30 Juin

Candidature Saurel aux Régionales : Malvy réagit

 

Martin Malvy. Président de la Région Midi-Pyrénées

Martin Malvy. Président de la Région Midi-Pyrénées

 « Jamais, pour la gauche, la nécessité d’être ensemble n’a été aussi exigeante ». Que faut-il comprendre du titre de communiqué signé de l’actuel Président de Région ? Que vue la tendance politique nationale actuelle, si elle veut perdre une des seules régions qu’elle peut prétendre garder, la gauche ne peut pas s’y prendre plus mal.

Une clarification nécessaire

Martin Malvy pointe la liste que veut réaliser Philippe Saurel « avec des candidates et des candidats venus des horizons les plus divers ». « Mais le système électoral est incontournable » prévient le Président socialiste.  Pour lui, Saurel, s’il va jusqu’au bout, devra choisir qui soutenir ou avec  qui fusionner à l’entre-deux tours. « Avec la gauche ? Avec la droite ? C’est le tête de liste qui a tous les pouvoirs ». Bref pour le chef de l’actuelle majorité régionale, cette démarche nécessite « une clarification ».

L’extrême droite aux aguets

Martin Malvy tempère malgré tout la situation : « les élections auront lieu dans cinq mois. La raison peut encore l’emporter ». Pour lui, « le besoin de rassemblement et de cohérence n’a jamais été aussi fort ». Mais Malvy de dénoncer en conclusion une « aventure électorale dangereuse quand l’extrême droite est aux aguets ».

 

Patrick Noviello

 

29 Juin

Candidat aux Régionales, Saurel veut « réparer la République »

 Philippe Saurel avait préparé sa candidature déclarée ce lundi. La preuve : ce « manifeste pour faire bouger les lignes de la conscience et de la réflexion politiques des citoyens ». Belle déclaration d’intention mais en rien un programme…

Philippe Saurel. Maire de Montpellier

Philippe Saurel. Maire de Montpellier

Mars 2014 : Philippe Saurel emporte avec une liste « Divers Gauche » comme il la qualifie, les élections Municipales à Montpellier. Sans vouloir s’ériger en exemple, il dénonce « la fracture civique entre les représentants politiques et ceux qu’ils sont censés représenter ». « Réfléchir autrement le fonctionnement des institutions et ouvrir une nouvelle voie possible pour les électeurs » semble être le leitmotiv de son ouvrage : « Réparer la République ».

« Le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple » Abraham Lincoln

Seulement la recette appliquée à une ville, peut-elle être reproduite sur une élection régionale ? Cet ouvrage est-il en fait une profession de foi ? En tout cas, le maire de Montpellier ne lésine pas sur les moyens, citant d’emblée Abraham Lincoln : la démocratie est « le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple ». Appelant à « une démocratie d’action », Saurel préconise une participation plus forte des citoyens.

Rien de bien nouveau dans ce discours amplement martelé ces dernières années et ces dernières campagnes par les mouvements dits « alternatifs » ou justement « citoyens». Quant aux partis politiques ? « Le monde change plus vite que toute forme d’organisation » commente Philippe Saurel. Toujours au sujet des partis : « en se privant du renouvellement des générations, de la mixité sociale et très souvent de la parité, ils prélèvent leurs candidats dans les mêmes éprouvettes ». Premier signe qu’il fallait relever dans ces paragraphes : sa liste s’intitulera « citoyens du midi ».

Jaurès, Bonaparte et l’anarchie

Et puis évidemment par les temps qui courent comment ne pas faire référence à Podémos… Même si Saurel affiche sa différence : « je suis un tiers issu de Jaurès, un tiers bonapartiste et le dernier tiers anarchiste ». Bon à savoir. « Humanisme et esprit de coopérative » pour Jaurès, « démarche personnelle » pour Bonaparte et « contre l’establishment » par rapport à l’anarchisme. Là encore il fallait relever un signe : c’est sur les terres de Jaurès, à Carmaux, qu’il devrait officiellement lancer sa liste en octobre, s’il va jusqu’au bout.

Saurel prône aussi une « République forte » et un Etat tout autant, notamment pour ne pas mettre vingt ans à doubler 7 kilomètres d’autoroute ou réaliser 150 kilomètres de LGV. Tiens, tiens…Voilà une belle leçon de pragmatisme, tout du moins sur le papier. Saurel estime que l’aménagement du territoire c’est le job de l’Etat. « Loin de moi l’idée de voir se dissoudre l’Etat dans les Régions ».

 Comptez le nombre de personnes qui ont voté pour moi

Parlons maintenant des forces dont il compte disposer : « J’entends souvent dire « Saurel est isolé » (…) Comptez le nombre de personnes qui ont voté pour moi, quelle que soit leur appartenance politique… » Le maire de Montpellier veut « échapper aux dogmes » et assène cette phrase comme s’il voulait convaincre de la logique évidente de sa démarche. La suite de la campagne validera ou pas cette théorie. D’ailleurs Philippe Saurel conclue son manifeste en citant Antonio Machado : « Al andar se hace camino » (En marchant on fait le chemin).

Patrick Noviello

 « Réparer la république », Philippe Saurel, Editions Privat.

Régionales, 3eme tour des municipales au PS 81

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Ce soir, lundi 29 juin, les instances locales du PS 81 vont arrêter la liste départementale pour les Régionales. La semaine dernière, la commission fédérale électorale, à retenu 12 noms. Voici les 6 premiers, par ordre de classement :

1) FITA Claire

2) Homme (Albi)

3) PINOL Catherine

4) VIAULLES Gilles

5) GOURJADE Linda

6) TKACZUK Jean

Conséquence de ce casting fédéral, la deuxième place a été mise de côté pour une désignation ultérieure. Elle se déroulera ce soir en commission fédérale électorale. Un appel à candidature a été lancé. La procédure est close depuis hier au soir. 5 candidats se sont manifestés. Parmi eux, Bernard Gilabert (ancien candidat à la mairie d’Albi en 2008) et le « favori » du député Jacques Valax, Alain Peyro. Cette compétition interne a des relents de 3eme tour des élections municipales albigeoises. En effet, Bernard Gilabert et Jacques Valax se sont disputés l’investiture, sur fond de déchirures internes.

Le nouveau premier fédéral du Tarn, Patrick Vieu va devoir arbitrer un conflit qui remonte à octobre 2013, date de la bataille Valax-Gilabert autour de l’investiture pour les municipales. Signe d’une certaine tension, Alain Fauconnier (ancien sénateur de l’Aveyron) fera le déplacement et assistera à la commission fédérale du Tarn.

Laurent Dubois

 

24 Juin

Régionales, vers un accord PS/PRG !?

Mercredi 24 juin, le Comité Directeur du PRG s’est réuni pour se prononcer sur une liste autonome aux Régionales. Depuis le 7 juin, date d’une réunion à Gruissan, le parti de Jean-Michel Baylet parle d’une éventuelle dissidence. La menace s’éloigne. On se dirige vers un accord PRG/PS.

Jean-Michel Baylet, ancien ministre et président du PRG

Jean-Michel Baylet, ancien ministre et président du PRG

Ce n’est pas vraiment une surprise. Lors d’une réunion du Parlement des Territoires (une instance créée par le maire de Montpellier, Philippe Saurel), la figure montante du PRG languedocien, Didier Cordoniou a évoqué, en aparté, la préparation d’un accord.

Une série d’évènements ont semé le trouble. Présence remarquée de Sylvia Pinel lors d’une assemblée plénière au Conseil Régional de Midi-Pyrénées, rumeur savamment entretenue sur le déblocage d’un budget pour la campagne, présence forte  sur le terrain de la ministre PRG du Logement (fête de la musique à Carcassonne, visite médiatisée du musée des Abattoirs à Toulouse…). Toute une mise en scène a permis d’alimenter le scénario d’un départ en campagne imminent.

D’après nos informations, tout cela aurait servi à établir (selon les mots de Jean-Michel Baylet) « un rapport de force ». Lors du Comité Directeur, l’ancien ministre de François Mitterrand aurait parlé d’un « bon accord » acquis grâce à une montée en tension. D’après une source, le secrétaire général du Parti (Guillaume Lacroix) a toutefois précisé que ce bon accord ne signifie pas que les radicaux de gauche vont forcément obtenir davantage d’élus qu’en 2010 (date des dernières régionales).

Jean-Michel Baylet aurait déclaré avoir obtenu des garanties de la part de Jean-Christophe Cambadélis (1er secrétaire du PS). En toute hypothèse, le PRG va continuer à maintenir la pression sur son partenaire socialiste et à exiger la tête de liste régionale pour Sylvia Pinel.

Quelques jours avant le vote des listes socialistes (le calendrier n’est pas neutre) le PRG se positionnera (aux alentours du 7 juillet) définitivement et ouvertement. En attendant, le principe d’un accord semble acquis. Il va falloir habiller ce retour dans les rangs socialistes. Le danger du Front National peut servir d’argument-paravent.  Le plus dur n’est pas forcément le nombre de place et les postes à décrocher. Le plus difficile sera d’évacuer un (re)sentiment général : « tout ça pour ça ».

Un dérapage incontrôlé et « un revirement après le revirement » du Comité Directeur est toujours possible. Mais, comme le confirme un fin connaisseur des arcanes radicales, « c’est hautement improbable ».

 

Laurent Dubois

 

 

 

 

 

 

23 Juin

Régionales : Robert Rochefort (Modem) appelle au rassemblement mais sous conditions  

 

Le leader grande région du Modem et député européen Grand Sud-Ouest viendra présenter sa démarche jeudi à Toulouse. Il n’est pas encore sûr de présenter une liste autonome mais veut peser dans le débat et pose ses conditions à un rassemblement.

Robert Rochefort -®AFP Photo Bertrand Langlois

Robert Rochefort -®AFP Photo Bertrand Langlois

Pourquoi envisagez-vous de présenter une liste Modem aux régionales ?

 

Robert Rochefort : Parce que le spectacle que l’on constate aujourd’hui ne privilégie pas le rassemblement mais l’étalement de divisions et le jeu des parties. A plus de cinq mois du scrutin, ce n’est pas ce qu’attendent les électeurs. Les préoccupations sociales sont vives et l’enjeu politique tout autant avec la montée du FN en embuscade.

 

Alors justement pourquoi prendre le risque d’éparpiller un peu plus les voix face au Front National ?

 

R.R : Nous n’avons pas dit que nous présentions une liste. Nous espérons que le bon sens l’emportera. Notre objectif est un rassemblement le plus large possible.

 

Quelles sont les conditions de ce rassemblement ?

 

R.R : Renouveler l’offre politique sur le fond. Cela ne veut pas dire une simple addition des deux majorités socialistes avec une chef prise entre deux feux, ses obligations liées au gouvernement et son désir de changement.

La première condition est de préciser en quoi nous allons intéresser les citoyens et comment on les associe. C’est pourquoi nous lancerons jeudi un blog participatif « ma région de toutes nos forces ». Il s’agira d’une démarche « remontante » et non « descendante ».

La deuxième condition au rassemblement porte sur la manière dont on va s’y prendre pour mener la campagne. Est-ce que c’est la logique d’appareil qui va l’emporter ou la société civile et les forces locales ? Il faut aller au-delà des discours convenus pour se rapprocher des réalités de terrain.

 

Quelles sont les préoccupations majeures que doivent avoir les candidats aujourd’hui selon vous ?

 

R.R : Tout d’abord rassurer sur les conditions de cette fusion. Qu’est-ce qu’on en attend ? Même si elle a été faite aux forceps, elle recèle de potentiels de développement important. Je fais exprès de ne pas prendre l’aéronautique en exemple.

Mais parlons de la santé entre la plus ancienne faculté de médecine à Montpellier et l’industrie pharmaceutique ou le Cancéropôle à Toulouse. On peut devenir sur ce secteur un leader européen. On pourrait aussi citer la robotique et son pôle de compétitivité.

La deuxième préoccupation doit être de donner une cohésion à ce territoire. En Midi-Pyrénées, 70% de la richesse est focalisée sur la zone urbaine de Toulouse. Si la rivalité entre Toulouse et Montpellier accentue encore plus ce phénomène sur les deux métropoles, ce sera un échec.

Il faut arrêter de concentrer les transports sur la LGV Bordeaux-Toulouse et Toulouse-Montpellier. Contentons-nous d’une rénovation de la ligne à 200 km/h et attribuons le reste des moyens ainsi économisés à la rénovation des autres transports sur la région.

Mais aujourd’hui les candidats ne parlent pas de tout ça !

Quel regard portez-vous sur les délibérations communes qui ont été prises hier aux conseils régionaux de Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon ?

 

R.R : On met la charrue avant les bœufs !

On se répartit les institutions alors que ce qui compte c’est ce que feront les futurs élus.

 

Croyez-vous en la cohérence de cette future grande région ?

 

R.R : Oui même si elle a été imposée au forceps, je le répète. C’est un mariage de raison qui va le rester pendant un long moment encore. Mais oui j’y crois parce que nous avons beaucoup d’atout qui peuvent en faire une réussite. Rappelons-nous de l’Occitanie. C’est très important les racines. Regardez, si les bretons n’ont pas voulu fusionner avec les Pays de Loire, c’est parce qu’ils n’avaient pas de racines communes. Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées ont construit ensemble la laïcité face aux religions. Il y a aussi cette culture rebelle face à Paris.

J’en reviens aussi à mon mandat européen. Nous formons une Euro Région avec la Catalogne et Les Baléares. Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon y sont déjà associées et ont le même poids que la Catalogne. Il y a des alliances à tisser pour conforter cette Euro Région. On serait ainsi moins dépendant d’une logique nationale. Ça peut devenir différent de « Paris et les autres ». On peut le vivre dans une logique de construction. Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon de tous les rassemblements forcés de France est celui qui peut fabriquer le plus de choses en agriculture, tourisme, ou encore technologies.

 

Que pensez-vous de la candidature de Dominique Reynié ?

 

R.R : Au début, j’avais un regard plutôt sympathique car il amenait du renouvellement, de l’ouverture. Ensuite les choses se sont compliquées. Il passe 90% de son temps à négocier avec les leaders locaux « Les Républicains ». J’ai eu des contacts avec lui mais nous n’avons pas de négociations en bonne et due forme.

 

Quel délai vous-donnez-vous avant de décider de partir seul ou pas ?

 

R.R : Il faut qu’à la rentrée de septembre les choses soient dégagées.

Y-aura-t-il un partenariat avec une autre liste ? Peuvent-ils passer à côté du potentiel de François Bayrou qui répond aussi aux déçus du Hollandisme ? On est une force politique qui pèse entre 7 ,5 et 8%. Peuvent-ils se priver de ces voix-là pour gagner ?

 

Propos recueillis par Patrick Noviello

20 Juin

Dominique Reynié, une conférence de presse très politique.

Samedi matin, à la terrasse d’un café toulousain, Dominique Reynié a confirmé et expliqué le choix de ses référents départementaux. Ce rappel apparemment « technique », relatif à une question d’organisation, est en réalité hautement politique. Dominique Reynié admet des tensions au sein de la droite régionale. Il contre-attaque et marque son territoire. Le politologue cultive sa différence. Mais le candidat Reynié devient politique. Il pratique les manoeuvres tactiques et, dans un contexte de kabbale interne, affirme son autorité sur son camp. 

Dominique Reynié

Dominique Reynié

Pendant plus d’une heure, au milieu de la presse locale, Dominique Reynié a évoqué son programme (La Cité Savante), son ressenti sur la création de la Grande Région (un Languedoc inquiet et qui a peur d’être oublié) ou la situation budgétaire des collectivités (en parlant d’un possible Krach). Mais la tête de liste aux régionales a débuté sa conférence de presse par une mise au point sur l’actualité de la semaine : l’organisation départementale de sa campagne régionale.

Mardi soir, les instances nationales des « Républicains » investissent les chefs de files départementaux. Le lendemain, mercredi, Dominique Reynié désigne ses référents dans les 13 départements de la Grande Région. La tête de liste régionale reconnaît que cette double désignation peut semer le trouble. Mais il réaffirme l’utilité de ses référents, ceux qu’il a personnellement sélectionné.

Pour Dominique Reynié, « la territorialisation de la campagne est essentielle. Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon est une région aux 1000 visages, celle du viticulteur, de l’aéronautique. Les référents départementaux résultent de l’analyse de l’immensité et de la diversité impressionnantes de la Grande Région ».

Au delà d’un maillage territorial, les référents auront également un rôle opérationnel : « ils sont là pour aider à la production du programme et pour faire entrer le travail des groupes d’oppositions (NDLR : des deux conseils régionaux) dans le programme ». Dominique Reynié précise qu’une équipe sera constituée ultérieurement pour écrire le programme. « Une équipe qui (d’ailleurs) réservera des surprises ». Mais les référents ne vont pas seulement « permettre de repérer les personnes ressources dans les départements ». Ils vont aider à trouver des idées et à formuler des propositions.

Pour Dominique Reynié, aucun doute. Les référents du candidat (qui sont d’ailleurs parfois identiques à ceux de la Commission Nationale d’Investiture des « Républicains ») sont utiles et même indispensables. Dominique Reynié ne jette pas de l’huile sur le feu. Il joue la complémentarité avec les instances partisanes de son nouveau parti. Mais il persiste et signe.

Il est même offensif.

Dominique Reynié a écrit au président de la CNI des « Républicains », Christian Estrosi. Dans un courrier, il a exprimé une exigence : la parité. La parité n’est pas obligatoire au niveau des têtes de listes départementales. Elle est uniquement imposée par la loi au niveau de la composition des listes. Dominique Reynié souhaite qu’au moins 6 femmes (UDI ou LR) obtiennent une tête de liste départementale :

« il n’y a que dans le Rugby à XIII que l’on peut sélectionner 13 hommes ».

Cet attachement à la parité est l’occasion de marquer de son empreinte les listes départementales. Mais aussi de faire entrer des nouveaux visages. Et tout cela en se drapant dans l’image moderne d’un candidat qui ouvre les portes et fait entrer de l’air frais. Habile.

Dominique Reynié endosse progressivement son (nouveau) costume de candidat. Le politologue devient politique. Il intègre les règles de son nouvel univers. Il « tient à assumer son rôle de tête de liste atypique ». Dans le même temps, il prononce des phrases digne d’un vieux briscard des luttes électorales :

« je ne vais pas me mêler de la composition des listes départementales. Mais je dois veiller au respect de certains équilibres ».

L’art et la manière de ménager les uns et les autres, tout en poussant ses avantages.

Dominique Reynié continue à se définir comme « un corps étranger ». Et, en effet, il conserve un style très particulier : une forme de fraicheur dans sa capacité d’écoute, son accès facile et sa capacité à « réfléchir en parlant et à parler en réfléchissant ». Samedi matin, au milieu de la presse toulousaine, il a encore marqué sa différence. Mais il a également montré qu’il est, de plus en plus, un candidat en campagne.

 

Laurent Dubois

 

 

 

 

18 Juin

[Exclusif] Elections régionales : tous les candidats du PS 81 pour figurer sur la liste départementale

®MaxPPP

®MaxPPP

Dans le Tarn, comme dans les autres fédérations départementales socialistes, les candidatures pour les investitures sont closes. 21 adhérents sont en compétition. Les instances fédérales vont devoir pré-sélectionné les noms qui seront ensuite soumis au vote des sections le 9 juillet prochain. On note la candidature de la députée, Linda Gourjade, et celle de la conseillère municipale de Graulhet, Claire Fita et de la conseillère régionale sortante (proche de l’ancien ministres, Paul Quilès), Catherine Pinol.

 

ALBI Freddy FICARRA

ALBI Samuel CEBE

CADALEN Gilles VIAULLE

CARMAUX Catherine PINOL

CASTRES Louis CAZAL

CASTRES Linda GOURJADE

CASTRES Boukil HAMRIA

CASTRES Lysiane LOUIS

CASTRES Martine MORON

CASTRES Catherine MULLER

CASTRES Dominique RAMUSCELLO

CORDES Thierry DOUZAL

GRAULHET Claire FITA

LAVAUR Geneviève PARENT

LESCURE Bernard DELBRUEL

LISLE SUR TARN Jean TKACZUK

MAZAMET Fabrice CABRAL

MONESTIES Thierry DECOMPS

PAYS DU VAURAIS Julien SOUBIRAN

ST JUERY Blandine THUEL

VALDERIES Vincent RECOULES

 

 

Laurent Dubois

16 Juin

Régionales : « Les Républicains » désigne ses chefs de files départementaux

617188714 noms pour les 13 départements de la Grande Région. La Commission Nationale d’Investiture (CNI) des Républicains vient d’adouber ses chefs de files départementaux pour les Régionales de décembre prochain. La désignation (finale) des têtes de listes départementales interviendra après des discussions avec les partenaires (UDI, Modem). Voici le casting :

Dominique Reynié (Aveyron)

Bernard Carayon (Tarn)

Michel Py (Aude)

Gérard Trémège (Hautes-Pyrénées)

Calleja Philippe (Ariège)

Vincent Terrail-Novès, Elisabeth Pouchelon (Haute-Garonne)

Thierry Deville (Tarn-et-Garonne)

Stéphan Rossignol (Hérault)

Pierre Morel A l’Huissier (Lozère)

Christophe Rivenq (Gard)

Gérard Dubrac (Gers)

Bernard Dupont (Pyrénées Orientales)

Aurélien Pradier (Lot)

 

Laurent Dubois

12 Juin

Régionales, Carole Delga a choisi ses directeurs de campagne

Carole Delga, tête de liste PS aux régionales et secrétaire d'Etat

Carole Delga, tête de liste PS aux régionales et secrétaire d’Etat

Carole Delga affine son équipe. Après la désignation, en mai dernier, d’une coordonnatrice, la candidate socialiste a choisi ses deux directeurs de campagne. C’est un choix doublement paritaire. Il s’agit d’un homme et d’une femme. Un homme, Alain Bertrand, et une femme, Karine Traval-Michelet, issus de Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon.

Karine Traval-Michelet est la nouvelle maire de Colomiers et vice-présidente de Toulouse Métropole (en charge de l’habitat). Karine Traval-Michelet a conquis la deuxième ville de Haute-Garonne lors des précédentes municipales. Son père, Jean-Claude Traval, (décédé en juin 2014) est un ancien vice-président de la Région, proche de Martin Malvy et de Carole Delga.

Alain Bertrand est sénateur de la Lozère. Il a été vice-président du Conseil Régional du Languedoc Roussillon et maire de Mende. Alain Bertrand a été exclu du PS en 2010 par la première secrétaire de l’époque, Martine Aubry. Cette exclusion est liée au soutien apporté à Georges Frêche. En 2013, Alain Bertrand a réintégré le parti socialiste. Mais le sénateur de la Lozère continue à siéger dans le groupe parlementaire RDSE. Un groupe majoritairement composé de radicaux de gauche et présidé par un proche de Jean-Michel Baylet, Jacques Mézard.

Laurent Dubois

11 Juin

Régionales, le PRG en solo ? réponse fin juin

Jean-Michel Baylet, ancien ministre et président du PRG

Jean-Michel Baylet, ancien ministre et président du PRG

Le PRG décidera, avant la fin juin, de présenter ou non des listes autonomes.

La date est susceptible d’évoluer. Mais l’échéance est « arrêtée ». C’est, en tout cas, ce que prétendent plusieurs radicaux de gauche. Le 24 juin est avancée.

Ce timing n’est pas neutre. Les socialistes vont ficeler leurs listes départementales mi-juillet. Une décision qui interviendrait après cette échéance tomberait dans le vide. Inutile d’espérer des places, si elles sont toutes attribuées. En matière agricole, le calendrier dicte le rythme des récoltes. C’est la même chose s’agissant des élections.

Une déconnexion entre le calendrier du PRG et celui du PS serait un indice. L’indice d’un divorce consommé. Dans les prochains jours, on pourra deviner la décision de Jean-Michel Baylet avant qu’il ne s’exprime. Une déclaration programmée avant le début juillet n’annoncera pas forcément un ralliement. Mais une annonce repoussée après le vote des listes socialistes résonnera comme un départ en solitaire.

Laurent Dubois