La riposte après les attaques. Vendredi 24 juin, Jean-Luc Moudenc a répondu aux tirs de la gauche municipale sur l’existence d’une cagnotte au Capitole. La réplique n’était pas (véritablement) prévue. Elle est intervenue dans la cadre d’une conférence de presse consacrée aux délibérations du prochain conseil municipal, lundi 27 juin. Mais elle est a été visiblement été préparée. Le maire de Toulouse dénonce une opération d’enfumage et affirme que l’existence d’une épargne est une garantie pour l’investissement. Jean-Luc Moudenc a fermement taclé l’ancien maire de Toulouse : « Pierre Cohen ne sait pas lire les documents budgétaires, je comprends mieux sa gestion ».
Une semaine de piques et la réplique est arrivée dans le salon rouge du Capitole. Un salon qui portait bien son nom. Le maire de la ville Rose a décoché un carton écarlate à l’opposition municipale. « L’opposition essaie de faire oublier l’état désastreux dans lequel nous avons trouvé la ville. Il n’y avait pas d’épargne du tout et il manquait 3,5 millions. Nous avons dû prendre des mesures d’urgence ».
Jean-Luc Moudenc ne refuse pas d’utiliser le mot cagnotte. Mais il préfère le mot épargne et précise immédiatement : « L’épargne n’est pas arrivée comme cela par une opération du saint esprit. Nous avons demandé des efforts aux Toulousains et la mairie a également fait des efforts. L’épargne a vocation à être redistribuée et elle va être redonné sans tarder aux Toulousains. Elle est au service de l’investissement et elle a permis de maintenir l’investissement à un haut niveau. Il aurait été irresponsable de tailler dans les investissements. En matière scolaire, ce sont 166 millions d’euros durant tout le mandat. Les Toulousains vont en percevoir le bénéfice direct sur les écoles et les crèches ».
L’opposition reconnaissait elle même qu’une redistribution était prévisible. Jean-Luc Moudenc le confirme et indique les modalités pratiques. C’est par un retour d’investissement. Un retour sous la forme de créations d’écoles et d’emplois.
Evidemment le danger (politique) est de donner l’impression que les caisses municipales sont pleines parce que les poches des Toulousains sont « vides ».
D’un point de vue budgétaire, l’existence d’une épargne est incontestablement une bonne nouvelle. Politiquement, Jean-Luc Moudenc peut en tirer bénéfice : l’image d’une bonne et saine gestion.
Pour les Toulousains (historiques), habitant la ville depuis des années, cela peut avoir des réminiscences de la « Belle Epoque » Baudisienne : des finances municipales en or massif.
Mais il existe toutefois un revers à la médaille. Un revers que l’opposition a beau jeu d’exploiter : le sacrifice des contribuables ne se justifie pas.
Jean-Luc Moudenc va devoir faire preuve de pédagogie et d’un esprit défensif très…offensif. Lundi 27 juin, l’adjoint aux finances du Capitole, Sacha Briand va tenir un point presse. Ce sera la seconde vague de la contre-attaque.
Ce déploiement d’artillerie n’est pas de trop. Il est à la hauteur de l’enjeu.
Laurent Dubois (@laurentdub)