Réunion au sommet. Lundi 15 juin, Damien Alary, Martin Malvy, Carole Delga et Philippe Saurel vont se réunir autour de Manuel Valls, à Matignon. L’objet de cette rencontre n’est pas rendu public. Mais on devine les raisons de ce « sommet » Midi-Pyrénées/Languedoc-Roussillon en terre parisienne : les régionales. Deux présidents de Région, une tête de liste pour les prochaines élections et un candidat « virtuel ». La composition du tour de table parle d’elle même. Un tour de table qui tourne autour d’une question qui taraude le PS : la candidature « sauvage » de Philippe Saurel. Manuel Valls a-t-il organisé cette rencontre pour faire rentrer dans le rang le maire de Montpellier ? Le premier ministre va-t-il siffler la fin de la partie ? Eléments de réponse.
Officiellement la mairie de Montpellier précise :
« on ne refuse pas une invitation à l’Elysée ou à Matignon. Dans ce genre d’invitation, c’est la tradition en la matière, il n’y a pas d’ordre du jour ».
Officieusement, d’après nos informations, Philippe Saurel dit : « je vais écouter ». Dans son entourage, on précise : « c’est la moindre des choses (écouter) et il n’y aura pas de prise de parole de Philippe Saurel ». Bref, le maire de Montpellier n’annoncera rien quant à sa décision. Il continue à réfléchir et il souhaite maitriser son agenda médiatique. Il ne se « calera » pas sur une date fixée par Matignon.
Ce n’est pas la première fois que Philippe Saurel discute avec Manuel Valls des régionales. Lors d’un déjeuner (toulousain) avec la presse midi-pyrénéenne, le 18 mai dernier, Philippe Saurel a évoqué une discussion avec le premier ministre. Elle remonte à la mi-mai. Le maire de Montpellier a réaffirmé son attachement pour l’action locale. Autrement dit, un poste ministériel ne peut pas constituer un lot de « consolation ».
La mi-juin va marquer un tournant dans les Régionales.
Carole Delga va quitter le gouvernement. La future ex-Secrétaire d’Etat va devenir une candidate de plein exercice. En revanche, s’agissant du cas Saurel, il va falloir encore attendre un peu. Comme le dit un de ses proches : « pour jouer au poker il faut être quatre ». La partie « Delga-Malvy-Saurel-Alary » qui va se jouer à Matignon ne signifie pas que le jeu est fini.
Des socialistes espèrent un « ralliement-renoncement ». Ils vont devoir attendre.
Laurent Dubois