04 Juin

Législatives : Sylvia Pinel annonce sa candidature dans le Tarn-et-Garonne

Sylvia Pinel brigue un nouveau mandat législatif. Vendredi 3 juin, lors de l’assemblée générale du PRG82, la députée sortante du Tarn-et-Garonne a levé le voile sur ses intentions. A Beaumont-de-Lomagne, devant une centaine de militants et de cadres, Sylvia Pinel a annoncé sa candidature à sa propre sucession sur la 2ème circonscription du département de Jean-Michel Baylet.

Sylvia Pinel, ancienne ministre et députée du Tarn-et-Garonne à l'Assemblée National, photo : MaxPPP

Sylvia Pinel, ancienne ministre et députée du Tarn-et-Garonne à l’Assemblée Nationale, photo : MaxPPP

Cette officialisation a surpris une partie de son auditoire. Des doutes existaient sur les intentions de Sylvia Pinel. L’hypothèse d’un changement de circonscription et même de département a circulé un temps. D’une manière générale, les députés sortants entretiennent le suspens et évitent de se déclarer trop tôt.

De plus, la perspective d’un troisième mandat au Palais-Bourbon se heurte à la place de Sylvia Pinel dans le nouveau conseil régional. Le PRG a mené un véritable bras-de-fer avec son partenaire socialiste au moment des dernières régionales. Un bras-de-fer pour obtenir une 1er vice-présidence dans l’exécutif de Carole Delga.

Or, l’entrée en vigueur de la loi anti-cumul interdit de porter une double casquette de député(e) et de membre d’un exécutif local. Les législatives de 2017 vont se dérouler au mois de juin. Le délai légal est d’un mois. Entre le 17 juin et le 17 juillet 2017, Sylvia Pinel va devoir choisir entre l’Assemblée et la Région Languedoc-Roussillon/Midi-Pyrénées.

En cas d’alternance et de victoire de la droite, une nouvelle majorité parlementaire pourrait revenir sur l’interdiction du cumul. Un vote au Sénat (dans lequel la droite est majoritaire) avant la fin du quinquennat Hollande permettrait de faire passer rapidement (dans le 1er mois de la nouvelle législature) un texte devant l’Assemblée.

Mais ce scénario est improbable. Les Français sont farouchement hostiles au cumul des mandats. Débuter un bail élyséen par une réforme impopulaire ce n’est pas vraiment judicieux.

Le plus probable est donc que Sylvia Pinel soit confrontée à un choix qu’elle devra trancher dans la foulée des législatives. Une vice-présidence au conseil régional ou l’Assemblée Nationale ? Sylvia Pinel pourra rester conseillère régionale (de base). Mais impossible de conserver son fauteuil dans l’exécutif de Carole Delga.

Evidemment, cela suppose qu’un « détail » soit réglé : être réélue.

A Beaumont-de-Lomagne, Sylvia Pinel était sur ses terres, dans le fief d’un indéfectible soutien (le maire de la Commune, Jean-Luc Deprince). Elle était face à un public acquis. Avec notamment un fort contingent de militants de Valence d’Agen (la place forte de Jean-Michel Baylet). Néanmoins, quelques voix ont pointé le manque  d’implication de Sylvia Pinel dans la vie de sa circonscription.  Fait du hasard, la députée était, d’ailleurs absente d’une inauguration le jour même (vendredi 3 juin) à Montech. La commune de son ancien suppléant, Jacques Moignard.

Pendant que le ministre Baylet coupait le ruban d’un nouveau gymnase, la députée du Tarn-et-Garonne recevait une délégation chinoise au Conseil régional.

Il reste 12 mois à Sylvia Pinel pour retrouver le chemin de sa circonscription et des inaugurations.

Laurent Dubois (@laurentdub)