08 Déc

Voici la nouvelle liste de Carole Delga pour le second tour

Carole Delga et Gérard Onesta (photo : AFP)

Carole Delga et Gérard Onesta (photo : AFP)

Après l’accord de fusion avec Gérard Onesta, signé rapidement dans la nuit de dimanche à lundi, dès le premier tour achevé, les gommes et les crayons ont fumé pour choisir les 184 noms (dont 158 titulaires) à répartir sur les 13 départements.

Il y a donc des surprises. Certains colistiers ont purement et sûrement disparu : c’est le cas de l’écologiste Patrick Jimena ou du communiste (conseiller régional sortant) Christian Picquet en Haute-Garonne. D’autres se désespèrent d’avoir été « rétrogradé » en place non-éligible, comme le maire PRG de Blagnac Bernard Keller. 

D’autres, enfin, sont allés jouer des coudes dans d’autres sections départementales que celles où ils figuraient au premier tour, pour y récupérer des places éligibles : Myriam Martin (Ensemble!/FDG) était N°2 derrière Onesta en Haute-Garonne et devient N°9 dans… l’Hérault ; le tête de liste de Nouveau Monde en Commun dans le Tarn-et-Garonne Serge Regourd est désormais N°10 en Haute-Garonne…

Un petit jeu de chaises musicales (permis par la loi électorale, rappelons-le) compliqué par ce scrutin formule « grande région ».

Voici donc les noms sur les sections départementales de la nouvelle liste tels qu’ils figureront sur le bulletin de vote dimanche (deux pages / cliquez sur la double flèche en bas à droite pour agrandir) :

Fabrice Valéry et Laurent Dubois

Union à gauche : Gérard Onesta déjà vice-président ?

Gérard Gnesta tête de liste Régionales "Nouveau Monde" Photo AFP

Gérard Onesta – Photo AFP

« Combine », « marchandages », » chasse aux postes »…. Droite et Front National ne mâchent pas leurs mots pour qualifier les tractations qui ont eu lieu entre Carole Delga et Gérard Onesta pour constituer cette liste d’union.
Le ton est même monté en plateau dimanche soir entre Elisabeth Pouchelon candidate de la droite du centre et Gérard Onesta candidat de la gauche désormais unie.

 
Pouchelon et Onesta s’invectivent

« En 14h de négociations, aucune répartition de poste n’a été abordée. En aucun cas, on a commencé à se partager le gâteau avec Carole Delga ». La voix encore fatiguée par une nuit sans sommeil, Gérard Onesta est affirmatif. « De toute façon, il ne faut pas insulter l’électorat. Gagnons d’abord dimanche prochain ».

30% des sièges de la majorité

Mathématiquement, la fusion a été plutôt réussie pour EELV et le Front de Gauche qui obtiennent 30% des sièges d’un potentiel groupe majoritaire. Gérard Onesta quant à lui est deuxième de liste en Haute-Garonne juste derrière Carole Delga donc « éligible » à un poste de vice-président.

« Il n’est pas question de cela pour l’instant » insiste encore le leader écologiste régional. « J’ai un égo extrêmement bien calibré » plaisante-t-il tout en étant assez fier d’avoir mené la seule liste EELV/FG de France à passer la barre des 10%. C’est d’ailleurs ce qu’il est allé répéter sur pas moins de cinq radios nationales hier. « Tout le monde me demande comment on a réussi à y arriver dans une région aussi compliquée ».

Faire de la pédagogie

A tel point que le déjà actuel vice-président de Midi-Pyrénées sortant s’interroge : « Je me demande si mon rôle ne serait pas d’ailleurs de faire de la pédagogie pour continuer à expliquer notre mouvement plutôt qu’être vice-président de région ».

Alors fait-on une campagne et de la politique uniquement pour avoir un poste ? Parce que là est le fond du problème… A Gérard Onesta de nous prouver le contraire.

Patrick Noviello

06 Déc

Suivez en direct le 1er tour des élections régionales avec France 3

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Ce dimanche 6 décembre, jour de vote pour des élections régionales inédites avec la réforme territoriale, suivez toutes les informations, les résultats, les réactions des candidats, les analyses des spécialistes et les perspectives avant le second tour, grâce au travail en commun des rédactions de France 3 Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon.

A la télé à partir de 19 heures ou sur le web dès 15 heures, soyez les premiers et les mieux informés.

Cliquez ici pour accéder au LIVE sur les sites de France 3

 

03 Déc

Pourquoi Jean-Michel Baylet a-t-il été sifflé au meeting de Carole Delga à Toulouse ?

Lors du meeting de Carole Delga à Toulouse (Photo : P. Lagorce / France 3)

Lors du meeting de Carole Delga à Toulouse (Photo : P. Lagorce / France 3)

Un meeting ou une réunion publique, c’est confortable. Le public est acquis d’avance et la claque une évidence. Mercredi 2 décembre, la routine a été brisée par un mouvement spontané. Des militants socialistes ont sifflé un partenaire politique de marque : Jean-Michel Baylet.

Le meeting toulousain de la salle Jean Mermoz devait être un point d’orgue. Dernier grand rassemblement midi-pyrénéen avant le 1er tour du dimanche 6 décembre, il n’était pas un meeting comme les autres. Mais, sur le fond ou dans la forme, rien d’extra-ordinaire. Le but était de faire de belles images et d’afficher des bataillons de militants.

A la tribune, le casting était rodé. Martin Malvy, Jean-Michel Baylet, Sylvia Pinel, Carole Delga et Georges Méric (président du département de la Haute-Garonne) doivent se succéder au micro.

Mais, avant Martin Malvy et Carole Delga et après l’intervention de Georges Méric un incident vient perturber le déroulé de la soirée. Des sifflets fusent au milieu du discours de Jean-Michel Baylet.

Jean-Michel Baylet

Jean-Michel Baylet

Le président du PRG a martelé à plusieurs reprises (de manière insistante) les noms de Carole Delga et Sylvia Pinel. Et, à un moment, Jean-Michel Baylet inverse l’ordre. Le patron des Radicaux cite la PRG Sylvia avant la socialiste Carole. Une partie de la salle réagit immédiatement. Une bronca s’élève.

Pour certains des participants, cette version des faits n’explique pas tout.

D’après eux, ce n’est pas simplement la mention lourde de Sylvia Pinel  qui est en cause. Plusieurs militants évoquent un oubli coupable : l’absence du moindre mot sur Damien Alary. Jean-Michel Baylet a « trappé » le président socialiste du Languedoc. Tout pour Sylvia et rien pour Damien.

C’est un crime de lèse-languedocien. D’après un militant midi-pyrénéen, c’est du côté de ses camarades du Gard et de l’Hérault que les sifflets se sont massivement exprimés.

Dans l’entourage de Carole Delga, on minimise l’incident. La socialiste a clôturé le meeting. Elle était visiblement agacée. Un agacement qui a, d’ailleurs, nuit à la qualité de son discours. Une irritation liée au manque de diplomatie de Jean-Michel Baylet ? Une irritation liée aux sifflets et à un sentiment de fête gâchée ?

En tout cas, moins de 24 heures après l’incident, c’est profil bas. Du bout des lèvres, on évoque simplement « un discours un peu trop long » du président du PRG.

Cette réserve (version langue de bois) est compréhensible. Impossible d’avouer l’inavouable. Le fait d’associer en boucle « Sylvia à Carole » est transparent. Et forcément exaspérant pour certains socialistes. Jean-Michel Baylet donne l’impression qu’il prépare une mise sous tutelle ou du moins un partage du pouvoir. Et qu’il manigance peut-être un coup de Jarnac pour le 3ème tour, le 4 janvier prochain lors de l’élection de la future présidente de Région.

Cette crainte d’une trahison programmée hante de nombreuses fédérations PS. Sans parler des cicatrices toujours ouvertes s’agissant d’un accord chèrement payé et qui a coûté des places aux socialistes

Sans ces tensions et cette suspicion, Jean-Michel Baylet aurait reçu des roses à la tribune de la salle Jean Mermoz. A la place, il a récolté des épines.

Des épines qui ont fatalement égratignées son ego et qui risquent d’empoisonner une relation déjà compliquée.

Laurent Dubois

[Sondage] le dernier avant le 1er tour : ça bouge pour des candidats

A partir du vendredi 4 décembre à minuit, les enquêtes d’opinions sont interdites de publication. L’étude commanditée par « Europe-Ecologie » est donc la dernière avant le 1er tour.

Les Régionales 2015 ont été marquées par une véritable inflation de sondages. 14 depuis la fin juillet. Quasiment une enquête par semaine durant ces quatre derniers mois. Toutes les études d’opinion ne se valent pas. La taille de l’échantillon (800 personnes est un minimum), la date de réalisation (avant ou après les attentats de Paris, proximité du scrutin), la nature de l’étude (régionale ou à déclinaison nationale) et la méthode (internet ou téléphone) influencent des chiffres.

Au regard de ces paramètres, le sondage commandité par « Europe-Ecologie » (OpinionWay, méthode en ligne avec échantillon raisonné) mérite un coup d’œil en raison de la taille de l’échantillon (1029 personnes) mais aussi de sa « fraîcheur » : réalisation du 1er au 2 décembre.

Au delà de ces aspects techniques, le sondage contient trois grands enseignements.

La confirmation d’une tendance lourde :

FN en tête, Carole Delga et Dominique Reynié avec des scores faibles au 1er tour, victoire de la gauche au 2nd et le FN devant la droite gouvernementale sur le podium d’arrivée.

Des chiffres « inédits » au 1er tour :

Philippe Saurel atteint son « plancher » avec 5%. « Bien Commun » de Christophe Cavard et « Lutte Ouvrière » avec Sandra Torremocha n’ont pas pu être sondés en raison de leurs faiblesses.

Des chiffres de second tour « mauvais » pour Carole Delga

Le sondage d’Opinionway est commandité par Gérard Onesta. Aucun doute sur le sujet. L’enquête communiquée à la presse contient une hypothèse qui « signe » la commande. Une hypothèse virtuelle mais qui constitue un véritable message politique. Gérard Onesta a fait tester une triangulaire sans le PS mais avec…Gérard Onesta. Et c’est là que la politique-fiction (un désistement de Carole Delga est totalement improbable) prend une tournure « douloureuse ».

Le score de Gérard Onesta (37%) est quasiment identique à celui de Carole Delga (38%).

Autrement dit, le vote de 2nd tour est un vote d’étiquette. La candidate socialiste ne bénéficie pas d’une prime, liée à sa personnalité ou à la qualité de sa campagne.

Il n’y a pas d’effet « Delga » comme on a pu connaître un vote « Malvy » ou « Frêche ».

1er tour :

  • Front National -Louis Aliot : 32%
  • LR-UDI-Modem -Dominique Reynié : 22%
  • PS-PRG-MRC-Carole Delga : 20%
  • « Nouveau Monde-En Commun »-Gérard Onesta : 13%
  • « Citoyens du Midi »-Philippe Saurel : 5%
  • « Debout La France »-Damien Lempereur : 4%
  • « Nouvelle Donne »-Michel Fabre : 2%
  • « Union Populaire Républicaine »-Yvan Hirimiris : 1%
  • « Force France Sud »-Jean-Claude Martinez : 1%
  • « Bien Commun »-Christophe Cavard : –
  • « Lutte Ouvrière »-Sandra Torremocha : –

2nd tour :

Option 1 :

  • PS-PRG-MRC-Carole Delga : 38%
  • Front National-Louis Aliot : 33%
  • LR-UDI-Modem-Dominique Reynié : 29%

Option 2 :

  • « Nouveau Monde En Commun »-Gérard Gnesta : 37%
  • Front National-Louis Aliot : 33%
  • LR-UDI-Modem-Dominique Reynié : 30%

Laurent Dubois

Un sondage place Delga (PS) et Aliot (FN) presque au coude à coude

Sans titre

Tous les sondages, avant le premier tour des régionales qui ont lieu dimanche 6 décembre, auront dit la même chose : en Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon, Louis Aliot (FN) est annoncé largement en tête au premier tour, mais c’est la socialiste Carole Delga qui l’emporterait au second tour.

Le dernier sondage, livré ce jeudi 3 décembre par l’IFOP pour le compte du groupe La Dépêche du Midi ne dénote pas. Ce qui change en revanche, c’est l’écart entre les deux principaux candidats qui se resserre, au point de commencer à se dire que la victoire de la gauche est loin d’être acquise face à un Front National qui ne semble pas s’arrêter de progresser dans les intentions de vote. Dominique Reynié, le candidat des Républicains, est loin de pouvoir jouer la victoire finale, largement distancé par Louis Aliot et Carole Delga, ne dépassant pas la barre des 30 %.

Intentions de vote au second tour : 

  • Carole Delga (PS-PRG-MRC-GE) : 37 %
  • Louis Aliot (FN) : 34 %
  • Dominique Reynié (LR-UDI-MoDem) : 29 %

Au premier tour, l’IFOP confirme les tendances des sondages précédents. Le FN largement en tête, devant Dominique Reynié et Carole Delga qui atteindrait juste les 20 %. Ce sondage note un affaiblissement de la liste EELV-FDG de Gérard Onesta qui ne franchirait pas la barre des 10 %.

Intentions de vote au premier tour : 

  • Louis Aliot (FN) : 31 %
  • Dominique Reynié (LR-UDI-MoDem) : 23,5 %
  • Carole Delga (PS-PRG-MRC-GE) : 20 %
  • Gérard Onesta (EELV-FDG) : 9,5 %
  • Philippe Saurel (DVG) : 6 %
  • Damien Lempereur (DLF) : 3,5 %
  • Christophe Cavard (Bien Commun) : 2,5 %
  • Gilles Fabre (Nouvelle Donne) : 1,5 %
  • Sandra Torremocha (LO) : 1 %
  • Yvan Hiriminis (UPR) : 1 %
  • Jean-Claude Martinez (France Force Sud) : 0,5 %

Fabrice Valery

Voir ou revoir le débat entre les 5 principales têtes de liste aux régionales.

02 Déc

Un logo provisoire pour la future grande région

logo

Ce n’est pas encore le logo définitif, ce n’est même pas le futur nom, mais ce sont les prémices d’une nouvelle identité pour la future région Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées.

A quatre jours du premier tour des élections régionales, les Conseil régionaux des deux régions ont rendu public ce mercredi 2 décembre un logo provisoire pour accompagner le nom tout aussi provisoire de la nouvelle région, issue de la fusion au 1er janvier 2016 : Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, l’ordre alphabétique ayant primé.

Ce nom et ce logo ne serviront que quelques mois : avant le 1er juillet 2016, la future assemblée régionale aura dû choisir un nom définitif et le logo qui l’accompagne.

La future assemblée régionale délibérera avant le 1er juillet 2016 afin d’adopter une proposition de nom définitif de la nouvelle Région qui sera soumise à l’Etat pour être fixée par décret au plus tard le 1er octobre 2016.

Les régions précisent que « cette signature provisoire » a été « réalisée en interne afin de limiter les coûts de conception et de réalisation et conçue en concertation par les deux directions de la communication des deux Régions actuelles ».

La signalétique actuelle des bâtiments sera elle maintenue jusqu’à l’adoption du logo et du nom définitifs.

F. Valéry

01 Déc

La fille de Jean-Michel Baylet recrutée au Comité Régional du Tourisme

Dans les couloirs de l’Hôtel de Région, les cartons se préparent. Le mandat se termine le 13 décembre et les préparatifs s’accélèrent. Mais, dans un des satellites du Conseil Régional, une nouvelle recrue vient d’aménager. Le 1er décembre la fille de Jean-Michel Baylet a intégré le Comité Régional de Tourisme.  

Jean-Michel Baylet

Jean-Michel Baylet

Dans un courrier interne, le président du CRT, Philippe Guérin (ex-maire de Cugnaux) demande au personnel «de bien vouloir réserver le meilleur accueil à Victoria Baylet». La nouvelle chargée de mission n’a pas de raison d’être inquiète.

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Victoria Baylet arrive de la Fondation « La Dépêche ». Elle peut compter sur son expérience d’ancienne secrétaire générale adjointe. Mais, de surcroît, elle ne débarque pas vraiment en terre inconnue. Le CTR est un établissement public largement financé par le Conseil Régional (plus de 6 millions d’euros en 2014). Mais c’est surtout un établissement public qui est proche du parti présidé par…Jean-Michel Baylet.

Son président, Philippe Guérin est un conseiller régional PRG et Victoria Baylet aura peut-être comme voisin de bureau le secrétaire général de son père en Haute-Garonne, Pierre Nicolas Bapt.

Laurent Dubois

25 Nov

La Commission des Sondages sanctionne le « sondage » de Philippe Saurel

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La Commission des Sondages vient de rendre, jeudi 25 novembre, sa décision au sujet du sondage commandité par Philippe Saurel :

Les résultats de ce sondage sont dépourvus de caractère significatif en raison d’un défaut de méthode dans les modalités de constitution par un prestataire de l’institut de l’échantillon des personnes interrogées qui lui retire son caractère représentatif. La commission ne met pas en cause la bonne foi de l’institut qui a réalisé le sondage.

Cette décision débouche concrètement sur une obligation de publication d’un correctif à la charge de Philippe Saurel. En revanche, les medias qui ont publié le sondage sanctionné ne sont pas concernés. Cela peut surprendre.

En effet, moins de quinze jours avant le 1er tour, des faux chiffres ont bénéficié d’un écho médiatique. Un écho qui a pu avoir un impact sur l’opinion publique. On pouvait s’attendre à une insertion obligatoire afin de corriger le tir et de rétablir la vérité.

La Commission justifie sa décision en précisant : « la publication du sondage par des médias intervient en second rideau ». Philippe Saurel a médiatisé son sondage lors d’une conférence de presse. C’est donc lui (dixit l’autorité de contrôle) qui est la source principale. La Commission estime qu’un quotidien régional, un « gratuit » et un site d’information se sont contentés de reprendre le maire de Montpellier. Ils échappent donc aux « foudres » de l’autorité de contrôle (sic).

Peu importe que sans une reprise médiatique, le « sondage » de Philippe Saurel serait resté totalement confidentiel et inconnu du grand public !

A l’annonce du verdict de la Commission des Sondages, un sondeur a eu un cri du coeur : « ah quand même ! ». Ce soulagement n’est pas synonyme d’étonnement.

Le couperet de la Commission était prévisible.

Philippe Saurel, maire de Montpellier et leader régional des "Citoyens du Midi"

Philippe Saurel, maire de Montpellier et leader régional des « Citoyens du Midi »

En effet, les chiffres du « vrai-faux » sondage de Philippe Saurel étaient plus que surprenants : 14,1% d’intentions de vote pour Dominique Reynié au 1er tour, 10,3% pour Christophe Cavard toujours au 1er tour. On était très loin des scores établis par les 9 sondages qui rythment, depuis fin juillet, les Régionales 2015.

Ainsi dans la dernière étude disponible (IPSOS/Sopra Steria pour France Télévisions et Radio France publié le 24 novembre), Dominique Reynié est 5 points plus haut que dans le sondage de Philippe Saurel et Christophe Cavard…9,8 points plus bas.

On comprend mieux ces écarts incompréhensibles. Comme le dit la Commission des Sondages, l’enquête de Philippe Saurel est « dépourvue de tout caractère représentatif ». En clair, ce n’est pas un vrai sondage.

Les sondeurs n’en doutaient pas.

Mais, désormais, c’est officiel.

Laurent Dubois

24 Nov

Sondage exclusif : après les attentats, Aliot (FN) et Delga (PS) en hausse

6 des candidats aux régionales. (Photo : MaxPPP)

6 des candidats aux régionales. (Photo : MaxPPP)

L’institut Ipsos-Stora Steria* livre ce mardi 24 novembre en exclusivité pour France Télévisions et Radio France le premier sondage sur les élections régionales en Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon réalisé après les attentats de Paris du 13 novembre. Ce sondage est aussi le premier mesurant les « vraies » listes en lice pour cette élection.

Un sondage qui montre une percée de la gauche gouvernementale, une hausse également du Front national et un tassement de la droite traditionnelle.

Carole Delga l’emporterait largement

Comme tous les sondages précédents, cette nouvelle consultation confirme que la candidate socialiste Carole Delga est la mieux placée pour devenir la première présidente de la future grande région. Au second tour, dans le cadre d’une triangulaire, elle devancerait le candidat FN Louis Aliot et celui des Républicains Dominique Reynié, notamment en bénéficiant d’un bon report des voix (91 %) de la liste Onesta (EELV/FDG) :

Intentions de vote au second tour

  • Carole Delga (PS-PRG-MRC) : 40 %
  • Louis Aliot (FN) : 33 %
  • Dominique Reynié (LR-UDI) : 27 %

Le Front National en tête au premier tour

Autre tendance qui se confirme dans ce nouveau sondage, c’est la percée du Front National dans la future grande région, qui est, selon l’institut Ipsos, largement en tête au premier tour, seule force politique à franchir la barre des 30 %. Mais Louis Aliot ferait alors le plein des voix ce qui ne lui permettrait pas de l’emporter au second tour comme on l’a vu précédemment.

Carole Delga (PS) progresse également, certains sondages l’ayant placée ces dernières semaines sous la barre des 20 %, ce qui n’est plus le cas dans cette nouvelle livraison.

Gérard Onesta, à 16 % dans un sondage commandé par EELV, est annoncé là à 11%. Philippe Saurel, le maire de Montpellier, à seulement 5 % (le seuil limite pour voir ses frais de campagne remboursé par l’Etat). Tous les autres candidats sont en dessous de 3,5 %.

Intentions de vote au premier tour :

  • Louis Aliot (FN) : 32 %
  • Carole Delga (PS-PRG-MRC) : 23 %
  • Dominique Reynié (LR-UDI) : 21 %
  • Gérard Onesta (EELV-FDG, autres) : 11 %
  • Philippe Saurel (DVG) : 5 %
  • Damien Lempereur (DLF) : 3,5 %
  • Gilles Fabre (Nouvelle Donne) : 2 %
  • Sandra Torremocha (LO) :  1 %
  • Christophe Cavard (Ecolo-DVG) : 0,5 %
  • Jean-Claude Martinez (Ext. Droite) : 0,5 %
  • Yvan Hiriminis (UPR) : 0,5 %

Fabrice Valéry

*Sondage réalisé du 19 au 21 novembre 2015 sur un échantillon de 810 personnes inscrites sur les listes électorales, constituant un échantillon représentatif des habitants de la région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, interrogé par internet selon la méthode des quotas.