Marine Le Pen propose une alliance aux élus Les Républicains pour les Municipales. Les deux principaux maires LR de notre région, Brigitte Barèges et Bernard Carayon, refusent la main tendue.
Après son succès aux Européennes, Marine Le Pen prépare activement les municipales. Ce dimanche, à l’issue du conseil national de son parti, la présidente du Rassemblement Nationale s’est dit « prêt(e) à discuter avec » les militants et les élus LR afin de « mettre en oeuvre des plateformes d’action communes ». Marine Le Pen a enfoncé le clou en précisant : « nous sommes prêts à le faire dès les élections municipales ».
Cette stratégie d’alliance n’est pas complètement nouvelle. Elle a été expérimentée, en Occitanie, par le numéro du Rassemblement. Lors des précédents régionales, Louis Aliot a lancé des filets vers la droite.
A l’époque, l’actuel député (RN) des Pyrénées-Orientales a obtenu des soutiens. Mais, s’agissant des prochaines municipales, le Rassemblement National essuie un refus de la part de la maire de Montauban. Une ville située dans un département ou le vote « Le Pen » est traditionnellement élevé.
Contactée par France 3 Occitanie, la maire (sortante) de Montauban affirme : « c’est la même réponse que pour Macron et Philippe ». Avant la main tendue de Marine Le Pen, il y a eu un appel du pied du Premier ministre d’Emmanuel Macron. Brigitte Barèges a catégoriquement refusé toute possibilité de rapprochement.
La maire Les Républicains de Montauban réaffirme sa fidélité à LR et renvoie dos-à-dos En Marche et Rassemblement National.
Bernard Carayon est sur la même ligne. Le maire Carayon affirme qu’il n’est pas « à vendre » et déplore la « mise en place d’un totalitarisme soft ». Proche de Laurent Wauquiez, le maire tarnais estime que l’on assiste à un « polarisation » qui ferait de Marine Le Pen et d’Emmanuel Macron les deux seules options possibles.
Bernard Carayon refuse de s’inscrire dans ce schéma.
Laurent Dubois (@laurentdub)