Tourbillon médiatique pour Carole Delga. Dans les colonnes de « Midi Libre », la candidate propose que la capitale (politique) de la future Grande Région se situe à Montpellier. Dans le camp midi-pyrénéen, c’est une levée de bouclier. Des socialistes parlent d’une « abdication » en rase campagne. Des élus régionaux déplorent un alignement (sans condition) sur la position du président du Languedoc, Damien Alary. Un président languedocien qui est, par ailleurs, son colistier. Les soutiens de Carole Delga sont surpris par la violence de la polémique et ne comprennent pas ce « procès » d’intention. Dans un entretien exclusif , Carole Delga précise ses propos.
Pour l’équilibre de territoires et l’équilibre entre les deux grandes métropoles que sont Toulouse et Montpellier, le Conseil Régional devra siéger à Montpellier. Les Assemblées plénières (NDRL 1 par trimestre actuellement en Midi-Pyrénées, 4 par an) devront se dérouler à Montpellier. Mais il n’est pas question de supprimer l’Hôtel de Région en Midi-Pyrénées. Il y aura deux sites avec une ventilation des services. C’est normal. On ne va pas demander à une entreprise du Gard de venir faire ses formalités à Toulouse ou à un entreprise toulousaine d’aller à Montpellier. J’ai bien précisé que le Directeur Général des Services devra être à Toulouse et que des services resteront à Toulouse. Il n’est pas question d’imposer aux agents toulousains de partir à Montpellier et inversement. En fait, à Montpellier pourra se trouver le délibératif et l’administratif pourra être à Toulouse. Dans ce sens, je suis favorable à ce que le Conseil Régional siège à Montpellier mais cela ne signifie absolument pas que l’Hôtel de Région disparaisse à Toulouse. D’autre part, je précise que c’est l’assemblée nouvelle élue (NDLR : issue du scrutin de décembre prochain) qui devra décider au travers d’un vote avant le 30 juin 2016 ».
Laurent Dubois