24 Juin

Régionales, vers un accord PS/PRG !?

Mercredi 24 juin, le Comité Directeur du PRG s’est réuni pour se prononcer sur une liste autonome aux Régionales. Depuis le 7 juin, date d’une réunion à Gruissan, le parti de Jean-Michel Baylet parle d’une éventuelle dissidence. La menace s’éloigne. On se dirige vers un accord PRG/PS.

Jean-Michel Baylet, ancien ministre et président du PRG

Jean-Michel Baylet, ancien ministre et président du PRG

Ce n’est pas vraiment une surprise. Lors d’une réunion du Parlement des Territoires (une instance créée par le maire de Montpellier, Philippe Saurel), la figure montante du PRG languedocien, Didier Cordoniou a évoqué, en aparté, la préparation d’un accord.

Une série d’évènements ont semé le trouble. Présence remarquée de Sylvia Pinel lors d’une assemblée plénière au Conseil Régional de Midi-Pyrénées, rumeur savamment entretenue sur le déblocage d’un budget pour la campagne, présence forte  sur le terrain de la ministre PRG du Logement (fête de la musique à Carcassonne, visite médiatisée du musée des Abattoirs à Toulouse…). Toute une mise en scène a permis d’alimenter le scénario d’un départ en campagne imminent.

D’après nos informations, tout cela aurait servi à établir (selon les mots de Jean-Michel Baylet) « un rapport de force ». Lors du Comité Directeur, l’ancien ministre de François Mitterrand aurait parlé d’un « bon accord » acquis grâce à une montée en tension. D’après une source, le secrétaire général du Parti (Guillaume Lacroix) a toutefois précisé que ce bon accord ne signifie pas que les radicaux de gauche vont forcément obtenir davantage d’élus qu’en 2010 (date des dernières régionales).

Jean-Michel Baylet aurait déclaré avoir obtenu des garanties de la part de Jean-Christophe Cambadélis (1er secrétaire du PS). En toute hypothèse, le PRG va continuer à maintenir la pression sur son partenaire socialiste et à exiger la tête de liste régionale pour Sylvia Pinel.

Quelques jours avant le vote des listes socialistes (le calendrier n’est pas neutre) le PRG se positionnera (aux alentours du 7 juillet) définitivement et ouvertement. En attendant, le principe d’un accord semble acquis. Il va falloir habiller ce retour dans les rangs socialistes. Le danger du Front National peut servir d’argument-paravent.  Le plus dur n’est pas forcément le nombre de place et les postes à décrocher. Le plus difficile sera d’évacuer un (re)sentiment général : « tout ça pour ça ».

Un dérapage incontrôlé et « un revirement après le revirement » du Comité Directeur est toujours possible. Mais, comme le confirme un fin connaisseur des arcanes radicales, « c’est hautement improbable ».

 

Laurent Dubois