L’affaire Aviv Zonabend prend une tournure judiciaire. Une plainte a été déposée auprès du procureur de la République pour « incitation à la haine raciale ».
Aviv Zonabend, plaide la maladresse et refuse de démissionner après ses propos sur l’antenne d’une radio israélienne. Un toulousain a décidé de porter l’affaire devant la justice. Tarek Boulanouar s’est rendu dans un commissariat pour déposer plainte. Mais il affirme que les policiers l’ont éconduit au motif que celle-ci est irrecevable.
Cette situation est pour le moins surprenante. Les officiers (OPJ) et agent (APJ) ne sont pas juges de la recevabilité d’une plainte. La décision appartient au procureur de la République. OPJ et APJ doivent se contenter d’enregistrer et de transmettre au parquet.
Face au refus des policiers, Tarek Boulanouar a donc saisi directement, par courrier, le procureur de la République de Toulouse. Le jeune homme, très impliqué dans le milieu sportif, qualifie sa démarche de « citoyenne ». « Face au silence des associations anti-racistes mais aussi de la classe politique locale, je me devais de réagir » précise le plaignant.
Tarek Boulanouar prend acte des excuses présentées par Aviv Zonabend. Mais il les juge insuffisantes : « on ne peut pas dire n’importe quoi puis s’excuser ».
Tarek Boulanouar dénonce l’assimilation faite, selon lui, par l’élu toulousain entre « islamiste, musulman et l’Islam ».
C’est maintenant au parquet toulousain de statuer sur l’ouverture d’une éventuelle procédure judiciaire.
A noter que les Jeunes Socialistes de la Haute-Garonne ont également interpeller le procureur de la République. Mais il s’agit d’une simple position de principe, par voie de presse.
Laurent Dubois (@laurentdub)