04 Juil

Haute-Garonne : le « conseil des Territoires » d’En Marche ! fait « pschitt »

La République En Marche devait fédérer les élus locaux de la Haute-Garonne au sein d’un « Conseil des Territoires ». Mais, faute de candidats, le « Conseil des Territoires » est devenu une sorte d’assemblée générale, ouverte à tous les adhérents.

Toulouse. Photo : MaxPPP/Charmeux

En mai dernier, La République En Marche de la Haute-Garonne a annoncé la création d’un « conseil des territoires ». Ce samedi, le 7 juillet, cette nouvelle structure doit être inaugurée à Muret. Mais, entre les intentions initiales et le résultat final, il existe un  « gouffre ». La création du référent départemental, Pierre Castéras, devait permettre de réunir des élus locaux. L’horizon était double : un enracinement territorial et une préparation des prochaines municipales. Pour un membre d’En Marche, c’est d’ailleurs ce second aspect qui prédomine : « c’est fait pour préempter les municipales ».

Après deux mois de tractations, le « conseil des Territoires » est simplement une réunion de la « Macronie » en Haute-Garonne. Les ambitions ont dû être revues à la baisse. Preuve de la réduction de voilure, les statuts ont été modifiés. Désormais, la porte est ouverte à tous les adhérents. Selon nos informations, Jean-Luc Moudenc, n’a jamais été formellement invité. Mais En Marche ! espérait sa présence. A l’image de plusieurs autres élus locaux, le maire de Toulouse ne se déplacera pas à Muret.

L’initiative de Pierre Castéras est soutenue par trois députés : Michaël Nogal, Jean-François Portarieu et Corinne Vignon. Selon nos informations, cette dernière aurait été très active dans la campagne de recrutement. La parlementaire, entourée d’une équipe, a décroché son téléphone et contacté des élus locaux. Mais les refus ont été nombreux. Des élus se sont même plaints d’une méthode « musclée » et d’une forme de « chantage » à la réélection : « si vous n’êtes pas avec nous vous êtes contre nous et vous perdrez votre mairie ».

Contacté par France 3 Occitanie, Pierre Castéras ne communique la liste des élus locaux qui, finalement, ont franchi le pas. Le référent départemental évoque uniquement une prochaine conférence de presse. Mais le changement de statut du « conseil des Territoires » (passé d’une fédération d’élus à une réunion de tous les adhérents) signe un échec. Il est peut-être relatif et l’approche des municipales va modifier la donne.

Mais, en attendant, le constat est résumé par un membre d’En Marche : « ça bat de l’aile ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

03 Juil

Une vidéo, une formation par un « mentor » et les habitants d’Occitanie peuvent intégrer les « 1000 Talents » d’En Marche !

Une vidéo de moins de 2 minutes, un séminaire de « jumelage » avec un mentor et il est possible d’intégrer les « 1000 talents » d’En Marche. Les « macronistes » lancent une nouvelle campagne de recrutement. L’Occitanie est région pilote.

Photo : MaxPPP/Tanguy

En 2017, quelques clics suffisaient pour adhérer à En Marche. Au moment des législatives, le tout nouveau parti d’Emmanuel Macron à continuer sur sa lancée numérique. Les candidatures pour les législatives ont été déposées en ligne. Un an après cette vague 2.0, En Marche retrouve la voie du Web pour une campagne de recrutement. Et c’est l’Occitanie qui sert de région pilote.

Pas d’être besoin d’être adhérent à En Marche. C’est ouvert à tout le monde. Le mouvement « macroniste » présente l’opération  » 1000 Talents » comme « une belle opportunité pour tous ceux qui ont envie d’agir et de faire bouger les lignes ».

 

Pour déposer sa candidature, il suffit de disposer d’une connexion internet. Le prétendant doit répondre à 15 questions. Plusieurs sont basiques : nom, prénom, âge, code postal. D’autres sont personnalisées : « sur quelle thème avez-vous envie de faire bouger la France ? ». Enfin certaines relèvent de la gestion interne : par qui avez-vous connu l’opération 1000 Talents ?

La série de QCM peut sembler facile. Mais deux questions demande plus qu’une frappe sur les touches d’un clavier. Le candidat doit enregistrer une vidéo de 2 minutes maximum. Il faut faire preuve de sens de la mise en scène et un minimum de matériel, même si la fonction « vidéo » d’un smartphone peut suffire.

C’est surtout une réponse qui engage. Le candidat doit se rendre disponible pour un séminaire de 2 jours et un programme de mentorat. Les non-initiés peuvent être déroutés par cette dernière expression; Avant de cocher « oui », il est recommandé de consulter un dictionnaire. Le mentorat consiste à jumeler deux personnes : une personne d’expérience et un « novice ».

L’expression mentorat contient le mot « mentor ». Ce n’est pas pour rien. A la différence du coachnig, le mentorat conjugue transfert de savoirs (savoir-faire et savoir être), bienveillance et confiance entre le mentor et le mentoré. Au Danemark, le mentorat est d’ailleurs utilisé pour les jeunes radicalisés

Laurent Dubois (@laurentdub)

02 Juil

Conseil départemental de la Haute-Garonne : les restes d’un banquet restent sur l’estomac des syndicats

Bouteilles vides, assiettes sales et verrines entamées. Le conseil départemental de la Haute-Garonne a organisé un banquet dont les restes indisposent les syndicats.

conseil départemental de la Haute-Garonne.

Des agapes passent mal au conseil départemental. Ce lundi 2 juillet, vers 9 heures, deux syndicats on retrouvé les restes d’un banquet. Un banquet qui remonte à 48 heures.

Pour Sud, il s’agit des vestiges, peu reluisants, d’un cocktail offert au maire de Toulouse pour la signature d’un contrat de partenariat. Force Ouvrière associe les restes à un buffet de séminaire d’encadrement.

Les deux syndicats sont unanimes sur le constat : un spectacle désolant. Mais ils divergent sur le sens à donner à la scène.

Pour FO, elle est symbolique d’un déphasage. Les verrines entamées et les verres sales ont été découverts dans une salle devant accueillir une réunion sur les conditions d’avancement et de promotion interne pour les agents de catégorie C, la catégorie la plus modeste  des agents territoriaux. Pour FO, on est « plus loin si loin de Versailles et Marie-Antoinette : « s’ils n’ont pas de pain, qu’ils mangent de la brioche ! ».

Le syndicat estime que « dans un contexte où l’austérité est un prétexte pour toutes les économies, cette situation est juste choquante ».

Sud pose, quant à lui, une question : « combien ça coûte ? on croyait qu’il n’y avait plus d’argent ».

Les deux syndicats se rejoignent sur un point : pas question d’incriminer le personnel de nettoyage.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

 

25 Juin

Jean-Michel Baylet sort de sa réserve et défend le « patrimoine » de…Jean Baylet

Le conseil départemental du Tarn-et-Garonne a décidé de se séparer d’un centre de vacances créé à l’époque de Jean-Baylet. Le fils de l’ancien député, Jean-Michel Baylet, s’oppose à cette vente.

Jean-Michel Baylet. Photo : AFP @MAXPPP

Depuis son départ du gouvernement, suite à l’élection d’Emmanuel Macron, Jean-Michel Baylet est en retrait. L’ex-ministre est discret et ne s’exprime plus publiquement. Mais une décision du conseil départemental du Tarn-et-Garonne le fait sortir de sa réserve.

Ce mercredi 27 juin, les élus départementaux doivent se prononcer sur la vente d’un centre de vacances situé à Mimizan, dans les Landes. Propriété du département depuis décembre 1956, le site porte le nom « Jean Baylet ». Au moment de l’acquisition, Jean Baylet est député. ll faut attendre les années 70 pour que la famille Baylet prennent les rênes du département. Le député Baylet n’est pas l’acquéreur de Mimizan. En revanche, il est intervenu auprès du secrétaire d’Etat au budget de l’époque.

A cette paternité (même indirecte), il faut ajouter de longues années au cours desquelles Evelyne Baylet a développé le centre de vacances portant le nom de son mari défunt. Des années dont le quotidien familial fait, d’ailleurs, la promotion. C’est probablement ce contexte familial qui pousse Jean-Michel Baylet à sortir de son silence  :

Resté sur ma réserve depuis l’installation de cette nouvelle assemblée, j’ai décidé, en conscience, de vous alerter sur ce « funeste » projet

Dans un courrier, adressé aux maires du département, Jean-Michel Baylet insiste sur le rôle social de la colonie :

(la vente) privera demain les enfants de familles les plus modestes, qui ne peuvent découvrir l’océan que par Mimizan

L’ancien ministre résume sa position en une phrase :

Vendre, c’est hypothéquer l’avenir et brader le patrimoine départemental

Du côté du conseil départemental et de son président, le contre-argumentaire est budgétaire. Christian Astruc évalue le déficit annuel de fonctionnement  à 312 346 euros. Le président du conseil départemental met également en avant le bénéfice de la vente, évalué à quasiment 5 millions d’euros (4 731 760 euros).

Le conseil départemental détaille les réalisations qui pourront être financées grâce à la vente de Mimizan : installations sportives à Verdun-sur-Garonne, rénovation de maisons des solidarités…

Visiblement, les arguments du conseil départemental ne suffisent pas à convaincre Jean-Michel Baylet. Ce n’est pas le seul. Deux pétitions circulent et des maires ont prévu de s’inviter au conseil départemental, lors du vote sur la vente de Mimizan.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

 

22 Juin

Municipales : la maire (DVD) d’Albi soutenue par En Marche…enfin presque

Guerre d’influence et bataille autour des investitures à En Marche dans le Tarn. La maire (DVD) d’Albi est la candidate d’une partie du Mouvement. Mais une élue municipale, estampillée En Marche, est également en piste et bénéficie du soutien de personnalités de la majorité présidentielle.

Stéphanie Guiraud-Chaumeil, maire d’Albi Photo : France3

Philippe Folliot, député du Tarn et président d’Alliance Centriste, estime « qu’il est beaucoup trop tôt pour s’exprimer sur cette question car LREM comme Alliance Centriste n’ont pas arrêté leurs positions. En tout état de cause une décision collective sera prise dans quelques semaines pour Albi comme pour Castres ». Le référent départemental d’En Marche, Raphaël Bernardin, est sur la même ligne : « pas de positionnement actuel sur Albi ».

En attendant, depuis plusieurs semaines, les grandes manœuvres sont lancées.

Le sponsor de la députée Verdier-Jouclas

Contacté par France 3 Occitanie, Marie-Christine Verdier-Jouclas, ne souhaite pas répondre. Mais, selon nos informations, la députée est très active sur le dossier. Plusieurs sources internes à En Marche évoquent un lobbying intense en faveur de la maire (sortante) d’Albi. Marie-Christine Verdier-Jouclas présente cette option comme le seul choix possible. Un membre de son entourage estime que la parlementaire a conscience de ses limites. Si Paris et les instances nationales d’En Marche formulent un autre choix, elle se pliera à la décision.

Le soutien de Marie-Christine Verdier-Jouclas repose sur des  raisons objectives. Depuis son élection la députée cherche à asseoir (avec le soutien de Pierre Verdier) son leadership politique sur le département. Son activisme sur les municipales albigeoises est également lié à une volonté : travailler avec la maire de la ville préfecture.

Pour justifier son choix, Marie-Christine Verdier-Jouclas, peut mettre en avant le profil de son candidate ou plutôt la composition de son conseil municipal. Stéphanie Guiraud-Chaumeil est sans étiquette. Mais, surtout, elle a des Marcheurs dans son équipe. Le torchon brûle avec l’un d’entre eux, Bruno Crusel. Sa reconduction sur la liste, en 2020, est remise en question. Mais il reste deux membres d’En Marche ! (Sylvie Bascoul-Vialard, Naïma Marengo) aux côtés de Stéphanie Guiraud-Chaumeil.

Un point peut toutefois gripper une investiture En Marche. La garde rapprochée de Stéphanie Guiraud-Chaumeil (notamment son 1er adjoint Michel Franques) est membre du parti de Laurent Wauquiez. Pendant la présidentielle, Stéphanie Guiraud-Chaumeil était au premier rang d’un meeting de François Fillon. Bref, la maire d’Albi penche à droite. Cette inclinaison agace une partie des Marcheurs albigeois. Des Marcheurs qui sont majoritairement des ex-socialistes.

Au delà des susceptibilités politiques et des sensibilités partisanes, la côté « droitier » de Stéphanie Guiraud-Chaumeil pose un problème tactique. Une investiture En Marche peut-elle conduire à la constitution d’une liste LR ? Selon un membre de la droite locale, la question embarrasse les membres LR de l’équipe municipale : « ils sont très e…ils ne veulent pas perdre la mairie ».

Un proche de Laurent Wauquiez estime que la présence de LR sur une liste estampillée En Marche n’est pas une difficulté. « Le vrai problème, c’est pour les têtes de liste LR qui se retrouveraient avec une étiquette En Marche, ça ce n’est pas possible. En revanche, des Républicains sur une liste En Marche ce n’est pas choquant. On a toujours pratiqué l’ouverture et la diversité sur nos listes municipales ».

En réalité, le vrai obstacle a un ticket « Guiraud-Chaumeil/En Marche » est interne. Le choix de la députée Verdier-Jouclas se heurte à une candidature issue des rangs d’En Marche : Muriel Roques-Etienne.

La concurrence d’une candidature interne à En Marche

A Toulouse, les velléités locales se heurtent à l’absence d’un candidat naturel. Des députés de la Haute-Garonne et le référent départemental veulent constituer une liste face à Jean-Luc Moudenc. Dans le Tarn, le terrain est a priori déblayé. En Marche dispose d’une candidature interne. Muriel Etienne-Roques est une « historique » du mouvement. L’élue municipale a adhéré à En Marche dès sa création, plusieurs mois avant l’élection d’Emmanuel Macron.

Avant et après sa démission du poste d’adjoint à la mairie d’Albi, Muriel Etienne-Roque a participé à la vie du mouvement « macroniste ». Suppléante du député Philippe Folliot, l’élue albigeoise est également très présente sur la 1ere circonscription. Une circonscription qui intègre la cité albigeoise. Une investiture de Muriel Etienne Roque bénéficie également de points d’appui. Dans l’appareil départemental du parti, l’élue En Marche peut bénéficier du soutien (indirect) du référent départemental (Raphaël Bernardin) et du secrétaire général du mouvement (Jean-Paul Pradalié). Ces deux responsables sont proches du député Jean Terlier. Le représentant de la 3ème circonscription ne s’implique pas vraiment dans les municipales albigeoises. Mais il entretient des relations cordiales avec Muriel Roques-Etienne.

L’élue albigeoise bénéficie également du soutien du sénateur, Philippe Bonnecarrère. Il existe une vraie proximité politique entre l’ancien maire d’Albi et Muriel Roques-Etienne.

Ce « parrainage » a toutefois une contrepartie. Elle transforme l’investiture de Muriel Roques-Etienne en duel à distance. Philippe Bonnecarrère est désormais en guerre ouverte avec celle qu’il a installé à la maire d’Albi.  Le fait de défendre la candidature de Muriel Roques-Etienne réactive et renforce le conflit avec Stéphanie Guiraud-Chaumeil.

Au final, l’issue viendra de Paris. En Marche est une structure hyper-centralisée. Les acteurs locaux peuvent jouer de leur influence. Mais la décision finale appartient au staff Macron. Le conseiller politique du chef de l’Etat, Stéphane Séjourné, joue un rôle central. Il a d’ailleurs été « approché » par la député Verdier-Jouclas. Mais le résultat relève quasiment de la « boite noire ». Difficile de mesurer l’impact du lobbying des uns et des autres.

A priori, Muriel Roques-Etienne peut compter sur le sens de la diplomatie et la finesse politique de Philippe Bonnecarrère. Elle bénéficie également du poids politique du président d’Alliance Centriste, Philippe Folliot. Mais, en face, elle trouve le tempérament de « bulldozer » de la députée Verdier-Jouclas. La députée tarnaise agace parfois son président de groupe parlementaire, Richard Ferrand, et ses collègues députés. Ils lui reprochent principalement une « agitation » tous azimuts : cascades damendements qui ne sont pas ensuite défendus, exigence d’intervention sur l’apprentissage alors que Marie-Christine Verdie-Jouclas n’appartient pas à la commission compétente à savoir les affaires sociales…

Malgré tout, Marie-Christine Verdier-Jouclas fait profiter sa candidate, Stéphanie Guiraud-Chaumeil, de son statut de parlementaire de la majorité. Ce n’est pas rien.Est-ce suffisant ?

A suivre.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

 

18 Juin

1 an à l’Assemblée pour des députés En Marche ça vaut bien une fête

Trois députés En Marche ! fêtent leur 1 an au Palais-Bourbon. Les styles divergent et l’éventail des options va d’une brochure à un cocktail dînatoire dans un hôtel.

Assemblée Nationale. Photo : MaxPPP

18 juin 2017-18 juin 2018. Un an après son élection, la nouvelle assemblée nationale souffle sa première bougie. Trois parlementaire En Marche ont décidé de fêter l’anniversaire. En Haute-Garonne, Michaël Nogal se contente d’une publication sur Facebook. Le nouveau député fait d’un choix d’un bilan d’étape. A grand renfort de photos avec Emmanuel Macron et des ministres, Michaël Nogal met en avant son action.

Dans le Lot, Huguette Tiegna est dans le même état d’esprit que son collègue toulousain. La députée fait sonner « anniversaire » avec « bilan ». Hugette Tiegna ajoute toutefois une note conviviale. Les lotois sont conviés à une réunion publique au Palais des Congrès de Souillac, ce lundi 18 juin.

 

La tarnaise Marie-Christine Verdier-Jouclas  se démarque de ses camarades. Son « voisin », Jean Terlier, se contente d’un apéritif dans sa permanence castraise.

La parlementaire préfère une « vraie » fête à Carmaux, ce dimanche 24 juin. Dans un hôtel avec parc et terrasse, la nouvelle députée offre à ses amis et soutiens un cocktail dînatoire. Le carton, envoyé aux invités, est intitulé « Invitation Premier Anniversaire de mon élection« . Mais l’appellation n’exclut pas forcément, entre deux petits fours, des échanges sur l’action de Christine Verdier-Jouclas.

Laurent Dubois (@laurentdub)

12 Juin

Le député (En Marche) Sébastien Nadot rend public son compte de campagne

Le député En Marche ! de la Haute-Garonne, Sébastien Nadot, rend public son compte de campagne.

Sébastien Nadot, député de LREM de la Haute-Garonne. Photo : MaxPPP/TBordas

Les comptes de campagne des candidats aux législatives ne sont pas publics. Une version simplifiée est consultable en ligne. Il ne s’agit que d’une version simplifiée. Et, de surcroît, seules les législatives 2012 sont accessibles sur le site de la Commission Nationale des Comptes de Campagne et des Financements Politiques (CNCCFP). Le député de la Haute-Garonne, Sébastien Nadot, a décidé de communiquer à France 3 Occitanie son compte de campagne mais aussi la décision de la CNCCFP, une attestation fiscale et une déclaration s’agissant de sa situation patrimoniale.

Le compte de campagne de Sébastien Nadot retrace des dépenses et recettes du 19 mai 2017 au 19 juillet 2017. Les dernières opérations correspondent à des versement d’En Marche. Versements qui correspondent à des remboursements de frais.

Le montant total des dépenses s’élève à 21 176 euros.

Ce niveau de dépense situe le compte de Sébastien Nadot parmi les campagnes les moins chères. A titre de comparaison, un collègue de Sébastien Nadot a dépensé plus de 30 000 euros. Mais il faut relativiser et, surtout, comparer des choses comparables.

Sébastien Nadot n’est pas sortant. Comme une majorité de « macronistes », le nouveau député a mené une campagne courte. Mais, surtout, il s’est épargné une dépense lourde : la location d’un local de campagne.

L’essentiel des dépenses de Sébastien Nadot concerne des tracts et ses affiches : 9238 euros.

  • Impression 10 000 tracts A5 : 700 euros
  • Impression 2000 tracts A5 Événements : 110 euros
  • Impression 200 bandeaux Fluo Jaune : 108 euros
  • Impression 200 affiches 82×105 : 344 euros
  • Impression 200 affiches 594×841 : 408 euros
  • Facture 44 affiches Imprim 33 : 51,31 euros

Le second poste de dépense concerne les frais de déplacement : 4280 euros.

Les repas et buffets représentent 602,91 euros.

  • Pot des Marcheurs : 12,60 euros
  • Pique-nique Marcheurs Castanet : 40,05 euros
  • Apéro Marcheur Ferme de Periole : 175,30 euros
  • Repas de Marcheurs Fin de campagne Castanet : 96,90 euros
  • Buffet Marcheurs Fin de Campagne Péchabou : 278,06 euros

Dans la rubrique « recette » Sébastien Nadot déclare un chèque remis par le candidat lui-même (2000 euros) et un virement (du compte du candidat) pour un montant de 3000 euros. Le candidat a bouclé son budget grâce à  un emprunt.

En Marche aura contribué à la hauteur de 2039 euros. La CNCCFP n’a pas remboursé 1142 euros à Sébastien Nadot.

Laurent Dubois (@laurentdub)

Haute-Garonne : l’improbable candidature de Laurence Arribagé aux Européennes

Adjointe au maire de Toulouse et ex-députée de la Haute-Garonne, Laurence Arribagé pourrait être candidate pour les Européennes de 2019. Mais une investiture par Les Républicains est improbable.

Laurence Arribagé. Présidente LR 31 Photo : MaxPPP/TBordas

Après le Capitole et le Palais Bourbon, Bruxelles et le Parlement Européen. Laurence Arribagé est intéressée par les élections européennes. Plusieurs sources, internes aux Républicains, évoque l’intérêt de l’élue toulousaine pour un mandat européen. Contactée par France 3 Occitanie, Laurence Arribagé ne confirme pas mais…ne dément pas.

En toute hypothèse, une délocalisation européenne s’annonce compliquée. Les relations (distantes) entre Laurence Arribagé et le nouveau patron de LR ne sont pas en cause. C’est, tout simplement, une question de place éligible. La liste doit comporter 79 noms mais seules les 15 premières places peuvent constituer un « ticket » pour Bruxelles. Ces places sont chères car elles sont réservées. Les sortants sont prioritaires. En Occitanie, Franck Proust est quasiment assuré de retrouver une place (éligible) sur la liste. Son statut de sortant lui garanti quasi automatiquement une investiture. Un seul obstacle se dresse sur sa route : une mise en examen pour trafic d’influence et favoritisme. En mai 2018, la cour d’appel de Nîmes a d’ailleurs rejeté un recours visant à annuler cette mise en examen.

Mais, a priori, Franck Proust est investi avant même d’avoir déposer sa candidature.

Des sortants ne vont pas se représenter. Selon nos informations, cela pourrait être le cas en Provence-Alpes-Côte d’Azur et dans le Nord de la France. Mais ces places ne sont pas, pour autant, libres. Un critère « géographique » doit être respecté. Les nouveaux venus doivent être issus du même territoire que les sortants qui ne se représentent pas.

Autrement dit, Laurence Arribagé ne pourra pas profiter d’un jeu de chaises musicales.

Dans ce contexte, l’élue toulousaine n’est pas favorite. Elle se lance dans la course avec un handicap. Un handicap qui n’est pas politique ou lié à sa personne mais qui est réel. Un cadre (national) des Républicains : « il est écrit nulle part que les députés battus doivent être recyclés aux européennes ». Mais l’obstacle pour Laurence Arribagé est d’abord « structurel ». Les Européennes 2019 vont se dérouler dans un nouveau cadre : une circonscription unique sur toute la France et donc une liste nationale.

Plus que jamais, les places vont être chères et les critères géographiques sont « calculé » sur l’ensemble de l’Hexagone.

En toute hypothèse, Laurence Arribagé a un rendez-vous électoral dans les prochains mois. En octobre prochain, la présidente de LR31 devra remettre en jeu son mandat. Selon nos informations, elle va devoir affronter un concurrent.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

11 Juin

Haute-Garonne : la fédération du Mouvement Radical mise sous tutelle et l’élection de son nouveau président annulée

Les instances nationales du parti Radical placent sous tutelle la fédération de la Haute-Garonne. Cette décision est liée à des anomalies lors de l’élection du nouveau président départemental, Jean-Jacques Bolzan.

Jean-Jacques Bolzan, président du parti Radical en Haute-Garonne

Ce dimanche 10 mai, la commission de conciliation du parti Radical s’est réunie. Les instances nationales des radicaux ont été saisies dans le cadre de l’élection d’un nouveau président départemental en Haute-Garonne. Un des  deux candidats en lice, Pierre-Nicolas Bapt, dénonce l’utilisation du fichier d’adhérents par son concurrent.

Selon nos informations, la commission a prononcé la mise sous tutelle de la fédération de la Haute-Garonne. L’assemblée générale qui a permis l’élection de Jean-Jacques Bolzan est annulée. Des anomalies ont été relevées. Une enquête est ouverte. Le fichier des adhérents doit notamment être examinés.

Lors du vote, ce vendredi 8 juin, des témoins rapportent le vote de plusieurs adhérents, portant le blouson siglé d’un restaurant-boîte de nuit toulousain. Selon des témoins de la scène, ces votants (facilement identifiables) ne sont pas identifiés comme des militants.  Contacté par France 3 Occitanie, Jean-Jacques Bolzan, précise qu’il « s’agit simplement de 2 ou 3 serveurs venus avant de prendre leur service ». Adjoint en charge du commerce à la mairie de Toulouse, Jean-Jacques Bolzan reconnait qu’il a fait des adhésions dans les restaurants et commerce toulousains.

Une source confirme l’importance des commerçants dans le fichier des adhérents et donne le chiffre de 80%.

Un nouveau scrutin devrait se dérouler en septembre prochain. Entre-temps, l’enquête interne aura apporter des réponses. Un épisode judiciaire risque également d’alimenter le feuilleton.

Selon nos informations, Jean-Jacques Bolzan, pourrait déposer une plainte en diffamation.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

08 Juin

Ce qu’Edouard Philippe a raconté aux Marcheurs en OFF

Edouard Philippe a rencontré les Marcheurs de la Haute-Garonne. Le premier ministre a appelé les adhérents du parti d’Emmanuel Macron

Photo : Jeunes Avec Macron. Haute-Garonne

Jeudi 7 juin Edouard Philippe a rencontré les Marcheurs de la Haute-Garonne. De 20 heures 15 à environ 21 heures 30, le Premier ministre a mis son agenda officiel entre parenthèses. Pendant plus d’une heure, Edouard Philippe a pris la parole et répondu à des questions. L’exercice est atypique. Le Premier ministre n’est pas membre d’En Marche. L’escapade de Grenade-sur-Garonne est inédite. Mais Edouard Philippe est resté dans ses habits « matignonesques ».

Selon plusieurs participants, il a demandé aux Marcheurs de soutenir l’action du gouvernement et de se mobiliser sur le terrain.

Face à la quasi totalité des députés du département, Edouard Philippe a demandé aux Marcheurs d’être des relais locaux. Lors d’un mot d’accueil, le député Jean-François Portarieu s’est présenté comme « un député-philosophe ». Le Premier ministre est resté beaucoup plus prosaïque et s’est comporté en…Premier ministre.

Pas de propos politiques et encore de référence à un sujet qui agite les Marcheurs et deux députés (Michaël Nogal, Jean-François Portarrieu) haut-garonnais : les Municipales.

La seule référence politico-politique d’Edouard Philippe concerne Emmanuel Macron. Le Premier ministre a rappelé qu’il n’est pas un « macroniste » de souche. Mais Edouard Philippe a souligné qu’il est un soutien de la première heure ou plutôt, selon son expression, « d’avant premier tour » de la présidentielle.

Les questions posées par la salle ont d’ailleurs respecté la ligne primo-ministérielle d’Edouard Philippe . 7 questions qui ont porté sur les entrepreneurs-handicapés, les infirmiers ou encore la compensation de la suppression de la taxe d’habitation.

Une question sur la LGV était prévisible et elle a été posée. La réponse d’Edouard Philippe a pris la forme d’un renvoi : c’est au Parlement de décider.

Laurent Dubois (@laurentdub)