08 Sep

« Politic Café », un nouveau rendez-vous vidéo

Politic Café

C’est une grande première ! Vendredi 9 septembre, nous publierons sur ce blog politique (où, soit dit en passant, vous êtes de plus en plus nombreux à lire nos articles) un nouveau module vidéo exclusivement web : « Politic Café » ou comment commenter l’actualité politique dans la région avec un ton libre et décalé en moins de 10 minutes.

Ce nouveau rendez-vous hebdomadaire regroupe trois journalistes (Laurent Dubois, Patrick Noviello et Fabrice Valéry) autour d’un café dans la rédaction de France 3 Midi-Pyrénées. Chaque semaine, ils commentent l’actualité politique et cette année, elle ne va pas manquer ! Primaires (à droite, à gauche, chez les écologistes), campagne présidentielle, élections législatives, nouvelle région, gestion des métropoles, etc. Tous les sujets passeront à la moulinette.

Nous souhaitons parler de choses sérieuses sans se prendre au sérieux. On espère juste que ça vous plaira. Rendez-vous vendredi 9 septembre pour le premier numéro, sur le blog politique de France 3 Midi-Pyrénées.

En attendant, voici une petite bande-annonce :

01 Sep

Carole Delga démissionne de la mairie de Martres-Tolosane

La présidente de Région conserve son siège de députée du Comminges. Mais elle quitte le conseil municipal d’une commune qui est son berceau politique et dont elle fut maire jusqu’en 2014.

Cette décision résulte d’une application du code électoral. La loi prévoit qu’un(e) parlementaire ne peut siéger que dans une seule assemblée locale. L’Assemblée ou le conseil régional. Députée ou la mairie de Martres-Tolosane (Haute-Garonne). Il fallait choisir. Carole Delga choisit l’Assemblée et le conseil régional. 

©PHOTOPQR/LE MIDI LIBRE ; PHOTOPQR/MIDI LIBRE/MICHAEL ESDOURRUBAILH/ HERAULT MONTPELLIER LE CORUM PREMIERE SEANCE PLENIERE DU CONSEIL REGIONAL CAROLE DELGA (MaxPPP TagID: maxnewsworldfour004635.jpg) [Photo via MaxPPP]

Carole Delga (Crédit photo : MaxPPP)

C’est le premier mandat obtenu par Carole Delga (2008) et c’est le premier mandat dont se démet la présidente de Région. Suite aux régionales de 2017, la présidente de Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées a affirmé sa volonté de conserver son siège à l’Assemblée Nationale. Mais le compte à rebours est lancé. L’entrée en vigueur d’une loi anti-cumul (votée au début du quinquennat de François Hollande) doit conduire Carole Delga a quitté le Palais Bourbon. Elle ne se représentera pas aux législatives 2017.

Après Martres-Tolosane, c’est au tour de la 8ème circonscription d’être sur le billot. La succession se prépare. Et, selon nos informations, c’est le suppléant de Carole Delga, Joël Aviragnet qui tient la corde au sein du PS. 

Dans un courrier en date du 30 août, Carole Delga s’adresse à ses anciens administrés et écrit : « je continuerai, de manière indéfectible, à travailler pour Martes à vous apporter les meilleures conditions de vie au travers de mes mandats et de mon engament associatif communal« .

Un des opposants local de Carole Delga (récemment investi par l’UDI pour les législatives de 2017), Jean-Luc Rivière critique le choix de la présidente de Région : « Carole Delga a abandonné Martes en privilégiant le poste de député où elle ne siège pas à l’ancrage local. Bref l’argent et les indemnités parlementaires plutôt que le local ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

29 Août

Le député Christophe Borgel porte plainte après la dégradation de sa permanence

Des coups de masses ont été portés sur les vitres de la permanence toulousaine du député socialiste de Haute-Garonne qui dénonce cette tentative d’intimidation et a décidé de porter plainte.

Borgel dgradations

Deux coups de masses contre des vitres qui n’ont cependant pas explosé. Et pour cause : la permanence du député PS de la 9ème circonscription de la Haute-Garonne occupe une ancienne agence bancaire et les vitrages sont reforcées. Cependant, sur les photos transmises à la presse et sur les réseaux sociaux par le député lui-même, on voit bien les traces des dégradations (photo ci-dessus).

La permanence du député toulousain, numéro 3 du parti socialiste national, avait déjà été la cible de dégradations pendant les manifestations contre la loi Travail. Mais dans ce cas, le geste était presque revendiqué. Là, il s’agit pour Christophe Borgel d’atteintes « honteuses, nulles, désespérantes, lâches ».

Le député a indiqué à France 3 Midi-Pyrénées qu’il allait porté plainte. Ces actes n’ont pas été revendiqués. Ils interviennent cependant alors que la région toulousaine est l’épicentre de la gauche et du PS avec le « rassemblement de Colomiers » prévu ce lundi soir en présence notamment de Manuel Valls.

Fabrice Valéry (@fabvalery)

23 Août

Primaire à droite : la députée Laurence Arribagé a finalement choisi Sarkozy… et Copé

On la disait proche de Jean-François Copé, d’autres attendaient qu’elle reste neutre en raison de sa position de patronne de la fédération de Haute-Garonne des Républicains. Finalement, Laurence Arribagé a choisi de s’engager derrière Nicolas Sarkozy… mais apporte son parrainage de parlementaire à Jean-François Copé.

Laurence Arribagé et Nicolas Sarkozy en 2015

Laurence Arribagé et Nicolas Sarkozy en 2015

Elle n’aura pas attendu bien longtemps. Dès le lendemain de l’annonce de la candidature de Nicolas Sarkozy à la primaire de la droite, la députée Les Républicains de Haute-Garonne Laurence Arribagé a décidé de soutenir l’ancien chef de l’Etat. Mais son parrainage de députée ira à Jean-François Copé.

« Un choix en conscience »

« Je fais ce choix en conscience, écrit-elle sur son site internet, en observant une France aujourd’hui affaiblie et plus que jamais menacée. Je fais ce choix en écoutant les Français, inquiets pour l’avenir économique de notre pays, s’interrogeant sur les actions incomprises d’une Europe au sein de laquelle la France n’existe plus ».

Son ami Copé, très faible dans les sondages, aura son parrainage

Cela n’aura donc pas traîné : lundi Sarkozy se déclare, mardi Laurence Arribagé le soutient. Jusqu’ici, pourtant, la présidente de la puissante fédération LR de Haute-Garonne, s’était bien gardée d’afficher son soutien à l’un ou l’autre des candidats. Comme nous l’avions écrit ici-même en février dernier, elle est très proche de Jean-François Copé et début 2016 son engagement semblait prendre cette direction. Mais depuis, de l’eau est passée sous les ponts de la Garonne : alors que Sarkozy remonte dans les sondages et que Juppé n’est plus aussi fringant, le cas Copé est devenu désespéré. Sa candidature ne décolle pas et ses amis politiques le quittent l’un après l’autre. La députée lui offre donc son parrainage de parlementaire qui « lui permettra de défendre sa ligne politique dans la campagne » explique son entourage.

Mais pour la femme et la militante Laurence Arribagé, ce sera donc Sarkozy. Tant pis pour ceux qui espéraient que la députée, qui est aussi la grande ordonnatrice de la primaire dans la Haute-Garonne, reste au-dessus de la mêlée.

Et Jean-Luc Moudenc ?

Laurence Arribagé est aussi adjointe au maire LR de Toulouse Jean-Luc Moudenc. Interrogé au sujet de la primaire début juillet, ce dernier avait indiqué qu’il choisirait un candidat lorsque tous seraient déclarés mais qu’il n’était pas sûr de rendre ce choix public indiquant se situer désormais au-dessus des choses partisanes. Juppé, Lemaire ? Jean-Luc Moudenc et son entourage semblent aujourd’hui se désintéresser, en tout cas publiquement, de cette primaire.

Une sacrée différence de point de vue entre le maire et son adjointe, qui lui a succédé à la tête des Républicains de Haute-Garonne.

Fabrice Valéry (@fabvalery).

« Occitanie » : le Front National dépose un recours contre le nouveau nom de la région

Le Front national a annoncé ce mardi 23 août avoir déposé le 17 août dernier devant le tribunal administratif de Toulouse un recours contre la délibération du Conseil régional qui nomme « Occitanie (Pyrénées-Méditerranée) » la nouvelle région issue de la fusion de Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon.

France Jamet, présidente du groupe Front National au conseil régional

France Jamet, présidente du groupe Front National au conseil régional

Selon France Jamet, présidente du groupe FN à la Région (premier groupe d’opposition en nombre d’élus), « de multiples irrégularités ont entaché le processus de détermination du nom. Madame Delga a agi de façon très autoritaire, en écartant, dès le départ, l’opposition du comité chargé de produire la liste de 5 propositions ».

Le FN dénonce l’organisation de la consultation populaire sur le nom et « le rejet purement arbitraire » du nom « Languedoc-Pyrénées ». Pour France Jamet, il s’agit d’un « excès de pouvoir ».

On ignore à l’heure actuelle quand le tribunal administratif de Toulouse examinera ce recours. Mais le calendrier est serré. Le Conseil d’Etat doit se prononcer et rendre un avis au gouvernement qui doit valider les noms des nouvelles régions avant le 1er octobre.

Du côté de la présidence de la Région, la réaction ne s’est pas faite attendre : « L’extrême droite a décidé depuis le début du mandat de pratiquer une obstruction délibérée et systématique, indique la Région. Ainsi, elle dépose après chaque assemblée plénière des recours sur des délibérations, recours qui ont été à chaque fois rejetés par la justice ».

Le nom Occitanie, avec son sous-titre « Pyrénées Méditerranée », ne fait pas l’unanimité. La droite et le centre lui préféraient « Languedoc Roussillon Midi Pyrénées » et ont même adressé un courrier à Manuel Valls en ce sens. Et puis les Catalans estiment avoir été « oubliés » et ne pas se sentir impliqués dans le nom Occitanie.

Le feuilleton continue.

Fabrice Valéry (@fabvalery)

19 Juil

Un concurrent-surprise face à Sylvia Pinel pour la présidence du PRG

Un duel inédit. Pour la première fois depuis 25 ans, deux candidats se disputent la présidence du PRG. L’ancienne ministre et actuelle députée du Tarn-et-Garonne, Sylvia Pinel est confrontée à la candidature surprise du secrétaire national du PRG en charge de l’Économie, Guilhem Porcheron.

Sylvia Pinel (MaxPPP)

Sylvia Pinel (MaxPPP)

Mercredi 20 juillet, les instances nationales du parti vont valider les candidatures à la présidence du PRG. Pour franchir ce cap et se présenter au scrutin de septembre prochain, les concurrents doivent franchir une haie : le soutien de 10 fédérations départementales ou de 600 militants.

L’importance de l’obstacle aurait dû verrouiller l’élection interne et réduire la compétition à la candidature unique de Sylvia Pinel. Une candidature soutenue par Jean-Michel Baylet. Mais un homme d’affaire de 60 ans, encarté depuis 30 ans, vient troubler le jeu.

Selon nos informations, Guilhem Porcheron a obtenu le sésame : le parrainage d’une quinzaine de fédérations et parmi elles des fédérations de poids. Plusieurs parlementaires ont également exprimé  leur soutien. Le 23 mars dernier, lors d’un comité directeur, Guilhem Percheron a officialisé sa candidature à la candidature. Violente colère de Jean-Michel Baylet.

Suite à son entrée au gouvernement, Jean-Michel Baylet a laissé l’intérim de la présidence de son parti à sa dauphine, Sylvia Pinel, l’ex-ministre du logement qui est aussi la première vice-présidente de la région Occitanie. L’intérim avait une vocation : devenir définitif au terme du Congrès de septembre prochain.

Cette issue (écrite d’avance) est contrariée par l’irruption subite d’une candidature alternative. Guilhem Porcheron est parvenu à recueillir les parrainages nécessaires pour se présenter devant les militants. Ce simple fait est un petit tremblement de terre sur la planète PRG.

Certaines candidatures sont de vraies-fausses candidatures. Elles servent à donner l’illusion d’une élection ouverte mais sont en réalité téléguidées. Pendant un temps, le nom du secrétaire général du parti, conseiller à Matignon auprès de Manuel Valls, a circulé. Mais, comme le décrypte un historique du PRG, « Guillaume Lacroix a joué un jeu avec la complicité de Jean-Michel Baylet en laissant croire qu’il envisageait une candidature dans le but de rendre impossible celle de Mézard (NDLR président du groupe RDSE) ».

Du côté du candidat-surprise pas de billard à plusieurs bandes. Guilhem Porcheron n’appartient pas à la « famille ». Le PRG est géré par quatre personnalités : Jean-Michel Baylet, Sylvia Pinel, Guillaume Lacroix et Patrick Molinoz. Guilhem Porcheron n’appartient pas ce club très fermé. Il n’a jamais eu (à la différence du quatuor de tête) de mandat local ou national. Après des études à Sup de Co Paris, ce Versaillais d’origine a travaillé dans la finance avant de diriger la station de Tigne et l’enseigne Jardiland.

Guilhem Porcheron, c’est un anti Sylvia Pinel. Selon un de ses proches, sa candidature n’est pas « contre quelqu’un » mais pour « proposer quelque chose« . Néanmoins, en terme de parcours, difficile d’imaginer plus opposé. Après des études de droit à Toulouse Sylvia Pinel a construit toute sa carrière politique et sa trajectoire professionnelle sous l’aile de Jean-Michel Baylet dans le Tarn-et-Garonne. Guilhem Porcheron, lui, a posé son attaché-case notamment en Amérique Latine et en Afrique anglophone.

Politiquement, les deux candidats sont également aux antipodes. L’ancienne ministre de Manuel Valls est sur la ligne Baylet. Un soutien ferme à François Hollande. Lors d’un comité directeur, Jean-Michel Baylet est interpellé sur son suivisme à l’égard de l’Elysée. Réponse tonitruante : « il faut être derrière et ceux qui ne veulent pas suivre sont des traîtres. Les traîtres, c’est une balle dans le dos »Guilhem Porcheron est, au contraire, critique sur le bilan Hollande et il plaide pour une autonomie vis-à-vis du PS.

Pour ou contre un PRG autonome. Fidélité à François Hollande ou droit d’inventaire. C’est entre ces deux lignes contraires (et même incompatibles) que les militants vont (principalement) devoir trancher.

Les idées et les stratégies ne seront évidemment pas seules en piste. Les délices (souvent) empoisonnés de la démocratie interne passent par les fichiers et le contrôle des urnes. Sur ce point, Sylvia Pinel dispose d’atouts indéniables

 

Laurent Dubois (@laurentdub)

18 Juil

Opposée au nom « Occitanie », la droite régionale saisit Manuel Valls

Christophe Rivenq, le président du groupe de la droite et du centre au conseil régional, vient d’écrire au Premier ministre pour critiquer l’appellation « Occitanie » pour la grande région et proposer « Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées ». 

(Crédit : MaxPPP)

(Crédit : MaxPPP)

L’opposition de droite et du centre ne digère pas le choix d’Occitanie pour nommer la nouvelle grande région. La délibération adoptée le 24 juin dernier par les élus régionaux ne convient pas au groupe de droite qui n’y voit pas « un acte de rassemblement fondateur ». Son président Christophe Rivenq, nouvellement élu après inéligibilité de Dominique Reynié, vient de prendre la plume pour écrire au Premier ministre Manuel Valls.

« Cette dénomination ne correspond en rien à la réalité historique et géographique de l’Occitanie« , écrit-il notamment citant alors Alain Rousset, le président PS de la région Nouvelle Aquitaine, qui avait écrit en ce sens à son homologue Carole Delga.

Un gage donné bien légèrement à une minorité identitaire »

« Le choix du nom de notre nouvelle région devait traduire un acte de rassemblement fondateur, écrit-il encore, permettant de bâtir une identité forte pour un territoire dont les racines, riches et plurielles, sont une garantie pour l’avenir de tous ses habitants, et plus généralement pour sa cohésion. Or (…) la démarche [de l’exécutif régional], qui a consisté en une simple consultation par la voie d’internet et qui a été un échec retentissant au regard du nombre d’avis recueillis, n’a finalement été qu’un gage donné bien légèrement à une minorité identitaire ».  

Dénonçant l’absence de consensus, Christophe Rivenq saisit le Premier ministre d’une proposition : nommer la région « Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées », « parce qu’elle est l’émanation des régions d’origine et traduit la richesse de nos territoires ».

Le gouvernement doit valider le nom des nouvelles régions avant le 1er octobre prochain après avis du Conseil d’Etat.

Fabrice Valéry (@fabvalery)

13 Juil

Jean-Michel Baylet dément avoir voyagé en Falcon pour être dimanche au Tour de France et à la finale de l’Euro

Selon Le Canard Enchaîné, le ministre Jean-Michel Baylet a emprunté un Falcon de la République pour lui permettre d’être à la fois dimanche 10 juillet à l’arrivée de l’étape du Tour de France à Andorre et à finale de l’Euro 2016 entre la France et le Portugal. Le ministre nie catégoriquement. 

Jean-Michel Baylet, avec Jean-Yves Le Drian et Marisol Touraine à la finale de l'Euro

Jean-Michel Baylet, avec Jean-Yves Le Drian et Marisol Touraine à la finale de l’Euro

Nos confrères du Canard Enchaîné ironisent sur le côté « sportif » du ministre de l’aménagement du territoire, de la ruralité et des collectivités locales. Selon leurs informations, le ministre aurait bénéficié d’un appareil de la flotte gouvernementale pour la liaison entre Carcassonne à Paris. Cela lui a permis d’être à la fois à 17 heures à Andorre et à 21 heures à Saint-Denis. 

Selon L’Opinion, qui reprend cette information, le coût de ce déplacement pour le ministre et élu du Tarn-et-Garonne serait d’environ 10 000 euros, l’heure de Falcon étant facturée environ 4200 euros.

Mais le cabinet du ministre dément catégoriquement cette information : « le ministre a bénéficié de la navette mise en place pour les invités par le Tour de France pour remonter sur Paris », affirme le cabinet de Jean-Michel Baylet contacté par France 3 Midi-Pyrénées. Son conseiller en communication a même twitté : « coût 0 pour l’Etat ».

FV (@fabvalery)

06 Juil

La députée de Haute-Garonne Monique Iborra exclue du PS

La députée de la 6ème circonscription de la Haute-Garonne et coordinatrice de la loi El Khomri au sein du groupe socialiste est sanctionnée par les instances du PS pour avoir soutenu Philippe Saurel aux élections régionales face à Carole Delga.

La décision vient être notifiée par mail. L’exclusion est de 2 ans…avec 6 mois de sursis.

C’est la première fois, depuis 1986, qu’une exclusion frappe une parlementaire socialiste en Haute-Garonne.

 

Monique Iborra, députée de Haute-Garonne et coordonnatrice du groupe PS sur la réforme du travail

Monique Iborra, députée de Haute-Garonne

La commission des conflits (composée à la proportionnelle des courants) du Parti Socialiste, réunie la semaine dernière à Paris, a tranché sur le cas de Monique Iborra, la députée socialiste de Haute-Garonne qui avait apporté son soutien aux dernières élections régionales à Philippe Saurel. Le maire de Montpellier a lui-même été exclu du PS depuis qu’il s’est présenté aux municipales face au candidat officiel. Malgré ce divorce consommé avec le parti socialiste, Philippe Saurel reste un proche de Manuel Valls. Le maire de la 8eme ville de France (seule métropole de gauche au Sud de la Loire) a d’ailleurs accueilli le premier ministre le 1er juillet et l’a fait citoyen d’honneur de Montpellier.

Les statuts du parti socialiste prévoient une exclusion automatique en cas de candidature dissidente. D’ailleurs, le seul précédent concernant l’exclusion d’un parlementaire en Haute-Garonne correspond à cette hypothèse. En 1986, l’investiture est refusée au député sortant, Gérard Hooteer. L’ancien journaliste ne plie pas et se lance dans une candidature dissidente. Il est exclu du parti.

Mais le cas de la députée de Haute-Garonne n’est pas celui d’une dissidence. Il s’agit plutôt d’une violation de la discipline du parti. Monique Iborra n’était pas elle-même candidate sur la liste Saurel en Haute-Garonne qui était menée par son assistante parlementaire et sur laquelle figurait sa fille en 5ème position.

Carole Delga, candidate du PS et victorieuse, ainsi que la fédération du PS de Haute-Garonne (qui avait déjà suspendu Monique Iborra dès le lendemain de l’annonce de son soutien à Saurel) ont donc plaidé pour l’exclusion de Monique Iborra.

Selon plusieurs sources, la présidente de Région a joué un rôle actif dans le dossier. Un socialiste historique parle de « haine entre les deux femmes« . Carole Delga souhaitait obtenir la tête de Monique Iborra. Lors de la nomination de la députée de la Haute-Garonne à la coordination du groupe PS sur la loi El Khomri, Carole Delga a notamment adressé un sms aux 1er fédéraux des 13 départements de la Grande Région pour demander l’exclusion de Monique Iborra.

Dans cette « croisade », Carole Delga a pu compter sur le soutien du 1er fédéral de Haute-Garonne, Sébastien Vincini. Comme le précise un militant de la fédération :  » Vincini est un aubryiste et il était bien content d’épingler une Vallsiste« .

Selon nos informations,  cette conjonction d’élément a fait pencher la balance et les instances nationales du PS ont tranché en excluant du PS Monique Iborra.

Une exclusion qui intervient à un an d’élections législatives qui s’annoncent extrêmement difficile pour le PS. En Haute-Garonne, la gauche détient 9 des 10 sièges et pourrait connaître un recul historique. Monique Iborra est très mal partie pour décrocher l’investiture du PS mais elle sera tout de même candidate. Cette division peut coûter très cher au parti socialiste.

« L’objectif clairement affiché est de m’empêcher d’être candidate aux législatives, réagit-elle ce mercredi interrogée par Le Blog Politique de France 3 Midi-Pyrénées, dans une fédération dirigée par des aubrystes que je n’ai jamais été ».

En outre la députée est actuellement coordonnatrice du groupe PS sur la réforme du travail, un sujet particulièrement chaud et elle ne manque pas de faire remarquer que, fidèle soutien au gouvernement, elle se retrouve sanctionnée quand des frondeurs du PS envisagent une motion de censure !

Fabrice Valéry (@fabvalery) et Laurent Dubois (@laurentdub)

28 Juin

A Toulouse, un conseil municipal jusqu’au bout de la nuit

Débuté à 13 heures lundi, le conseil municipal de Toulouse s’est achevé juste avant minuit. Déjà en mars, le record de durée (12 heures) avait été battu. Mais pour quelles raisons ?

Jean-Luc Moudenc au conseil municipal de Toulouse (photo : MaxPPP)

Jean-Luc Moudenc au conseil municipal de Toulouse (photo : MaxPPP)

Un début de séance retardé par les obsèques de Jean-Jacques Rouch

Le Conseil municipal de Toulouse n’a débuté qu’à 13 heures ce lundi 28 juin en raison des obsèques de l’ancien journaliste et conseiller municipal PRG Jean-Jacques Rouch décédé la semaine dernière. Une grande partie des élus s’y sont rendus dont le maire LR Jean-Luc Moudenc et son prédécesseur Pierre Cohen.

Le refus du maire de le scinder en deux

Au programme plus de 180 délibérations dont certaines, comme l’examen du compte administratif sur l’état des finances de la ville, a donné lieu de belles (et longues) passes d’armes entre majorité et opposition. En revanche, la mairie, pour gagner du temps, avait supprimé les traditionnels propos liminaires de début de séance.

Les groupes d’opposition avaient demandé vendredi à Jean-Luc Moudenc, en raison des obsèques de Jean-Jacques Rouch de scinder le conseil municipal en deux.

Nous proposons de tenir le conseil municipal du lundi 27 juin à partir de 14h avec les propos liminaires, l’ensemble des délibérations concernant les finances, les délibérations urgentes et de convoquer au plus vite un conseil municipal extraordinaire d’ici le 14 juillet, où pourraient être présentées les délibérations les moins urgentes, les vœux et les questions diverses », ont-ils écrit à Jean-Luc Moudenc.

Mais Jean-Luc Moudenc leur a signifié son refus.

J’ai souhaité que le conseil municipal, lundi 27 juin, puisse se tenir à partir de 13 heures dans des conditions matérielles adaptées aux circonstances (…). A aucun moment, je n’ai envisagé de répartir ce conseil sur deux journées voire d’en organiser un supplémentaire courant juillet. De ce conseil dépendent un grand nombre de décisions intéressant également Toulouse Métropole, je maintiens donc l’organisation des débats en une seule séance (…) avec la faculté d’aller au delà de minuit si nécessaire ».

Seules 4 séances par an

Le Conseil municipal de Toulouse ne se réunit plus que 4 fois par an, le minimum légal. Ce que l’opposition dénonce, précisant que les débats sont trop longs, ne permettant pas l’expression démocratique. Des arguments réfutés par la majorité de droite, François Chollet, le président du groupe Toulouse Ensemble, précisant lundi que le temps de parole est désormais réparti à 50/50 entre la majorité et l’opposition.

Jean-Luc Moudenc, lui, précise que de plus en plus de compétences sont métropolitaines et selon la ville, si l’on additionne les conseils métropolitains, les conseils municipaux et les conseils syndicaux de Tisséo, on arrive à une quinzaine de réunions par an. Un calcul qui ne satisfait pas l’opposition de gauche, vent debout contre ces conseils municipaux marathons.

Fabrice Valéry (@fabvalery)