04 Juin

Ligne Castres-Paris : Bonnecarrere et Folliot sur le tarmac.

Baisse des dotations de l’Etat toujours, l’Etat pourrait se désengager progressivement du financement de certaines lignes aériennes. Ce serait le cas de celle reliant le sud du Tarn à la capitale. Les deux parlementaires alertent le Premier ministre.

Philippe Bonnecarrère, sénateur UDI. Photo : LDubois/France3MidiPyrénées

Philippe Bonnecarrère, sénateur UDI. Photo : LDubois/France3MidiPyrénées

« Dans un contexte de diminution forte des crédits attribués aux liaisons aériennes du territoire, la priorité serait donnée aux territoires les plus enclavés. » C’est cette formule issue d’une lettre reçue par le Président du Syndicat Mixte de l’aéroport Régional de Castres-Mazamet qui a alerté le député et le sénateur. Pour eux, le million d’euros versé pour l’année 2014-2015 pourrait ne pas être renouvelé dans sa grande majorité.

Première argument avancé, « affirmer que Castres, située à environ une heure de route de l’aéroport de Toulouse-Blagnac ne peut bénéficier d’un renouvellement à l’identique du soutien de l’Etat relève soit d’une méconnaissance totale de la situation locale, soit d’un abandon du soutien aux territoires enclavés ».

Et M.M Bonnecarrère et Folliot de mettre en avant l’augmentation du trafic de 130% en dix ans sur la ligne Castres-Orly. Autrement dit mettre en péril cette liaison signerait la mort de la plateforme aéroportuaire. Autre argument avancé l’atteinte à la compétitivité économique et au développement touristique du territoire.

Phillipe Folliot, député UDI.

Phillipe Folliot, député UDI.

Le sénateur et le député centristes évoquent encore le 8ème Régiment de Parachutiste : « Sa composante l’oblige à être continuellement opérationnel ». Sous-entendu, il ne doit pas être coupé du monde s’il a besoin de se projeter rapidement. Faisant référence au doublement de la RN 126, les deux élus soulignent « que cette voie rapide ne serait opérationnelle qu’en 2022 ».

Et puis rien de mieux pour convaincre que la preuve par l’exemple. S’il n’ya plus d’avion ne restera que le rail pour rallier la capitale. « Pour être à Paris à 8h30, un député par exemple, devra partir la veille de Castres à 20h40 avec deux heures d’attente à Toulouse pour arriver à Austerlitz à 7h !!! »