09 Jan

Haute-Garonne : un député de la majorité présidentielle critique la circulaire Collomb sur les migrants

Un député En Marche de la Haute-Garonne, Sébastien Nadot, critique la circulaire du ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, sur les migrants.

Sébastien Nadot (Photo : Vincent Isore / MaxPPP)

Sébastien Nadot (Photo : Vincent Isore / MaxPPP)

Le député de la Haute-Garonne, Sébastien Nadot, appartient à la majorité présidentielle. Mais, à l’occasion de ses vœux pour 2018, le parlementaire prend ses distances avec la circulaire du ministre de l’Intérieur sur le recensement des migrants. Dans une vidéo postée sur la plateforme YouTube, Sébastien Nadot qualifie le texte adopté par le gouvernement de « mesquin et hors de proportion« . Le député de la Haute-Garonne ne se contente pas de se démarquer de la politique gouvernement. Sébastien Nadot formule des propositions pour favoriser l’accueil des migrants et estime que les solutions passent par une révision des traités européens.

Sébastien Nadot demande également l’abolition de ce qu’il qualifie de « délit de solidarité ». Invoquant la tradition de Voltaire, Rousseau et Montesquieu, le député En Marche demande : « en 2018 quelqu’un qui aide ou sauve des vies doit-il se retrouver devant les juges ».

Sébastien Nadot a débuté sa carrière politique aux côtés de l’ancien patron du PCF, Robert Hue. Le premier engagement du nouveau député remonte à la création du Mouvement des Progressistes par l’ancienne figure communiste. Sébastien Nadot a porté les couleurs des Progressistes aux sénatoriales de 2014 et devait être candidat sous sa bannière pour la présidentielle de 2017. Mais faute de signatures suffisantes d’élus il s’est rallié comme Robert Hue, à Emmanuel Macron avant d’obtenir l’investiture d’En Marche aux législatives et d’être élu député de la Haute-Garonne.

A noter qu’une député de la majorité présidentielle a également exprimé son hostilité à la circulaire Collomb.

Laurent Dubois (@laurentdub)

08 Jan

Assistants parlementaires : une députée emploie la fille d’un collègue d’Occitanie

Une députée En Marche ! de la Haute-Garonne, Corinne Vignon, emploie comme assistante la fille du député En Marche ! de l’Hérault, Patrick Vignal.

Corinne Vignon, députée En Marche de la Haute-Garonne. Photo : MaxPPP/isorel

Corinne Vignon, députée En Marche de la Haute-Garonne. Photo : MaxPPP/isorel

La polémique sur les emplois familiaux à l’Assemblée n’est pas complètement éteinte. Depuis le 15 décembre dernier, les députés ne peuvent employer leurs conjoints ou leurs enfants. Mais il existe toutefois des recrutements « croisés » et des parlementaires qui recrutent les enfants de leurs collègues. Ces cas sont rares. Le site Streetpress recense deux députés dont les enfants sont employés par d’autres députés. Parmi cette short list figure un député d’Occitanie, Patrick Vignal. Sa fille, Maryll Vignal, est l’assistance parlementaire d’une autre députée d’Occitanie.

La fille du député de l’Hérault a travaillé, pendant la précédente législature, avec son père. Mais elle a anticipé l’application de la loi et trouvé un emploi chez la députée de la Haute-Garonne, Corinne Vignon. Ce recrutement est parfaitement légal. La seule formalité à respecter s’agissant des emplois familiaux est une déclaration auprès du bureau de l’Assemblée.

Néanmoins, la révélation d’une persistance des emplois familiaux a suscité des commentaires sur un contournement de l’esprit de la loi. La lettre du texte sur la moralisation de la vie publique est claire : un député peut employer les enfants d’un collègue. Mais il existe un doute : un recrutement ne cache-t-il pas un petit arrangement entre amis ?

Pour la députée de la Haute-Garonne le fait qu’elle salarie la fille d’un collègue ne pose aucun problème. Pour la parlementaire, le recrutement a été fait sur des bases professionnelles et sans intervention du père de sa collaboratrice :

J’ai connu Maryll à l’Assemblée nationale en juillet, époque où tous les députés recherchent un collaborateur et où tous les attachés parlementaires cherchent un emploi. Je l’ai rencontré à la cafétéria et nous discuté. Elle m’a présenté son CV en m’annonçant qu’elle était la fille de Patrick Vignal que je ne connaissais pas du tout. Sa formation et son expérience me convenaient parfaitement. Je n’ai rencontré son père pour la première fois qu’en octobre car il était absent de l’Assemblée pour cause de maladie

Corinne Vignon et Patrick Vignal sont issus d’univers politiques et professionnels très différents. Le député de l’Hérault est issu du parti socialiste et entame un second mandat. Corinne Vignon découvre l’univers de l’Assemblée après un passage dans le secteur privé et une activité de…voyante. Une absence de connexion est crédible. La version défendue par Corinne Vignon – une rencontre à la cafétéria- se défend. Notons toutefois qu’ils appartiennent tous les deux au même groupe parlementaire, celui de La République en Marche.

Il reste juste un certain sens de la transgression du côté de Corinne Vignon. La députée de la Haute-Garonne a également comme autre assistant son propre suppléant. La loi sur la moralisation de la vie publique a manqué interdire le cumul entre les fonctions de suppléant d’un député et d’assistant parlementaire. En employant la fille d’un collègue, Corinne Vignon flirte avec un autre tabou et elle assume.

Laurent Dubois (@laurentdub)

Tarn : démission collective du comité départemental d’En Marche !

Le comité départemental d’En Marche a présenté sa démission vendredi 5 janvier.

Photo : MaxPPP/Tanguy

Photo : MaxPPP/Tanguy

Le comité tarnais d’En Marche démissionne. La décision a été transmise aux instances nationale du mouvement vendredi 5 janvier. Officiellement, cette démission collective repose sur des aspects pratiques et notamment les contraintes professionnelles de membres du comité. Un communiqué de presse met également en avant un besoin de renouvellement et le soucis de laisser la place à des nouveaux visages.

Mais, selon nos informations, des raisons moins avouables motivent le renoncement des marcheurs tarnais. Des raisons « basiques » renvoyant à une certaine lassitude face au manque de moyens. Le comité départemental ne dispose pas d’un budget pour animer la vie du mouvement. C’est, d’ailleurs, un grief récurrent mis en avant dans plusieurs départements.

Mais il existe également des motifs plus politiques. Des Marcheurs ayant connu, dans une autre vie, le carcan d’un parti « traditionnel » ont l’impression de retrouver les vieilles pratiques de l’Ancien Monde. Enfin, des relations compliquées entre deux députés tarnais (Jean Terlier et Marie-Christine Verdier-Jouclas) et le comité départemental ont également pesé dans la balance.

La démission des Tarnais est la seconde « turbulence » connue par En Marche dans notre région. Dans le Gers, des Marcheurs ont été menacés exclusion pour avoir émis des critiques sur l’organisation et la liberté de parole au sein du mouvement.

Laurent Dubois (@laurentdub)

05 Jan

Législative partielle : la candidature de Laurence Arribagé poussée par son parti

Le parti Les Républicains va présenter un candidat à l’élection législative partielle dans le Comminges. Une candidature de la présidente départementale de LR 31 est « poussée » par des membres du parti.

Laurence Arribagé. Présidente LR 31 Photo : MaxPPP/TBordas

Laurence Arribagé. Présidente LR 31 Photo : MaxPPP/T. Bordas

Les 11 et 18 mars prochains, les électeurs de la 8ème circonscription de la Haute-Garonne vont retourner aux urnes. Cette législative partielle fait suite à l’annulation, par le juge électoral, de l’élection du socialiste, Joël Aviragnet. L’affiche électorale se dessine. Le PS présente comme candidat… Joël Aviragnet. Le député sortant va retrouver son principal adversaire de juin dernier, Michel Montsarrat de La République en Marche.

Du côté de la droite et du parti Les Républicains, la situation est plus compliquée. Un fait est acquis. Il y aura bien un candidat pour porter les couleurs de LR. Contacté par France 3 Occitanie, le-parole du parti, Pierre Esplugas-Labattut déclare :

 Oui il y aura un candidat mais c’est en cours de désignation.

Une réunion doit se dérouler, ce vendredi 5 janvier, pour essayer de trouver un nom. Selon nos informations, un choix sera arrêté entre le 18 et le 25 janvier. La page n’est pas blanche. Les instances nationales de LR ont missionné, en marge des instances fédérales, une personne et trois profils (2 hommes et 1 femme) sont remontés à la surface. Mais l’exercice n’est pas évident. Une candidate naturelle s’imposait : Jennifer Courtois-Périssé. Mais la jeune conseillère régionale, maire de la commune de Rieumes, a quitté Les Républicains pour rejoindre le nouveau parti d’Emmanuel Macron, La République En Marche. Jennifer Courtois-Périssé occupe, d’ailleurs, un poste stratégique au sein de la direction nationale d’en Marche.

Le départ de Jennifer Courtois-Périssé crée un vide difficile à combler. Une option est possible: « parachuter » une personnalité toulousaine dans le Comminges.

Des membres de LR plaident pour que la présidente de la fédération départementale du parti et ex-députée, Laurence Arribagé, soit candidate. Contactée par France 3 Occitanie, Laurence Arribagé, écarte cette hypothèse :

Je ne serai pas candidate à l’élection législative partielle sur la 8ème circonscription.

La décision de Laurence Aribagé n’est pas surprenante. C’est, au contraire, une candidature de l’ex-députée qui aurait été étonnante. La terre d’élection de Laurence Arribagé est Toulouse et sa petite couronne. Une délocalisation dans le Comminges est loin d’être d’évidente. Sans parler des chances limitées de victoire. Comme le confie un responsable de LR, « on n’y va pas pour gagner ». Quoi qu’il en soit, la non-candidature de Laurence Arribagé pose problème à la fédération présidée par l’ex-députée. Les Républicains de la Haute-Garonne vont devoir impérativement trouver un candidat.

En effet, le nouveau président des Républicains, Laurent Wauquiez, tient à ce que son parti participe à la législative partielle du Comminges. Ce sera l’occasion de se frotter au PS et à la République En Marche. Le climat local va peser dans ce bastion traditionnel de la gauche. Mais Laurent Wauquiez, sans transformer la partielle commingeoise en test national, ne peut pas passer à côté de ce rendez-vous électoral. C’est encore plus vrai du récent délégué général d’En Marche ! Christophe Castaner qui doit venir dans le Comminges pour soutenir son candidat.

A noter que le Front National se mobilise également, le numéro 2 du FN, Louis Aliot, et Gilbert Collard vont se déplacer. Une venue de Marine Le Pen est également envisagée.

 

Laurent Dubois (@laurentdub)

04 Jan

Haute-Garonne : enquête sur la commune qui a fait tomber le PS aux législatives

Le dernier député socialiste de la Haute-Garonne a perdu son siège. C’est à cause d’une commune qui a mal géré les opérations électorales. La municipalité épinglée a-t-elle commis une erreur exceptionnelle  ou est-elle « abonnée » aux dérapages ? Enquête.

Mairie de Gensac-de-Boulogne; Haute-Garonne

Gensac-de-Boulogne. Haute-Garonne

La commune de Gensac-de-Boulogne est à  l’origine d’un véritable séisme politique. Le conseil constitutionnel a annulé l’élection du seul député PS de la Haute-Garonne. Cette annulation repose essentiellement sur un procès-verbal non transmis par un village de 117 habitants. Le maire de la commune minimise l’affaire.

Une erreur administrative pour le maire

Dans un communiqué de presse, le maire de Gensac-de-Boulogne met en cause la Préfecture et une absence de « contrôle précis » de la part des services préfectoraux. Mais il plaide surtout pour une erreur :

Une erreur a été commise comme il en arrive malheureusement de temps en temps. J’en assume la totale responsabilité en tant que maire.

Daniel Labarthé récuse tout idée de « triche » et résume l’affaire à « une erreur de transmission de document ». Pour le 1er magistrat de la commune, il s’agit donc d’une simple mésaventure. Il regrette d’ailleurs que le concurrent du député invalidé et auteur du recours en annulation, Michel Montassarat,  « profite d’une erreur administrative pour faire organiser une nouvelle élection ».

En résumé, pour le maire de Gensac-de-Boulogne, la décision du conseil constitutionnel est un regrettable incident et il s’en excuse auprès des électeurs. Néanmoins, selon nos informations, le bureau de vote de Gensac-de-Boulogne a de drôles de pratiques. Un témoin évoque, notamment, un « bourrage » d’urne au moment des élections départementales.

Un « bourrage » d’urnes selon un témoignage

Dans le Comminges, les opérations électorales prennent parfois une tournure « folklorique ». Lors de la présidentielle de 2012, dans un petit village, un président de bureau de vote a pris sous le bras une urne et a fait le dépouillement à domicile, avant d’envoyer les résultats à la préfecture. S’agissant de Gensac-de-Boulogne, la préfecture ne mentionne pas d’incidents ou de signalements. Contactés par France 3 Occitanie, les services préfectoraux indiquent :

Depuis 2013 au moins, pas d’irrégularités signalées dans la commune de Gensac lors d’élection locales ou nationales

Un témoin, proche de la municipalité, dessine un autre tableau. Il évoque un « bourrage » d’urne lors d’une élection départementale. Le témoin souhaite évidemment conserver l’anonymat. Mais il est très précis sur les faits et affirme avoir assisté personnellement à l’opération. Une opération qui s’est déroulée entre midi et quatorze heures. Selon ce témoignage, l’urne a été ouverte, des bulletins ont été extraits et remplacés par plusieurs dizaines de bulletins préparés à l’avance et tous favorables à un même candidat.

Pour assurer la tranquillité et la discrétion de la fraude, des guetteurs étaient postés devant la porte de la mairie.

Un autre témoignage va dans le même sens. Un élu du Comminges, candidat à une élection locale, affirme que plusieurs électeurs (une 15aine) de Gensac-sur-Boulogne ont  déclaré avoir voté pour lui. Mais, bizarrement, les voix en question ne figurent pas dans le résultat final et le dépouillement du scrutin. Evidemment, le second témoignage est moins capital que le premier. Un électeur peut prétendre voter pour un candidat et changer d’avis dans l’isoloir ou même faire le contraire de ce qu’il déclare. Néanmoins, cela montre que le climat dans la petite commune de Gensac-de-Boulogne est moins paisible qu’il n’y parait.

Sollicité par France 3 Occitanie, la mairie de Gensac-de-Boulogne n’a pas souhaité s’exprimer sur les témoignages rapportés ci-dessus.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

 

03 Jan

Législative Partielle en Haute-Garonne : les électeurs vont revoter au mois de mars

Les électeurs de la 8ème circonscription de la Haute-Garonne doivent revoter suite à l’annulation de l’élection de Joël Aviragnet. Le scrutin doit se dérouler les 11 et 18 mars prochains.

Photo : MaxPPP/XdeFenoyl

Photo : MaxPPP/XdeFenoyl

Fin décembre, le conseil constitutionnel a annulé l’élection du dernier député PS de la Haute-Garonne. Selon nos informations, les électeurs revoteront lors d’un premier tour, le 11 mars prochain. Un éventuel second tour est prévu la semaine suivante, le 18 mars. Ces dates seront prochainement publiées au Journal Officiel.

L’affiche électorale est déjà connue. Joël Aviragnet est candidat à sa propre succession. Son principal concurrent, battu de quelques dizaines de voix en juin dernier, Michel Montsarrat, portera, une nouvelle fois, les couleurs de La République En Marche.

Laurent Dubois (@laurentdub)

02 Jan

Le député du Tarn, Philippe Folliot, quitte son « encombrante » permanence parlementaire

Le député du Tarn, Philippe Folliot, quitte sa permanence parlementaire à Castres. Une permanence achetée sur fonds public.

Philippe Folliot, député du Tarn. Photo : Padillat/MaxPPP

Philippe Folliot, député du Tarn. Photo : Padillat/MaxPPP

Officiellement, il s’agit d’un déménagement en zone rurale. Philippe Folliot quitte ses permanences parlementaires d’Albi et Castres pour devenir locataire dans la commune de Saint-Pierre de Trévisy. Le parlementaire tarnais justifie cette délocalisation pour des raisons pratiques mais aussi « politiques » :

J’ai fait le choix de n’avoir qu’une seule permanence parlementaire, mais en secteur rural, afin de marquer plus encore mon attachement à la revitalisation de ces zones et surtout pour marquer la présence d’un « service public » dans des territoires parfois déconsidérés.

Ce choix du rural présente également, selon le député tarnais, un avantage pour les finances publiques :

Ce déménagement fera supporter au budget de l’Assemblée nationale un coût de location bien inférieur à ceux pratiqués ailleurs.

Mais ce qui est simplement suggéré, au détour d’une phrase, c’est que l’aménagement de Philippe Folliot à Saint-Pierre-de-Trévisy renvoie à une polémique. Une polémique qui remonte à la campagne des législatives et qui porte sur le financement de sa permanence castraise.

Phillippe Folliot annonce que, suite à son départ pour Saint-Pierre-de-Trévisy, les locaux dont il dispose à Castres vont être vendus ou loués. Cette déclaration, contenue dans un édito publié sur le site du député le 27 décembre dernier, traduit une réalité « cachée ». Philippe Folliot est devenu propriétaire d’un bien immobilier grâce à l’argent de l’Assemblée. C’est ce bien que le député du Tarn va, selon ses propres mots, vendre ou louer.

Dans une enquête publié par France 3 Occitanie, Philippe Folliot a reconnu que l’achat de son immeuble à Castres a été financé par l’Assemblée. Ce dispositif était parfaitement légal. Mais il est devenu, au fil du temps, indéfendable. Jusqu’en 2015, les députés pouvait devenir propriétaire d’un bien immobilier grâce à leur Indemnité Représentative de Frais de Mandat (IRFM). Mieux, l’Assemblée octroyait un prêt à taux 0 et fournissait, en même temps, l’argent pour le rembourser au travers de l’IRFM. Bref, c’est l’Assemblée qui fournissait les fonds pour que les députés remboursent….l’Assemblée.

Philippe Folliot a bénéficié, comme le tarnais Jacques Valax ou la lotoise Dominique Ourliac, de cette incroyable générosité.

Cette « Belle Epoque » est révolue. Enfin presque. Les biens acquis avant 2015 grâce à l’argent de l’Assemblée peuvent être vendus ou loués. Les plus-values ou les loyers finissent dans la poche de l’heureux député. Evidemment, les nouveaux parlementaires, élus en 2017, ne peuvent plus profiter de l’aubaine. Mais, pour les députés qui siègent depuis plusieurs mandats, c’est le Jackpot. Philippe Folliot est dans ce cas de figure; La vente ou la location de sa permanence castraise vont enrichir son patrimoine personnel.

Philippe Folliot n’est pas le seul à être dans cette situation. Mais, parfois, ça se corse.

Dans le Finistère, un association anticorruption, a porté plainte contre un ancien député. Une plainte pour « détournement de bien public ». Jean-Jacques Urvoas a financé l’achat de sa permanence parlementaire grâce à son IRFM et il est resté propriétaire de l’immeuble après la perte de son mandat. C’est une première judiciaire en France et Il n’est pas évident que la justice donne raison aux plaignants.Mais cela montre une chose : le patrimoine immobilier des députés reste un sujet chaud.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

 

 

Une parodie fait sa Fête aux responsables du parti Les Républicains en Haute-Garonne

Une parodie détourne une infographie réalisée par Les Républicains en Haute-Garonne et mettant en avant le bilan de l’année 2017.

Réunion du parti Les Républicains en Haute-Garonne. Photo : LR31

Réunion du parti Les Républicains en Haute-Garonne. Photo : LR31

Pour fêter la fin de l’année et entamer 2018, la fédération des Républicains en Haute-Garonne a fait circuler sur Facebook un bilan de son action. 12 chiffres retracent le nombre d’abonnés Facebook, d’adhérents à jour de cotisation ou de nouveaux militants.

Quelques jours après la mise en ligne de l’infographie, un autre document est apparu sur Facebook. Même calligraphie, mêmes couleurs mais il s’agit d’une parodie.

Le chiffre des adhésions se transforme en nombre d’adhérents perdus et les abonnés sur Facebook deviennent des démissions d’élus. L’auteur du « détournement » est un conseiller national de LR, Nicolas Bonleux. Ce dernier revendique l’esprit des fêtes et évoque, avec humour, l’action du « Père Noël ».

Mais derrière la farce, Nicolas Bonleux, présente son geste comme un « travail de réinformation« . Autrement dit, le « pasticheur » affirme diffuser les vrais chiffres de LR31.

Ce n’est pas la première fois que le nombre d’adhérents fait l’objet d’un ping pong. Mais la bataille n’avait pas encore pris une tournure humoristique. C’est fait et il n’est pas certain que cela fasse rire les responsables départementaux du parti.

Laurent Dubois (@laurentdub)

01 Jan

Les députés En Marche ! présentent leurs vœux jusqu’en…2022

Les députés En Marche présentent, sur Facebook, leurs vœux pour les 5 ans à venir.

Photo : MaxPPP

Photo : MaxPPP

L’initiative vient d’une groupe de parlementaires. Une trentaine de député(e)s, tous membres d’En Marche ! et de la commission des Finances, ont posté sur Facebook leurs vœux. C’est normal et même banal pour un 1er janvier. En revanche, ce qui est plus original c’est que les vœux des députés de la majorité sont valables pour 5 ans. Face caméra, avec en arrière fond une salle du Palais-Bourbon, les députés défilent et déclinent une bonne année pour les transports, le sport, la compétitivité des entreprises ou la modernisation de l’audiovisuel public.

Quatre députés d’Occitanie font partie du casting : la tarnaise, Marie-Christine Verdier-Jouclas, le gersois, Jean-René Cazeneuve, le gardois Olivier Gaillard et le représentant des Pyrénées-Orientales, Romain Grau. A partir du 6 janvier, En Marche ! va distribuer 500 000 cartes de vœux « contributives ». Elles ont vocation à être remplies et renvoyées au parti. L’initiative des députés de la commission des Finances respecte parfaitement le rituel des vœux avec  des propos plein de bonnes intentions. Mais elle est plus « basique » sur la forme.

Les députés de la majorité ont toutefois compris un point évident : la période des vœux permet de vendre l’action du gouvernement.

Laurent Dubois (@laurentdub)