La fédération Les Républicains de la Haute-Garonne pointe les noms des députés de la majorité absents lors du vote de la loi Asile-Immigration. Ce pointage réserve une surprise : deux absents (Jean-François Portarrieu et Elisabeth Toutut-Picard) étaient tenus d’être présents par le règlement de leur groupe.
Ce dimanche 22 avril, la loi Asile-Immigration été adoptée, en première lecture, à l’Assemblée Nationale. Les commentaires médiatiques et politiques se concentrent sur le détail du scrutin public. Le texte a divisé le camp d’Emmanuel Macron. Un vote « contre » et 14 abstentions retiennent l’attention. Mais les Républicains de la Haute-Garonne ne ciblent pas les tensions au sein du camp Macron.
Et, pourtant, la « matière » ne manque pas. Dans la région toulousaine, une députée En Marche a refusé de voter le projet de loi et s’est abstenue. Un autre parlementaire, toujours de la Haute-Garonne, ne s’est pas déplacé et dénonce les conditions du débat parlementaire.
Malgré ces munitions (à portée de main) LR31 préfère un autre angle de tir : la mobilisation des députés de la majorité et une publication du nom des absents.
? Mais où sont passés les Députés de Haute-Garonne ?
Hier, dimanche 22 avril, les Députés était appelés à voter sur le Projet de loi Asile-Immigration. Sur les 9 Députés #LREM – #Modem qui soutiennent l’action d’Emmanuel #Macron, seuls 3 étaient présents dans l’hémicycle ! pic.twitter.com/BmWsa9jJiD
— Les Républicains 31 (@Republicains31) 23 avril 2018
Le ciblage est précis et conforme à une analyse du scrutin consultable sur le site de l’Assemblée Nationale. Le listing réserve toutefois une « surprise ». Deux noms (Jean-Luc Lagleize et Elisabeth Toutut-Picard) appartiennent à la majorité municipale de Jean-Luc Moudenc. C’est une nouvelle illustration des relations à géométrie variable entre la droite toulousaine et le parti d’Emmanuel Macron : cohabitation locale et opposition au plan national.
La publication du nom d’Elisabeth Toutut-Picard, d’ailleurs, une question. Comme son collègue Jean-François Portarrieu, la députée devait être présente dans l’hémicycle. La République En Marche a mis en place un système d’astreinte. Elisabeth Toutut-Picard et Jean-François Portarrieu était « au tableau de service » défini par leur groupe parlementaire. Leur présence était normalement obligatoires.