« Combine », « marchandages », » chasse aux postes »…. Droite et Front National ne mâchent pas leurs mots pour qualifier les tractations qui ont eu lieu entre Carole Delga et Gérard Onesta pour constituer cette liste d’union.
Le ton est même monté en plateau dimanche soir entre Elisabeth Pouchelon candidate de la droite du centre et Gérard Onesta candidat de la gauche désormais unie.
Pouchelon et Onesta s’invectivent
« En 14h de négociations, aucune répartition de poste n’a été abordée. En aucun cas, on a commencé à se partager le gâteau avec Carole Delga ». La voix encore fatiguée par une nuit sans sommeil, Gérard Onesta est affirmatif. « De toute façon, il ne faut pas insulter l’électorat. Gagnons d’abord dimanche prochain ».
30% des sièges de la majorité
Mathématiquement, la fusion a été plutôt réussie pour EELV et le Front de Gauche qui obtiennent 30% des sièges d’un potentiel groupe majoritaire. Gérard Onesta quant à lui est deuxième de liste en Haute-Garonne juste derrière Carole Delga donc « éligible » à un poste de vice-président.
« Il n’est pas question de cela pour l’instant » insiste encore le leader écologiste régional. « J’ai un égo extrêmement bien calibré » plaisante-t-il tout en étant assez fier d’avoir mené la seule liste EELV/FG de France à passer la barre des 10%. C’est d’ailleurs ce qu’il est allé répéter sur pas moins de cinq radios nationales hier. « Tout le monde me demande comment on a réussi à y arriver dans une région aussi compliquée ».
Faire de la pédagogie
A tel point que le déjà actuel vice-président de Midi-Pyrénées sortant s’interroge : « Je me demande si mon rôle ne serait pas d’ailleurs de faire de la pédagogie pour continuer à expliquer notre mouvement plutôt qu’être vice-président de région ».
Alors fait-on une campagne et de la politique uniquement pour avoir un poste ? Parce que là est le fond du problème… A Gérard Onesta de nous prouver le contraire.
Patrick Noviello