17 Mar

Coronavirus : comment s’organisent nos parlementaires ?

Valérie Rabault, présidente du groupe socialiste à l’Assemblée siégera à nouveau dès ce jeudi. PHOTO PQR/LE PARISIEN/MAXPPP

Valérie Rabault est remontée sur Paris juste avant l’annonce du confinement. La députée de Tarn et Garonne a décidé de passer cette période dans la capitale pour pouvoir y assurer son rôle de présidente du groupe PS à l’assemblée nationale. « Pour l’heure nous en sommes à la conférence téléphonique. J’en ai eu une d’une heure et demie ce matin avec tous les collaborateurs. On va maintenant passer en mode visio pour rendre la chose plus conviviale » explique-t-elle.

Questions au gouvernement en comité restreint »

Mais si Valérie Rabault a choisi d’être physiquement sur Paris, c’est que l’Assemblée Nationale va siéger à nouveau dès jeudi. La journée s’ouvrira par les questions au gouvernement où chaque groupe sera représenté par trois de ses membres puis examinera un projet de loi de finance rectificative pour débloquer des crédits liés à la crise sanitaire. « Le lendemain, nous examinerons le projet de loi sur les mesures d’urgence liées à la crise du coronavirus » précise Valérie Rabault.

Si ce projet de loi ne sera examiné que vendredi à l’Assemblée, c’est parce qu’il le sera d’abord au Sénat. Christian Bonhomme, lui, « attend des instructions ». Le sénateur L.R de Tarn et Garonne est redescendu dans sa circonscription. Il ne sait pas s’il peut se déplacer à nouveau vers Paris. Mais élu conseiller municipal à Caussade ce dimanche, il ne cache pas que sa semaine sera bien remplie de toute façon pour faire face à la crise sanitaire.

L’inconnue des Sénatoriales »

Pierre Médevielle, lui, a eu par téléphone son président de groupe UDI au Sénat et la consigne est claire : ne pas remonter à Paris. « Nous avons été consultés sur les trois textes et notre approbation est totale les concernant ». Pour le reste du travail, « nous avons des consultations par internet, et ça fonctionne bien » explique le sénateur de Haute-Garonne. En ce qui concerne les élections sénatoriales qui devaient se tenir en septembre, en revanche, c’est le flou le plus total.

« On devait être en campagne depuis début mars mais maintenant nous sommes en stand-by jusqu’au 21 juin, si le second tour des Municipales a lieu à cette date » explique l’ancien maire de Boulogne sur Gesse dont le siège de sénateur est renouvelable. Si les Municipales devait être encore repoussées en revanche, les sénatoriales le seraient aussi faute de grands électeurs.

Un contre-pouvoir à assurer »

Quoi qu’il en soit, le travail parlementaire ne sera pas totalement stoppé pendant les, au moins, quinze jours de confinement. « Il faut qu’il y ait un contrôle du gouvernement » rappelle Valérie Rabault. Comme le patron du PS l’avait indiqué ce matin sur C-News « la démocratie, même en temps de crise sanitaire, n’est pas intermittente ». Pour Olivier Faure, « il faut que les oppositions puissent exercer leur contre-pouvoir, et que nous ne passions pas dans une forme de gouvernement d’un seul ».

Patrick Noviello (@patnoviello)