23 Sep

Impression du journal de la Région par le groupe Baylet : les réactions

Dans un précédent article, le Blog Politique de France 3 Midi-Pyrénées a révélé l’attribution d’un marché public au groupe de presse de Jean-Michel Baylet. La Dépêche du Midi va imprimer le journal d’information du Conseil Régional d’Occitanie. Le marché est attribué pour 3 ans. Son montant est de 4,3 Millions d’euros.

(Photo : @culture31/Twitter)

(Photo : @culture31/Twitter)

Cette révélation a suscité des réactions politiques. Contacté par France 3 Midi-Pyrénées, l’Hôtel de Région n’a pas souhaité réagir. En revanche, le groupe d’opposition de la Droite et du Centre au Conseil Régional est ironique :

Grande surprise, c’est à nouveau le groupe La Dépêche du Midi, propriété de la famille Baylet qui règne de manière quasi hégémonique sur la région, qui remporte la mise pour un montant de 4.320.000 €, sans plancher et sans plafond ! Autrement dit, libre ! Il est assez étonnant qu’un groupe de presse proche d’un ministre en exercice- Jean-Michel Baylet – mais aussi président du Parti Radical de Gauche jusqu’à sa nomination au gouvernement-, puisse remplir cette mission »

L’opposition de droite fait une proposition alternative :

Pour éviter tout amalgame et économiser les 4 millions d’euros de ce marché… opter pour une dématérialisation de ce support de communication. Ainsi, exit le gaspillage papier, exit les frais de distribution et de boîtage dans tous les foyers de Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées »

Le groupe du Front National au Conseil Régional a également réagi. Le ton est nettement plus polémique :

Pour faire plaisir à son allié de gauche, Madame Delga va confier au groupe Baylet l’impression du journal du Conseil Régional.
Le critère retenu pour justifier « ce choix » est bien peu convaincant. Ces petits arrangements entre amis vont coûter plus de 400 000 euros au contribuable sur trois ans.
Il faut être aveugle pour ne pas voir que cette affaire pose à nouveau la question du conflit d’intérêts et des liaisons dangereuses entre presse et politique.

Laurent Dubois (@laurentdubois)

« Politic Café #3 » : Béatrice Négrier, l’attitude du FN et les Montebourgeois

Politic Café

Ce vendredi 23 septembre, c’est l’heure du troisième numéro de « Politic Café ». Cette semaine, il est question :

  • de Béatrice Négrier, l’ancienne vice-présidente de la Région « démissionnée » après avoir été condamnée en justice mais toujours conseillère régionale,
  • de l’attitude du « parti du non » le Front National et de sa frénésie de recours en justice
  • et de la mobilisation locale des « Montebourgeois » pour soutenir leur candidat à la présidentielle.

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22 Sep

Le groupe de presse de Jean-Michel Baylet va imprimer le journal du Conseil Régional

Le groupe de presse de Jean-Michel Baylet a remporté, le 13 septembre dernier, un marché public : la publication du journal du Conseil Régional d’Occitanie. Montant de la prestation : 4 320 000 euros.

L’attribution doit être ratifiée par un vote de la Commission Permanente (CP) du Conseil Régional. Mais il s’agit d’une formalité. La Commission Permanente est composée de vice-présidents et de conseillers régionaux parmi lesquels on compte des membres du parti de Jean-Michel Baylet. Parmi eux, la nouvelle présidente du PRG et 1re vice-présidente du Conseil Régional, Sylvia Pinel.

Jean-Michel Baylet dans son bureau de La Dépêche en 2014 (Photo : MaxPPP)

Jean-Michel Baylet dans son bureau de La Dépêche en 2014 (Photo : MaxPPP)

Un marché plus important grâce à la fusion de deux régions

Sous le mandat de Martin Malvy, l’entreprise de Jean-Michel Baylet éditait déjà le journal du Conseil Régional de Midi-Pyrénées. Selon nos informations, l’enveloppe représentait 2,8 millions d’euros.

La fusion entre Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées alourdit la facture. Sous la présidence de la socialiste Carole Delga (élue notamment sur la base d’un accord PS-PRG), ce sont plus de 4 millions d’euros qui vont finir dans les caisses de La Dépêche du Midi, désormais présidé par son ex-compagne Evelyne Marchand-Baylet depuis l’entrée du patron du journal au gouvernement. 

C’est une bonne nouvelle pour l’entreprise du ministre des Collectivités Locales de François Hollande. Le groupe de presse de Jean-Michel Baylet a subi des revers commerciaux dans des communes de la Région. La bascule à droite de plusieurs municipalités s’est traduite par la perte de plusieurs marchés publicitaires. La manne de l’organisation d’événements (au travers de la filiale La Dépêche Events) traverse également des turbulences. La perte du Festival Jazz In Marciac a notamment été un coup sévère.

Un marché « sans minimum ni maximum »

Dans ce contexte, un marché de 3 ans avec le Conseil Régional est le bienvenu. Jean-Michel Baylet peut même sortir le champagne. Le marché obtenu est un marché dit « sans minimum ni maximum ». Autrement dit, la somme de 4,2 Millions d’euros est ….indicative. Il est parfaitement possible (sans la moindre formalité) de gonfler l’enveloppe. Le groupe La Dépêche du Midi peut percevoir 5, 6 ou 7 millions sans qu’il soit nécessaire de lancer la moindre consultation. Cette technique a été employée dans un marché attribué par le Conseil Régional de Midi-Pyrénées et qui alimente l’actualité judiciaire : l’affaire AWF.

Autre bonne nouvelle pour Jean-Michel Baylet. Ce n’était pas gagné. Du moins sur le papier. Un mastodonte de l’imprimerie lorgnait le marché. Il s’agit de l’imprimerie Maury SAS. Le groupe Maury édite : Paris Match, Le Point, L’Express, France Football, Madame Figaro, Le Monde, Marianne, Gala, Libération, Télé Z, 20 Minutes, Courrier International…

Un autre concurrent était moins cher et plus respectueux de l’environnement

Un autre concurrent était également sérieux. Il devance l’offre de La Dépêche du Midi sur des points essentiels : le prix et la qualité environnementale. S’agissant du prix, l’offre est 10%… inférieure à celle du groupe La Dépêche du Midi. 10% sur un montant de 4,3 millions d’euros : 430 000 euros d’économies, ce n’est pas rien. Sur le critère environnemental, même chose. Le concurrent de La Dépêche du Midi est le plus compétitif. La commission est claire : « le procédé d’impression (ndlr de La Dépêche du Midi) est moins respectueux par rapport à l’offre » (ndlr du concurrent évincé).

Malgré l’existence d’une offre plus économique et écologique et la candidature d’un poids-lourd de l’imprimerie, c’est le groupe de Jean-Michel Baylet qui a raflé la mise. Une notation a été mise en place par la commission d’appel d’offre. Une notation qui a permis le classement des candidats et la détermination du vainqueur. Le concurrent évincé a été écarté sur une question de délai de livraison. supérieur… de 3 jours à celui de La Dépêche. 

Le groupe La Dépêche du Midi a obtenu 92,20 points sur 100. Le concurrent classé en seconde position décroche un 91 sur 100. 1,20 point d’écart. Un écart à 4 millions d’euros.

Laurent Dubois (@laurentdub)

20 Sep

RSA et dépenses sociales : l’Association des Départements de France dramatise-t-elle ?

Affiche de la campagne lancée par l'ADF

Affiche de la campagne lancée par l’ADF

L’Assemblée des Départements de France désormais dirigée par une majorité de droite emmenée par Dominique Bussereau lance une campagne d’affichage pour dénoncer la montée des charges et la baisse des dotations de l’Etat. L’ADF demande 300 millions d’euros pour « sauver » une quarantaine de départements. Sinon quoi ? « Demain, les départements ne pourront plus payer le RSA », « Demain les départements ne pourront plus assurer les aides à domiciles » assène la campagne d’affichage lancée par l’association. Alors info ou intox ? L’avis de quelques Présidents de Département d’Occitanie.

Pour Philippe Martin, Président du Conseil Départemental du Gers et ancien Ministre de François Hollande, « la ficelle est grosse ». « Je n’oublie pas que c’est en 2004 que Raffarin a transféré le RSA aux Départements. Ce qui aurait dû être pris en charge par la solidarité nationale ». Et le député socialiste de ne pas se rappeler qu’entre 2004 et 2012, les élus de droite aient demandé à l’Etat de reprendre la main. « Sous Sarkozy, une réflexion avait pourtant été lancée quant à une péréquation nationale pour les bénéficiaires du RSA et de l’APA » nuance Jean-Claude Luche. Le président UDI de l’Aveyron pense toutefois lui aussi que le RSA devrait « être recentralisé comme l’APA (Allocation Personnalisée Autonomie)».

Pour le Président socialiste de l’Aude André Viola, « il est tout de même un peu curieux de tout mettre sur le dos du gouvernement actuel ». « La campagne de mobilisation de l’ADF, par son calendrier – à la veille du congrès de l’ADF et à l’orée des primaires pour l’élection présidentielle – mais aussi par son ton et son caractère exagérément anxiogène apparaît clairement comme une démarche politicienne » affirme également Georges Méric, Président Socialiste du Conseil Départemental de Haute-Garonne.

Main tendue ou qui étrangle ?

Le groupe de gauche de l’ADF qui réunit 33 départements, et qu’André Viola préside, poursuit dans un communiqué : « Par posture politique, une majorité de départements de droite a refusé tout compromis. Ils ont ainsi fragilisé l’avenir des départements, préférant laisser perdurer l’injustice, quitte à laisser glisser certains territoires vers la faillite ».

« Manuel Valls est premier à avoir tendu la main aux départements pour entamer des discussions. La majorité de droite de l’ADF et Dominique Bussereau ont dit non » affirme Philippe Martin. « Valls fait des propositions qui ne se traduisent pas dans les faits. Il n’y a pas de traitement de fond. Une enveloppe exceptionnelle devrait être dégagée pour les départements en danger. On a l’impression que le gouvernement veut asphyxier les départements pour les supprimer » rétorque Jean-Claude Luche Président UDI de l’Aveyron.

Effet ciseaux et problème historique

De l’avis de tous pourtant, la situation est effectivement grave. « « Il est clair que l’exercice des Conseils départementaux, comme celui des autres collectivités, est rendu difficile en raison de la baisse des dotations de l’Etat, et du fameux effet ciseaux dû à la forte augmentation des  dépenses sociales » analyse Georges Méric. « Un problème historique depuis que l’on a donné une certaine autonomie aux départements » explique Philippe Martin. Chez lui, dans le Gers, le nombre de personnes de plus de 80 ans est supérieur de 20% à la moyenne nationale, le tout sur des bases fiscales plus faibles. Alors pourquoi pas des dotations au cas par cas en fonction des données démographiques de chaque territoire ?

En Aveyron, on reconnaît que la situation n’est pas extraordinaire mais pas aussi grave que dans les départements qui ont un RSA lourd. « Une quarantaine » selon la direction de l’ADF. A noter toutefois que plus de dix départements à majorité de droite ne se sont pas associés à cette campagne d’affichage. « L’Aveyron s’est associé à la démarche par solidarité » explique Jean-Claude Luche. « J’attends que l’Etat arrête de baisser ses dotations. Dans notre département nous dépensons 70 millions par an pour l’Allocation Personnalisée Autonomie sur 360 millions de budget ».

Le gouvernement, de son côté, devrait faire de nouvelles propositions pour aider les collectivités territoriales, lors du congrès de l’Assemblée des Régions de France le 29 septembre prochain à Reims, comme lors de celui de l’ADF du 5 au 7 octobre à Poitiers. Ce dernier congrès s’annonce chaud, la fracture entre droite et gauche au sein de l’association étant consommée.

Patrick Noviello

Présidentielle : Sylvia Pinel candidate à la primaire de la gauche ?

« Si primaire il y a, il y aura un candidat du Parti radical. Et comme la dernière fois, la légitimité c’est le président ou la présidente du parti« . La phrase est signée Jean-Michel Baylet, membre du gouvernement, invité ce mardi matin des « 4 Vérités » sur France 2.

Sylvia Pinel et Jean-Michel Baylet @Max PPP

Sylvia Pinel et Jean-Michel Baylet @Max PPP

Comprenez : c’est la députée du Tarn-et-Garonne et première vice-présidente de la Région, Sylvia Pinel, qui pourrait donc représenter le PRG, qu’elle préside depuis fin août, à la future primaire de la gauche pour la présidentielle.

« C’est le Parti socialiste qui les organise, a indiqué Jean-Michel Baylet. C’est à eux de décider. Nous les radicaux de gauche y seront tout naturellement, mais moi, mon avis personnel c’est que les primaires, cette fois, ne sont pas forcément le meilleur système si François Hollande est de nouveau candidat »

 
Sylvia Pinel candidate à la primaire ?

En 2011, c’est lui-même, Jean-Michel Baylet, qui s’était présenté à la première primaire qui avait désigné François Hollande : il avait alors recueilli 0,64 %.

Fabrice Valéry (@fabvalery)

 

19 Sep

Des socialistes de Haute-Garonne, dont la députée Lemorton, appellent à soutenir Montebourg

La course à la présidentielle au PS est bien lancée, si toutefois on en doutait. Mais désormais, cela prend aussi tournure localement. En Haute-Garonne, un appel vient d’être lancé par une quarantaine de personnalités socialistes pour soutenir la candidature d’Arnaud Montebourg. On y trouve notamment la députée Cathy Lemorton.

Cathy Lemorton, Aurélie Filipetti et Arnaud Montebourg (photo : MaxPPP)

Cathy Lemorton, Aurélie Filippetti et Arnaud Montebourg (photo : MaxPPP)

Cela n’avait échappé à personne : Cathy Lemorton, députée de la première circonscription de la Haute-Garonne et présidente de la commission des affaires sociales à l’Assemblée, était au premier rang à la fête de Frangy-en-Bresse, fin août, lorsque Arnaud Montebourg a annoncé sa candidature à la présidentielle. Assise juste à droite d’Aurélie Filippetti, la compagne d’Arnaud Montebourg.

Aujourd’hui, la députée Lemorton est parmi les premiers signataires d’un appel à soutenir la candidature de l’ancien ministre du redressement productif. Un appel lancé par une quarantaine de socialistes de la Haute-Garonne.

Des élus de Toulouse en grande majorité

On trouve à ses côtés surtout des élus de Toulouse et de la métropole, les conseillers municipaux de Toulouse François Briançon et Romain Cujives, l’animateur du mouvement des jeunes socialistes Daniel Molina ou encore le conseiller régional et maire de Portet-sur-Garonne Thierry Suaud.

Bon nombre de membres du conseil fédéral du PS 31 sont aussi sur la première liste des signataires. La fédération PS de Haute-Garonne est un savant équilibre entre Aubryistes, Hollandais et autres sensibilités. Le fait que les « Montebourgeois » sortent du bois risque d’accélérer les choses et ne manquera pas de donner du travail au premier secrétaire fédéral Sébastien Vincini, qui, lui, n’a pas encore fait connaître sa préférence, pour maintenir ce périlleux équilibre. Réunis à Colomiers derrière le gouvernement le 29 août dernier, les Hollandais/Vallsistes se font plutôt discret. Quant aux Aubrystes, sans candidat(e), ils attendent sans doute leur journée de réflexion à Paris le 26 novembre (organisée par l’ancien maire de Toulouse Pierre Cohen) pour choisir.

Le Conseil départemental en force

Autres personnalités très entourée de pro-Montebourg : le président du Conseil départemental, Georges Méric. On trouve sur la première liste des signataires de cet appel 6 conseillers départementaux (Anne Boyer, Zohra El Kouacheri, Marie-Claude Farcy, Vincent Gibert, Jean-Louis Llorca, Patrick Pignard) et plusieurs collaborateurs du conseil départemental (Mathieu Sauce, Romain Cujives, Henri Matéos…)

Il y a quelques jours, lors de sa conférence de presse de rentrée, Georges Méric avait surpris tout le monde en lançant qu’il était « contre une candidature Hollande en 2017« . Un premier pas vers un soutien à Montebourg, comme une grande partie de son entourage ?

« Les Français ne croient plus en la politique »

L’appel à soutenir Montebourg évoque des « Françaises et des Français qui ne croient plus en la politique » et une « défiance envers les politiques ne cesse de croître. Nos concitoyen-e-s, épuisé- e-s par la crise et les effets négatifs de la mondialisation, rejettent le message politique. Certain-e-s se réfugient dans le vote populiste, d’autres dans l’abstention ».

« Candidat de propositions innovantes, d’une politique industrielle volontariste, de la réorientation profonde de la politique européenne, poursuivent les signataires, Arnaud Montebourg est aussi celui du retour du volontarisme en politique. Non, tout n’a pas été essayé pour redresser notre pays, pour combattre le chômage, pour réguler la finance ».

Rappelons qu’Arnaud Montebourg n’a toujours pas dit s’il se plierait à la primaire à gauche voulue par le PS.

Fabrice Valéry (@fabvalery)

Reims : un congrès des Régions de France sans Carole Delga

Carole Delga, Présidente PS de la Région Occitanie. Photo MaxPPP

Carole Delga, Présidente PS de la Région Occitanie. Photo MaxPPP

Carole Delga ne se rendra pas à Reims le 29 septembre prochain. Officiellement, elle a prévu d’autres rendez-vous à son agenda ce jour-là. La Présidente Socialiste d’Occitanie va donc rater la première photo de famille. Une famille qui n’est plus aussi unie qu’avant. Terminé en effet le temps où toutes les régions de France sauf une, l’Alsace, étaient détenues par la gauche. C’est d’ailleurs aujourd’hui Philippe Richert qui préside l’Assemblée des Régions de France, tout un symbole. Et pour couronner le tout, le premier congrès nouvelle version se tiendra dans le Grand-est qu’il préside désormais.

Fracture Droite/Gauche

Officiellement, les sujets qui fâchent, migrants et Taxe Spéciale d’Equipement Régionale, ne figurent pas au programme de la plénière et autres ateliers. Mais ils feront sans doute beaucoup parler dans les réunions et discussions informelles du congrès. A travers ces deux dossiers, se révèle la fracture ouverte entre Présidents de Droite et Présidents de Gauche. Les premiers refusent catégoriquement  de participer à l’accueil des migrants de la jungle de Calais, les seconds s’y engagent. Les premiers ont dit non à la nouvelle taxe, les seconds, sans la défendre trop fort, l’attendaient pour renforcer leurs budgets.

Des annonces de Valls

Manuel Valls devrait rencontrer Philippe Richert ce mercredi à Matignon pour reparler de cette taxe mais pas seulement. Le Premier Ministre sera un des deux invités d’honneur du Congrès avec Gérard Larcher, le Président du Sénat. Il devrait y faire des annonces. Carole Delga ne sera pas là pour les entendre. Mais nul doute que l’ancienne secrétaire d’Etat en aura été informée au préalable.

Patrick Noviello

16 Sep

Migrants de Calais à Bruniquel (82) : le Front National saisit la justice administrative

 

Dans le Tarn-et-Garonne, le village de Bruniquel doit accueillir (pendant 3 mois et à partir de la fin octobre) 24 réfugiés venant de Calais. Le préfet a réquisitionné une ancienne gendarmerie qui va servir de lieu d’hébergement. Une réunion d’information s’est déroulée lundi 12 septembre. L’affaire connaît un nouveau rebondissement.Le Front National vient de déposer, ce vendredi 16 septembre, un recours devant le tribunal administratif de Toulouse. Le recours demande l’annulation de la réquisition du préfet du Tarn-et-Garonne.

Pour l’avocat du FN, l’ancienne gendarmerie qui va servir de logement aux migrants appartient au conseil départemental. Le préfet ne pouvait réquisitionner le bâtiment sans consulter son propriétaire, à savoir le département du Tarn-et-Garonne.

Selon nos informations, le président du conseil départemental, Christian Astruc, a bien donné son accord formel. Le sujet a également été soulevé lors d’une séance plénière du CD82. Dans l’entourage du président du département, on insiste sur le fait que l’affaire a été gérée en parfaite entente avec la préfecture du Tarn-et-Garonne.

En revanche, d’un point de vue purement juridique, aucune délibération n’est venue formaliser l’accord du département quant à l’utilisation d’un immeuble qui, d’ailleurs, est en vente.

Laurent Dubois (@laurentdub)

Nicolas Sarkozy cite Dominique Baudis… à la place de DSK !

Nicolas Sarkozy sur le plateau du nouveau magazine politique de Franceé. MaxPPP

Nicolas Sarkozy sur le plateau du nouveau magazine politique de France 2. MaxPPP

Jeudi 15 septembre, Nicolas Sarkozy a inauguré la nouvelle émission politique de France 2. L’ancien chef de l’Etat a parlé économie, immigration mais aussi justice. L’affaire Bygmalion et la mise en examen de Nicolas Sarkozy pour « financement illégal de campagne électorale » ont été mis sur la table. Mais, suite à une question de la journaliste Léa Salamé, l’ex président de la République et actuel candidat à la primaire de la droite s’est également exprimé sur la jurisprudence Balladur-Jospin : un ministre mis en examen doit-il quitter le gouvernement ?

La réponse de Nicolas Sarkozy est surprenante :

Non, je crois à la présomption d’innocence j’ai trop vu ce qui s’est passé avec monsieur Baudis, paix à son âme, qui a été insulté, bafoué pour s’apercevoir six mois après que ce n’est que des mensonges

Sur le fond, Nicolas Sarkozy a parfaitement raison. L’affaire Baudis a été une monstrueuse injustice. L’ancien maire de Toulouse a été victime d’une véritable machination mêlant des prostitués et un tueur en série (Patrice Allègre), sur fond de (folles) accusations de torture et de meurtres.

En revanche, l’exemple de Dominique Baudis n’est pas vraiment pas le bon s’agissant de la démission d’un ministre en prise avec la justice. En 2003, l’ancien maire de Toulouse n’était pas membre d’un gouvernement. Lors du déchaînement de l’affaire Allègre. Dominique Baudis était le patron du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel. De plus, Dominique Baudis n’a jamais été mis en examen. Le procureur de la République de l’époque révèle que le nom de Dominique Baudis est cité (suite à des faux témoignages) dans l’enquête. Mais c’est tout.

En réalité, pour illustrer ses propos, Nicolas Sarkozy n’aurait  pas dû citer l’exemple de l’ancien maire de Toulouse mais de… Dominique Strauss-Kahn. En 1999, DSK fait l’objet d’un réquisitoire supplétif pour « faux et usage de faux ». Il est alors ministre des Finances de Lionel Jospin. Il démissionne. Quelques temps plus tard, la justice classe le dossier.

Laurent Dubois (@laurentdub)

« Politic Café #2 » avec du Pierre Cohen, du Bernard Carayon et du Christophe Borgel dedans !

Politic Café

Comme chaque vendredi, voici la livraison #2 de « Politic café », notre nouveau rendez-vous vidéo de commentaires (libres) sur un ton débridé sur l’actualité politique.

Cette semaine il y est question du « retour » sur le devant de la scène locale de l’ancien maire de Toulouse Pierre Cohen, du « retour » en librairie de Bernard Carayon qui éreinte notamment (son ami) Dominique Reynié et du possible « retour » au point de départ du député PS Christophe Borgel.

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