28 Avr

VIDEO – Quand #NuitDebout perturbe le meeting de Jean-François Copé à Toulouse

Photo : EJT

Photo : EJT

En meeting à Toulouse pour la campagne de la primaire à droite pour 2017 (lire son interview sur le Blog Politique), le député-maire de Meaux et ancien président de l’UMP Jean-François Copé a tenu une réunion publique mercredi soir à Toulouse devant un parterre d’élus et de militants Républicains.

Juste avant, place du Capitole, il avait croisé les participants à Nuit Debout. Apparemment dans la bonne humeur.

Le candidat à la primaire s’est donc ensuite rendu à la salle du Sénéchal toute proche pour son meeting. C’est là, alors qu’il prononcé son discours, que l’ambiance a changé lorsqu’une dizaine de membres de Nuit Debout s’est invité dans la salle criant notamment « retrait de la loi El Khomri ». Ils ont été rapidement évacués par le service d’ordre, comme le montre ces images tournées par des étudiants de l’Ecole de Journalisme de Toulouse (EJT) :

Jean-François Copé a ensuite pu poursuivre sa réunion. François Fillon est attendu à Toulouse le 12 mai. Il n’est pas (encore) prévu qu’il rencontre les participants de Nuit Debout. En tout cas de son plein gré.

Fabrice Valéry (@fabvalery)

25 Avr

Montauban : Brigitte Barèges secourue par l’armée après une chute dans un escalier

Brigitte Barèges après sa chute

Brigitte Barèges après sa chute

Brigitte Barèges, la maire LR de Montauban, s’est blessée à la cheville en faisant une chute dans un escalier ce lundi matin, a-t-elle révélée elle-même sur sa page facebook. Elle souffre d’une « entorse et fracture arrachement du scaphoïde tarsien de la cheville…droite ( ça ne s’invente pas ! ) » a-t-elle indiqué (les points de suspension avant « droite » et la parenthèse sont signés Brigitte Barèges). 

La maire de Montauban a bénéficié après sa chute de l’assistance de… l’armée. Il faut dire que c’est dans les locaux de l’armée où elles remettait des prix aux sportifs militaires que son accident s’est produit.

On ignorait ce lundi combien de temps la maire de Montauban serait ainsi « au repos forcé ».

FV (@fabvalery)

24 Avr

EDITO – Fête de la musique à Toulouse : la polémique inutile

A Toulouse, « même les mémés aiment la castagne » et une fois encore l’histoire montre que Nougaro ne s’était pas trompé. Une référence musicale pour une polémique inutile. Une de plus.

Lors de la fête de la musique 2015 à Toulouse (Photo : Rémy Gabalda / AFP)

Lors de la fête de la musique 2015 à Toulouse (Photo : Rémy Gabalda / AFP)

Pour résumer la situation à ceux qui auraient passé ses derniers jours sur une autre planète ou au fond d’une grotte en Ariège, la mairie de Toulouse a annoncé que l’accès à la place du Capitole se ferait le 21 juin prochain exclusivement sur accréditation, les Toulousains souhaitant y assister devant s’inscrire sur internet. La ville avance des raisons de sécurité. Cris d’orfraie pour une partie (seulement) de la gauche. Un groupe facebook lance une opération de boycott. Une partie (seulement) de la presse locale s’égosille contre cette « privatisation » de la soirée et sort même Jack Lang, l’inventeur de la Fête de la Musique, de sa retraite à l’Institut du Monde arabe pour exhorter Jean-Luc Moudenc à changer d’avis.

La polémique enfle artificiellement et le community manager du maire de Toulouse, qu’on a vu souvent plus inspiré, répond sur Twitter à l’ancien ministre de la culture usant d’une référence hasardeuse au logement de l’ancien ministre de la culture. 

Une maladresse, sans doute, car si l’on devait ausculter les habitations des élus toulousains on tomberait, sans aucun doute, sur quelques « appartements luxueux ». La meilleure défense c’est l’attaque. Pour le coup, l’intervention de Jack Lang n’appelait peut-être pas de réponse.

La soirée du 21 juin place du Capitole, ce n’est pas la Fête de la Musique, c’est une émission de télé ! »

Le problème dans cette affaire c’est que tout le monde se trompe de sujet. La Fête de la Musique c’est quoi ? C’est l’occasion pour des artistes amateurs de s’installer dans la rue, devant des terrasses de cafés, dans leur quartier, dans leur ville, et de jouer leur musique librement, jusqu’au bout de la nuit. On peut d’ailleurs s’étonner de la proportion que prend cette polémique concernant la Place du Capitole, alors que l’an passé peu de voix se sont élevées contre la décision de la ville de Toulouse de limiter les concerts à une heure du matin. Circulez saltimbanques, à une heure du mat’ on remballe ! En l’occurrence, une mesure qui, elle, n’était pas dans l’esprit de la Fête de la Musique voulue par Jack Lang.

Pour les spectateurs, la Fête de la Musique, c’est l’occasion en tournant le coin d’une rue de passer de Bach à du Heavy Metal, de découvrir des papys reprenant du Brassens à 50 mètres d’adolescents jouant du rock des années 80. D’accélérer le pas quand un groupe « massacre » gentiment, mais dans l’esprit, quelques standards. La Fête de la Musique, c’est ça !

Le spectacle présenté par Garou qui aura lieu le 21 juin prochain place du Capitole, ce n’est pas la Fête de la Musique. C’est une émission de télévision, organisée par une chaîne nationale, à l’occasion de la Fête de la Musique. Mais c’est avant tout… une émission de télé !

Que l’on prenne des précautions, en plein état d’urgence, pour assurer la sécurité de cet événement retransmis dans le monde entier (via TV5) et devant des millions de téléspectateurs sur France 2, ne devrait choquer personne.

Même ceux qui s’emparent de l’affaire pour défendre l’esprit « Jack Lang » savent que la Fête de la Musique, la vraie, l’authentique, ne sera pas Place du Capitole ce soir-là. Elle sera à Saint-Cyprien, aux Carmes, aux Minimes, aux Argoulets, à Bellefontaine, à Esquirol et partout où des groupes ou des musiciens vont tirer un câble électrique pour brancher les guitares ou poser un siège et jouer pour leur plaisir et celui des spectateurs. Elle sera dans ces petits bistrots où les patrons auront poussé quelques tables pour laisser la place à des musiciens qui ne se produisent que rarement en public. Loin de Garou et de ses invités.

Que les milliers de personnes qui se seront inscrites pour voir une « émission musicale en direct » place du Capitole en profitent. Les autres ne seront pas pour autant empêchés de vivre leur Fête de la Musique ailleurs dans la ville. 

Fabrice Valéry (@fabvalery)

21 Avr

Le président du Conseil départemental du Lot… exclu du PS !

La rue de Solférino a la main lourde. Alors que le nombre de militants socialistes a plutôt tendance à fondre comme actuellement les neiges des sommets pyrénéens, le siège du Parti Socialiste vient de prononcer l’exclusion pour un an du président du Conseil départemental du Lot, Serge Rigal.

Serge Rigal

Serge Rigal

La décision a pris effet le 18 avril dernier. Au PS on ne mégote pas avec les dissidences. Le parti a perdu plusieurs départements en mars 2015. Il a conservé celui du Lot mais désormais son président n’est plus socialiste !

La faute de Serge Rigal : s’être (re)présenté à la présidence du département alors que le PS avait choisi Geneviève Lagarde. D’ailleurs les conseillers départementaux n’avaient pas suivi non plus la ligne du PS. En mars 2015, Serge Rigal, président sortant qui avait succédé à Gérard Miquel, avait récolté 24 voix contre 9 à son adversaire… socialiste. 

En congé du PS, Serge Rigal risquait donc l’exclusion. Dans les vallées lotoises, quelques caciques du PS, parmi lesquels l’influent Martin Malvy ou encore le sénateur Gérard Miquel, avaient plaidé pour un peu de mansuétude. Ils n’ont pas été entendus par les instances parisiennes. Serge Rigal sera donc hors du PS pour les 12 mois qui viennent.

Dans sa frénésie d’exclusion, le PS a aussi exclu pour 6 mois Danièle Deviers, le binôme de Serge Rigal sur le canton de Causse et Bouriane, et le maire de Figeac André Mellinger, élu vice président du Conseil départemental.

Fabrice Valéry (@fabvalery) et Laurent Dubois (@laurentdub)

14 Avr

Nom de la région : les élus de Toulouse Métropole choisissent « Languedoc »

(Crédit : MaxPPP)

(Crédit : MaxPPP)

Appelés à se prononcer, comme tous les élus de la région sur le futur nom que celle-ci doit porter, les conseillers communautaires de la principale métropole de Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées ont fait leur choix ce jeudi parmi les cinq noms proposés par le Conseil régional : pour eux, c’est… Languedoc qui convient le mieux. 

Dans le détail, les élus communautaires de Toulouse ont réparti leur vote de la manière suivante :

  • Languedoc : 34 %
  • Pyrénées-Méditerranée : 24 %
  • Languedoc-Pyrénées : 20 %
  • Occitanie : 17 %
  • Occitanie-Pays Catalan : 5 %

Le Conseil régional doit valider vendredi cette liste de 5 noms qui sera proposée au vote des habitants de la région du 9 mai au 10 juin.

Fabrice Valéry (@fabvalery)

13 Avr

Polémique sur la campagne de communication pour la 3ème ligne de métro à Toulouse

Socialistes et Républicains s’étripent, par communiqués interposés, au sujet d’une campagne de communication pour promouvoir la troisième ligne de métro. « Campagne partisane à 100 000 euros » payée par l’argent public pour les uns, somme « fantaisiste » pour les autres.

tract

Décidément, deux ans après la bascule de gauche à droite de la ville de Toulouse et de la Métropole, les rapports se tendent entre la majorité de droite et l’opposition PS. 

Dernier épisode en date, la réaction du président du groupe PS à la métropole, le sénateur Claude Raynal, qui est aussi vice-président culture de la métropole, qui s’est insurgé dans un communiqué de la manière dont la droite met à profit une campagne de communication « à 100 000 euros » pour promouvoir le projet de 3ème ligne de métro et notamment sa desserte de Labège, qui fait polémique après l’abandon du prolongement de la Ligne B.

Avec cette campagne, communication politique et institutionnelle se confondent. (…) Le coût de cette campagne, qui dépasse largement les 100 000 euros est à la charge des deux collectivités. Notons par ailleurs que cette campagne qui s’appuie sur une charte graphique en rupture avec celle des deux collectivités, comporte de très nombreuses similitudes avec les tracts édités habituellement par « Les Républicains ».

Enfin, la confusion est totale lorsque, depuis ce jour, de nombreux élus Toulousains s’affichent en photo sur les réseaux sociaux aux côtés de « Citoyens » diffusant ces tracts, citoyens qui ont pour point commun d’être soit militants, soit cadres du parti « Les Républicains », ce qui nous amène à considérer qu’il s’agit bien d’une campagne purement partisane aux frais des institutions. (communiqué de Claude Raynal)

Réponse courroucée de Sacha Briand, président du groupe majoritaire à la Métropole et adjoint au maire chargé des finances, lui aussi dans un communiqué envoyé à la presse ce mercredi :

D’abord, le coût avancé, plus de « 100.000€ », est fantaisiste. En effet, l’impression du flyer a coûté 12.900 € TTC, sa distribution en boîte aux lettres 7.700 € TTC, soit 20.600€ TTC au total. Soit 5 fois moins que le chiffre fantaisiste avancé par l’opposition. Le tout financé dans le cadre de notre marché public en vigueur et du budget annuel alloué à la communication de la collectivité. Il ne s’agit en rien d’une opération exceptionnelle. (…)

Le PS voit dans l’utilisation d’une couleur bleue un tract politique et non pas une information institutionnelle. La lecture du document suffit à constater qu’il s’agit d’un texte d’information institutionnelle classique. Dans
bon nombre de ses documents, la Ville de Toulouse utilise la couleur rose. Curieusement, le PS n’y a pourtant
jamais vu une communication « électorale » ! Le PS prendrait-il les électeurs pour des benêts au point de
croire que la couleur d’un document suffit à les convaincre ? (communiqué de Sacha Briand).

Pour Sacha Briand, la campagne de distribution de ce tract a été faite par « des bénévoles ». Pour « un coût de 0 euro ». Plusieurs élus Les Républicains, dont la députée et patronne départementale du parti Laurence Arribagé ou d’autres responsables locaux du parti de Nicolas Sarkozy, ont posté ces derniers jours sur les réseaux sociaux des photos les montrant en train de distribuer ces fameux tracts édités par la ville et la métropole.

Ou encore, la secrétaire départementale des Républicains, Christine Gennaro-Saint, en compagnie de l’adjointe au maire chargée des affaires scolaires, Marion Lalanne de Laubadère.

Leur « bénévolat » ne fait aucun doute. Mais pour l’opposition, qui n’en démord pas, c’est la preuve d’un dangereux mélange des genres : un financement public d’une campagne de communication au profit d’un projet « partisan ». 

Fabrice Valéry (@fabvalery)

Un élu de Haute-Garonne a-t-il tenu des propos sexistes ?

Le conseil départemental de Haute-Garonne

Le conseil départemental de Haute-Garonne

La session du Conseil départemental de la Haute-Garonne mardi 12 avril a été particulièrement mouvementée. Les travailleurs sociaux manifestaient bruyamment à l’extérieur contre le plan de protection de l’enfance (qui a d’ailleurs été adopté à l’unanimité). Les élus de droite ont quitté la salle reprochant au président Méric de ne pas permettre à la présidente du groupe de reprendre la parole pour répondre à un conseiller départemental PS sur le dossier sensible du métro à Labège. Enfin, les groupes PS et de droite se sont fendus chacun d’un communiqué sur ce même sujet, illustration de la guéguerre que le Conseil départemental (majoritairement de gauche) et la Ville de Toulouse (à droite) se livrent sur le dossier des transports.

Mais un autre événement est venu troubler les travaux des conseillers départementaux. Alors que la présidente du groupe de droite, Marion Lalanne de Laubadère s’exprime sur une délibération portant sur le « dialogue citoyen », le conseiller départemental socialiste et ex-sénateur Jean-Jacques Mirassou lâche :

Elle est mignonne ! »

Silence gêné dans les rangs de gauche. A droite, on est outré par ces propos jugés immédiatement sexistes. Marion Lalanne de Laubadère s’arrête et demande des explications au président du Conseil départemental. Elle finira finalement ses propos et c’est plus tard que son collègue Serban Iclazan va revenir sur l’incident et demander des excuses.

Pour mettre fin à l’épisode, le président du groupe socialiste, radical et progressiste (SRP), Sébastien Vincini, présente alors ses excuses publiques au nom du groupe à Marion Lalanne de Laubadère.

Un peu plus tard, un conseiller départemental PS confie son malaise face à ce type de remarques misogynes émanant de son propre camp. Surtout dans une assemblée composée à 50 % de femmes !

C’est une interprétation erronée de mes propos ! »

Joint au téléphone, l’élu socialiste indique qu’il s’agit « d’une interprétation erronée de mes propos ». Jean-Jacques Mirassou se souvient avoir dit « soyez mignonne !« , « des propos qui n’ont aucune connotation physique mais uniquement dans le sens de « soyez sage », car elle était en train d’avoir des mots très durs contre la politique de la majorité ». Il met au défi « quiconque de trouver, en 30 ans de vie politique, la moindre trace de propos machistes ou sexistes, bien au contraire, je me suis souvent engagé dans mes travaux, notamment de parlementaire, contre les violences conjugales, la lutte contre la prostitution ou les droits des femmes ». 

Un vieux briscard qui n’a pas vu que la société a évolué et que la politique aussi a changé »

Mais pour Marion Lalanne de Laubadère, « c’est pire qu’une grosse insulte ». Pour l’élue, « le ton méprisant vis-vis d’une femme de la part d’un vieux briscard qui n’a pas vu que la société a évolué et que la politique aussi a changé » a été reçue « comme une gifle ». Si elle ne doute pas de la sincérité des excuses de Sébastien Vincini, elle trouve choquant de ne pas avoir reçu d’excuses de la part du président Méric et de Jean-Jacques Mirassou lui-même.

Pour l’intéressé, « l’incident est clos ». « Madame de Laubadère, explique Jean-Jacques Mirassou, qui nous traite en commission d’assemblée-croupion ou nous reproche en session de faire de la politicaille, ne devrait pas en faire une affaire politique ! »

Fabrice Valéry (@fabvalery)

11 Avr

Trop petit, le buste de Dominique Baudis au Capitole sera remplacé

Ce jeudi 14 avril, la mairie de Toulouse va installer un nouveau buste de l’ancien maire Dominique Baudis dans la cour Henri IV du Capitole.

Le buste de Dominique Baudis installé en avril 2015 sera remplacé.

Le buste de Dominique Baudis installé en avril 2015 sera remplacé.

Pourquoi un « nouveau » buste, alors qu’il y a un an, un premier avait été inauguré en grandes pompes au même endroit ? Officiellement, le premier buste installé en 2015, un an après la mort de Dominique Baudis, sera transféré à l’intérieur du Capitole, dans le salon rouge où il sera installé sur une commode.

Ce buste en bronze avait surpris beaucoup de curieux lors de son dévoilement le 14  avril 2015 : sa couleur d’abord, sa taille surtout, si bien que quelques visiteurs du Capitole n’arrivaient pas à le trouver.

Jean-Luc Moudenc a annoncé lui-même sur les réseaux sociaux qu’un nouveau buste allait être installé le 14 avril dans la cour du Capitole.

Sans préciser les raisons de ce changement. D’après nos informations, c’est la taille de la sculpture qui posait problème. Dans cette cour, le buste, haut de quelques dizaines de centimètres, faisait vraiment minuscule. Avec la famille de Dominique Baudis, la mairie a donc choisi de couler un nouveau bronze, cette fois en taille réelle, et c’est celui-ci, tiré de la même oeuvre de la sculptrice Madeleine Tézenas de Montcel, qui sera installé jeudi 14 avril.

La « grandeur » d’un maire dans l’histoire d’une ville passe aussi (mais pas seulement, évidemment) par la « taille » de la représentation qu’on lui octroie à sa disparition.

Fabrice Valéry (@fabvalery)

08 Avr

« Gros mensonges et petite ambition » : le PS toulousain à l’offensive contre Jean-Luc Moudenc

Deux ans après sa défaite aux élections municipales en mars 2014, le Parti socialiste de Toulouse a décidé de passer à l’offensive contre la politique de Jean-Luc Moudenc.

Jean-Luc Moudenc (Crédit : MaxPPP)

Jean-Luc Moudenc (Crédit : MaxPPP)

Les militants socialistes distribuent depuis ce vendredi matin un tract de 4 pages où ils étrillent les deux années de gestion de la droite au Capitole : « Gros mensonges et petites ambitions » (c’est son titre) dénonce les « impôts et tarifs en hausse, l’abandon du prolongement de la ligne B et les transports à l’arrêt, les projets urbains revus à la baisse et la culture en berne ».

Les socialistes reprochent à Jean-Luc Moudenc et à son équipe à la fois ses « mensonges« , son « inaction » et son « injustice« . Un tract distribué à… 100 000 exemplaires ! Une sorte de réponse au tract distribué il y a quelques semaines par la majorité municipale.

« Ce qui nous a chauffé à blanc, explique Alexandre Borderies, l’un des animateurs de la cellule « riposte » du PS toulousain, c’est l’abandon du prolongement du métro B à Labège. Après deux ans d’observation, il fallait que le PS de Toulouse, qui vient de se réorganiser avec une nouvelle équipe, et qui ne s’était pas encore mobilisé sur des questions locales, donne sa version de la politique de la droite aux Toulousains« .

Concernant la hausse des impôts, « elle a débuté en 2014, continue Alexandre Borderies, mais la promesse de ne pas augmenter les impôts restera trahie jusqu’à la fin du mandat ». Quant aux accusations « d’immobilisme », le militant PS prend l’exemple du projet de 3ème ligne de métro : « Jean-Luc Moudenc lance des idées, des mots, au mieux des études mais pour un projet de 20 ans. Il n’y aura pas de travaux avant la fin du mandat ». 

« Faux, répond Sacha Briand pour la majorité municipale. La 3ème ligne de métro avance plus vite qu’aucun autre dossier de transports auparavant. Entre la ville, la métropole et ses satellites, nous allons investir 4 milliards d’euros sur le mandat quand partout ailleurs en France les investissements des villes diminuent ». L’adjoint aux finances de Jean-Luc Moudenc reconnaît cependant que « l’opposition est dans son rôle : une posture de critique, elle ne fait que ça. Notre rôle c’est de piloter l’action pour l’avenir de Toulouse ».

Deux ans après les municipales et à un tiers du mandat de Jean-Luc Moudenc au Capitole, on sent que les rapports se tendent entre majorité et opposition. Le PS s’organise. La droite réplique. Le temps des élections est pourtant encore loin.

Fabrice Valéry (@fabvalery)

07 Avr

Montauban : quand des proches de Brigitte Barèges et Valérie Rabault en viennent aux mains

Le centre universitaire de Montauban (Crédit : Google).

Le centre universitaire de Montauban (Crédit : Google).

Que s’est-il réellement passé ce jeudi 7 avril devant le centre universitaire de Montauban ? Selon nos informations, il y a eu échange de coups de poings et bousculade près du centre universitaire entre des jeunes militants socialistes et des jeunes Républicains, au moment où se tenaient les élections des représentants des étudiants.

Pif, paf, pouf ! Quelques bourre-pifs plus tard, les deux « parti(e)s » sont ensuite allés porter plainte, accusant l’autre d’agression.

Du côté du PS, on dénonce une attaque perpétrée contre le secrétaire départemental du Mouvement des jeunes socialistes 82, Paul Murat-Craïs, par un militant des Républicains, Pascal Ellul. S’il ne fait pas partie des « grandes figures politiques » du Tarn-et-Garonne, Pascal Ellul a tout de même une petite notoriété : président national des jeunes de la Droite populaire, il a été le candidat de la droite aux dernières élections départementales sur le canton de Valence d’Agen face à… Jean-Michel Baylet, qui l’a emporté dès le premier tour. On parlait alors de lui comme « envoyé spécial » de Brigitte Barèges sur les terres de Jean-Michel Baylet : il faut dire que le jeune homme occupe le poste de… chef de cabinet de la maire LR de Montauban. Le militant socialiste frappé a déposé plainte contre lui, pour « violences légères », selon nos informations.

Selon des témoins, à l’issue d’une vive discussion entre ces deux personnes, Pascal Ellul aurait « giflé » Paul Murat-Craïs et serait ensuite allé s’excuser.

Mais le mis en cause par les jeunes socialistes se défend, ayant de son côté également déposé plainte pour agression. Pascal Ellul, présent sur le campus au nom du syndicat étudiant de droite l’UNI dont il est l’ancien président national, estime avoir été agressé par le militant socialiste.

Selon lui, le leader du MJS « s’est alors mis à m’invectiver violemment sur la politique des transports de la Mairie tout en me traitant de «facho de Barèges» et également «Barèges c’est de la merde». Je lui ai alors demandé d’arrêter sa provocation, car nous étions là pour les élections étudiantes. Malgré mes demandes, les insultes ont continué à fuser et Paul Murat Craïs m’a alors repoussé violemment ».

L’incident pourrait en rester au niveau d’une ligne sur la main courante du commissariat de Montauban. sauf qu’il oppose un proche de la maire de Montauban Brigitte Barèges à un tout aussi proche de la députée PS Valérie Rabault, patronne du PS du département.

Les séances du conseil municipal de Montauban sont parfois agitées. Cette fois, la guéguerre que se mènent les deux élues est descendue, par militants interposés, dans la cour de récré (ou plutôt de l’université). Décidément, rien ne se passe jamais comme ailleurs à Montauban !

Fabrice Valéry (@fabvalery)