Les militants socialistes étaient appelés aux urnes jeudi soir pour désigner leurs candidats aux élections législatives 2017. Et le vote a réservé quelques surprises.
En Haute-Garonne, Gérard Bapt dès le premier tour
Confronté à une forte concurrence et même à un souhait de la fédération PS de Haute-Garonne de renouveler le candidat dans la 2ème circonscription, Gérard Bapt, plus ancien député de France (depuis 1978 avec une interruption entre 1993 et 1997) a été investi dès le premier tour par les militants avec près de 58 % des voix. Un camouflet pour ceux qui avaient mis en place une stratégie anti-Bapt.
Dans la 3ème circonscription, la conseillère municipale de Toulouse Isabelle Hardy a recueilli plus de 61 % des voix face à la présidente de la FCPE Hélène Rouch. Isabelle Hardy, candidate pour la première fois, affrontera la députée LR sortante Laurence Arribagé.
La bataille entre deux conseillères départementales PS dans la 5ème, laissée libre par le départ de Françoise Imbert, a tourné à l’avantage de Sandrine Floureusses. Dans la 6ème, une autre conseillère départementale Camille Pouponneau est investie mais devra faire face à la candidature de Monique Iborra, la sortante ex-PS désormais proche de Macron.
Marie-Caroline Tempesta, conseillère régionale, l’emporte sur la 7ème circonscription. Soutenue par le premier fédéral Sébastien Vincini, qui avait longtemps hésité à se présenter lui-même après le départ de Patrick Lemasle, elle avait dû faire face à des suspicions d’inégibilité par ses concurrents PS en raison de son emploi au conseil départemental.
Dans la 8ème, pour succéder à Carole Delga qui ne se représente pas, c’est son suppléant Joël Aviragnet qui l’emporte largement (65 %) face au maire de Luchon Louis Ferré. Joël Arivagnet bénéficiait du soutien de la présidente de Région. Quelques jours avant la tenue du scrutin, certains de ses soutiens s’inquiétaient. Ils redoutaient un vote barrage de la part de militants qui contestent Carole Delga. Ces craintes étaient visiblement infondées. L’investiture de Joël Arivagnet est nette et sans appel.
Christophe Borgel, député sortant a été investi sur la 9ème circonscription. Enfin, les députés sortants Catherine Lemorton (1ère), Martine Martinel (4ème) et Kader Arif (10ème) n’avaient pas d’adversaires.
Patrick Vieu battu dans le Tarn
Le premier secrétaire du PS tarnais a été largement battu dans la première circonscription par son adversaire Patrice Bédier. Ce dernier bénéficiait du soutien du président du Conseil Départemental et sénateur du Tarn, Thierry Carcenac. Dans la foulée de sa défaite, Patrick Vieu a annoncé son intention de démissionner de son mandat de patron du PS tarnais.
Dans la 2ème circonscription, la conseillère régionale Claire Fita a été investie. Dans la 3ème, Lysiane Louis était seule en lice. Mais la députée sortante frondeuse Linda Gourjade sera tout de même candidate.
Valérie Rabault dans le Tarn et Garonne
Valérie Rabault députée sortante de la première circonscription du Tarn et Garonne était seule candidate. Le PS ne votait pas pour la deuxième circo (celle de la PRG Sylvia Pinel) mais les militants pourraient passer en force contre Paris sur le « gel » de cette circonscription pour le PRG et lancer un candidat.
Dans le Gers, Martin pas candidat… mais suppléant !
Le maire de Clermont-Pouyguillès Francis Dupouey a été investi par les militants sur la 1ère circonscription pour être le candidat à la succession de Philippe Martin qui ne se représentait pas pour cause de cumul des mandats. Mais Philippe Martin sera tout de même son suppléant.
Gisèle Biémouret, députée sortante de la 2ème circo, a été désignée par les militants.
Une circonscription « orpheline » dans l’Aveyron
Dans l’Aveyron, Sarah Vidal (proche du maire de Rodez, Christian Teyssèdre et collaboratrice de Ségolène Royal) et Bertrand Cavalerie ont été choisis par les militants respectivement sur la 1ère et la 2ème circonscriptions où la députée sortante Marilou Marcel ne se représentait pas.
Quant à la 3ème, réservée à une femme, elle n’a pas trouvé chaussure à son pied : il n’y avait pas de candidate ! Paris devrait donc « lever » la parité imposée à cette circo pour permettre une candidature masculine.
Aucun suspens dans le Lot et l’investiture d’un vice-président de la Région
Vincent Labarthe (vice-président du Conseil Régional en charge de l’agriculture et de la ruralité) remporte le scrutin interne de la 1ère circonscription. Ce n’est pas une surprise. Son concurrent, Bruno Lukat, était une « candidature de témoignage ». Cette absence de suspens explique probablement la faible mobilisation des militants lotois. La moitié des électeurs sont restés chez eux.
La deuxième circo est réservée au PRG, Dominique Orliac étant députée sortante.
Ariège continuité et passage de relais
Les militants de l’Ariège ont reconduit le député sortant, Alain Fauré sur la 2ème circonscription. C’est une femme, conseillère départementale et maire de Varilhes, Martine Estéban qui succède à Frédérique Massat sur la 1ere circonscription.
FV (@fabvalery) et Laurent Dubois (@laurentdub)