02 Mai

Législatives : au PRG, Sylvia Pinel invente les investitures d’office

Le PRG réunit ses candidat(e)s aux législatives le 10 mai prochain. Des militants découvrent qu’ils sont investis sans avoir déposer de candidature et demandent à être retirés de la liste des candidats.

Sylvia Pinel, présidente du PRG et candidate aux législatives Photo : MAXPPP/Tanguy

Sylvia Pinel, présidente du PRG et candidate aux législatives Photo : MAXPPP/Tanguy

Mercredi 10 mai, de 9 heures à 17 heures, les candidat(e)s aux législatives du PRG sont convié(e)s à une réunion dans le 7eme arrondissement de Paris. Le mail d’invitation insiste sur l’importance de la rencontre :

Il vous appartient de mettre en place toute la logistique nécessaire à une campagne… au lendemain du 7 mai, la campagne sera courte et toutes les questions matérielles devront être réglées pour pouvoir commencer immédiatement votre action.

Pour le PRG, les législatives de 2017 sont vitales. Le plus vieux parti de France a misé sur Benoît Hamon. Sylvia Pinel a signé un accord électoral avec le PS. Le candidat socialiste a obtenu un score (historiquement) faible, le plus mauvais depuis 1965. Le PRG a besoin des législatives pour retrouver un second souffle et compenser son mauvais calcul des présidentielles. Mais, au delà des aspects politiques, les législatives sont vitales pour les radicaux de gauche. C’est une question de financement.

Chaque candidat qui passe la barre des 5% des suffrages exprimés « rapporte » 1,25 euros par voix obtenue. Un député élu permet de percevoir 45 000 euros par an de subventions publiques pendant les 5 années du mandat parlementaire. Bref, avoir des candidat(e)s et des député(e)s permet de remplir les caisses.

Selon plusieurs sources, le PRG a un besoin impérieux de financement. Pour les radicaux de gauche, le rendez-vous des législatives est une rendez-vous qu’il ne faut surtout pas rater. C’est peut-être ce qui explique la ferveur de la direction du parti. Une ferveur qui se traduit par une drôle de pratique : l’investiture de candidat(e)s désigné(e)s d’office.

Plusieurs « candidat(e)s » ont, en effet, découvert leur investiture à la lecture de la convocation pour la réunion du 10 mai. Habituellement, dans tous les partis, les investitures pour les législatives font l’objet d’une compétition âpre. Les candidats se bousculent au portillon pour rafler la mise et les places sont chères.

Même au PS, alors que l’horizon est sombre, les concurrents ont sorti les canifs.

Au PRG, c’est le contraire. Des candidat(e)s se retrouvent sur la liste des investi(e)s sans l’avoir demander et surtout sans le vouloir.

Un candidat demande à être retiré de la liste des candidats :

Je suis plus qu’étonné de recevoir ce mail. En effet, je n’ai absolument pas été informé de cette désignation. Je vous remercie de bien vouloir me retirer de cette démarche.

Le cas des candidats involontaires n’est pas la seule fausse note. La moitié des personnes investi(e)s par le PRG sont également candidates En Marche ! Elles vont devoir choisir entre le dossard d’Emmanuel Macron et l’étiquette PRG. La règle est fermement rappelée par En Marche ! : pas de double étiquette, pas de double appartenance.

Ce mardi 2 mai, sur le plateau de BFM TV, Emmanuel Macron a annoncé une nouvelle vague d’investitures. Cette seconde série doit intervenir cette semaine et elle va (très probablement) inclure des PRG.

L’heure du choix va sonner et la liste de Sylvia Pinel pour les législatives va encore bouger.

Laurent Dubois (@laurentdub)

01 Mai

L’appel de Paul Quilès au futur Président de la République pour un monde sans armes nucléaires.

Un ancien Ministre de la Défense qui réclame un désarmement mondial nucléaire. Le maire socialiste de Cordes sur Ciel l’a fait, signataire, avec vingt autres personnalités dont Yannick Jadot, l’ancien candidat Europe Ecologie Les Verts,  d’un appel au futur Président de la République .

Paul Quilès, ancien Ministre de la Défense aujourd'hui maire socialiste de Cordes sur Ciel. PHOTO AFP / BERTRAND GUAY

Paul Quilès, ancien Ministre de la Défense aujourd’hui maire socialiste de Cordes sur Ciel. PHOTO AFP / BERTRAND GUAY

« Dès le jour de votre investiture, vous disposerez à cet effet des codes nucléaires que vous transmettra votre prédécesseur ». Dès le début de l’appel, le décor est planté. Parmi les responsabilités du futur résident de l’Elysée celle-ci est loin d’être anodine.

Une arme obsolète et inadaptée »

Premier argument évoqué par les signataires pour un monde sans armes nucléaires : l’obsolescence et l’inadaptation de ce type d’arsenal à notre époque. « En effet, les principales menaces à notre sécurité proviennent aujourd’hui du terrorisme, des cyber-attaques, de la criminalité organisée, des pandémies, du changement climatiques et ne sauraient être dissuadées par un arsenal nucléaire ».

Selon les signataires, toutefois, « 15 000 armes continuent de faire peser sur la planète tout entière la menace d’une destruction catastrophique ». D’ailleurs sur son blog, Paul Quilès rappelle à travers la publication de divers textes, les risques existants : tensions entre les Etats-Unis et la Corée du Nord ou entre l’OTAN et la Russie. « Sans parler de la menace invisible de cyber attaques et du danger d’explosion nucléaire terroriste ou accidentelle » précise l’appel d’Initiative pour Désarmement Nucléaire (IDN) que préside l’élu tarnais.

132 pays déjà à l’oeuvre »

Les auteurs de l’appel s’interrogent aussi sur le fait que la France ait défendu des conventions pour l’interdiction d’armes biologiques chimiques, des traités d’interdiction des mines antipersonnel mais n’ait pas encore pris position contre l’arme nucléaire : « Comment croire encore que la sécurité de notre pays repose sur la capacité d’anéantissement de millions de civils innocents ? »

Beaucoup d’arguments exposés dans cet appel figurent déjà dans un livre que Paul Quilès a écrit voilà plus de trois ans avec Jean-Marie Collin, expert et Bernard Norlain, général d’armée aérienne, tous deux également signataires de l’appel (« Arrêtez la bombe », Cherche Midi éditions). « Nous ne préconisons pas le désarmement unilatéral de France, mais (…) un désarmement négocié, vérifiable et universel en se joignant aux quelques 132 Etats qui négocient actuellement à l’ONU un traité d’interdiction des armes nucléaires » conclue l’appel.

Patrick Noviello (@patnoviello)

 

29 Avr

Accord Le Pen-Dupont-Aignan : l’élu toulousain de Debout La France prend ses distances

Le représentant de Debout La France au Capitole, Olivier Arsac, réagit à l’accord de gouvernement conclu entre son parti et le FN.

Olivier Arsac, maire adjoint de Toulouse. Photo : MaxPPP/Bordes

Olivier Arsac, maire adjoint de Toulouse. Photo : MaxPPP/Bordes

Les travaux d’approche ont débuté peu de temps après les résultats du 1er tour. Mardi 26 avril, le numéro 2 du Front National, Louis Aliot était prudent mais optimiste sur la signature d’un accord entre Marine Le Pen et Nicolas Dupont-Aignan.

Le vendredi 28 avril, le président de Debout La France a officialisé ce rapprochement. Ce matin, samedi 29 avril, une conférence de presse a scellé, sous l’oeil des caméras, l’accord conclu entre l’ancien candidat du 1er tour de la présidentielle(4,7% des voix)  et la finaliste du 2nd tour.

Ce ralliement est historique. C’est la première fois qu’un parti de la droite parlementaire signe un accord avec le Front National. Cet événement marque la fin d’un front républicain déjà fragilisé par l’attitude du leader de la France Insoumise. Jean-Luc Mélenchon refuse de donner une consigne de vote.

Le ticket formé par le FN et Debout La France secoue le parti de Nicolas Dupont-Aignan. Son représentant à la mairie de Toulouse, Olivier Arsac ne démissionne pas. Mais il prend des distances :

Je me désolidarise de Nicolas Dupont-Aignan, prend congés de mon parti et renonce à ma candidature législative DLF sur la 1° circonscription, j’appelle les électeurs de la droite toulousaine à ne voter ni Le Pen ni Macron

La ligne de l’élu municipal toulousain, membre de la majorité de Jean-Luc Moudenc, ne fait pas l’unanimité. Le représentant de Debout La France dans le Gers, Bruno Dienot, soutient Nicolas Dupont-Aignan et se rejouit de la signature d’un accord avec Marine Le Pen.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

 

Emmanuel Macron à Albi le 4 mai

A deux jours du second tour, Emmanuel Macron effectuera, le 4 mai prochain, l’un de ses derniers déplacements à Albi.

Emmanuel Macron (Phoot : Vincent Isore / MaxPPP)

Emmanuel Macron (Phoot : Vincent Isore / MaxPPP)

Visite d’entreprises et meeting. Le lendemain du débat télévisé d’entre deux tours et 48 heures avant le vote, Emmanuel Macron effectuera un déplacement dans la préfecture du Tarn. Le candidat d’En Marche ! a terminé le 1er tour en tête avec 27% des voix albigeoises. Mais ce n’est pas ce score qui motive le déplacement d’Emmanuel Macron. L’étape albigeoise n’est pas non plus liée à une quelconque proximité ou affinité avec la municipalité. La maire d’Albi, Stéphanie Guiraud-Chaumeil, s’est affichée aux côtés de François Fillon lors du (dernier) meeting toulousain du candidat de la droite.

Le choix d’Albi est lié à une volonté : aller au contact de la France des villes moyennes. Albi est la préfecture du département de Jaurès. Cela ajoute une dimension symbolique.

L’étape albigeoise d’Emmanuel Macron doit comporter un double volet : une thématique économique avec la visite d’entreprise et une séquence plus politique avec un meeting.

La place du Vigan (au cœur de cité classée à l’Unesco) est envisagée comme lieu du meeting. Mais, pour des raisons de sécurité, une solution de replie (dans une salle, est également évoquée.

Laurent Dubois (@laurentdub)

27 Avr

Législatives : Sylvia Pinel se « macronise »…un tout petit peu

Sylvia Pinel est candidate à sa succession sur la 2ème circonscription du Tarn-et-Garonne. Selon  nos informations, son suppléant est « macron-compatible ». Il s’agit du maire de Beaumont-de-Lomagne, Jean-Luc Deprince.

Sylvia Pinel et Emmanuel Macron Photo MaxPPP

Sylvia Pinel et Emmanuel Macron Photo MaxPPP

La présidente du PRG, Sylvia Pinel, a misé sur Benoît Hamon pour la présidentielle. Le socialiste a été sévèrement éliminé et c’est Emmanuel Macron qui est qualifié pour le second. Pour « compenser » cet erreur de casting, la patronne des radicaux de gauche propose une coalition au candidat d’En Marche !  Cette proposition a très peu de chance d’aboutir. Mais la présidente du PRG et candidate aux législatives parvient toutefois à se « macroniser ».

Selon nos informations, le suppléant de Sylvie Pinel doit être Jean-Luc Deprince. Le maire de Beaumont-de-Lomagne est une figure du PRG et un proche de Jean-Michel Baylet. Mais l’élu local a parrainé Emmanuel Macron. Ce signe de « macronisme » est très relatif. Emmanuel Macron rappelle, en boucle, une condition de base pour les « macronistes » : une seule étiquette En Marche ! et pas de double appartenance.

Mais, dans le contexte du moment, c’est toujours mieux que rien.

Jean-Michel Baylet cherche à se rapprocher d’Emmanuel Macron. Le (futur ex) ministre de François Hollande souhaite « sécuriser » les législatives. Jean-Michel Baylet veut éviter que les candidats PRG se retrouvent en face des représentants d’Emmanuel Macron. Plusieurs sources concordantes affirment qu’il n’existe aucune négociation dans ce sens.

Dans quelques jours, une seconde vague d’investitures d’En Marche ! doit intervenir. Le Tarn-et-Garonne risque d’être dans la liste.

Face à cette tombée du rideau, le fait d’avoir un « parrain » d’Emmanuel Macron comme suppléant sauve un peu les apparences.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

Ouverture d’une enquête judiciaire sur les marchés de voirie de l’ancien municipalité de Verdun-sur-Garonne (82)

INFO France 3 Occitanie – Le SRPJ de Toulouse a ouvert une enquête concernant les marchés de voiries de l’ancienne municipalité de Verdun-sur-Garonne. Ses investigations font suite à un rapport de la Chambre Régionale des Comptes.

Verdun-sur-Garonne, Tarn-et-Garonne

Verdun-sur-Garonne, Tarn-et-Garonne

Début avril, la Chambre Régionale des Comptes (CRC) a rendu un rapport sur la gestion de Verdun-sur-Garonne. Le rapport des magistrats financiers porte sur la période 2010-2014 et relève plusieurs graves dysfonctionnements dans la passation des marchés publics. La CRC évoque (ouvertement) de possibles « délits de favoritisme ».

La municipalité visée par la Chambre Régionale des Comptes était dirigée par un maire PRG, Denis Roger.

Selon nos informations, l’affaire prend une tournure judiciaire. Le SRPJ a ouvert une enquête. Elle concerne les marchés de voiries. Une prescription existe. Mais l’année 2014 n’est pas concernée par cette prescription.

Les enquêteurs interviennent suite à une saisine du parquet par la Chambre régionale des comptes.

Laurent Dubois (@laurentdub)

Manuel Bompard, directeur de campagne de Mélenchon : « les législatives sont un objectif central »

Un score historique et une défaite cuisante. Jean-Luc Mélenchon espérait être qualifié pour le 2nd tour. Mais le leader de la France Insoumise doit se « contenter » d’un capital de 7 millions de voix et d’une quatrième place sur le podium. Le directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon, Manuel Bompard, revient sur la présidentielle et se projette sur les législatives, où il est candidat sur la 9ème circonscription de Haute-Garonne.

Manuel Bompard. Photo MaxPPP

Manuel Bompard. Photo MaxPPP

Le Blog Politique. Quelle analyse faites-vous du 1er tour de la présidentielle et de votre échec ?

Manuel Bompard. Clairement, nos résultats sont extraordinaires. Il y a une petite déception. Notre objectif était clairement d’être présents au 2nd tour. Mais une fois la déception passée, il est impossible de passer à côté de nos résultats. Nous avons gagné 3 millions de voix par rapport à 2012 et nous avons fait des scores importants dans des villes. Plus de 29% à Toulouse. 24% à Marseille. Nous avons fait des scores importants dans les quartiers populaires. Dans les bureaux de vote du Mirail, nous atteignons 55%. 30% des jeunes ont voté pour Jean-Luc Mélenchon. Tout cela est lié à la campagne que nous avons menée. Mais ce sont aussi des éléments d’avenir.

Nous avons fait des scores importants dans les quartiers populaires

Le Blog Politique. Jean-Luc Mélenchon ne donnera pas de consigne de vote pour faire barrage à Marine Le Pen. Cette attitude fait polémique. Vous la comprenez ? C’est aussi votre ligne ?

Manuel Bompard. La France Insoumise est un mouvement. Ce n’est pas un parti. Jean-Luc Mélenchon n’a pas dit comment il votera et quel est son choix car si c’était le cas cela aurait été une prise de position politique. A la France Insoumise, chacun est libre de se positionner. Il n’y aura pas de consigne de vote. Mais Jean-Luc Mélenchon a dit clairement que l’on ne pouvait souhaiter que le FN reçoive une seule voix.

Le Blog Politique. Vous avez ouvert une consultation pour connaître la position de vos adhérents sur le 2nd tour. A quoi va servir cette consultation ? Qu’elle est son utilité ?

Manuel Bompard. On l’avait annoncé dès le début de la campagne. Cette consultation ne vaut pas consigne de vote. Elle a débuté mardi à 18 heures et elle se terminera le mardi 2 mai à midi. Le but c’est de donner la parole. On publiera le résultat. Trois options sont sur la table : abstention, vote blanc ou nul et un vote Macron.

Le Blog Politique. Désormais quel est votre objectif ? Devenir une force parlementaire ? Avoir des député(e)s à l’Assemblée ?

Manuel Bompard. Nous sommes en tête dans 67 circonscriptions législatives, en seconde position dans 177 circonscriptions et on peut passer la barre des 12,5% des exprimés (ndlr pour être qualifié pour le 2nd tour des législatives) dans 78 % des circonscriptions. L’objectif est clairement d’avoir un nombre important de député(e)s et d’avoir des élus dans de nombreux départements. C’est notre objectif central.

L’objectif est d’avoir un nombre important de député(e)s

Le Blog Politique. Vous voulez devenir la principale force d’opposition à gauche ?

Manuel Bompard. Ce n’est pas le sujet. Nous ne voulons pas nous opposer. Il s’agit de défendre notre programme. Le programme qui a été le notre à la présidentielle. La présidentielle ne règle rien. Le vote Macron est un vote par défaut. 40% de ses électeurs du 1er tour ont voté pour lui par défaut. Et ce sera pareil pour le 2nd. Si Macron gagne la présidentielle, ce ne sera pas un vote d’adhésion.

Le vote Macron est un vote par défaut

Le Blog Politique. Emmanuel Macron et Marine Le Pen se sont marqués à la culotte pour rencontrer les salariés de Whirlpool, des salariés menacés de délocalisation. Que vous inspire cette séquence ?

Manuel Bompard. C’est quelque chose d’un peu indécent d’aller à la rencontre des salariés en difficulté quand on a un programme comme celui de Macron. Un programme qui est celui de l’Europe Libérale ou de l’Ubérisation de la société. Et c’est encore plus indécent pour Marine Le Pen qui a fait une opération politicienne.

Propos recueillis par Laurent Dubois (@laurentdub)

26 Avr

Emmanuel Macron : investitures aux législatives, bientôt la fin du suspens

Emmanuel Macron doit annoncer une seconde vague d’investiture pour les législatives. L’impatience et un sentiment de flou montent dans les rangs des candidats. Mais le suspens doit être levé cette semaine.

MaxPPP

MaxPPP

Le 28 mars dernier, Emmanuel Macron a donné le calendrier. Une première vague d’investitures avant le 1er tour de la présidentielle et une seconde avant le second tour. Soutien du candidat d’En Marche !François Bayrou estime qu’Emmanuel Macron doit bousculer cet échéancier et reporter la séquence « législative » après une (éventuelle) conquête de l’Elysée.

Selon nos informations, Emmanuel Macron maintient le timing défini avant la présidentielle. 563 investitures doivent être attribuées dans les prochains jours, avant le début de la semaine prochaine.

Cette annonce (massive) de candidats sera, selon un proche d’Emmanuel Macron, « médiatiquement organisée ».

Selon nos informations, une centaine d’investiture pourrait être attribuée à des centristes et des « juppéistes ».

Le Mouvement En Marche ! a reçu 14 000 candidatures. Le 6 avril dernier, à l’occasion d’un débat télévisé, Emmanuel Macron a dévoilé les 14 premiers noms. Deux candidates ont été investies en Haute-Garonne.

Depuis cette première série, l’impatience monte dans les rangs. En Occitanie, des candidats ont déjà reçu une réponse…négative. Une réponse sous forme de courriers. Mais beaucoup de postulants sont dans l’ignorance s’agissant de la date du moment de vérité. Selon nos informations, plusieurs candidats de notre région ont envoyé des messages au staff  parisien d’Emmanuel Macron. But : obtenir des informations. Pas de réponse.

Contactés par France 3 Occitanie, plusieurs candidats à une candidature ne cachent pas une forme de dépit. Ils déplorent une certaine opacité et une absence de lisibilité.

Face à cette impatience (teintée d’irritation), Emmanuel Macron a donc décidé de ménager les nerfs de ses troupes. L’annonce de 563 investitures permettrait de boucler le dossier des législatives. Mais cela aurait une autre vertu : renforcer la campagne de 2nd tour de la présidentielle en montrant qu’il peut disposer d’une majorité pour gouverner.

Laurent Dubois (@laurentdub)

Affichage sauvage : le candidat le plus verbalisé à Toulouse conteste les amendes

A raison de 12 euros l’affiche électorale collée en dehors des panneaux autorisés, la métropole toulousaine a déjà envoyé pour plus de 15 000 euros de factures aux différents candidats. Mais du côté du candidat le plus verbalisé on conteste la méthode.

(Photo : NPA31 / Facebook)

(Photo : NPA31 / Facebook)

Toulouse a  adressé plusieurs factures aux candidats à la présidentielle pour affichage sauvage dont le montant cumulé s’élève à 15 816 euros au 26 avril. Le plus sanctionné : Philippe Poutou qui devra payer 9 696 euros ! A 12 euros l’affiche, cela fait 808 affiches enlevées par le service propreté de la Métropole !

Près de deux tiers des amendes pour… Philippe Poutou

Le TOP 6 des plus verbalisés est le suivant (source : Toulouse Métropole)

  1. Philippe Poutou (NPA) : 9 696 euros
  2. Jean-Luc Mélenchon (France Insoumise) : 4 392 euros
  3. Benoît Hamon (PS) : 1 116 euros
  4. Nathalie Arthaud (Lutte Ouvrière) : 252 euros
  5. Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France) : 180 euros
  6. François Asselineau (UPR) 180 euros

La métropole précise que les verbalisations ne sont pas terminées et que concernant les autres candidats (Fillon, Macron, Le Pen notamment) les services municipaux attendent d’avoir un nombre suffisants d’affiches enlevées pour établir la facture.

Le NPA conteste les « amendes d’opinion » et contre-attaque

Soutien de son candidat Philippe Poutou, le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) de Toulouse, lourdement sanctionné, conteste les amendes et la méthode voulue par le maire LR et président de la métropole Jean-Luc Moudenc. « Il faudrait déjà que la ville de Toulouse nous disent combien il y a de panneaux d’expression politique libre dans une ville de 460 000 habitants, explique Laurent Marti du NPA 31. C’est simple : il y en a zéro ! Les panneaux d’affichage libre sont squattés par les concerts, donc des entreprises privées. Ce sont des amendes d’opinion disproportionnées ». Du côté du Capitole on précise qu’il existe des panneaux d’expression libre rue Lafayette et devant chaque bureau de vote.

Le représentant du NPA qui s’emporte aussi contre la grande banderole pro-LGV installée durant la campagne sur la façade du Capitole : « J’espère que la mairie s’est infligée une énorme amende à elle-même pour cette affichage illégal sur un monument classé et qui défend la position de François Fillon, candidat soutenu par Jean-Luc Moudenc, alors que nous, avec Philippe Poutou on est opposés à la LGV ». Interrogée à ce sujet, la mairie indique que les banderoles sur la façade du Capitole ne sont pas illégales car provisoires.

Un dispositif symbolique mais compliqué

Le NPA 31 indique qu’il va donc contester la forte amende adressée par la mairie. « Il faudra prouver que ce sont bien des militants du NPA qui ont collé ces affiches, explique Laurent Marti. Et puis à chaque fois qu’une ville a voulu sanctionner financièrement de l’affichage politique, à la fin les tribunaux ont annulé les amendes en raison du manque d’emplacements pour l’affichage ». 

La métropole a mis en place un dispositif visant à une campagne propre à Toulouse. Mais la procédure est complexe : constatation, mise en demeure, délais d’attente raisonnable, enlèvement de l’affiche, établissement de la facture, recouvrement par le Trésor Public. Une nouvelle étape pourrait rapidement s’y ajouter : la contestation devant la justice. Le NPA 31 envisage la création d’un collectif avec d’autres mouvements verbalisés pour attaquer les sanctions financière imposées par la mairie.

FV (@fabvalery)

RSS