L’ancien député socialiste de l’Ariège Alain Fauré est décédé à son domicile des Pujols, dans la nuit du 11 au 12 juillet. Le chef d’entreprise avait succédé à Henri Nayrou en 2012 avant d’être battu cinq ans plus tard puis de se retirer de la vie politique. Il avait 56 ans.
« C’est le choc. Une grande stupéfaction mais aussi une grande tristesse ». Le secrétaire fédéral du PS ariégeois est affecté. Jean-Christophe Bonrepaux se souvient d’un homme « toujours plein d’enthousiasme et qui avait son franc-parler ». « Alain, ce n’était pas le genre à pratiquer la langue de bois ».
Une franchise qui faisait parfois des étincelles mais qui avait le mérite de faire avancer le débat. Ainsi l’ancien président des MJS ariégeois se souvient d’Alain Fauré. « Nous étions rarement d’accord Alain et moi, et avions des débats passionnés mais je dois reconnaître qu’il était un homme fidèle à ses valeurs et de conviction » commente sur tweeter Dorian Lhez qui a désormais rejoint Génération.s.
« Nous avions siégé ensemble durant 5 ans à l’Assemblée Nationale. Il apportait son énergie à notre collectif » se souvient également Christophe Borgel, ancien député socialiste de Haute-Garonne et à l’époque secrétaire national en charge des élections au PS. Alain Fauré avait notamment siégé à la commission des finances. Il avait aussi participé à une commission d ‘enquête sur les conséquences de la baisse des dotations d’état sur les services publics de proximité.
Autre ancienne députée socialiste à avoir siégé à ses côtés, la Présidente de Région salue dans un communiqué « cet homme reconnu de tous qui a consacré sa vie aux autres et à l’Ariège ». Carole Delga évoque aussi une relation particulière avec Alain Fauré : « J’ai tissé avec lui au fil des années des liens forts, personnels, qui allaient au-delà de notre engagement commun. Nous étions « amis pour la vie », comme il me l’avait si joliment affirmé et encore rappelé lors de notre conversation en juin. »
Alain Fauré avait également été candidat à la mairie de Pamiers en 2014. Il avait échoué face au sortant DVD André Trigano qui briguait là son quatrième mandat. « J’ai le souvenir d’un opposant à la communauté de communes, qui, quand il n’était pas d’accord, avait toujours des projets à proposer. Ça n’était pas un destructeur. C’était un homme efficace et loyal » explique avec de la tristesse dans la voix André Trigano.
En Ariège, l’émotion est très vive comme le souligne Kamel Chibli. « Le département a perdu quelqu’un qui a beaucoup donné pour son territoire » insiste le vice-Président du Conseil Régional. Egalement très attristée l’ancienne députée socialiste de l’Ariège Frédérique Massat évoque sur son compte tweeter « un ami engagé, bosseur, dévoué à son terroir, conscient de la fragilité de l’existence, blessé, et on le comprend, par la vie politique ».
Patrick Noviello (@patnoviello)