08 Sep

[Echo de campagne] Le petit coup de pouce de Manuel Valls à Carole Delga… à Martres-Tolosane

FRANCE-VALLS-REGION-CONGRESS

Un Premier ministre, une ministre de l’Education nationale, des parlementaires, un préfet, un président sortant de la région, un président du conseil départemental… Il fallait bien tout cet aréopage pour inaugurer vendredi 11 septembre à midi, une salle d’exposition consacrée… « à l’artisanat d’art et à l’art contemporain » (selon l’office de tourisme) et savoureusement baptisée « Le Grand Presbytère ». 

Un peu auparavant, dans la matinée, les deux membres du gouvernement auront visité un collège à Verfeil. L’après-midi, Manuel Valls se rendra une entreprise en Ariège et Najat Vallaud-Berkacem inaugurera le rectorat d’Académie à Toulouse. Mais où pourraient-ils bien se retrouver lors de la pause-déjeuner sinon à l’inauguration d’une salle d’exposition rurale ?

Mais dans quelle commune, au fait ? Mais à Martres-Tolosane bien-sûr, charmante bourgade de 2000 âmes et quelques au sud de la Haute-Garonne, dans le Comminges, et dont l’ancienne maire et actuelle première adjointe est… Carole Delga, ex-secrétaire d’Etat et tête de liste PS aux élections régionales. Sans doute un hasard.

On doute que Manuel Valls et Najat Vallaud-Belkacem, attendus tous deux à cet événement majeur, aient eu juste une folle envie de revoir leur ex-collègue du gouvernement. On se permet aussi de douter de l’intérêt de cette inauguration pour la bonne marche de la France. Ce déplacement tout ce qu’il y a de plus officiel en province ressemble à s’y méprendre à un petit coup de pouce à la campagne de la candidate aux régionales. Vous ne trouvez pas ?

Espérons que Manuel Valls ne se mélangera pas trop les pinceaux quand il devra passer de la casquette de Premier ministre à celle de premier militant socialiste et premier supporter de la candidate PS aux Régionales.

Il n’est certes pas le premier Premier (sic) ministre à sauter sur un pseudo-événement pour venir soutenir un-e candidat-e ami-e à des élections. Reste que ce type de « soutien » fleure bon la IVème République. Et demeure, surtout, d’une portée infime sur le corps électoral.

F. Valéry