En danger face au Front National, l’ex-ministre, présidente du PRG n’aura pas de candidat du mouvement du nouveau Président de la République face à elle. Explications.
Sylvia Pinel en a rêvé, Emmanuel Macron l’a fait. Le mouvement La République en Marche, qui a présenté ce jeudi 428 candidats aux législatives en France, n’a pas investi de candidat sur la 2ème circonscription du Tarn-et-Garonne laissant ainsi le champ libre à la députée sortante, Sylvia Pinel, présidente du PRG et ancienne ministre.
Une décision immédiatement saluée par la candidate sur sa page facebook.
Une particularité qui rappelle le traitement également favorable à Manuel Valls dans l’Essonne : pas investi lui-même mais pas de candidat face à lui. Ainsi, le chemin se dégage pour la patronne du PRG, qui, malgré des rapports tendus avec l’ancien ministre de l’Economie élu Président, bénéficie d’un forme de bienveillance.
Il faut dire que la deuxième circonscription du Tarn-et-Garonne est l’une de celles, pour ne pas dire la seule, que le Front National peut espérer emporter le 18 juin prochain dans l’ex-région Midi-Pyrénées. Le FN a investi sur place le jeune Romain Lopez, assistant parlementaire de Marion Maréchal Le Pen.
En coulisses depuis plusieurs jours, Jean-Michel Baylet lui-même, ministre et ex-président du PRG, s’activait pour que le nouveau président « épargne » la circonscription de sa protégée.
En ne mettant pas de candidat face à Sylvia Pinel, Emmanuel Macron complique la tâche du FN et fait de facto de la candidate PRG celle de la « majorité présidentielle ». Sylvia Pinel qui bénéficie ainsi d’un régime de faveur unique en France : pas de candidat PS du fait d’un accord avec le PRG et désormais pas de candidat En Marche !
Si elle perd sa circonscription, elle ne pourra s’en prendre qu’à elle-même.
FV (@fabvalery)