Débuté à 13 heures lundi, le conseil municipal de Toulouse s’est achevé juste avant minuit. Déjà en mars, le record de durée (12 heures) avait été battu. Mais pour quelles raisons ?
Un début de séance retardé par les obsèques de Jean-Jacques Rouch
Le Conseil municipal de Toulouse n’a débuté qu’à 13 heures ce lundi 28 juin en raison des obsèques de l’ancien journaliste et conseiller municipal PRG Jean-Jacques Rouch décédé la semaine dernière. Une grande partie des élus s’y sont rendus dont le maire LR Jean-Luc Moudenc et son prédécesseur Pierre Cohen.
Le refus du maire de le scinder en deux
Au programme plus de 180 délibérations dont certaines, comme l’examen du compte administratif sur l’état des finances de la ville, a donné lieu de belles (et longues) passes d’armes entre majorité et opposition. En revanche, la mairie, pour gagner du temps, avait supprimé les traditionnels propos liminaires de début de séance.
Les groupes d’opposition avaient demandé vendredi à Jean-Luc Moudenc, en raison des obsèques de Jean-Jacques Rouch de scinder le conseil municipal en deux.
Nous proposons de tenir le conseil municipal du lundi 27 juin à partir de 14h avec les propos liminaires, l’ensemble des délibérations concernant les finances, les délibérations urgentes et de convoquer au plus vite un conseil municipal extraordinaire d’ici le 14 juillet, où pourraient être présentées les délibérations les moins urgentes, les vœux et les questions diverses », ont-ils écrit à Jean-Luc Moudenc.
Mais Jean-Luc Moudenc leur a signifié son refus.
J’ai souhaité que le conseil municipal, lundi 27 juin, puisse se tenir à partir de 13 heures dans des conditions matérielles adaptées aux circonstances (…). A aucun moment, je n’ai envisagé de répartir ce conseil sur deux journées voire d’en organiser un supplémentaire courant juillet. De ce conseil dépendent un grand nombre de décisions intéressant également Toulouse Métropole, je maintiens donc l’organisation des débats en une seule séance (…) avec la faculté d’aller au delà de minuit si nécessaire ».
Seules 4 séances par an
Le Conseil municipal de Toulouse ne se réunit plus que 4 fois par an, le minimum légal. Ce que l’opposition dénonce, précisant que les débats sont trop longs, ne permettant pas l’expression démocratique. Des arguments réfutés par la majorité de droite, François Chollet, le président du groupe Toulouse Ensemble, précisant lundi que le temps de parole est désormais réparti à 50/50 entre la majorité et l’opposition.
Quand il s’agit de servir #Toulouse, nous n’avons pas peur de passer la #NuitDebout ?@M_lalane @MPagran @Y_a_pas @EELVToulouse #CMToulouse
— Jean-Luc Moudenc (@jlmoudenc) June 27, 2016
Jean-Luc Moudenc, lui, précise que de plus en plus de compétences sont métropolitaines et selon la ville, si l’on additionne les conseils métropolitains, les conseils municipaux et les conseils syndicaux de Tisséo, on arrive à une quinzaine de réunions par an. Un calcul qui ne satisfait pas l’opposition de gauche, vent debout contre ces conseils municipaux marathons.
Fabrice Valéry (@fabvalery)