09 Sep

La maire de Gourdon (Lot) tête de liste départementale pour Philippe Saurel

Troisième désignation en Midi-Pyrénées. Cinquième sur l’ensemble de la Grande Région si on ajoute le Gard et les Pyrénées Orientales. Mais première femme tête de liste départementale pour Philippe Saurel. La maire de Gourdon, Marie-Odile Delcamp ne permet pas seulement au maire de Montpellier de faire un pas vers la parité. Une parité qui, de toute manière, est inscrite dans la loi et devra être respectée par tous les candidats.

Philippe Saurel, maire de Montpellier et tête de liste régionale "Citoyens du Midi"

Philippe Saurel, maire de Montpellier et tête de liste régionale « Citoyens du Midi »

L’investiture de la conseillère régionale (sortante) va également permettre à Philippe Saurel de pratiquer son sport favori : le braconnage sur les terres socialistes. Et un braconnage sur les terres historiques de Martin Malvy. Le président (sortant) de Midi-Pyrénées a construit sa (longue) carrière dans le département. Après son départ de l’Hôtel de Région, Martin Malvy continuera d’ailleurs à présider la communauté de communes du Grand Figeac.

L’investiture de Marie Odile Delcamp prend forcément une dimension symbolique. C’est une élue qui a été élue sur les listes de Martin Malvy lors des précédentes régionales. Mais c’est également une socialiste qui a claqué la porte de son parti.

Marie Odile Delcamp, maire de Gourdon et conseillère régionale sortante

Marie Odile Delcamp, maire de Gourdon et conseillère régionale sortante

Comme Pierre Verdier dans le Tarn, Marie Odile Delcamp est une ex-PS. Elle a démissionné du parti socialiste en juillet dernier. L’élue lotoise « ne se reconnaissait plus, après 20 ans de militantisme, dans l’analyse politique et la méthode « de son parti.

Cette démission avait suscité de vives réactions. Le premier fédéral, Laurent Fabre, a déclaré « en avoir assez de ces élus qui ne font que par intérêt personnel et qui ne pensent qu’à leur place sur les listes ». Pour le responsable du PS 46 aucun doute. La démission de Marie-Odile Delcamp est uniquement liée à sa relégation en 4ème position (place quasiment inéligible) sur les listes socialistes pour les prochaines régionales.

Face à cette polémique interne qui a débordé dans la presse, Martin Malvy a décroché son téléphone.

Le président de la Région (sortant) ne s’est pas investi dans la composition de la liste lotoise.

Mais, d’après nos informations, il a contacté Marie-Odile Delcamp. Cette intervention n’a pas fait fléchir la maire de Gourdon.

Le ralliement de Marie Odile Delcamp à Philippe Saurel va rouvrir des plaies qui sont loin d’être cicatrisées. Cela ne va pas déplaire à un Philippe Saurel qui adore jouer avec les nerfs des socialistes. Mais, une fois l’agitation passée et le coup de pub réalisé, la nouvelle recrue de Philippe Saurel va devoir se concentrer sur le « dur » : recruter ses co-listiers.

Dans le Lot, les listes départementales doivent comporter 7 noms. Pour les « Citoyens du Midi » de Philippe Saurel et sa représentante départementale, il reste 6 candidats à trouver.

Laurent Dubois

08 Sep

[Echo de campagne] Zone Blanche entre Nicolas Sarkozy et Dominique Reynié

Demain, mercredi 9 septembre, la droite régionale aurait du être dans les airs. Les élus « Républicains » de Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon devaient prendre l’avion. Direction Paris et le bureau de Nicolas Sarkozy. Une réunion était prévue. Elle a été annulée et reportée à la semaine prochaine. Même heure (9 heures 30). Même endroit : le XVe arrondissement et le siège parisien du parti sarkozyste.

Nicolas Sarkozy

Nicolas Sarkozy

Les aiguilleurs du ciel ne sont pas en cause.

C’est un problème de téléphonie mobile.

Le portable de Dominique Reynié est victime d’une zone blanche particulièrement redoutable. Certains SMS disparaissent de manière sélective. Des destinataires n’ont jamais reçu une invitation pour rencontrer le président de leur parti.

C’est d’autant plus regrettable que ces mêmes « oubliés » étaient demandeurs. Ils désiraient une rencontre au sommet.

Le problème « technique » est remonté aux oreilles des conseillers de Nicolas Sarkozy. L’ancien chef de l’Etat, malgré son flegme légendaire, a piqué une colère.

Pour éviter tout problème (intempestif), la ligne de Dominique Reynié a été doublée par des coups de fils émanant de la rue de Vaugirard.

Les parasitages et les SMS « fantômes » sont désormais sous contrôle.

La droite régionale respire. Dans 8 jours, tout le monde va pouvoir se retrouver autour de Nicolas Sarkozy. Dans un climat (enfin) apaisé les participants vont pouvoir évoquer la composition des listes départementales. Dominique Reynié est même assuré d’avoir une fonction vocale : le rappel.

Le rappel que ses listes départementales sont entre les mains des instances nationales.

Laurent Dubois

 

 

Projet En commun (EELV, FG, Ensemble!, Parti Occitan) : « une nécessité politique » pour Marie-Pierre Vieu

Fin des contributions. Soirée de restitution. Les différentes composantes du « Projet en Commun » se sont réunies mardi à 20 heures. A Toulouse et en duplex de Montpellier, écologistes, communistes, membres du Parti de Gauche, Occitanistes et adhérents du collectif « Ensemble ! » ont clôturé une première étape. Ce n’est pas encore le moment pour le programme. Ce n’est pas le temps des listes. Mais cette rencontre parachève un processus lancé en juin dernier. La « plateforme collaborative » a permis d’effectuer des fiches thématiques qui préfigurent un éventuel arc-en-ciel électoral mêlant Verts-Rouges-Occitanistes. Une des figures de ce collectif, Marie-Pierre Vieu (conseillère régionale sortante et présidente du Front de Gauche au Conseil Régional), fait le bilan et évoque les prochaines échéances.

Marie-Pierre Vieu conseillère régionale et présidente du Front de Gauche à la Région

Marie-Pierre Vieu conseillère régionale et présidente du Front de Gauche à la Région

Régionales 2015 – Que représente pour vous cette soirée de restitution ? 

Marie-Pierre Vieu. C’est une étape importante. Mais si cela ne règle pas l’ensemble du processus. Une étape importante est encore devant nous et ce n’est pas la plus facile. Il va falloir se rassembler autour d’un programme et équilibrer les forces.

Régionales 2015 – Mettre autour d’une table écolos, communistes, le Parti de Gauche ce n’est pas simple. Il y a de fortes différences et même de vraies divergences entre vous. Vous arrivez à dépasser ces clivages ?

Marie-Pierre Vieu. Oui. Parce que précisément nous parlons des idées et du fonds. Et puis il y a le contexte. On nous oppose souvent le TGV. Europe Ecologie est contre et nous sommes pour. Mais, dans le contexte actuel, le TGV n’est pas une priorité. Et d’ailleurs je rappelle que le groupe du Front de Gauche à la Région s’est abstenu lors du vote sur le développement de la ligne grande vitesse. Nous arrivons à nous retrouver. L’urgence climatique et sociale est partagée par tous. Et puis il y a une nécessité politique. Un plan B serait terrible. Nous devons arriver à un rassemblement.

Régionales 2015 – Vous êtes donc optimiste ?

Marie-Pierre Vieu. Je suis politiquement optimiste. Nous sommes les seuls à pouvoir battre Philippe Saurel (NDRL maire de Montpellier et tête de liste « Citoyens du Midi ») et sa démagogie. Un rassemblement est le seul moyen pour lutter contre le Front National en proposant un vrai programme de gauche.

Régionales 2015 – Pour vous le PS, c’est un adversaire ou un simple concurrent ?

Marie-Pierre Vieu. Cela m’intéresse peu. Il y a une crise politique doublée d’une crise de succession au PS. Avec un problème de légitimité suite au départ de Martin Malvy. Après l’important n’est pas là. C’est de donner à la gauche l’envie de voter.

Régionales 2015 – Vos prochaine échéances ?

Marie-Pierre Vieu. Il faut transformer les fiches de programmes issues des contributions (NDRL 400 contributions et des thèmes comme une Charte Ethique ou la défense des services publics) en programme opérationnel. Il faudra que chaque famille s’y retrouve.

 

Propos recueillis par Laurent Dubois

 

 

 

 

Salah Amokrane : ses impressions sur le Projet En Commun de Gérard Onesta et Marie-Pierre Vieu

Mardi 8 septembre. 20 heures 30. 6 rue du Lieutenant colonel Pélissier à Toulouse. Une chaise au fond de la salle. Salah Amokrane ne tient pas le micro. Il n’est pas sur le devant de la scène. Mais il est venu assister à la restitution du Projet En Commun. Un Projet élaboré par un collectif allant d’Europe-Ecologie en passant par le Front de Gauche et les Occitanistes. L’ex-motivé-e-s qui, en 2001, entre au Capitole avec 12% des voix travaille désormais dans les quartiers. L’aventure avec Zebda et l’époque des Municipales appartient au passé. Mais Salah Amkrone n’a pas quitté le terrain militant. Membre du Forum Social des Quartiers Populaires et responsable de Tactikollectif, il est un associatif toujours sur la brèche.  Salah Amokrane est venu en curieux. Salah Amokrane a accepté de s’exprimer sur sa perception des régionales et sur la création de la Grande Région.

Salah Amokrane, ex Motivé-e-s

Salah Amokrane, ex Motivé-e-s

Régionales 2015 – Que faites-vous au milieu d’Europe-Ecologie, du PC et d’un mouvement qui sera candidat aux régionales de décembre prochain ?

Salah Amokrane. Je suis venu par curiosité. J’ai reçu un mail et je suis venu voir. Dans le paysage des régionales, cela m’a semblé être dynamique. Et puis vu le panel (NRDL PC, PG, Europe-Ecologie, Occitanistes), ils ont du faire des efforts pour se retrouver ici ce soir.

Régionales 2015 – Et votre impression générale ?

Salah Amokrane. Je me contente d’écouter et j’ai l’impression que l’on zappe un peu les problèmes urbains. Entre la métropole Toulousaine et Montpellier, c’est là que se trouvent les enjeux. Je trouve que ces thèmes sont un peu survolés.

Régionales 2015 – Vous êtes un acteur de terrain. Par l’intermédiaire de votre association, vous menez des actions dans les quartiers. Vous entendez parler des régionales ou du moins de la création de la Grande Région ?

Salah Amokrane. Non. Il y a une vraie une vraie méconnaissance de ce que fait la région. En plus avec la grande région…

Régionales 2015 – A titre personnel qu’est ce qui vous interpelle dans la fusion en cours entre Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon ?

Salah Amokrane. Je ne veux pas être désagréable avec les languedociens. Mais la question de la xénophobie et du racisme est très fort (NDLR le Front National réalise des scores élevés en Languedoc). Et puis le contexte. Il y a 15 jours une mosquée a brulé à Auch.

Régionales 2015 – En tant que citoyen quel regard portez-vous sur l’affiche électorale qui se dessine pour ces régionales ?

Salah Amokrane. Je ne vois pas encore ce que cela peut donner (NDLR pour le Projet En Commun). Je débarque. Mais cela a le mérite de la nouveauté. Il y a une tentative de quelque chose. Après je ne connais pas Carole Delga (NDLR  tête de liste PS-PRG). On retombe sur l’offre PS-PRG, cela ne donne pas envie. Et si on ajoute la dessus Saurel (NDRL maire de Montpellier et candidat pour la liste Citoyens du Midi), alors cela peut être catastrophique pour la gauche.

Propos recueillis par Laurent Dubois

[Echo de campagne] Le petit coup de pouce de Manuel Valls à Carole Delga… à Martres-Tolosane

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Un Premier ministre, une ministre de l’Education nationale, des parlementaires, un préfet, un président sortant de la région, un président du conseil départemental… Il fallait bien tout cet aréopage pour inaugurer vendredi 11 septembre à midi, une salle d’exposition consacrée… « à l’artisanat d’art et à l’art contemporain » (selon l’office de tourisme) et savoureusement baptisée « Le Grand Presbytère ». 

Un peu auparavant, dans la matinée, les deux membres du gouvernement auront visité un collège à Verfeil. L’après-midi, Manuel Valls se rendra une entreprise en Ariège et Najat Vallaud-Berkacem inaugurera le rectorat d’Académie à Toulouse. Mais où pourraient-ils bien se retrouver lors de la pause-déjeuner sinon à l’inauguration d’une salle d’exposition rurale ?

Mais dans quelle commune, au fait ? Mais à Martres-Tolosane bien-sûr, charmante bourgade de 2000 âmes et quelques au sud de la Haute-Garonne, dans le Comminges, et dont l’ancienne maire et actuelle première adjointe est… Carole Delga, ex-secrétaire d’Etat et tête de liste PS aux élections régionales. Sans doute un hasard.

On doute que Manuel Valls et Najat Vallaud-Belkacem, attendus tous deux à cet événement majeur, aient eu juste une folle envie de revoir leur ex-collègue du gouvernement. On se permet aussi de douter de l’intérêt de cette inauguration pour la bonne marche de la France. Ce déplacement tout ce qu’il y a de plus officiel en province ressemble à s’y méprendre à un petit coup de pouce à la campagne de la candidate aux régionales. Vous ne trouvez pas ?

Espérons que Manuel Valls ne se mélangera pas trop les pinceaux quand il devra passer de la casquette de Premier ministre à celle de premier militant socialiste et premier supporter de la candidate PS aux Régionales.

Il n’est certes pas le premier Premier (sic) ministre à sauter sur un pseudo-événement pour venir soutenir un-e candidat-e ami-e à des élections. Reste que ce type de « soutien » fleure bon la IVème République. Et demeure, surtout, d’une portée infime sur le corps électoral.

F. Valéry

07 Sep

Philippe Saurel désigne sa tête de liste dans le Gard : un habitué des duels avec le PS

Philippe Saurel vient de désigner sa tête de liste départementale dans le Gard. Il s’agit du maire du Vigan, Eric Doulcier. Ancien conseil général, l’élu gardois connait le maire de Montpellier depuis longtemps. La création d’un Parlement des Territoires par Philippe Saurel a resserré des liens qui existait auparavant. Notamment au travers de différentes rencontres festives et culturelles.

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Librairie de profession, Eric Doulcier est étiqueté Divers Gauche et, lors des départementales 2015, il a reçu le soutien d’Europe-Ecologie. Le maire du Vigan revendique une fibre « verte ». Il a notamment pris position contre les Gaz de Schiste.

Eric Doulcier, maire du Vigan

Eric Doulcier, maire du Vigan

Avec cette désignation, Philippe Saurel décroche son 5eme représentant départemental (après le Tarn, les Pyrénées Orientales, l’Aveyron et l’Hérault). Il lui reste 8 personnalités à recruter. Sans parler des candidat(e)s qui doivent compléter chacune des listes départementales. C’est un vrai challenge qui, en toute hypothèse, devra se terminer fin novembre et le dépôt des listes en préfecture.

Comme ses autres collègues va devoir maintenir boucler sa liste. Eric Doulcier est habitué à la concurrence avec le PS. Lors des départementales de mars dernier, il a affronté et s’est confronté avec un tandem socialiste. Mais il doit recruter sur les terres du président de Région sortant, Damien Alary.

Sa « récolte » de candidats aura valeur symbolique.

Laurent Dubois

 

05 Sep

[Echo de campagne] le boomerang Iborra

« C’est une c…d’avoir fait fuité la lettre envoyée à Monique Iborra. C’est n’importe quoi ». La phrase n’est pas vraiment sympathique. Mais elle n’émane pas d’un adversaire politique. Un socialiste porte un regard sévère sur la gestion de l’affaire Iborra par le PS 31. Explication d’un coup de gueule.

Boomerang-Compressed

Le 1er septembre, les lecteurs du quotidien régional on pu lire le courrier adressé par Sébastien Vincini à la députée Iborra. Un courrier comminatoire dans lequel le 1er fédéral demande au trublion de clarifier sa position politique.

Depuis des semaines, Monique Iborra harcèle son (propre) camp et tire à boulet rouge contre « sa » candidate, la socialiste Carole Delga. En faisant paraître un article dans le journal de Jean-Michel Baylet, le PS 31 tape du poing sur la table.

C’est un grand coup. Mais un coup de boomerang.

Le PS Haut-Garonnais reprend en pleine tête l’uppercut qui était censé calmer Monique Iborra. Le lendemain de la divulgation du courrier fédéral, la députée rebelle organise une conférence de presse. Ses camarades voulaient la réduire au silence. C’est loupé. Le résultat est même contraire au but recherché. Face à l’ensemble de la presse locale (France Bleue, Coté Toulouse, la Dépêche du Midi et par téléphone ObjectifNews) Monique Iborra annonce publiquement son soutien à Philippe Saurel.

Le 1er fédéral obtient enfin la clarification qu’il attendait. Seul problème, Monique Iborra ne démissionne pas et elle n’annonce pas sa candidature sur la liste du maire de Montpellier. Dans le premier cas, la socialiste s’excluait d’elle même du PS. Dans le second, conformément à une « jurisprudence » de la rue de Solférino, Monique Iborra était « éjectée » du parti. En effet, un socialiste qui se présente contre un autre socialiste est rapidement exclu par le Bureau National.

Mais, Monique Iborra ne tombe pas dans le « panneau ». En fait, c’est elle qui prend au piège ses chers camarades. Ils ne peuvent pas conserver dans leurs rangs une parlementaire qui bafoue les règles (élémentaires) de la discipline. Mais, dans le même temps, une exclusion est impossible.

Jeudi soir, la fédération du PS  prononce une suspension. Concrètement, cela signifie que Monique Iborra ne peut plus participer au bureau fédéral et au conseil fédéral. Elle est coupée des cadres du parti. Mais elle conserve sa carte de militante et elle continue à siéger dans le groupe PS au Palais-Bourbon.

Comme le précise un responsable national du PS,

« les parlementaires ont, à l’heure actuelle, un statut de quasi intouchable. Le rapport de force à l’Assemblée ne nous permet pas de faire autrement ».

De plus à ces considérations politico-parlementaires s’ajoutent des contraintes statutaires. Un fin connaisseur des arcanes socialistes précise :

«  la procédure la plus simple, la plus directe et la plus rapide pour exclure un parlementaire est que le Bureau National se saisisse du dossier. Il ne le fait que pour des défaillances graves. Notamment quand un socialiste se présente contre un autre socialiste. Autrement, si on passe par le niveau fédéral et la commission de résolution des conflits (NDLR Instance nationale), c’est extrêmement long. J’ai eu le cas d’un camarade qui était dans une collusion ouverte avec la droite. Cela a pris 1 an et demi pour que j’obtienne l’exclusion ».

Bref, Monique Iborra n’est pas prête d’être exclue.

Ses camarades n’ont pas fini de l’entendre ni de la voir aux côtés de Philippe Saurel.

En attendant, ils lui offrent une publicité géante. Monique Iborra n’est pas une figure nationale. Mais elle a eu droit aux « honneurs » d’Europe 1.

Elle peut remercier le PS 31.

Laurent Dubois

 

 

 

 

 

 

 

 

04 Sep

[Echo de campagne] Il court, il court le sondage

Un écho fait du bruit. Dans le landerneau politique, tout le monde parle d’un sondage que personne n’a vu et que chacun commente abondamment. Le fameux sondage aurait du être publié. Mais il serait enfoui dans un tiroir. Ses résultats ne conviendraient pas à son commanditaire.

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Certains évoquent une étude commandée par le PS et qui donnerait des mauvais chiffres de 1er tour pour sa candidate. Elle ne décollerait pas. Ce résultat décevant aurait conduit le parti socialiste a « sacrifié » les quelques milliers d’euros versés à l’institut de sondage. Un « quanti », un sondage qualitatif coûte en moyenne 7 à 10 000 euros. Faute d’une publication, l’argent est jeté par les fenêtres. Mais cela évite de fragiliser son propre camp avec des chiffres traduisant une stagnation. Ou pire un recul.

Encore une fois, il faut (lourdement) insister sur le conditionnel.

Rien ne permet de vérifier la rumeur.

Et, naturellement, pour le staff de Carole Delga, c’est du vent.

On dément l’existence d’un sondage. La dernière étude sur les Régionales est un « qualitatif » de portée nationale. Il étudie notamment les attentes des citoyens. Il a été présenté lors de l’Université d’été de La Rochelle par Brice teinturier, le directeur d’IPSOS.

Malgré cela, selon deux sources fiables, un sondage existe bien. Le nom de l’Institut est identifié. Et l’information selon laquelle le client a décidé de ne pas le publier est recoupée. En revanche, on doit se contenter d’un indice : le commanditaire est un grand parti ?!

En toute hypothèse, il est impossible de récupérer des chiffres. On se heurte à un mur de silence. C’est inévitable.

Pour un sondeur, la confiance de son client est un capital plus que précieux. C’est vital. Un institut peut ruiner sa réputation et son fonds de commerce en brisant la confidentialité.

Impossible de vérifier le chiffre de 18% des intentions de vote pour Carole Delga au 1er tour ou les 3 points supplémentaires (par rapport aux précédents sondages) d’un Philippe Saurel. C’est d’autant plus impossible qu’une autre version circule : même tendance que dans les sondages publiés avant l’été (FN en tête au 1er tour et Carole Delga élu au 2nd) avec un 1er tour à 20 points pour le PS.

Cet imbroglio peut paraitre totalement stérile. A quoi bon « galoper » après un « vrai-faux » sondage ?!

Réponse : parce qu’il s’invite dans la campagne.

Sur son compte Twitter, Philippe Saurel se contente de demander au PS de publier le sondage. Ce simple fait permet d’entretenir l’impression que le parti socialiste est en difficulté puisqu’il cache quelque chose. Cela s’appelle la guerre psychologique.

On dit souvent que les politiques jouent sur les mots.

Ils peuvent aussi s’amuser avec les sondages non publiés.

Pour dénouer le vrai du faux, les infos de l’intox, il suffit d’un peu de patience.

Des sondages en bonne et due forme ne vont pas tarder à être publiés. Ce sera un moment de vérité. Une vérité relative. Les sondages se trompent souvent. Mais cela évitera que les candidats se fassent des noeuds au cerveau avec des études virtuelles.

Laurent Dubois

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Debout La France : objectif 10%

Nicolas Dupont-Aignan venu soutenir son candidat Damien Lempereur hier soir à Rodez (Photo DLF)

Nicolas Dupont-Aignan venu soutenir son candidat Damien Lempereur hier soir à Rodez (Photo DLF)

Nicolas Dupont-Aignan était hier soir à Rodez en Aveyron pour soutenir sa tête de liste régionale. Un Damien Lempereur gonflé à bloc puisqu’il a déclaré :

 

« Nous allons faire 10% pour avoir un groupe d’élus citoyens à la région et faire le ménage ».

 

Le candidat DLF mise sur « la jeunesse et l’intégrité » de ses fédérations « qui feront la différence » selon lui. Une jeunesse incarnée notamment par Fabien Lombard, étudiant de 21 ans et président de Debout La France en Aveyron. Le parti annonce plus de 150 personnes à l’écoute hier soir dans la salle des fêtes de Rodez.

P.N

Le PS monte sur le pont et met le cap sur les marchés et métros

« Tous sur le pont ». C’est le nom d’une opération militante qui débute ce matin et s’étale sur trois jours. Lundi, Dominique Reynié a tenu son premier meeting. Mercredi et jeudi, Philippe Saurel a occupé le terrain en désignant deux de ses candidats. Jeudi, Gérard Onesta a fait campagne sur Nîmes. Du côté du PS, il manquait un évènement-phare. C’est fait. Le PS lance ses militants sur les marchés et devant les bouches de métro. Mode d’emploi et analyse.

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Evidemment, la tête de liste régionale, Carole Delga met la main dans les tracts et les pieds sur le terrain. Elle sera, ce soir, au métro Jean-Jaurès à Toulouse. Le lendemain, samedi 5 septembre,elle se trouvera place de la Comédie à Montpellier.

Les socialistes vont se mobiliser sur l’ensemble de la Grande Région. Dans les 13 départements, les Fédérations sont libres d’organiser l’opération comme elles le souhaitent. Comme le précise, Anne Tousche, secrétaire fédérale en charge des relations avec la presse au PS 31 :

« En Haute-Garonne chaque section sera mobilisée vendredi, samedi et dimanche pour des diffusions d’un premier document de campagne : marchés, métros ».

L’opération ne se limite pas à un tractage. « Nous inviterons les citoyens à s’inscrire sur les listes électorales, avant le 30 septembre et à participer sur la plateforme collaborative ouverte pour recueillir leurs suggestions, remarques et propositions. Ce sera aussi l’occasion de présenter notre candidate (NDLR Carole Delga) et ses colistiers là ou ils seront présents aux côtes des militants ».

La directrice de campagne de Carole Delga, Karine Traval-Michelet reconnaît que la formule est « classique ». Les marchés et les tracts sont vieux comme la politique. Mais le parti socialiste dispose d’une force de frappe militante et d’une implantation locale incomparables. Le PS est le seul parti en compétition qui peut mettre sur le terrain autant de militants sur autant de territoires.

Le parti socialiste affirme pouvoir mobiliser 15 000 militants. Le chiffre réel sera, très probablement, bien plus modeste. En Midi-Pyrénées/Languedoc-Roussillon comme ailleurs en France le PS a connu une véritable hémorragie militante. Une hémorragie qui s’est d’ailleurs traduite par une faible participation lors du vote pour le dernier Congrès.

L’efficacité d’une présence sur les marchés et dans les rues est relative. Tous les professionnels du marketing le savent. Un bout de trottoir n’est pas un endroit qui favorise la rencontre avec les clients. Beaucoup de passants tournent les talons et détournent le regard. Mais l’objectif n’est pas d’épuiser le stock des tracts. Comme le souligne, Karine Traval-Michelet :

« l’idée générale est de montrer que l’on rentre dans la phase active de la campagne».

Des photos sur Facebook, des comptes rendus dans la presse, doivent (dé)montrer que la machine socialiste est en ordre de bataille.Et puis surtout il faut éviter de se laisser distancer par le peloton « Reynié-Onesta-Saurel ». Un peloton qui met le braquet en ce début septembre.

A La Rochelle, lors de la traditionnelle Université d’Eté du PS, les militants présents étaient motivés. C’est en tout cas ce que prétend certains participants. Mais la signature d’un accord PS-PRG a suscité des tensions internes. Et ce n’est que le début. La constitution des listes départementales (et son cortège habituel de « déçus-cocus ») ne va pas arranger les choses. Pour les militants, le fait de se retrouver sur le terrain peut mettre du baume au cœur.

Pour les électeurs, c’est l’occasion de voir qu’une élection régionale se prépare.

Bref, « être sur le pont » ne garantit pas d’arriver à bon port. Mais cela permet au moins d’adresser un message : le PS ne reste pas en fond de cale. C’est toujours ça de pris.

Laurent Dubois