15 Mai

Haute-Garonne : 4 candidats de Debout la France renoncent aux législatives

Quatre candidats investis par le parti de Nicolas Dupont-Aignan en Haute-Garonne ne seront finalement pas candidats aux législatives des 11 et 18 juin prochains. Explications.

Nicolas Dupont-Aignan et Marine Le Pen (Photo : GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

Nicolas Dupont-Aignan et Marine Le Pen (Photo : GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

C’est la ligne de fracture au sein de Debout la France, le parti dirigé par Nicolas Dupont-Aignan : ceux qui soutiennent la position prise par leur leader entre les deux tours de la présidentielle et l’accord passé avec Marine Le Pen et ceux qui n’ont pas digéré cette prise de position.

Alors que s’ouvre ce lundi la période de dépôt des candidatures aux législatives, 4 candidats investis par Debout La France en Haute-Garonne renoncent finalement à se présenter aux législatives.

« Un grand nombre de personnes ont quitté le mouvement, explique Cyril Palayret, secrétaire départemental adjoint et lui-même candidat investi dans la 4ème circonscription de la Haute-Garonne. Le sentiment de gâchis est vraiment énorme. Rien n’empêche d’investir de nouveaux candidats. Mais on risque de mettre des candidats de façade face au FN ». 

Les quatre candidats qui renoncent aux législatives sont :

  • Chantal MICHAUX (candidate sur la 2ième circonscription et Conseillère municipale à Montastruc la Conseillère),
  • Cyril PALAYRET (candidat sur la 4ième circonscription et Secrétaire départemental adjoint),
  • Christophe BANCHERIT (candidat sur la 7ième circonscription et Conseiller municipal à Villeneuve Tolosane)
  • Didier MONFRAIX (délégué et candidat sur la 9ième circonscription)

Les candidats doivent déposer leur dossier en préfecture avant vendredi 19 mai.

FV (@fabvalery) et PN (@patnoviello)

12 Mai

Investitures Macron : les « circos » cadeaux au PRG et à Alliance Centriste en Occitanie

Le mouvement d’Emmanuel Macron n’a pas investi de candidats sur 10 des 49 circonscriptions d’Occitanie. Certaines vont être attribuées la semaine prochaine. Mais, dans le Tarn et le Tarn-et-Garonne, la République En Marche ! n’aura pas de représentant.

Photo MaxPPP

Photo MaxPPP

577 candidats. Emmanuel Macron a annoncé des candidatures dans toutes les circonscriptions de France et de Navarre. Le compte n’est pas bon. Jeudi 11 mai, une seconde vague d’investitures porte à 442 le nombre de candidats. Une ultime série doit intervenir. Mais, en toute hypothèse, il n’y a aura pas de représentants d’Emmanuel Macron dans toutes les circonscriptions. Le cas Manuel Valls a capté toute la lumière médiatique : aucune investiture et aucun candidat en face.

En Occitanie, plusieurs circonscriptions sont délaissées par la République En Marche ! S’agit-il de « circos Valls » (pas de candidat) ou de circonscriptions en cours d’attribution ?

7 des 13 départements sont concernés : Ariège, Tarn, Tarn-et-Garonne, Pyrénées-Orientales, Hérault, Haute-Garonne, Gard.

Dans cette liste (représentant au total 10 circonscriptions), deux départements et deux circonscriptions relèvent de la jurisprudence Valls.

  • « Jurisprudence » Valls dans le Tarn et le Tarn-et-Garonne

Emmanuel Macron se défend d’avoir passé des accords électoraux avec des partis. Mais il existe, tout de même, des alliances ou du moins des ententes. C’est indéniable avec Manuel Valls. Mais c’est également vrai en Occitanie. Dans le Tarn-et-Garonne, il ne s’agit pas ouvertement de ménager une personnalité politique. Le risque d’une victoire du Front National sert de justification. Mais le résultat est le même. Comme pour Manuel Valls dans l’Essonne, la présidente des radicaux de gauche, Sylvia Pinel ne devra pas affronter un candidat En Marche !

Des tractations entre Emmanuel Macron et le PRG ont permis cette solution. Une solution qui reposait sur les épaules d’un homme : le sénateur Jacques Mézard. Jean-Michel Baylet s’est appuyé sur ce « macroniste » de la première heure pour défendre les intérêts du PRG auprès d’Emmanuel Macron.

Sans la médiation du président du groupe RDSE au Sénat, les radicaux de gauche se seraient heurtés à leur erreur stratégique. Lors de la présidentielle, Sylvia Pinel a soutenu…Benoit Hamon. Et pour les législatives, la présidente du PRG a signé un accord avec…le PS.

Dans le Tarn, sur la 1ère circonscription, Philippe Folliot a également le champ libre. Le député sortant ne respectait pas les règles d’investitures d’En Marche ! Philippe Folliot brigue son 4ième mandat. L’exigence de renouvellement et la limitation « 3 mandats successifs » barraient la route du parlementaire tarnais. Le président d’Alliance Centriste (originaire des Monts de Lacaune) a soutenu Emmanuel Macron avant le 1er tour de l’élection présidentielle et participait aux réunions du comité politique du candidat En Marche !

Cette démarche a coûté l’étiquette UDI-LR à Philippe Folliot. Le député du Tarn n’a jamais caché son souhait de se (re)présenter, avec ou sans le dossard « macroniste ».

L’absence d’adversaire est un « lot de consolation ». Selon nos informations, la commission nationale d’investiture (CNI) d’En Marche ! a acté le gel de la circonscription de Philippe Folliot. Localement, les militants d’En Marche ! se mobilisent pour défendre la candidature de leur référent départemental, Clément Baller. Mais, a niveau national, le dossier semble régler.

  • Des investitures à venir en Haute-Garonne

Selon nos informations, la CNI a recommandé l’attribution d’investitures sur les 5ème et 8ème circonscriptions de la Haute-Garonne. Cette dernière est encore occupée, avant le renouvellement de juin prochain, par Carole Delga. Le candidat PS est l’ancien suppléant de la présidente de Région, Joël Aviragnet. A peine les investitures connues, des élus du Comminges ont propagé une « info » : l’absence de candidat En Marche ! vise à préserver le candidat de l’ancienne ministre.

Selon une source interne à En Marche !, un candidat devrait être désigné lors de la dernière fournée prévue la semaine prochaine.

Le maire (PS) de Luchon, Louis Ferré, est en piste. Mais une figure de la société civile, Michel Monsarrat (restaurateur et ancien rugbyman) tiendrait dans la corde. Selon nos informations, le profil d’une candidate UDI intéresserait la CNI d’En Marche !

Autre circonscription non « gelée » : la 5éme. Selon nos informations, c’est un collaborateur du maire (PRG) de Gruissan, Jean-François Portarrieu qui aurait les faveurs de la CNI. L’ancien directeur de la communication du maire (PS) de Toulouse pourrait toutefois décliner en raison d’une proposition professionnelle dans le milieu sportif.

En revanche, l’autre postulante, la socialiste (tendance Strauss-Kahn) Sandrine Floureusse est toujours en piste.

Une candidat estampillé « centriste » peut également l’emporter au finish.

Après un vrai couac et un petit psychodrame, François Bayrou a obtenu des circonscriptions supplémentaires. Ce respect d’un accord (qui se veut pas un accord tout en étant un accord) peut se traduire par un candidat « Bayrou » sur la 5ème circonscription de la Haute-Garonne.

La présence d’un candidat UDI (sous la bannière UDI-LR) rend, toutefois, ravale toutefois ce scénario au rang d’une simple hypothèse.

  • Des candidats en marche sur toutes les circonscriptions de l’Hérault

Dans le Gard, les Pyrénées-Orientales et l’Hérault des circonscriptions sont toujours « orphelines » de candidats En Marche ! Selon une source, toutes les circonscriptions de l’ex-Languedoc-Roussillon seront pourvues. Dans l’Hérault, sur la 7ème circonscription, le maire de Pézenas est candidat. Sur la 8ème, c’est la carte de la diversité qui se dessine.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

 

11 Mai

Emmanuel Macron n’investit pas de candidat face à Sylvia Pinel dans le Tarn-et-Garonne

En danger face au Front National, l’ex-ministre, présidente du PRG n’aura pas de candidat du mouvement du nouveau Président de la République face à elle. Explications.

Sylvia Pinel et Emmanuel Macron (Photo : Christophe Morin / MaxPPP)

Sylvia Pinel et Emmanuel Macron (Photo : Christophe Morin / MaxPPP)

Sylvia Pinel en a rêvé, Emmanuel Macron l’a fait. Le mouvement La République en Marche, qui a présenté ce jeudi 428 candidats aux législatives en France, n’a pas investi de candidat sur la 2ème circonscription du Tarn-et-Garonne laissant ainsi le champ libre à la députée sortante, Sylvia Pinel, présidente du PRG et ancienne ministre.

Une décision immédiatement saluée par la candidate sur sa page facebook.

Une particularité qui rappelle le traitement également favorable à Manuel Valls dans l’Essonne : pas investi lui-même mais pas de candidat face à lui. Ainsi, le chemin se dégage pour la patronne du PRG, qui, malgré des rapports tendus avec l’ancien ministre de l’Economie élu Président, bénéficie d’un forme de bienveillance.

Il faut dire que la deuxième circonscription du Tarn-et-Garonne est l’une de celles, pour ne pas dire la seule, que le Front National peut espérer emporter le 18 juin prochain dans l’ex-région Midi-Pyrénées. Le FN a investi sur place le jeune Romain Lopez, assistant parlementaire de Marion Maréchal Le Pen.

En coulisses depuis plusieurs jours, Jean-Michel Baylet lui-même, ministre et ex-président du PRG, s’activait pour que le nouveau président « épargne » la circonscription de sa protégée.

En ne mettant pas de candidat face à Sylvia Pinel, Emmanuel Macron complique la tâche du FN et fait de facto de la candidate PRG celle de la « majorité présidentielle ». Sylvia Pinel qui bénéficie ainsi d’un régime de faveur unique en France : pas de candidat PS du fait d’un accord avec le PRG et désormais pas de candidat En Marche !

Si elle perd sa circonscription, elle ne pourra s’en prendre qu’à elle-même.

FV (@fabvalery)

09 Mai

Manuel Valls chez Emmanuel Macron : Carole Delga « lui c’est lui et moi c’est moi »

Manuel Valls brigue une investiture En Marche ! pour les législatives. Son principal soutien en Occitanie, la présidente de Région, réagit.

Carole Delga, présidente d'Occitanie et Manuel Valls, ancien premier ministre. Photo : MaxPPP

Carole Delga, présidente d’Occitanie et Manuel Valls, ancien premier ministre. Photo : MaxPPP

Ce matin, mardi 9 mai, Manuel Valls a annoncé, au micro de RTL, son intention de porter les couleurs d’Emmanuel Macron pour les législatives. Cette annonce s’accompagne d’un avis de décès. Pour l’ancien premier ministre de François Hollande, « le PS est mort ».

Quelques heures après cette déclaration, en amont d’un bureau national, Jean-Christophe Cambadélis a réagi. Le patron du PS pose clairement le cadre et recadre l’ancien ministre.

Manuel Valls va devoir choisir entre le parti socialiste et Emmanuel Macron.

Une investiture En Marche ! n’est pas compatible avec la carte du PS.

En Occitanie, la présidente de Région est une « valliste » historique. Ancienne ministre de Manuel Valls, Carole Delga a soutenu l’ex locataire de Matignon dans la course des Primaires.

Après la victoire de Benoît Hamon, Carole Delga a pris ses distances. La présidente de Région a joué la carte d’un loyalisme sans faille envers le PS et le verdict des urnes. Carole Delga a fait campagne aux côtés du vainqueur de la Primaire.

Cet alignement s’est accompagné d’un discours mettant en avant la loyauté et le respect de la parole donnée. Les participants à la Primaire s’étaient engagés à soutenir le vainqueur, quel que soient son nom et sa ligne politique. Carole Delga a respecté, à la lettre, le « pacte de la Primaire ».

Ce n’est pas le cas de l’ancien premier ministre. Manuel Valls n’a pas attendu la victoire d’Emmanuel Macron pour se rapprocher du nouveau président de la République. Mais, s’agissant de Carole Delga (après la Primaire comme avant les deux tours de la présidentielle) la ligne a toujours été constante : fidélité au PS et à son candidat officiel.

En briguant l’étiquette La République En Marche pour les législatives, Manuel Valls va au bout d’une démarche entamée depuis mars dernier. Avec, notamment, le refus de parrainer Benoît Hamon. Ce mardi 10 mai, Manuel Valls franchit un ultime Rubicon. Mais la réaction de Carole Delga est dans le droit fil de ces derniers mois :

Lui c’est lui et moi c’est moi.

Le commentaire est laconique. Mais il résume parfaitement l’état d’esprit de Carole Delga. La présidente de Région reste une présidente socialiste. Pas question de suivre l’exemple de Manuel Valls et de se mettre En Marche ! en marge du PS.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

08 Mai

Edito : Un Président, du renouveau, et maintenant ?

Emmanuel Macron, dimanche soir au Louvre à Paris. Photo AFP / POOL / Christophe Ena

Emmanuel Macron, dimanche soir au Louvre à Paris. Photo AFP / POOL / Christophe Ena

La France a donc élu un Président de 39 ans, « ni de droite, ni de gauche », issu d’un Mouvement et non d’un parti politique traditionnel. Emmanuel Macron a voulu faire bouger les lignes et il a littéralement fait exploser l’échiquier politique régional. Seulement la constitution étant ce qu’elle est, il va devoir maintenant bâtir une majorité présidentielle s’il veut gouverner efficacement.Premier élément attendu pour savoir quelle stratégie sera la sienne : les candidats aux Législatives. Seront-ils tous « nouveaux » en politique ? Que faire des ralliés venus d’autres horizons, sortants pour certains (Monique Iborra, ex-PS, Philippe Folliot, ex-UDI-Alliance Centriste) ? Quid des candidats sélectionnables actuellement encore affiliés à d’autres partis ? Va-t-on voir apparaître une étiquette « majorité présidentielle » ? L’équation est à plusieurs inconnues mais elle va devoir être clarifiée rapidement.

Dans notre région, comme ailleurs, le PS est encore souvent aux manettes mais clairement affaibli par cette Présidentielle. Que peut-il espérer ? Quelle sera sa position face aux candidats d’ « En Marche », le mouvement d’Emmanuel Macron n’étant pas dans une logique de négociation. A gauche toujours, Midi-Pyrénées est une terre fertile pour Les Insoumis de Jean-Luc Mélenchon. Mais la bataille s’annonce serrée sur la plupart des circonscriptions face à un éclatement d’une gauche irréconciliable qui a pourtant gagné, unie, les Régionales, il y a un an et demi à peine.

Pendant ce temps-là, et hier soir encore, le Front National effectue ses calculs. Cinq circonscriptions seraient jouables pour les frontistes au vu des résultats du premier tour de la Présidentielle (deux en Tarn et Garonne, une dans le Tarn et deux en Haute-Garonne). Rien de mieux que de rêver de victoire pour oublier la défaite de dimanche soir. Mais des triangulaires peuvent aussi réserver des surprises, pas seulement pour les candidats Bleu Marine d’ailleurs.

Avantage toutefois pour le FN, comme pour Les Républicains : la clarté de l’étiquette. Les Républicains qui ne nourrissent pas non plus d’espoirs débordants en Midi-Pyrénées entament une phase de reconquête nationale après avoir traîné tel un boulet leur candidat marqué par les affaires. L’Aveyron, et à moindre impact la Haute-Garonne, restent toutefois pour eux des terres hospitalières.

Après la première déflagration suscitée par cette Présidentielle, le plus dur reste peut-être à venir pour les partis « installés », d’autant que de nombreux députés sortants ne repartent pas en Midi-Pyrénées (pour les Socialistes, Philippe Martin dans le Gers, Marie-Lou Marcel en Aveyron, Patrick Lemasle en Haute-Garonne ou encore Frédérique Massat en Ariège). Les candidats « En Marche » comptent sur la dynamique de l’élection de leur leader à la tête de l’Etat. Mais les défaits du Premier Tour veulent leur revanche et présenter son leader à un scrutin uninominal n’est pas la même chose que de lancer 577 candidats dans autant de batailles.

 

Patrick Noviello (@patnoviello)

Législatives : l’étiquette Macron, une affaire de gros sous

Un candidat LR ou PS peut-il revêtir un dossard En Marche ! pour les prochaines législatives. La question est politique. Mais l’enjeu est pratique et financier.

Photo MaxPPP

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Le rideau de la présidentielle est à peine tombé et tous les partis sont tournés vers les législatives. Une question plane : Emmanuel Macron va-t-il accueillir, dans ses rangs, des socialistes ou des membres des Républicains ? La doctrine d’En Marche ! a évolué sur le sujet. Emmanuel Macron a affirmé un principe : une étiquette En Marche ! suppose et impose une démission du PS ou de LR. Mais, la veille du 2nd tour, Emmanuel Macron a infléchi sa ligne. Sur le plateau de France Info, le futur président a ouvert une brèche : un socialiste ou un LR peut porter les couleurs d’En Marche ! sans avoir besoin de démissionner.

Cet assouplissement correspond à un objectif majeur : faciliter les transfuges et étoffer les rangs d’En Marche !

Emmanuel Macron veut (selon son slogan) « de nouveaux usages et de nouveaux visages ». Mais, pour gouverner, il doit obtenir une majorité au Palais-Bourbon.

Le fait de récupérer des candidats expérimentés et enracinés peut aider à franchir l’obstacle. Du côté des « transferts », une candidature En Marche ! permet de « sauver les meubles ». Les deux grands partis ont été éliminés dès le 1er tour de la présidentielle. Un « recyclage » peut constituer une « assurance vie ».

Tous ces calculs (tactiques) se réduisent, en réalité, à une case sur un formulaire. Les candidats aux législatives vont déposer leur candidature à la préfecture. La date butoir est le vendredi 19 mai.

A cette occasion, ils vont préciser à quel parti ils sont rattachés. Cette déclaration obligatoire est loin d’être une formalité. Elle ouvre droit à un financement public.

Un financement lié au nombre de voix (1% sur au moins 50 circonscriptions) et au nombre de député(e)s. A ce titre, en 2013, le PS a perçu plus de 28 millions d’euros et LR (ex UMP) plus de 19 millions d’euros.

Or, pour bénéficier, de ce « trésor de guerre » il est impossible de « ventiler » les sommes. Autrement dit, un socialiste qui ne mentionne pas En Marche ! alimentera les caisses du PS. Mais, élu sous l’étiquette d’Emmanuel Macron, il ne rapportera pas un seul euro au mouvement qu’il l’a fait élire. Un mouvement qui, pour ces raisons de financement, va rapidement se transformer en parti. But : bénéficier du financement permis par les législatives.

Contacté par France 3 Occitanie, le patron des élections du PS, Christophe Borgel confirme l’impossibilité d’un double financement. Il n’est pas possible de faire 50/50, 85/15 ou 75/25 entre deux partis.

Ce verrou juridico-financier limite considérablement les spéculations sur les (doubles) candidatures En Marche !/PS ou En Marche!/LR.

Lors d’une conférence de presse, ce lundi 8 mai, le secrétaire général En Marche ! Richard Ferrand a précisé : les candidats d’Emmanuel Macron devront être administrativement inscrits à En Marche !

Cette inscription inclus…le volet financier. C’est un « détail » qui pèse plusieurs millions d’euros.

En Occitanie, que soit sur les réseaux sociaux ou dans le cénacle politique, beaucoup de commentaires circulent sur un « éventuel » ralliement de Sylvia Pinel à En Marche !

Un tel ralliement est (peut-être) possible politiquement. Jean-Michel Baylet affirme publiquement qu’Emmanuel Macron incarne les valeurs radicales de gauche.

Mais une affiche électorale de Sylvia Pinel avec le logo En Marche ! est loin d’être évidente.

Dans le Tarn-et-Garonne, comme ailleurs, c’est une autre formule qui risque de se développer. La multiplication (au PS, chez LR et au PRG) des étiquettes « Majorité Présidentielle ».

De (simples) étiquettes (ne renvoyant pas à un parti) qui peuvent rapporter politiquement. Mais qui ne coûtent rien financièrement.

Laurent Dubois (@laurentdub)

07 Mai

Législatives : Jean-Luc Mélenchon ne sera pas candidat aux législatives sur Toulouse

INFO FRANCE 3 – Jean-Luc Mélenchon ne sera pas candidat aux législatives en Haute-Garonne. C’est officiel depuis ce soir, dimanche 7 mai.

Jean-Luc Mélenchon Photo MaxPPP

Jean-Luc Mélenchon Photo MaxPPP

A peine le résultat connu, Jean-Luc Mélenchon a mis le cap sur les législatives. Quelques minutes après l’élection d’Emmanuel Macron, le leader de la France Insoumise a pris la parole. Le député européen et ex-candidat à la présidentielle a évoqué un 3ème tour. Celui du renouvellement de l’Assemblée Nationale. Après le 1er tour de la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon avait soulevé une hypothèse : sa propre candidature à Marseille ou Toulouse.

Cet après-midi, dimanche 7 mai, le directeur de campagne de la France Insoumise, Manuel Bompard, a levé (lors d’une réunion interne) le suspens.

Jean-Luc Mélenchon ne sera pas finalement pas candidat à Toulouse. Il l’a annoncé ce dimanche aux candidats de la France Insoumise investis dans le département. En cas de candidature, le leader de la France Insoumise se dirigera vers Marseille. Mais rien n’est encore sûr.

Laurent Dubois (@laurentdub)

Emmanuel Macron est élu président mais tout va se jouer au 3ème tour

Emmanuel Macron est le nouveau président de la République. Mais, pour gouverner, il doit gagner le 3ème tour de la présidentielle : les législatives

Photo MaxPPP

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Sous la Ve République, le président est « tout ». C’est le patron de l’exécutif et un leader politique. Mais il n’est « rien » sans une majorité parlementaire. Emmanuel Macron n’échappera pas à ce principe de base. La victoire de l’ex candidat En Marche ! est extra-ordinaire. Elle défie les lois politiques : une élection sans parti et en transgressant le clivage droite-gauche. Mais Emmanuel Macron a beau être un OVNI, il doit respecter la pesanteur de notre système institutionnel.

« Nouveaux usages, nouveaux visages »

Les clés du Pouvoir se trouvent à l’Assemblée. C’est inscrit dans la logique de nos institutions. Si Emmanuel Macron ne veut pas être réduit à l’inauguration des chrysanthèmes, il va devoir obtenir 289 sièges sur 577. Mais, au delà d’un seuil arithmétique, c’est un saut qualitatif qui est le véritable enjeu. Emmanuel Macron a brandit un leitmotiv : « de nouveaux usages et de nouveaux visages« .

Emmanuel Macron ne doit pas simplement disposer d’une majorité parlementaire. Le nouveau président doit créer une force politique nouvelle, à la hauteur de sa promesse de renouvellement.

Une trahison de cette ambition entamerait (sérieusement) la capital politique d’Emmanuel Macron. De plus, Emmanuel Macron accède à l’Elysée grâce à un front républicain. Un front moins important que celui dont a bénéficié Jacques Chirac en 2002. Mais de nombreux électeurs ont voté Macron pour barrer la route à Marine Le Pen. Dans ce contexte, une trahison de l’ambition d’un nouveau « monde » pourrait coûter cher dans les urnes.

48 heures avant le 2nd tour, Emmanuel Macron a envoyé un signal troublant.

Des candidats à double étiquette ?

Vendredi 5 mai, le candidat est revenu sur un principe : pas de double étiquette pour les candidats aux législatives. Avant ce revirement, Emmanuel Macron affirmait : « candidat En Marche !, membre du PS ou de LR, il faut choisir« .

En clair, Manuel Valls peut être candidat aux législatives tout en conservant son étiquette PS.

En Occitanie, tous les regards sont tournés vers le Tarn-et-Garonne. Sylvia Pinel peut-elle rester présidente du PRG et porter les couleurs de la Majorité Présidentielle d’Emmanuel Macron.

La liste des investitures doit être divulguée dans les prochains jours. Sur le plateau de France 2, Gérard Collomb a évoqué, ce dimanche 7 mai, la date du lundi 8 mai.

Il faudra éplucher la liste des candidats et examiner les profils. Combien de nouvelles têtes ? Emmanuel Macron a fixé lui-même l’objectif : 50% de nouveaux venus.

Mais il sera également intéressant de voir si certaines circonscriptions ne sont pas « réservées » à des alliés.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

 

 

05 Mai

Législatives : le parti du vote blanc aura un candidat en Haute-Garonne

Le vote « blanc » pour combattre le vote par défaut. C’est l’idée que défend un Muretain dont il portera les couleurs (sic) aux législatives de juin prochain.

Photo : MaxPPP

Photo : MaxPPP

« Je vote pour Macron pour éviter Le Pen« . A 48 heures du second tour de la présidentielle, la phrase revient en boucle dans les journaux télévisés, sur les marchés et au coin de la machine à café. Des électeurs vont glisser un bulletin dans l’urne uniquement pour barrer la route au Front National. Les sondages chiffrent cette tendance : entre 41 et 52 % des électeurs ont voté par défaut lors du 1er tour de la présidentielle.

Pour éviter ce type de scénario, un jeune retraité de Muret propose une solution. A partir d’un certain seuil, les votes blancs doivent conduire à une annulation de l’élection. Depuis la loi du 21 février 2014, les votes blancs sont comptabilisés. Mais leur nombre est sans impact sur le scrutin.

Une vague « blanche » traduit (forcément) un vrai malaise politique. Des électeurs se déplacent et refusent de choisir entre les candidats en compétition. Le signal est clair : aucune personnalité ne fait consensus et tous les compétiteurs sont renvoyés dos à dos. Mais, même « mal élu », un concurrent sort tout de même des urnes. C’est ce schéma que Michel Koehl veut changer. Le dispositif existe en Colombie, une majorité absolue de votes blancs entraîne l’annulation de l’élection. Michel Koehl veut transposer en France la formule.

Son initiative est liée au mouvement « citoyens pour un vote blanc ». Ce parti a essayé de présenter un candidat à la présidentielle et s’est heurté au barrage des 500 parrainages. Les législatives 2017 sont l’occasion d’une séance de rattrapage. Michel Koehl sera candidat sur la 10ème circonscription de la Haute-Garonne. Il précise le sens de sa démarche :

A 71 ans, je n’ai aucune ambition. Il s’agit simplement de porter une idée.

Michel Koel ne brigue pas un siège à l’Assemblée Nationale. Il ne veut être pas l’élu des votes blancs. Le Murétain souhaite uniquement drainer des suffrages pour faire entendre sa voix.

Laurent Dubois (@laurentdub)

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