Le vote « blanc » pour combattre le vote par défaut. C’est l’idée que défend un Muretain dont il portera les couleurs (sic) aux législatives de juin prochain.
« Je vote pour Macron pour éviter Le Pen« . A 48 heures du second tour de la présidentielle, la phrase revient en boucle dans les journaux télévisés, sur les marchés et au coin de la machine à café. Des électeurs vont glisser un bulletin dans l’urne uniquement pour barrer la route au Front National. Les sondages chiffrent cette tendance : entre 41 et 52 % des électeurs ont voté par défaut lors du 1er tour de la présidentielle.
Pour éviter ce type de scénario, un jeune retraité de Muret propose une solution. A partir d’un certain seuil, les votes blancs doivent conduire à une annulation de l’élection. Depuis la loi du 21 février 2014, les votes blancs sont comptabilisés. Mais leur nombre est sans impact sur le scrutin.
Une vague « blanche » traduit (forcément) un vrai malaise politique. Des électeurs se déplacent et refusent de choisir entre les candidats en compétition. Le signal est clair : aucune personnalité ne fait consensus et tous les compétiteurs sont renvoyés dos à dos. Mais, même « mal élu », un concurrent sort tout de même des urnes. C’est ce schéma que Michel Koehl veut changer. Le dispositif existe en Colombie, une majorité absolue de votes blancs entraîne l’annulation de l’élection. Michel Koehl veut transposer en France la formule.
Son initiative est liée au mouvement « citoyens pour un vote blanc ». Ce parti a essayé de présenter un candidat à la présidentielle et s’est heurté au barrage des 500 parrainages. Les législatives 2017 sont l’occasion d’une séance de rattrapage. Michel Koehl sera candidat sur la 10ème circonscription de la Haute-Garonne. Il précise le sens de sa démarche :
A 71 ans, je n’ai aucune ambition. Il s’agit simplement de porter une idée.
Michel Koel ne brigue pas un siège à l’Assemblée Nationale. Il ne veut être pas l’élu des votes blancs. Le Murétain souhaite uniquement drainer des suffrages pour faire entendre sa voix.
Laurent Dubois (@laurentdub)