Une nuit de négociation et une matinée de finalisation. Dans la foulée des résultats du 1er tour, dimanche 6 décembre, Carole Delga et Gérard Onesta ont lancé le chantier de la fusion. Vers 23 heures, le leader de Nouveau Monde attendait toujours un top départ. Mais une fois autour de la table, le marathon s’est conclu plutôt rapidement. Aux alentours de midi, lundi 7 décembre, la fumée blanche est sortie et la perspective d’une conférence de presse est annoncée. D’après nos informations, dans la foulée, la nouvelle liste (issue de la fusion) a été dépôsée en Préfecture.
En Haute-Garonne, deux noms retiennent l’attention.
Un brille par son absence. Il s’agit de Patrick Jimena.
Un autre se signale par une glissade de la 14eme à la 24eme place. Bernard Keller est la victime de cette chute « fatale ».
Patrick Jimena disparait de la liste des Régionales. Il était en 9eme position avant le 1er tour. D’après nos informations, il est exclu du sprint final. L’intéressé prend la chose avec philosophie : « je ne suis pas quelqu’un qui s’accroche aux branches ». Mais l’élu columérien ajoute : « d’un point de vue stratégique, ce n’est peut-être pas très judicieux de se priver de la deuxième ville de Haute-Garonne. Je suis membre de l’opposition PS à la mairie, je ne sais pas si cela a pu jouer ».
Lors des municipales 2014, Patrick Jimena a manqué remporter et emporter la mairie de Colomiers. Un bastion du PS. Moins de 200 voix d’écart on permis la victoire de la socialiste Karine Traval-Michelet. La bataille politique a été âpre. Elle s’est même continuée sur le terrain judiciaire par un recours en annulation. Depuis l’adversaire socialiste de Patrick Jimena est devenue la directrice de campagne d’une autre socialiste : Carole Delga.
Sur Colombiers, au 1er tour, la liste de Gérard Onesta a obtenu 16 points. Mais, visiblement, cela n’a pas suffit à sauver Patrick Jimena.
Sur le papier, le maire PRG de Blagnac, Bernard Keller a plus de chance que son « voisin » columérien. Mais ce n’est qu’une apparence. Le radical de gauche figure encore sur le document déposé en préfecture. Néanmoins sa relégation en 24eme position équivaut à un « trappage ».
Avant le grand « bonneteau » de la fusion des listes, Bernard Keller était confiant. Il estimait que sa 14eme place était « verrouillée ». Les faits lui donnent tort. Il entre dans la zone « fatidique » des places inéligibles. En 2010, avec un score de 60% en Haute-Garonne, Martin Malvy a repêché la 28eme candidate sur sa liste.
Pour sauver le radical Keller, Carole Delga devrait dépasser la barre des 40%. C’est loin d’être évident.
Il faudrait même un petit « miracle ».
Selon nos informations, Bernard Keller est lucide et a bien compris les choses.
D’après un de ses proches, il ne décolère pas.
Les infortunes d’entre deux tours du radical risquent toutefois de faire un « heureux » : le patron du PRG.
Laurent Dubois