12 Juil

Décès de l’ancien député socialiste de l’Ariège Alain Fauré : les réactions

Alain Fauré, à l’Assemblée Nationale le 23 novembre 2016. Photo Léon Tanguy/MAXPPP

L’ancien député socialiste de l’Ariège Alain Fauré est décédé à son domicile des Pujols, dans la nuit du 11 au 12 juillet. Le chef d’entreprise avait succédé à Henri Nayrou en 2012 avant d’être battu cinq ans plus tard puis de se retirer de la vie politique. Il avait 56 ans.

« C’est le choc. Une grande stupéfaction mais aussi une grande tristesse ». Le secrétaire fédéral du PS ariégeois est affecté. Jean-Christophe Bonrepaux se souvient d’un homme « toujours plein d’enthousiasme et qui avait son franc-parler ». « Alain, ce n’était pas le genre à pratiquer la langue de bois ».

Une franchise qui faisait parfois des étincelles mais qui avait le mérite de faire avancer le débat. Ainsi l’ancien président des MJS ariégeois se souvient d’Alain Fauré. « Nous étions rarement d’accord Alain et moi, et avions des débats passionnés mais je dois reconnaître qu’il était un homme fidèle à ses valeurs et de conviction » commente sur tweeter Dorian Lhez qui a désormais rejoint Génération.s.

« Nous avions siégé ensemble durant 5 ans à l’Assemblée Nationale. Il apportait son énergie à notre collectif » se souvient également Christophe Borgel, ancien député socialiste de Haute-Garonne et à l’époque secrétaire national en charge des élections au PS. Alain Fauré avait notamment siégé à la commission des finances. Il avait aussi participé à une commission d ‘enquête sur les conséquences de la baisse des dotations d’état sur les services publics de proximité.

Autre ancienne députée socialiste à avoir siégé à ses côtés, la Présidente de Région salue dans un communiqué « cet homme reconnu de tous qui a consacré sa vie aux autres et à l’Ariège ». Carole Delga évoque aussi une relation particulière avec Alain Fauré : « J’ai tissé avec lui au fil des années des liens forts, personnels, qui allaient au-delà de notre engagement commun. Nous étions « amis pour la vie », comme il me l’avait si joliment affirmé et encore rappelé lors de notre conversation en juin. »

Alain Fauré avait également été candidat à la mairie de Pamiers en 2014. Il avait échoué face au sortant DVD André Trigano qui briguait là son quatrième mandat. « J’ai le souvenir d’un opposant à la communauté de communes, qui, quand il n’était pas d’accord, avait toujours des projets à proposer. Ça n’était pas un destructeur. C’était un homme efficace et loyal » explique avec de la tristesse dans la voix André Trigano.

En Ariège, l’émotion est très vive comme le souligne Kamel Chibli. « Le département a perdu quelqu’un qui a beaucoup donné pour son territoire » insiste le vice-Président du Conseil Régional. Egalement très attristée l’ancienne députée socialiste de l’Ariège Frédérique Massat évoque sur son compte tweeter « un ami engagé, bosseur, dévoué à son terroir, conscient de la fragilité de l’existence, blessé, et on le comprend, par la vie politique ».

Patrick Noviello (@patnoviello)

 

04 Juil

La justice confirme qu’il n’y a jamais eu de devis pour l’agrandissement de l’hôtel de région à Toulouse

Des plénières à Toulouse supposent des travaux et coûtent des millions d’euros. C’est le discours de la présidence de Région, Carole Delga. L’opposition demande des devis. Pour la justice administrative, ces documents n’existent pas.

Assemblée Plénière du conseil régional d’Occitanie. MaxPPP/Esdourrubailh

Depuis deux ans et demi, le conseil régional organise ses « assemblées plénières » à Montpellier. Les hémicycles dans les hôtels de Région des deux ex-régions (Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon) sont trop petits. Il faut les agrandir pour qu’ils puissent accueillir les 158 élus régionaux de conseil régional version Grande Région. Carole Delga estime que les travaux sont trop onéreux et préfère l’option d’une location de salles en périphérie de Montpellier.

L’opposition conteste ce choix. Le groupe des élus de la Droite et du Centre estime que la formule la plus économique est celle d’un agrandissement de l’hémicycle toulousain. Pour appuyer leur position, ils ont demandé communication des études et devis s’agissant d’un éventuel chantier. A plusieurs reprises, la présidente de Région a avancé des chiffres : 8 à 10 millions d’euros. Mais l’élue en pointe sur le dossier, Elisabeth Pouchelon, souhaitait disposer de preuves comptables. Elle ne se satisfaisait pas de la parole et du « chiffrage » de Carole Delga.

La conseillère régionale s’est d’abord tournée vers la commission d’accès aux documents administratifs (CADA) puis vers le tribunal administratif de Toulouse.

Ce dernier a rendu sa décision le 26 juin dernier. Le juge administratif rejette la requête de la conseillère régionale. Il n’y a pas violation des règles d’accès aux documents administratifs. Le conseil régional obtient donc gain de cause : il n’a pas refusé de communiquer les devis et autres études. Et pour cause :  les documents demandés… n’existent pas. Le juge précise que cet aveu provient du conseil régional lui-même :

Considérant que la région Occitanie, pour justifier de son refus de communiquer les documents relatifs aux travaux pour l’aménagement des hémicycles à Montpellier et à Toulouse, fait savoir qu’elle a informé Mme Pouchelon…de l’inexistence de tels documents ; que par suite, Mme Pouchelon, qui ne conteste pas utilement cette inexistence, n’est pas fondée à demander l’annulation de la décision de refus (de communication) qui lui a été opposé

Contacté par France 3 Occitanie, le conseil régional « prend acte que la requête de Mme Pouchelon a été rejetée par le tribunal administratif » et souligne que « deux depuis an et demi, les attaques du FN et Mme Pouchelon en justice ont toutes été rejetées, preuve de la bonne gestion, et dans les règles, de Carole Delga.

Laurent Dubois (@laurentdub)

Haute-Garonne : le « conseil des Territoires » d’En Marche ! fait « pschitt »

La République En Marche devait fédérer les élus locaux de la Haute-Garonne au sein d’un « Conseil des Territoires ». Mais, faute de candidats, le « Conseil des Territoires » est devenu une sorte d’assemblée générale, ouverte à tous les adhérents.

Toulouse. Photo : MaxPPP/Charmeux

En mai dernier, La République En Marche de la Haute-Garonne a annoncé la création d’un « conseil des territoires ». Ce samedi, le 7 juillet, cette nouvelle structure doit être inaugurée à Muret. Mais, entre les intentions initiales et le résultat final, il existe un  « gouffre ». La création du référent départemental, Pierre Castéras, devait permettre de réunir des élus locaux. L’horizon était double : un enracinement territorial et une préparation des prochaines municipales. Pour un membre d’En Marche, c’est d’ailleurs ce second aspect qui prédomine : « c’est fait pour préempter les municipales ».

Après deux mois de tractations, le « conseil des Territoires » est simplement une réunion de la « Macronie » en Haute-Garonne. Les ambitions ont dû être revues à la baisse. Preuve de la réduction de voilure, les statuts ont été modifiés. Désormais, la porte est ouverte à tous les adhérents. Selon nos informations, Jean-Luc Moudenc, n’a jamais été formellement invité. Mais En Marche ! espérait sa présence. A l’image de plusieurs autres élus locaux, le maire de Toulouse ne se déplacera pas à Muret.

L’initiative de Pierre Castéras est soutenue par trois députés : Michaël Nogal, Jean-François Portarieu et Corinne Vignon. Selon nos informations, cette dernière aurait été très active dans la campagne de recrutement. La parlementaire, entourée d’une équipe, a décroché son téléphone et contacté des élus locaux. Mais les refus ont été nombreux. Des élus se sont même plaints d’une méthode « musclée » et d’une forme de « chantage » à la réélection : « si vous n’êtes pas avec nous vous êtes contre nous et vous perdrez votre mairie ».

Contacté par France 3 Occitanie, Pierre Castéras ne communique la liste des élus locaux qui, finalement, ont franchi le pas. Le référent départemental évoque uniquement une prochaine conférence de presse. Mais le changement de statut du « conseil des Territoires » (passé d’une fédération d’élus à une réunion de tous les adhérents) signe un échec. Il est peut-être relatif et l’approche des municipales va modifier la donne.

Mais, en attendant, le constat est résumé par un membre d’En Marche : « ça bat de l’aile ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

03 Juil

Municipales à Toulouse : le PCF appelle à l’union de la gauche

Pour le secrétaire départemental du PCF, nul doute, si la gauche veut gagner, elle doit être unie. Le PCF organise donc ce mardi 3 juillet à 18h30 dans ses locaux une rencontre où il convie toute la gauche pour débattre et notamment préparer cette campagne.

Lors de la fête de l’Humanité à Toulouse le 10 juin dernier, les forces de gauche s’étaient déjà rassemblées sous la houlette du PC. Photo DR

La démarche avait débuté lors de la dernière fête de l’Humanité à Toulouse. Déjà, les représentants de différentes composantes de la gauche s’y étaient retrouvés pour débattre sous la houlette des communistes. Il n’était alors pas encore question des Municipales mais depuis le calendrier s’est accéléré. « Si la gauche toulousaine était unie en 2020, elle aurait ses chances » explique Pierre Lacaze, le secrétaire départemental du PC. Même son de cloche au PS qui participera à la réunion. « Si nous ne nous unissons pas, il n’y aura qu’un seul vainqueur : Jean-Luc Moudenc » assure François Briançon. « Notre stratégie c’est l’union » confirme Pierre Cohen qui sera là également. « Quand nous étions unis en 2008, on a gagné » rappelle l’ancien maire socialiste de Toulouse désormais passé à Génération.s.

Candidature En Marche ou pas ? »

Ces derniers temps, notamment lors de la venue du Premier Ministre à Toulouse, la proximité de Jean-Luc Moudenc avec la politique gouvernementale pouvait laisser penser qu’En Marche ne lui opposerait pas de candidat. Mais rien n’est figé. « Ceux issus du PS ne l’entendent pas de cette oreille nationalement. Ce n’est pas pour rien que le nom de Nicole Belloubet a circulé » commente Pierre Cohen. « Il y a dans l’électorat d’En Marche des compagnons de route. Aujourd’hui, ce sont eux qui ont mal à la tête, pas moi. Je les vois mal avaler des couleuvres continuellement » analyse François Briançon. Mais candidature d’En Marche ou pas aux Municipales toulousaines, ça ne change rien pour la gauche qui devra éviter la multiplication de candidatures si elle veut l’emporter.

Tout est sur la table concernant la tête de liste »

Sans brûler les étapes, la question de la tête de liste n’est pas non plus éludée. « Personne ne fait l’unanimité actuellement, y compris dans chacune de nos formations. Nous, on est déjà contents que les gens commencent à se parler » affirme sereinement Pierre Lacaze. « Tout est sur la table concernant la tête de liste » concède-t-on modestement côté PS. « On se connaît tous, on est dans la politique depuis vingt ans. On arrivera à discuter ensemble. Moi je suis super-optimiste » affirme sans détour François Briançon. « Avant de parler d’un nom, d’une équipe ou d’un parti, il faut discuter » tempère Pierre Cohen.

Ce qui réunit en premier lieu ces composantes de la gauche, c’est une opposition commune à la majorité actuelle, municipale ou métropolitaine, avec en ligne de mire Jean-Luc Moudenc. « On se retrouve sur différents débats. Celui de l’eau par exemple réunit toute la gauche jusqu’aux Insoumis » explique Pierre Cohen. Parmi les composantes de cette opposition au maire LR de Toulouse et Président de Métropole, Europe Ecologie Les Verts participera au débat de ce mardi mais pas « Archipel Citoyen ». « On n’arrivera pas à se mettre d’accord sur tout. Mais sans hégémonie de personnes et en acceptant les différences des autres, c’est possible » note le socialiste François Briançon.

Sans La France Insoumise et le Parti de Gauche

Seul hic dans ce dispositif, l’absence au débat de ce mardi soir de La France Insoumise. « Manuel Bompard nous a très poliment expliqué que LFI ne pourrait pas se faire représenter. Il viendra peut-être à un autre moment » déclare l’organisateur Pierre Lacaze. La réponse est moins diplomatique du côté du Parti de Gauche, autre partenaire de LFI. »On ne participera pas parce qu’on n’est plus dans cette démarche de l’addition de la vieille gauche et de ses logos » se justifie sans détour Jean-Christophe Sellin. Et le représentant du PG de préciser qu’il n’est pas dans le moment des Municipales mais dans celui des Européennes.

« Attention, ça ne veut pas dire que ça ne nous intéresse pas. Avec La France Insoumise, nous avons formé le Groupe d’Action Municipale et Métropolitaine. Notre méthode est celle de la fédération des peuples avec des collectifs citoyens. A Toulouse, nous sommes pour une liste LFI ou une liste soutenue par LFI ». Autre partenaire de La France Insoumise, « Ensemble » sera, elle, du débat de ce soir. « On y va pour débattre pas pour s’engager » relativise Myriam Martin. La conseillère régionale prévient : « on est bien placé pour savoir que des accords peuvent être passés et non tenus » (NDLR : Ensemble, Le Parti de Gauche et La France Insoumise ne font plus partie du même groupe que le PCF et EELV à la région, communistes et écologistes en ayant formé un nouveau.). Et Myriam Martin de conclure : « l’unité pour l’unité, ça ne suffit pas. Créer un rapport de force c’est bien mais il faut surtout créer un espoir ».

Patrick Noviello (@patnoviello)

02 Juil

« Clash » à la France Insoumise au sujet du casting des Européennes

Le casting pour les Européennes de 2019 suscite un clash au sein de la France Insoumise (FI). Liêm Hoang Ngoc suspend sa participation au mouvement de Jean-Luc Mélenchon.

Photo : MaxPPP/Morin

Membre fondateur de la France Insoumise, Liêm Hoang Ngoc se retire de la France Insoumise. L’auteur du programme économique de Jean-Luc Mélenchon n’est pas le seul à « retrouver son autonomie de parole et d’action ». L’économiste emmène avec lui son courant, les Socialistes Insoumis.

Liêm Hoang Ngoc ne figure pas dans le casting des Européennes. Les Socialistes Insoumis qualifient  cette absence de de « grossière erreur politique ». L’économiste de la France Insoumise siège, actuellement, au conseil régional d’Occitanie. Avant de devenir un élu régional, Liêm Hoang Ngoc a été député européen et il souhaite le redevenir. Mais c’est mal parti. Le conseiller régional ne figure pas parmi les « heureux élus » bénéficiant du dossard France Insoumise. Un dossard crédité, dans un récent sondage, de 11% des intentions de vote.

Le schisme est toutefois réversible. Le coup d’éclat de Liêm Hoang Ngoc et de ses camarades ressemble à une diplomatie de la canonnière.

Les Socialistes Insoumis demandent à la FI  « de reconsidérer sa liste » pour les européennes.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

29 Juin

Présidence de LR en Haute-Garonne : un candidat Wauquiez face à Laurence Arribagé

La présidente des Les Républicains (LR) en Haute-Garonne va remettre en jeu son mandat l’automne prochain. Un concurrent vient de se déclarer. Il se revendique de la ligne Wauquiez.

Nicolas Bonleux, candidat à la présidence de LR31 Photo : R/Benoit.LaTribune

La date de dépôt n’est pas encore arrêtée. LR fixera le calendrier cet été, au courant du mois de juillet. Mais un candidat anticipe. Nicolas Bonleux annonce publiquement sa candidature « pour pouvoir commencer la campagne ». Le dirigeant d’entreprise a jusqu’au jour du vote, le 14 octobre prochain, pour convaincre les adhérents de la fédération de la Haute-Garonne.

Nicolas Bonleux revendique « la clarté de sa ligne ». Une ligne qui porte le nom du nouveau président du parti  : Laurent Wauquiez. « Inscrivons-nous avec conviction dans la ligne de Laurent Wauquiez que nous, militants de tous les jours avons plébiscité en décembre dernier ». Nicolas Bonleux affiche la couleur dans la profession de foi qu’il a mis en ligne sur les réseaux sociaux.

« La clarté de la ligne » n’est pas simplement une revendication politique. C’est également un pique contre la présidente sortante de LR31, Laurence Arribagé. « La sortante c’est illustrée par sa capacité à changer de ligne et de leader ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

28 Juin

Toulouse Métropole : les groupes Ecologistes et Métropole Citoyenne fusionnent

L’annonce officielle s’est faite ce jeudi 28 juin à l’occasion du Conseil de Métropole. Une union « pour le meilleur et pour l’avenir » qui peut ouvrir sur les futures Municipales. Mais une fusion également pour peser plus sur les débats. Explication.

Marc Péré et Michèle Bleuse ce jeudi au Conseil de Métropole Photo DR

Que ce soit pour « Métropole Citoyenne » ou « Toulouse Vert Demain » cette fusion s’imposait d’elle-même. « Elle émane du constat de nos prises de position depuis le début du mandat » explique Michèle Bleuse du groupe écologiste. « On se retrouve sur 90% des décisions » complète Marc Péré de « Métropole Citoyenne ». Et le maire Divers Gauche de l’Union de poursuivre : « En plus nous sommes complémentaires, Toulouse Vert Demain étant très toulousain et nous plutôt sur les communes autour de Toulouse ».

Un groupe qui se veut citoyen »

D’Europe Ecologie Les Verts à La France Insoumise, ce nouveau groupe de neuf membres se veut donc ouvert aux élus encartés comme aux citoyens sans affiliation à un parti. Mais pourquoi ces conseillers à forte tendance de gauche ne sont-ils pas rapprocher des autres groupes comme ceux du PS, de Génération.S ou du PC pour peser plus ? « Nous sommes un groupe citoyen. On accueille autour d’une parole libre. Nous n’avons pas de valises ou de dossier sur lesquels on pourrait nous contrer en nous disant « mais pourquoi n’avez-vous pas fait ceci ou cela quand vous étiez aux manettes » » se justifie Marc Péré. Et de donner en exemple leur dernier travail sur un projet de réseau RER métropolitain. Michèle Bleuse, elle, pointe ceux qui « appellent au rassemblement tout en se divisant, comme le PS et Génération.s ».

Dénoncer le manque de concertation »

L’un de leur cheval de bataille ? La dénonciation de « décisions souvent arbitraires » de la part de la majorité et « le manque de concertation avec les habitants ». « Ce qui se passe à la métropole est le reflet de ce qui se passe à la mairie de Toulouse où les réunions de concertation sont des formalités administratives. Jean-Luc Moudenc ne cesse de nous dire de faire des propositions mais nous ne sommes jamais entendus » regrette Michèle Bleuse qui prend pour exemple le débat public sur la troisième ligne de métro.

« Avec le maire de Brax et le collectif « Eau Toulouse », nous avons lancé aux autres maires de la métropole la proposition d’organiser un référendum d’initiative citoyenne sur la municipalisation ou pas de l’eau. Nous espérons l’organiser vers la mi-octobre. On verra bien combien de communes y participent » annonce Marc Péré.

Un signe avant les Municipales ? »

Dans leur communiqué commun, les deux groupes évoquent enfin « une ambition politique commune » et une union « pour le meilleur et pour l’avenir ». Doit-on y voir une rampe de lancement pour les prochaines Municipales ? « On ne l’exclut pas mais il est encore trop tôt » tempère Michèle Bleuse. « Mais nous unir maintenant permet d’expérimenter d’ici ce scrutin ». « On envoie un petit signe » retient Marc Péré. « Je me garderai bien de dire qu’on trace un chemin. On veut juste montrer qu’autour d’un rassemblement citoyen, on peut réussir ».

Patrick Noviello (@patnoviello)

Les élus de ce nouveau groupe : Michèle Bleuse, Régis Godec, Patrick Jiména, François Lépineux, Antoine Maurice, Marc Péré, Cécile Ramos, Bernard Sancré, Nathalie Simon-Labric

26 Juin

Le Medef invité au 1er Forum des Jeunes Macronistes

Les Jeunes avec Macron organisent leur 1er Forum national à Toulouse. Le bras droit du patron du Medef est la seule personnalité économique invitée.

Photo : MaxPPP/Tanguy

Ce samedi 30 juin, les Jeunes avec Macron organisent leur 1er Forum national à Toulouse. L’affiche est largement politique. 6 personnalités sont annoncées et parmi elles on compte 3 députés (dont celui de la Haute-Garonne, Michaël Nogal) et le conseiller parlementaire du président de l’Assemblée Nationale.

Un seul invité est issu du milieu économique. Il s’agit du vice-président des affaires publiques et RSE (Responsabilité sociétale des entreprises) d’une stars up. Depuis octobre 2017, Léonard Cox est en charge des relations publiques du moteur de recherche européen basé en France, Qwant.

Avant d’occuper ce poste, le jeune diplômé de l’école des Mines de Paris a été le chef de cabinet du président du Medef, Pierre Gattaz. Après son arrivée chez Qwant, Léonard Cox a déclaré continuer à conseiller le « patron des patrons » mais à titre bénévole.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

25 Juin

Jean-Michel Baylet sort de sa réserve et défend le « patrimoine » de…Jean Baylet

Le conseil départemental du Tarn-et-Garonne a décidé de se séparer d’un centre de vacances créé à l’époque de Jean-Baylet. Le fils de l’ancien député, Jean-Michel Baylet, s’oppose à cette vente.

Jean-Michel Baylet. Photo : AFP @MAXPPP

Depuis son départ du gouvernement, suite à l’élection d’Emmanuel Macron, Jean-Michel Baylet est en retrait. L’ex-ministre est discret et ne s’exprime plus publiquement. Mais une décision du conseil départemental du Tarn-et-Garonne le fait sortir de sa réserve.

Ce mercredi 27 juin, les élus départementaux doivent se prononcer sur la vente d’un centre de vacances situé à Mimizan, dans les Landes. Propriété du département depuis décembre 1956, le site porte le nom « Jean Baylet ». Au moment de l’acquisition, Jean Baylet est député. ll faut attendre les années 70 pour que la famille Baylet prennent les rênes du département. Le député Baylet n’est pas l’acquéreur de Mimizan. En revanche, il est intervenu auprès du secrétaire d’Etat au budget de l’époque.

A cette paternité (même indirecte), il faut ajouter de longues années au cours desquelles Evelyne Baylet a développé le centre de vacances portant le nom de son mari défunt. Des années dont le quotidien familial fait, d’ailleurs, la promotion. C’est probablement ce contexte familial qui pousse Jean-Michel Baylet à sortir de son silence  :

Resté sur ma réserve depuis l’installation de cette nouvelle assemblée, j’ai décidé, en conscience, de vous alerter sur ce « funeste » projet

Dans un courrier, adressé aux maires du département, Jean-Michel Baylet insiste sur le rôle social de la colonie :

(la vente) privera demain les enfants de familles les plus modestes, qui ne peuvent découvrir l’océan que par Mimizan

L’ancien ministre résume sa position en une phrase :

Vendre, c’est hypothéquer l’avenir et brader le patrimoine départemental

Du côté du conseil départemental et de son président, le contre-argumentaire est budgétaire. Christian Astruc évalue le déficit annuel de fonctionnement  à 312 346 euros. Le président du conseil départemental met également en avant le bénéfice de la vente, évalué à quasiment 5 millions d’euros (4 731 760 euros).

Le conseil départemental détaille les réalisations qui pourront être financées grâce à la vente de Mimizan : installations sportives à Verdun-sur-Garonne, rénovation de maisons des solidarités…

Visiblement, les arguments du conseil départemental ne suffisent pas à convaincre Jean-Michel Baylet. Ce n’est pas le seul. Deux pétitions circulent et des maires ont prévu de s’inviter au conseil départemental, lors du vote sur la vente de Mimizan.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

 

Les associations religieuses retirées de la liste des lobbies : des députés d’Occitanie s’opposent au gouvernement

Le gouvernement veut retirer les groupements religieux de la liste officielle des lobbies. La député (LaRem) du Lot, Huguette Tiegna, et ses collègues de la Haute-Garonne, Elisabeth Toutut-Picard, et de l’Hérault, Patrick Vignal, s’opposent à cette mesures et ont déposé un amendement.

Assemblée Nationale. Photo AFP/Lopez

Depuis 2016, les associations cultuelles doivent se déclarer auprès de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique. A priori, le lobbying est associé à l’industrie du tabac et aux laboratoires pharmaceutiques. Mais les groupements religieux sont également très actifs et en pointe sur les questions bio-éthiques, de fin de vie ou sociétales. Pendant le débat sur le « Mariage pour Tous », des associations catholiques sont intervenues auprès des députés pour influencer la rédaction de la loi.

A partir de la loi Sapin 2, les associations religieux sont donc soumises au même régime que les autres groupes d’intérêts économiques.Elles doivent déclarer la nature de leur activité mais aussi (et surtout) leur interaction avec les acteurs publics.

Le gouvernement d’Edouard Philippe veut supprimer ce dispositif. Ce n’est pas le seul « avantage » offert aux groupes religieux. Le projet de loi prévoit de « renforcer les ressources » des religions.

La réforme voulue par le gouvernement déclenche une levée de bouclier dans les rangs de la majorité. Deux députés d’Occitanie, Huguette Tiegna et Elisabeth Toutut-Picard, ont co-signé un amendement maintenant les groupes religieux dans la liste officielle des lobbies. Elles ont reçu, sur Facebook, le soutien d’un autre député de la majorité présidentielle : Jean-Luc Lagleize.

Le député (Modem) de la Haute-Garonne lance une mise en garde :

Attention à ne pas égratigner la loi de 1905. La France est l’un des 5 seuls pays de l’ONU à avoir inscrit la laïcité dans sa Constitution. N’abimons pas ce legs du siècle des Lumières …

Plusieurs associations laïques sont également montées au créneau pour un maintien de la législation actuelle. L’amendement des députés a été rejeté, le 7 juin dernier, en commission spéciale. Après une navette au Sénat, il sera de nouveau discuté le 26 juin prochain.

Laurent Dubois (@laurentdub)