09 Sep

Ces (vieux) compagnons de Dominique Baudis qui finissent au FN

Après Maïté Carsalade et Chantal Dounot-Sobraquès, c’est à l’ex-avocat Serge Didier, ancien député et maire-adjoint de Toulouse très proche de Dominique Baudis, de se rapprocher du Rassemblement Bleu Marine.

Dominique Baudis (AFP)

Dominique Baudis (AFP)

Le centriste Dominique Baudis se retourne-t-il dans sa tombe ? Un a un, ses anciens proches au Capitole rejoignent les rangs de Rassemblement Bleu Marine (RBM) ou du Front National. C’est cette fois au tour d’un des plus proches de l’ancien maire de Toulouse, l’avocat Serge Didier, de mêler sa voix à celle des militants de Marine Le Pen, en assistant à l’université d’été du RBM-FN ! Serge Didier devrait se rendre aux Estivales du Front National, à Fréjus, les 17 et 18 septembre prochains.

Cette présence allonge la liste des anciens compagnons de Dominique Baudis qui « finissent » au FN. Serge Didier a été l’adjoint de Dominique Baudis pendant 18 ans au Capitole. Mais le compagnonnage entre l’ancien maire Centriste et  l’avocat toulousain dépasse le cadre de la politique. Serge Didier a été l’un des conseils de Dominique Baudis lors de la ténébreuse affaire Allègre. Comme le précise un contemporain de ce sombre épisode, « c’est tout à son honneur (NDRL de Serge Didier), à l’époque les personnalités toulousaines ne se bousculaient pas pour soutenir Dominique Baudis ».

Baudisien, Serge Didier n’a jamais été un centriste. Ancien membre du mouvement (de la droite radicale) Occident, puis proche du libéral Alain Madelin, l’ancien compagnon de route et adjoint (1983-2008) de Dominique Baudis rappelle une réalité historique qu’une certaine légende « dorée » efface. Dominique Baudis reste dans les mémoires comme une figure centriste. Mais, comme son père Pierre, Dominique Baudis n’a jamais limité son horizon et son entourage au centriste et à la démocratie-chrétienne.

Selon une source, le décor du bureau de Serge Didier au Capitole parlait de lui-même. Des objets et des références à l’Algérie Française s’étalaient sur les murs et la table de travail. Serge Didier n’a jamais caché son inclinaison vers la droite dure et une référence à l’Algérie Française. Ces racines politiques expliquent d’ailleurs la présence de Serge Didier aux côtés de Marine Le Pen et Louis Aliot. Serge Didier est un ami de longue date de Louis Aliot. Tous les deux partagent des racines et une histoire de l’autre côté de la Méditerranée.

La présence de Serge Didier aux Estivales du Front National peut-elle, à quelques mois des législatives, annoncer un retour en piste ? Contacté par France 3 Midi-Pyrénées, Serge Didier dément : « Ce n’est pas fait (ndlr l’Université d’été du FN) et il n’y a pas d’adhésion du FN en vue. On m’a juste demandé de participer à une table ronde sur la justice. Pourquoi pas. Je ne vois pas ce que cela a de honteux. Il faut arrêter. J’ai dit que j’arrêtai la politique, ce n’est pas pour recommencer« .

Fabrice Valery (@FabValery) et Laurent Dubois (@laurentdub)

Bernard Cazeneuve et Gérard Larcher dans le Gers mardi 13 septembre

Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur, lors d'un déplacement en août 2015. Photo MaxPPP

Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, lors d’un déplacement en août 2015. Photo MaxPPP

Mardi 13 septembre, le ministre de l’Intérieur et  le président du Sénat seront dans le Gers. Les sénateurs du groupe Rassemblement Démocratique et Social Européen (RDSE) tiennent leur journée parlementaire à Fleurance. Bernard Cazeneuve et Gérard Larcher sont invités et assisteront aux travaux. La sécurité et la ruralité sont les deux thèmes principaux. L’initiative de cette journée gersoise revient au président du groupe RDSE. Jacques Mézard n’a pas simplement choisi une commune appartenant à sa famille politique, le PRG de Sylvia Pinel. Le sénateur du Cantal a souhaité faire un geste (symbolique) envers son collègue gersois. Raymond Vall a été élu, en septembre 2015, au terme d’une bataille de haute lutte et d’un accord PS-PRG transformé (par Philippe Martin, le président socialiste du Gers) en modèle du genre.

Raymond Vall ne va pas seulement jouer l’hôte. Le sénateur-maire de Fleurance a prévu de transformer la journée parlementaire du RDSE en vitrine gastronomique. Au moment du déjeuner, Bernard Cazeneuve, Gérard Larcher et une quinzaine de sénateurs vont prendre la route du domaine d’Embidoure à Rejaumont. Cette escapade ne doit simplement les amateurs de bon coups de fourchette. Il ne s’agit pas simplement de profiter de produits locaux. Raymond Vall souhaite que la dégustation de magret séché et de cuisses de canard soit l’occasion d’aborder la question agricole. Une question qui, dans le département du Gers, a été marquée par la crise de la grippe aviaire

Laurent Dubois (@laurentdub)

« Politic Café » #1 : Occitanie, Pinel, Primaire

Politic Café

Comme promis voici le premier numéro de « Politic Café« , le nouveau module politique en vidéo de France 3 Midi-Pyrénées. Chaque semaine, trois journalistes (Laurent Dubois, Patrick Noviello, Fabrice Valéry) débattent sur les sujets d’actualité politique sur un ton totalement libre, parfois avec humour.

Pour cette première, on revient sur le choix du nom Occitanie, sur l’élection de Sylvia Pinel à la tête du PRG et sur la position des élus locaux sur la primaire à droite.

Voici donc cette vidéo. N’hésitez pas à partager et à commenter sur les réseaux sociaux.


POLITIC CAFE #1 par france3midipyrenees

08 Sep

Aveyron : Luche veut recruter 1000 personnes et atteindre les 300 000 habitants

Voici un challenge alléchant à l’heure où la courbe du chômage a du mal à s’inverser. Sous l’égide de son Président, le département lance demain une campagne de communication pour recruter un millier de personnes. Des postes qui ont du mal à trouver preneur  sur le territoire de l’Aveyron.

Jean-Claude Luche, Président UDI du Conseil départemental de l'Aveyron et Sénateur. Photo Max PPP

Jean-Claude Luche, Président UDI du Conseil départemental de l’Aveyron et Sénateur.
Photo Max PPP

Le Blog Politique : A l’heure où l’emploi est si difficile à trouver, comment expliquez-vous que 1000 postes soient à pourvoir sur votre territoire ?

Jean-Claude Luche : L’Aveyron est un des départements de France où le taux de chômage est le plus bas : 7,4%. Ce chiffre, même si encore important, n’est pas aussi élevé qu’ailleurs. De plus, notre département a un certain dynamisme économique, malgré la conjoncture actuelle.

Le Blog Politique : Quels types d’emplois sont à pourvoir ?

Jean-Claude Luche : Beaucoup de chefs d’entreprise me sollicitent en direct pour des postes de mécaniciens, de chauffeurs poids-lourds pour le TP ou même des places d’ingénieurs ou de programmeurs. Ces offres ne trouvent pas preneurs chez nous. Quand j’étais maire de Saint-Geniez d’Olt, et alors que la conjoncture économique était florissante, j’avais tenté cette expérience à une autre échelle. Je me souviens d’un couvreur de la commune qui avait embauché deux lillois !

Si on ne trouve pas ici, il faut donc aller chercher à l’extérieur.

Des gens valables que notre cadre de vie peut séduire

Le Blog Politique : Justement, vous lancez un appel à tous les départements de l’Occitanie. Pourquoi cibler la grande Région ?

Jean-Claude Luche : C’est un réflexe humain. Rappelons que notre région a un des taux de chômage les plus élevés de France. On a toujours tendance à chercher pas trop loin de chez soi et puis les déménagements seront moins difficiles. Je suis sûr qu’il y a des toulousains, des gardois ou des montpelliérains, des gens valables, que notre cadre de vie peut séduire. D’autant qu’on va lancer une campagne de publicité pour « faire-savoir » et asseoir la notoriété de notre département.

Le Blog Politique : A travers cette campagne de recrutement, vous visez d’ailleurs à attirer de nouveaux résidents en Aveyron. L’objectif c’est 300 000 habitants. Pourquoi est-ce si important ?

Jean-Claude Luche : Il y va de l’avenir des petits commerces mais aussi des services publics et des collectivités territoriales. Et puis ce sont des actifs qui vont venir avec des enfants pour nos écoles. L’Aveyron, ce n’est pas n’importe où ! Ici, nous avons la sécurité, un taux de réussite exceptionnel au BAC ou encore un cadre de vie remarquable sans pollution par exemple.

La grande région : une machine compliquée

Le Blog Politique : Pour revenir et terminer par l’Occitanie où vous lancez votre appel, comment se sent votre département dans cette nouvelle grande région ?

Jean-Claude Luche : Je ne vais pas me renier. J’étais favorable à cette fusion mais avec des réserves. Aujourd’hui, il y a un problème tant administratif que politique. C’est une machine… C’est compliqué… Avant qu’on soit à 100km/h, il faudra des années. Ce n’est pas un problème de territoire mais de mise en place et de structures. Il fallait aller jusqu’au bout au niveau de la répartition des compétences.

Le Blog Politique : D’ailleurs c’est la région qui est normalement en charge de l’emploi, et dans votre cas de figure, c’est le Département qui s’en charge…

Jean-Claude Luche : Ce qui est important, c’est que le lieu d’action soit au plus près du lieu de décision. Pour être efficace, il faut être proche du citoyen. L’outil économique régional est galère. Il n’y a pas de véritables relais locaux. Alors que paradoxalement, il y a beaucoup de doublons administratifs désormais entre Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon. Mais là c’est un autre débat…

 

Propos recueillis par Patrick Noviello

« Politic Café », un nouveau rendez-vous vidéo

Politic Café

C’est une grande première ! Vendredi 9 septembre, nous publierons sur ce blog politique (où, soit dit en passant, vous êtes de plus en plus nombreux à lire nos articles) un nouveau module vidéo exclusivement web : « Politic Café » ou comment commenter l’actualité politique dans la région avec un ton libre et décalé en moins de 10 minutes.

Ce nouveau rendez-vous hebdomadaire regroupe trois journalistes (Laurent Dubois, Patrick Noviello et Fabrice Valéry) autour d’un café dans la rédaction de France 3 Midi-Pyrénées. Chaque semaine, ils commentent l’actualité politique et cette année, elle ne va pas manquer ! Primaires (à droite, à gauche, chez les écologistes), campagne présidentielle, élections législatives, nouvelle région, gestion des métropoles, etc. Tous les sujets passeront à la moulinette.

Nous souhaitons parler de choses sérieuses sans se prendre au sérieux. On espère juste que ça vous plaira. Rendez-vous vendredi 9 septembre pour le premier numéro, sur le blog politique de France 3 Midi-Pyrénées.

En attendant, voici une petite bande-annonce :

07 Sep

Pétition anti-cumul : quels sont les député(e)s signataires en Occitanie ?

Une pétition contre deux propositions de loi. Une centaine de parlementaires socialistes se mobilisent en faveur de la loi anti-cumul. Voté en 2013, le texte doit entrer en vigueur en 2017. La droite parlementaire a déposé deux propositions de loi afin de reporter le dispositif en…2020. Les signataires ne sont pas tous des soutiens de Nicolas Sarkozy. Mais ils sont la même ligne que l’ancien de chef de l’Etat. En cas de victoire à la présidentielle, Nicolas Sarkozy souhaite revenir sur la réforme.

Assemblée Nationale Photo MAXPPP

Assemblée Nationale Photo MaxPPP

Une députée PS, Laurence Dumont, réagit face à cette contre-offensive. Une contre-offensive qui émane également d’une partie de la gauche. Cet été, un sénateur proche de Manuel Valls a également déposé une proposition de loi qui va dans le même sens et vise le même but que le texte défendu par la droite parlementaire. Les sénateurs radicaux de gauche d’Occitanie sont, d’ailleurs, à la pointe de cette initiative. Malgré une brèche dans le front des anti-cumuls, la pétition socialiste recueille la signature de plus d’une centaine de parlementaires PS.

Une des instigatrices de la pétition, la députée de la Haute-Garonne, Martine Martinel reconnait que le mouvement a été lancé par sa collègue, Laurence Dumont. Mais, comme les 2400 autres signataires, elle reprend les arguments de la députée du Calvados et qui figure en-tête de la pétition : « A partir de juin 2017, députés et sénateurs ne pourront plus cumuler leur mandat de parlementaire avec celui de maire, maire-adjoint, président ou vice-président de collectivité locale (département, région, communauté de communes…. Une avancée majeure, plébiscitée par les Français. Les Républicains a « franchi la ligne jaune » en déposant deux propositions de loi visant à repousser l’entrée en vigueur de cette mesure. Un report en fait synonyme d’abandon pur et simple. Nous devons  nous mobiliser pour qu’aucun retour en arrière ne soit possible !« .

L’appel a été entendu par 11 des 49 députés d’Occitanie. C’est un peu plus de 22% des parlementaires de la Région qui se sont mobilisés. Tous sont socialistes mais tous les députés socialistes n’ont pas signés la pétition. Parmi les « absents », on compte la présidente-députée de la Région, Carole Delga mais aussi le député de Haute-Garonne , Gérard Bapt, ou encore le numéro 3 du PS, Christophe Borgel. L’absence, parmi les signataires, de Christophe Borgel est d’ailleurs étonnante. La pétition vise à défendre une loi initiée par François Hollande et défendue par Manuel Valls. Le soutien d’un des hiérarques du parti socialiste envers l’action d’un gouvernement…socialiste peut paraître naturelle. Visiblement, elle ne l’est pas. Il faut toutefois préciser que Christophe Borgel a été le rapporteur de la loi anti-cumul et plaide (même s’il a cumulé un temps son mandat de député avec celui de conseiller regional d’Ile-de-France) pour le mandat unique.

En revanche, côté signataires, le département de la Haute-Garonne est sur la seconde marche du Podium avec 3 petionnaires  : Martine Martinel, Monique Iborra (ex-PS), Catherine Lemorton. L’Hérault est le département de la plus mobilisé avec 4 signataires (Patrick Vignal, Christian Assaf, Fanny Dombre-Coste, Kléber Mesquida). Dans l’immense majorité des autres départements d’Occitanie un seul député(e) soutient la pétition : Valérie Rabault (Tarn-et-Garonne), Jacques Valax (Tarn), Robert Olive (Pyrénées Orientales), Marie-Lou Marcel (Aveyron).

A noter que certains signataires cumulent et l’un d’entre eux est visé » par la loi dont il demande l’application. Il s’agit de Christian Assaf (député et conseiller régional) et de Kléber Mesquida (député et président

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

Brigitte Barèges candidate ou suppléante aux législatives dans le Tarn-et-Garonne ?

Un département phare. En juin prochain, au moment des législatives 2017, les projecteurs vont se braquer sur le Tarn-et-Garonne. De Montauban, en passant par Caussade, Moissac et Valence, on compte seulement 2 circonscriptions. Mais des personnalités nationales ou des figures locales (fortes) sont en piste. L’ancienne ministre Sylvia Pinel et nouvelle présidente du PRG a (une nouvelle fois) évoqué, lors d’un Congrès des radicaux à La Rochelle, sa candidature à sa propre réélection sur la 2eme circonscription.

Toujours à gauche de l’échiquier électoral, une figure socialiste est également dans les starting-block. La rapporteure du budget, Valérie Rabault, va briguer sa propre succession. A droite, les législatives 2017, sonnent le retour sur la scène électorale d’une ex-députée (2002-2012) actuellement maire de Montauban : Brigitte Barèges. Mais à quelle place ?

Brigitte Barèges (Photo : AFP)

Brigitte Barèges (Photo : AFP)

Que ce soit sur la 1ère circonscription avec un duel (programmé) « Rabault-Barèges » ou sur la seconde avec Sylvia Pinel face à un FN puissant, quel est l’état des lieux ? Réponses.

1ère circonscription : le vrai-faux retour de Brigitte Barèges

La maire de Montauban a été investi, en juin dernier, par Les Républicains. Brigitte Barèges doit affronter la socialiste Valérie Rabault. La compétition s’annonce pimentée entre deux candidates de caractère et qui se vouent une détestation réciproque. Mais il règne une drôle d’atmosphère autour du ring. Plusieurs sources évoquent un « pacte » entre la maire de Montauban et Jean-Michel Baylet. Cette alliance (contre-nature) viserait à faire battre la socialiste. Une socialiste rendue responsable par Jean-Michel Baylet de son échec à l’élection de la présidence du département. Le « pacte » Baylet-Barèges passerait par une mise à disposition de la force de frappe médiatique de l’ancien patron du quotidien régional.

Une autre « bizarrerie » entoure la 1ère circonscription. Brigitte Barèges a officiellement été investie par LR. Mais elle pourrait laisser sa place à un de ses proches, Thierry Deville. Le principal intéressé ne dément pas cette hypothèse. Contacté par France 3 Midi-Pyrénées, le conseiller régional déclare : « en matière politique, rien n’est impensable. Je pense que tout est possible. Mais c’est la réalité du moment (ndlr : l’investiture de Brigitte Barèges) ».

Le scénario d’un jeu de chaises musicales peut s’expliquer par l’entrée en vigueur de la loi anti-cumul. A partir de 2017, les députés ne pourront pas cumuler exécutif local et mandat parlementaire. En cas d’élection au Palais-Bourbon, Brigitte Barèges devra quitter la mairie de Montauban. Cet abandon d’un fief municipal est improbable. Une formule permet toutefois de trouver une porte de sortie. Brigitte Barèges pourrait être la suppléante de Thierry Deville. Dans ce cas, la maire de Montauban pourrait être sur l’affiche électorale en 2017 mais sans tomber sous le coup de la loi anti-cumul. En effet, un suppléant forme un ticket avec le candidat « principal ». Mais il n’est pas juridiquement titulaire d’un mandat de député.

Un ticket « Deville-Barèges » a un avantage (le poids politique de la maire de Montauban) sans un gros inconvénient (la perte de la présidence d’Agglomération et du fauteuil de maire).

2ème circonscription : un proche de Marion Maréchal-Le Pen pré-investi face à Pinel

Les Républicains ont fait leur choix. C’est Mathieu Albugues qui va porter les couleurs de la droite. Le conseiller départemental (originaire de Montaigu-de-Quercy) va subir une concurrence UDI. Le parti centriste a investi un candidat, Pierre Mardegan. Ancien binôme de Brigitte Barèges aux départementales, Pierre Mardegan est en rupture de ban avec la maire de Montauban suite à son ralliement à la majorité du nouveau président du département, Christian Astruc.

Mais, c’est au Front National que les législatives 2017 secouent le plus. L’assistant parlementaire de Marion Maréchal-Le Pen, Romain Lopez, tient la corde. Il a été pré-investi. Mais les investitures définitives seront arrêtées fin septembre. Valérie Rabassa, ex-élue UMP passée au FN, reste en embuscade.

Dans la circonscription de Sylvia Pinel, le casting du FN est au cœur du scrutin. Le profil du candidat FN peut favoriser un front républicain qui (par effet domino) va profiter à la députée sortante. Sylvia Pinel est comptable du bilan de François Hollande. Ancienne ministre et héritière (politique) d’un membre du gouvernement Valls (Jean-Michel Baylet), Sylvia Pinel va devoir surmonter le handicap de son étiquette PS-PRG. Le fait d’avoir en face d’elle, un(e) candidat(e) du FN « dur » peut mobiliser l’électorat de gauche.

Laurent Dubois (@laurentdub)

06 Sep

Cachez ces drapeaux occitans et catalans qui peuvent exciter les tensions régionalistes

Mardi 6 septembre, la ministre de l’Education Nationale est en visite à Toulouse, dans les locaux du lycée Pierre de Fermat. Le déplacement débute par une rencontre avec des élèves. Vers 11 heures, un discours est prévu. Il doit se tenir dans une cour intérieure. Un pupitre est dressé et, au second plan, les drapeaux français et européen servent de décor. En réalité, ce ne sont pas deux mais quatre drapeaux qui devaient figurer dans le tableau. A coté de l’emblème national et de la bannière européenne devait figurer les étendards catalans et occitans.

Deux des 4 drapeaux derrière le pupitre de la ministre ont été retirés. (Crédit photo : L. Dubois / France 3)

Deux des 4 drapeaux derrière le pupitre de la ministre ont été retirés. (Crédit photo : L. Dubois / France 3)

Ils ont été retirés, à la dernière minute, par le service du protocole du Conseil Régional. Les drapeaux catalans et occitans ont été exfiltrés et placés dans un véhicule administratif de la Région. Un véhicule garé devant le bâtiment du Lycée Fermat, derrière une palissade de chantier. L’explication de cette exfiltration ? Elle a été donnée, à haute voix, par l’agent du protocole qui s’est livré à l’opération. Avant de placer les drapeaux dans le véhicule administratif, il a lancé à des collègues placés à proximité du véhicule : « il ne faut pas irriter les Montpelliérains !« .

Les drapeaux exfiltrés ont été placés dans une voiture

Les drapeaux exfiltrés ont été placés dans une voiture

Drôle d’explication pour une situation cocasse. Un agent du protocole qui se faufile (drapeaux sous les bras) au milieu des véhicules officiels, ce n’est pas banal. A quelques minutes d’un discours ministériel, la scène sent l’improvisation et le flottement dans l’organisation. Mais la raison de l’opération est également « saugrenue » : « ne pas agacer les Montpelliérains« .

Ne pas exciter les catalans, cela se comprend. Les Pyrénées-Orientales ne digèrent toujours pas le choix du nom Occitanie. Une manifestation est prévue ce samedi. Un membre du gouvernement, originaire de Perpignan, Ségolène Neuville, est montée au créneau (médiatique) pour demander à la présidente de Région de revenir en arrière. Coté Catalans, il ne manque pas de contestataires. En revanche, les Montpelliérains ?

Une explication est plausible. Il s’agit bien des Montpelliérains. Mais des Montpelliérains…du staff de la présidente de Région. Le directeur de cabinet de Carole Delga est originaire de la préfecture de l’Hérault. Laurent Blondiau sait parfaitement qu’il ne faut pas titiller les susceptibilités régionalistes. Il a connu la fronde des Catalans aux côtés de Georges Frêche lorsque l’ancien président de Région a voulu rebaptiser sa région Septimanie.

Contacté par France 3 Midi-Pyrénées, Laurent Blondiau  déclare : « C’est le protocole républicain, quand l’Etat parle, c’est le drapeau français et le drapeau européen. En revanche, sur nos sites et nos bâtiments, ce sont les quatre drapeaux. Y compris le drapeau catalan« .

Un haut fonctionnaire est plus nuancé : « Il n’existe d’éléments juridiques que sur le pavoisement des bâtiments. Rien sur les discours. C’est une affaire de pratique. Il faut néanmoins que le drapeau français soit au centre et le drapeau européen à sa droite »

Laurent Dubois (@laurentdub)

05 Sep

Sylvia Pinel, nouvelle présidente du PRG : rupture ou continuité ?

Une élection sans surprise. Mais un scénario inédit. Samedi 3 septembre, lors d’un congrès à La Rochelle, Sylvia Pinel a été élue à la tête du PRG. L’ancienne ministre succède à Jean-Michel Baylet. Une succession préparée de longue date. En revanche, cette passation (programmée) de relais ne prévoyait pas un duel avec un concurrent. Le challenger, Guilhem Porcheron, est parvenu à décrocher 34,5% des voix. Dans le camp du vainqueur, comme dans celui du vaincu, on salue la bonne tenue de la compétition et un esprit fair-play. Malgré un peu de tension, tous les acteurs s’accordent à dresser un bilan positif. Récit.

Sylvia Pinel et Jean-Michel Baylet @Max PPP

Sylvia Pinel et Jean-Michel Baylet @Max PPP

Samedi 4 septembre, La Rochelle. Le parti socialiste a déserté une préfecture des Charentes-Maritimes qui habituellement héberge l’Université d’été du PS. Mais, pour la saison 2016, ce sont les radicaux de gauche qui ont pris la place. Pendant trois jours, du vendredi 2 septembre  au dimanche 4 septembre, environ 500 radicaux de gauche se sont réunis au Palais des Congrès, salle de l’Encan. Le programme prévoyait une séance de formation pour les élus (sur la transition énergétique) et  trois ateliers (l’Europe, Valeurs Républicaines, Ecologie et développement économique). Mais le moment phare a été l’élection à la présidence du parti.

Dans cette compétition, la présidente par intérim n’avait pas simplement une longueur d’avance sur son (seul et unique) concurrent. Sylvia Pinel disposait d’une carte maîtresse. Elle bénéficiait du soutien de Jean-Michel Baylet. Pendant 20 ans, le ministre de l’Aménagement du Territoire a régné sur le parti radical de gauche. Il a annoncé, à différentes reprises, l’entrée en politique de son fils, Jean-Benoit. Une entrée qui aurait pu aboutir sur une présidence du PRG. Néanmoins (malgré une absence de transmission père-fils) la présidence du PRG reste tout de même dans la « famille ». Sylvia Pinel était une candidate « naturelle » et sa désignation n’est absolument pas étonnante.

Une élection incontestée malgré la tension

La  seule surprise vient de l’éruption d’un trublion. La candidature inattendue de Guilhem Porcheron a secoué le cocotier. Une secousse toute relative. Mais réelle. Guilhem Porcheron ne faisait pas le poids face au rouleau compresseur Baylet-Pinel. Mais, selon plusieurs sources, la piqûre de « moustique » a agacé Jean-Michel Baylet. Lors du vote, l’agacement s’est transformé en nervosité. D’après un délégué présent à La Rochelle, ce sont les fédérations du Tarn et surtout du Tarn-et-Garonne (la plus importante avec 59 délégués) qui ont fait penché la balance du côté de Sylvia Pinel. Au moment du dépouillement, un certain suspens aurait plané. Au point de troubler les nerfs de Jean-Michel Baylet et de susciter un petit incident entre le ministre et un journaliste.

Selon un proche de Guilhem Porcheron, la candidature du challenger a mobilisé le camp Baylet-Pinel. Les statuts du PRG permettent des votes par procuration. Et l’afflux de procurations s’expliquerait par une mobilisation des soutiens de Sylvia Pinel. Nombreux appels téléphoniques. Appel au vote.

Malgré ces crispations et une certaine tension (lors du dépouillement ou avant le vote), les deux parties en présence dressent un tableau positif. Un parlementaire PRG parle d’un « bon Congrès » et « d’une ambiance agréable« . Du côté du perdant, même tonalité. Comme le précise Guilhem Porcheron, « l’ambiance était très agréable. Les gens étaient là pour voter« . Des doutes sur la sincérité du scrutin ? Des bourrages d’urnes ou des choses suspectes ? Guilhem Porcheron balaye le moindre doute : « L’élection a été parfaite. Il n’y a vraiment rien à dire. Ils n’ont pas tricher. Ils ont récupéré de beaucoup de procurations. C’est normal. Ils ont simplement fait le boulot. Ils disposaient des fichiers militants et pas moi ».

Sylvia Pinel : rupture ou continuité avec la présidence Baylet ?

Un participant au Congrès regrette que le candidat malheureux n’est pas pu prendre la parole pour remercier ses électeurs. Mais, Guilhem Porcheron préfère saluer l’élection de la nouvelle présidente : « Je pense que c’est quelqu’un de bien et avec qui je peux parfaitement travailler en bonne intelligence et dans une parfaite entente« .

Pour l’ex-concurrent l’objectif est clair. Il s’agit de transformer son capital électoral en une place dans l’organigramme. Guilhem Porcheron espère que son score va déboucher sur un poste de vice-président. Son intégration dans le staff aura valeur de test. Sylvia Pinel va-t-elle s’inscrire dans la continuité de Jean-Michel Baylet ou assumer une certaine rupture ? La nouvelle présidente du PRG n’est pas complètement neuve. Elle assure l’intérim depuis l’entrée de Jean-Michel Baylet au gouvernement. Dans cette phase intermédiaire, les équipes issues de l’époque Baylet sont restées en place. Le premier test va-être de voir si la présidente du PRG va imprimer sa marque en faisant son propre casting. Sylvia Pinel va-t-elle tendre la main à son ancien adversaire ?

Le second test sera beaucoup plus politique et peut même devenir polémique. En novembre prochain, le PRG va devoir se prononcer sur sa ligne par rapport à la présidentielle de 2017. Parmi les 35% d’électeurs de Guilhem Porcheron, on trouve des délégués qui plaident pour une autonomie par rapport au PS. L’adversaire de Sylvia Pinel a même fait campagne pour un candidat PRG face au candidat PS en 2017. Cette ligne politique va-t-elle se dissoudre dans la désignation de Sylvia Pinel ? La nouvelle présidente du PRG va-t-elle entendre une partie des voies de son parti ?

Après le Congrès consacrant son élection, Sylvia Pinel a partagé un plateau de fruits de mer avec Jean-Michel Baylet. Cet épisode gastronomique rappelle une évidence. Une élection marque un nouveau début mais pas forcemment une fin. Le vieux compagnonnage entre Sylvia Pinel et Jean-Michel Baylet est loin d’être terminé. Selon une source proche du ministre, Jean-Michel Baylet pense que la présidentielle de 2017 va laminer le PS et conduire à une recomposition de la gauche. Une recomposition dans laquelle Jean-Michel Baylet se voit jouer un rôle aux côtés de Manuel Valls.

Sylvia Pinel ne pourra pas ignorer ce positionnement.

Laurent Dubois (@laurentdub)

01 Sep

Nicolas Sarkozy aura aussi un comité de soutien à Toulouse

Nicolas Sarkozy ©MaxPPP

Nicolas Sarkozy
©MaxPPP

Tout juste déclaré officiellement candidat à la primaire des Républicains et du centre, Nicolas Sarkozy aura droit à son comité de soutien toulousain.

Nicolas Sarkozy pourra désormais compter sur des partisans en Haute-Garonne. Il sera lancé officiellement ce lundi 5 septembre et c’est Maxime Boyer, le conseiller municipal délégué à la mairie de Toulouse qui devrait le présider. Fervent sarkozyste, Maxime Boyer rejoint ainsi les partisans déclarés de l’ancien président, Laurence Arribagé, adjointe au maire de Toulouse et Michel Ajoulat, premier adjoint au maire de Cugnaux et premier vice-président de Toulouse Métropole.

Du côté des autres candidats, Alain Juppé peut compter sur Pierre Espuglas-Labatut, adjoint au maire de Toulouse et conseiller métropolitain à Toulouse Métropole et Alain Chatillon, maire de Revel et sénateur de Haute-Garonne. François Fillon a lui aussi des relais en Haute-Garonne et a lancé en juillet son mouvement Force républicaine en Haute-Garonne avec à sa tête, Jean-Marie Belin, ancien journaliste.

Yann Lagarde

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