08 Déc

Union à gauche : Gérard Onesta déjà vice-président ?

Gérard Gnesta tête de liste Régionales "Nouveau Monde" Photo AFP

Gérard Onesta – Photo AFP

« Combine », « marchandages », » chasse aux postes »…. Droite et Front National ne mâchent pas leurs mots pour qualifier les tractations qui ont eu lieu entre Carole Delga et Gérard Onesta pour constituer cette liste d’union.
Le ton est même monté en plateau dimanche soir entre Elisabeth Pouchelon candidate de la droite du centre et Gérard Onesta candidat de la gauche désormais unie.

 
Pouchelon et Onesta s’invectivent

« En 14h de négociations, aucune répartition de poste n’a été abordée. En aucun cas, on a commencé à se partager le gâteau avec Carole Delga ». La voix encore fatiguée par une nuit sans sommeil, Gérard Onesta est affirmatif. « De toute façon, il ne faut pas insulter l’électorat. Gagnons d’abord dimanche prochain ».

30% des sièges de la majorité

Mathématiquement, la fusion a été plutôt réussie pour EELV et le Front de Gauche qui obtiennent 30% des sièges d’un potentiel groupe majoritaire. Gérard Onesta quant à lui est deuxième de liste en Haute-Garonne juste derrière Carole Delga donc « éligible » à un poste de vice-président.

« Il n’est pas question de cela pour l’instant » insiste encore le leader écologiste régional. « J’ai un égo extrêmement bien calibré » plaisante-t-il tout en étant assez fier d’avoir mené la seule liste EELV/FG de France à passer la barre des 10%. C’est d’ailleurs ce qu’il est allé répéter sur pas moins de cinq radios nationales hier. « Tout le monde me demande comment on a réussi à y arriver dans une région aussi compliquée ».

Faire de la pédagogie

A tel point que le déjà actuel vice-président de Midi-Pyrénées sortant s’interroge : « Je me demande si mon rôle ne serait pas d’ailleurs de faire de la pédagogie pour continuer à expliquer notre mouvement plutôt qu’être vice-président de région ».

Alors fait-on une campagne et de la politique uniquement pour avoir un poste ? Parce que là est le fond du problème… A Gérard Onesta de nous prouver le contraire.

Patrick Noviello

07 Déc

Fusion des listes Onesta-Delga : les 2 principales victimes en Haute-Garonne

Une nuit de négociation et une matinée de finalisation. Dans la foulée des résultats du 1er tour, dimanche 6 décembre, Carole Delga et Gérard Onesta ont lancé le chantier de la fusion. Vers 23 heures, le leader de Nouveau Monde attendait toujours un top départ. Mais une fois autour de la table, le marathon s’est conclu plutôt rapidement. Aux alentours de midi, lundi 7 décembre, la fumée blanche est sortie et la perspective d’une conférence de presse est annoncée. D’après nos informations, dans la foulée, la nouvelle liste (issue de la fusion) a été dépôsée en Préfecture.

Gérard Onesta et Carole Delga photo @FabriceValery/France3

Gérard Onesta et Carole Delga photo @FabriceValery/France3

En Haute-Garonne, deux noms retiennent l’attention.

Un brille par son absence. Il s’agit de Patrick Jimena.

Un autre se signale par une glissade de la 14eme à la 24eme place. Bernard Keller est la victime de cette chute « fatale ».

Patrick Jimena disparait de la liste des Régionales. Il était en 9eme position avant le 1er tour. D’après nos informations, il est exclu du sprint final. L’intéressé prend la chose avec philosophie : « je ne suis pas quelqu’un qui s’accroche aux branches ». Mais l’élu columérien ajoute : « d’un point de vue stratégique, ce n’est peut-être pas très judicieux de se priver de la deuxième ville de Haute-Garonne. Je suis membre de l’opposition PS à la mairie, je ne sais pas si cela a pu jouer ».

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Lors des municipales 2014, Patrick Jimena a manqué remporter et emporter la mairie de Colomiers. Un bastion du PS. Moins de 200 voix d’écart on permis la victoire de la socialiste Karine Traval-Michelet. La bataille politique a été âpre. Elle s’est même continuée sur le terrain judiciaire par un recours en annulation. Depuis l’adversaire socialiste de Patrick Jimena est  devenue la directrice de campagne d’une autre socialiste : Carole Delga.

Sur Colombiers, au 1er tour, la liste de Gérard Onesta a obtenu 16 points. Mais, visiblement, cela n’a pas suffit à sauver Patrick Jimena.

Sur le papier, le maire PRG de Blagnac, Bernard Keller a plus de chance que son « voisin » columérien. Mais ce n’est qu’une apparence. Le radical de gauche figure encore sur le document déposé en préfecture. Néanmoins sa relégation en 24eme position équivaut à un « trappage ».

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Avant le grand « bonneteau » de la fusion des listes, Bernard Keller était confiant. Il estimait que sa 14eme place était « verrouillée ». Les faits lui donnent tort. Il entre dans la zone « fatidique » des places inéligibles. En 2010, avec un score de 60% en Haute-Garonne, Martin Malvy a repêché la 28eme candidate sur sa liste.

Pour sauver le radical Keller, Carole Delga devrait dépasser la barre des 40%. C’est loin d’être évident.

Il faudrait même un petit « miracle ».

Selon nos informations, Bernard Keller est lucide et a bien compris les choses.

D’après un de ses proches, il ne décolère pas.

Les infortunes d’entre deux tours du radical risquent toutefois de faire un « heureux » : le patron du PRG.

Jean-Michel Baylet était opposé (au nom d’une vielle rivalité) à une candidature aux Régionales du maire de Blagnac.

Laurent Dubois

 

 

 

04 Déc

Philippe Martin : « Carole Delga a fait une campagne honnête »

Ce n’est pas encore le moment des résultats. Mais c’est le temps d’un premier bilan. Quelques heures avant la cloture de la campagne offcielle, Philippe Martin jette un oeil dans le retroviseur. L’ancien ministre revient sur l’avant 1er tour et sur des sondages qui prédisent une vague FN.  Mais Phllippe Martin se projette également dans un 2nd round qui débutera dimanche soir.

Philippe Martin, ancien ministre et président du département du Gers

Philippe Martin, ancien ministre et président du département du Gers

Régionales 2015-Ce soir, vendredi 4 décembre à minuit, la campagne offcielle est close. Quel bilan faites vous de la campagne d’avant 1er tour ?

Philippe Martin. Une campagne unique à bien des égards. Unique parce que c’est la première fois que l’on va voter avec le pays en Etat d’urgence et que des évenements extérieurs sont venus télescoper cette campagne. Des évenements extérieurs dont il a fallu tenir compte. Il a été dur de trouver la bonne attitude. Après un temps de recul et de deuil, il a fallu reprendre une campagne entre guillemets classique. Une campagne qui apporte des réponses aux attentes de l’électorat.

Régionales 2015-Et s’agissant de votre candidate, Carole Delga ?

Philippe Martin.Carole a fait une campagne honnête vis-à-vis des citoyens. On lui a reproché d’être trop sur le terrain mais c’est la bonne méthode pour être concret et proche des préoccupations de nos concitoyens.

Régionales 2015- Tous les sondages indiquent une poussée du FN au 1er tour. Craignez-vous une vague « Bleue Marine » ?

Philippe Martin. Oui absolument. Si jamais, par malheur, dans le Gers, le FN est le 1er parti du département, ce serai un vrai seisme. Quand j’ai commencé la politique en 1998, je n’aurai jamais penser cela. Nous ne sommes pas à l’abri de quelque chose. Ce qui m’inquiète le plus ce sont les chiffres que nous avons sur les électeurs qui ont l’intention de voter FN. Ce sont les 24-35 ans qui sont les plus concernés et cela suscite une vraie interrogation. Cette tranche d’âge correspond à des électeurs qui vont durer. La culture et l’éducation est un moyen permettant de lutter. Victor Hugo dit qu’il ne faut pas simplement éclairer les places de nos villes mais également les esprits.

Régionales 2015-Nous sommes à deux jours du 1er tour mais le 2nd va commencer dès dimanche soir. Une idée sur le tempo et l’état d’esprit du 2nd tour ?

Philippe Martin. L’objectif est d’amplifier le résulat du 1er tour et de rassembler la gauche. Au 1er tour chacun essaye de se distinguer et de prendre des parts de marché. Au 2nd il va falloir faire face au FN et se rassembler.

Propos recueillis par Laurent Dubois

 

03 Déc

Dominique Reynié braconne sur les terres du FN

Depuis le 13 novembre, les sondages scrutent l’impact des attentats sur les Régionales. Dans le Tarn, inutile d’affuter des échantillons et de commander une étude. Un tract suffit à mesurer les effets. Dans le département de Jaurès, le spectre d’Al Qaïda plane sur les urnes. Plus surprenant, c’est le candidat de la droite et du centre qui est à la manoeuvre. 

Dominique Reynié. Tête de liste LR-UDI-Modem

Dominique Reynié. Tête de liste LR-UDI-Modem

Le tract porte les couleurs de la droite et comporte la photo de Dominique Reynié. Mais il pourrait arborer le logo du Front National. Mais pas forcément le portrait de Louis Aliot. En « Midi-Pyrénées/Languedoc-Roussillon », le candidat du FN évite les écarts et la caricature. Ce n’est pas le cas du document de campagne qui circule dans la ville de Graulhet.

Dominique Reynié a un côté « caméléon ».

Sur une terre frontiste, à Perpignan, Dominique Reynié n’hésite pas à faire « couleur » locale. Plus précisément couleur « treillis de combat » en déclarant au sujet des migrants venus de Syrie : « Je demande…qu’ils soient pris en charge par nos militaires, ceux de la Légion Etrangère notamment et qu’ils retournent chez eux…libérer leur patrie parce que c’est un honneur de libérer son pays ».

En dehors de certaines « concessions » aux climats locaux, Dominique Reynié cultive l’image d’un modéré. Cette image ne cadre pas vraiment avec le tract graulhétois. Les fins connaisseurs peuvent toujours prétendre que Graulhet est un Perpignan sur Tarn. Un bastion historique du Front National. Mais, malgré cela, le ton et les mots sont particulièrement « épicés » :

« Parmi les multiples raisons de voter contre l’équipe PS rappelez-vous ceci : il y a cinq ans, la municipalité accueillait l’intellectuel islamiste Tarik Ramadan…petit fils du fondateur des Frères Musulmans, une secte terroriste proche d’Al Quaïda ».

Passons sur le contenu. Peu importe que l’intellectuel « proche » d’une « secte terroriste » soit effectivement douteux. C’est vrai. Mais impossible de nier une autre évidence. Tariq Ramadan a arpenté tous les plateaux de télévisions et studios de radio de la planète médiatique. Tariq Ramadan sent le souffre. Mais la mairie de Graulhet est loin d’être la seule à l’avoir invité.

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En revanche, l’utilisation électorale d’une (prétendue) collusion entre une mairie socialiste, un intellectuel et…Al Qaïda est particulièrement « corsée ». Dominique Reynié durcit son discours et muscle ses méthodes. Evidemment, au delà du contexte des attentats, les sondages ne sont pas étrangers à cette tactique. Au 1er comme au 2nd tour, Dominique Reynié est relégué derrière Louis Aliot.

Face à cette redoutable concurrence, le candidat de la droite et du centre ne court pas après le FN. Il lui vole ses habits.

L’auteur formel du tract est le colistier tarnais de Dominique Reynié : Bernard Carayon. Ce n’est pas Dominique Reynié qui a tenu la plume. Mais, d’après nos informations, le document a été validé par le staff de la tête de liste régionale.

A quelques kilomètres de Graulhet, dans l’agglomération albigeoise, il n’est pas du tout certain que le centriste Philippe Bonnecarrère (sénateur du Tarn) et Stéphanie Guiraud-Chaumeil (maire DVD d’Albi) apprécient cette tentative de hold-up électoral.

Dans le département voisin de la Haute-Garonne, un des sponsors de Dominique Reynié risque également de grincer des dents. Pas évident que le centriste Jean-Luc Moudenc apprécie le braconnage (sans complexe) de Dominique Reynié.

Laurent Dubois

 

Pourquoi Jean-Michel Baylet a-t-il été sifflé au meeting de Carole Delga à Toulouse ?

Lors du meeting de Carole Delga à Toulouse (Photo : P. Lagorce / France 3)

Lors du meeting de Carole Delga à Toulouse (Photo : P. Lagorce / France 3)

Un meeting ou une réunion publique, c’est confortable. Le public est acquis d’avance et la claque une évidence. Mercredi 2 décembre, la routine a été brisée par un mouvement spontané. Des militants socialistes ont sifflé un partenaire politique de marque : Jean-Michel Baylet.

Le meeting toulousain de la salle Jean Mermoz devait être un point d’orgue. Dernier grand rassemblement midi-pyrénéen avant le 1er tour du dimanche 6 décembre, il n’était pas un meeting comme les autres. Mais, sur le fond ou dans la forme, rien d’extra-ordinaire. Le but était de faire de belles images et d’afficher des bataillons de militants.

A la tribune, le casting était rodé. Martin Malvy, Jean-Michel Baylet, Sylvia Pinel, Carole Delga et Georges Méric (président du département de la Haute-Garonne) doivent se succéder au micro.

Mais, avant Martin Malvy et Carole Delga et après l’intervention de Georges Méric un incident vient perturber le déroulé de la soirée. Des sifflets fusent au milieu du discours de Jean-Michel Baylet.

Jean-Michel Baylet

Jean-Michel Baylet

Le président du PRG a martelé à plusieurs reprises (de manière insistante) les noms de Carole Delga et Sylvia Pinel. Et, à un moment, Jean-Michel Baylet inverse l’ordre. Le patron des Radicaux cite la PRG Sylvia avant la socialiste Carole. Une partie de la salle réagit immédiatement. Une bronca s’élève.

Pour certains des participants, cette version des faits n’explique pas tout.

D’après eux, ce n’est pas simplement la mention lourde de Sylvia Pinel  qui est en cause. Plusieurs militants évoquent un oubli coupable : l’absence du moindre mot sur Damien Alary. Jean-Michel Baylet a « trappé » le président socialiste du Languedoc. Tout pour Sylvia et rien pour Damien.

C’est un crime de lèse-languedocien. D’après un militant midi-pyrénéen, c’est du côté de ses camarades du Gard et de l’Hérault que les sifflets se sont massivement exprimés.

Dans l’entourage de Carole Delga, on minimise l’incident. La socialiste a clôturé le meeting. Elle était visiblement agacée. Un agacement qui a, d’ailleurs, nuit à la qualité de son discours. Une irritation liée au manque de diplomatie de Jean-Michel Baylet ? Une irritation liée aux sifflets et à un sentiment de fête gâchée ?

En tout cas, moins de 24 heures après l’incident, c’est profil bas. Du bout des lèvres, on évoque simplement « un discours un peu trop long » du président du PRG.

Cette réserve (version langue de bois) est compréhensible. Impossible d’avouer l’inavouable. Le fait d’associer en boucle « Sylvia à Carole » est transparent. Et forcément exaspérant pour certains socialistes. Jean-Michel Baylet donne l’impression qu’il prépare une mise sous tutelle ou du moins un partage du pouvoir. Et qu’il manigance peut-être un coup de Jarnac pour le 3ème tour, le 4 janvier prochain lors de l’élection de la future présidente de Région.

Cette crainte d’une trahison programmée hante de nombreuses fédérations PS. Sans parler des cicatrices toujours ouvertes s’agissant d’un accord chèrement payé et qui a coûté des places aux socialistes

Sans ces tensions et cette suspicion, Jean-Michel Baylet aurait reçu des roses à la tribune de la salle Jean Mermoz. A la place, il a récolté des épines.

Des épines qui ont fatalement égratignées son ego et qui risquent d’empoisonner une relation déjà compliquée.

Laurent Dubois

[Sondage] le dernier avant le 1er tour : ça bouge pour des candidats

A partir du vendredi 4 décembre à minuit, les enquêtes d’opinions sont interdites de publication. L’étude commanditée par « Europe-Ecologie » est donc la dernière avant le 1er tour.

Les Régionales 2015 ont été marquées par une véritable inflation de sondages. 14 depuis la fin juillet. Quasiment une enquête par semaine durant ces quatre derniers mois. Toutes les études d’opinion ne se valent pas. La taille de l’échantillon (800 personnes est un minimum), la date de réalisation (avant ou après les attentats de Paris, proximité du scrutin), la nature de l’étude (régionale ou à déclinaison nationale) et la méthode (internet ou téléphone) influencent des chiffres.

Au regard de ces paramètres, le sondage commandité par « Europe-Ecologie » (OpinionWay, méthode en ligne avec échantillon raisonné) mérite un coup d’œil en raison de la taille de l’échantillon (1029 personnes) mais aussi de sa « fraîcheur » : réalisation du 1er au 2 décembre.

Au delà de ces aspects techniques, le sondage contient trois grands enseignements.

La confirmation d’une tendance lourde :

FN en tête, Carole Delga et Dominique Reynié avec des scores faibles au 1er tour, victoire de la gauche au 2nd et le FN devant la droite gouvernementale sur le podium d’arrivée.

Des chiffres « inédits » au 1er tour :

Philippe Saurel atteint son « plancher » avec 5%. « Bien Commun » de Christophe Cavard et « Lutte Ouvrière » avec Sandra Torremocha n’ont pas pu être sondés en raison de leurs faiblesses.

Des chiffres de second tour « mauvais » pour Carole Delga

Le sondage d’Opinionway est commandité par Gérard Onesta. Aucun doute sur le sujet. L’enquête communiquée à la presse contient une hypothèse qui « signe » la commande. Une hypothèse virtuelle mais qui constitue un véritable message politique. Gérard Onesta a fait tester une triangulaire sans le PS mais avec…Gérard Onesta. Et c’est là que la politique-fiction (un désistement de Carole Delga est totalement improbable) prend une tournure « douloureuse ».

Le score de Gérard Onesta (37%) est quasiment identique à celui de Carole Delga (38%).

Autrement dit, le vote de 2nd tour est un vote d’étiquette. La candidate socialiste ne bénéficie pas d’une prime, liée à sa personnalité ou à la qualité de sa campagne.

Il n’y a pas d’effet « Delga » comme on a pu connaître un vote « Malvy » ou « Frêche ».

1er tour :

  • Front National -Louis Aliot : 32%
  • LR-UDI-Modem -Dominique Reynié : 22%
  • PS-PRG-MRC-Carole Delga : 20%
  • « Nouveau Monde-En Commun »-Gérard Onesta : 13%
  • « Citoyens du Midi »-Philippe Saurel : 5%
  • « Debout La France »-Damien Lempereur : 4%
  • « Nouvelle Donne »-Michel Fabre : 2%
  • « Union Populaire Républicaine »-Yvan Hirimiris : 1%
  • « Force France Sud »-Jean-Claude Martinez : 1%
  • « Bien Commun »-Christophe Cavard : –
  • « Lutte Ouvrière »-Sandra Torremocha : –

2nd tour :

Option 1 :

  • PS-PRG-MRC-Carole Delga : 38%
  • Front National-Louis Aliot : 33%
  • LR-UDI-Modem-Dominique Reynié : 29%

Option 2 :

  • « Nouveau Monde En Commun »-Gérard Gnesta : 37%
  • Front National-Louis Aliot : 33%
  • LR-UDI-Modem-Dominique Reynié : 30%

Laurent Dubois

01 Déc

Gérard Onesta « prisonnier » d’un accord national au 2nd tour ?

Le 1er tour n’a pas commencé. Mais le 2nd fait déjà couler beaucoup de salive. Dans les états majors politiques on en parle abondamment. Il faut dire que le sujet est sensible. Entre le dimanche 6 décembre et le mardi 8 décembre, des négocations doivent permettre la fusion entre les deux principales listes de gauche. Celle de Carole Delga (PS-PRG) et celle de Gérard Onesta (Nouveau Monde).

Gérard Onesta tête de liste régionale "Nouveau Monde" et Marie-Pierre Vieu présidente du Front de Gauche

Gérard Onesta tête de liste régionale « Nouveau Monde » et Marie-Pierre Vieu présidente du Front de Gauche

A moins d’une semaine de l’échéance, comment se prépare ce moment redoutable et redouté ? Dans l’entourage de la candidate socialiste, on est  confiant. On compte sur un score important du FN. Un score qui va museler les prétentions et pousser aux compromis. Mais on parle également d’un accord conclu au niveau national.

David Cormand, secrétaire national EELV en charge des élections

David Cormand, secrétaire national EELV en charge des élections

Gérard Onesta est-il « condamné » à signer en raison d’un accord national ? Réponse avec le patron des Elections d’Europe-Ecologie, David Cormand :

« Aucune discussion d’aucune sorte. Vous pouvez appelez Emmanuelle Cosse (NDLR : la patronne d’EELV), elle vous le confirmera. On reste sur une position de principe : résister le plus possible à la droite et au FN. Mais en dehors de cela, ce sont les chefs de file régionaux qui seront à la manoeuvre qu’ils soient derrière le PS ou comme nous l’espérons dans votre région devant le PS. C’est Gérard Onesta qui tiendra le stylo et il ne recevra aucune directive d’Emmanuelle Cosse ou de moi même ».

Laurent Dubois

 

 

 

La fille de Jean-Michel Baylet recrutée au Comité Régional du Tourisme

Dans les couloirs de l’Hôtel de Région, les cartons se préparent. Le mandat se termine le 13 décembre et les préparatifs s’accélèrent. Mais, dans un des satellites du Conseil Régional, une nouvelle recrue vient d’aménager. Le 1er décembre la fille de Jean-Michel Baylet a intégré le Comité Régional de Tourisme.  

Jean-Michel Baylet

Jean-Michel Baylet

Dans un courrier interne, le président du CRT, Philippe Guérin (ex-maire de Cugnaux) demande au personnel «de bien vouloir réserver le meilleur accueil à Victoria Baylet». La nouvelle chargée de mission n’a pas de raison d’être inquiète.

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Victoria Baylet arrive de la Fondation « La Dépêche ». Elle peut compter sur son expérience d’ancienne secrétaire générale adjointe. Mais, de surcroît, elle ne débarque pas vraiment en terre inconnue. Le CTR est un établissement public largement financé par le Conseil Régional (plus de 6 millions d’euros en 2014). Mais c’est surtout un établissement public qui est proche du parti présidé par…Jean-Michel Baylet.

Son président, Philippe Guérin est un conseiller régional PRG et Victoria Baylet aura peut-être comme voisin de bureau le secrétaire général de son père en Haute-Garonne, Pierre Nicolas Bapt.

Laurent Dubois

30 Nov

Gérard Onesta : « le programme de « Nouveau Monde » est sur toutes les radios »

6 jours avant le 1er tour, Gérard Onesta répond à 3 questions. 3 questions qui ciblent la fin de sa campagne, les sondages et les relations avec le PS. Après des milliers de kilomètres sur les routes, des centaines de réunions publiques, des centaines d’interviews et de conférences de presse, Gérard Onesta garde son débit de « mitraillette » et son style « sniper ».

Gérard Onesta.

Gérard Onesta. 

Régionales 2015-C’est la dernière ligne droite avant le 1er tour. Vous avez prévu des moments forts ou des propositions chocs ? 

Gérard Onesta. Je vais continuer un déroulé prévu depuis 6 mois. Cela fait 6 mois que nous avons planifié l’annonce des listes, la montée en puissance et notre calendrier de meetings et de conférences de presse. Jeudi nous avons un grand meeting à Toulouse, juste avant un autre à Albi, à Tarbes et Perpignan sans parler des conférences de presse et du débat sur France 3. On va dérouler notre programme jusqu’au bout. Ce qui change cette semaine c’est que, depuis aujourd’hui lundi 30 novembre et le lancement de la Cop21, le programme de « Nouveau Monde en Commun » est sur toutes les radios et télévisions. Les 151 chefs de l’Etat qui participent à la Cop21 à Paris font campagne pour nous.

Régionales 2015-Un sondage BVA vous attribue 14% d’intentions de vote. Ce n’est pas votre meilleur score. Vous êtes monté jusqu’à 16 points avant de stagner dans plusieurs sondages à 11 points. Ce rebond va « booster » votre fin de campagne ?

Gérard Onesta. Depuis le début, nous nous sommes fixés comme objectif d’être à 5 points du PS à 10 jours du 1er tour pour être en tête de la gauche le 6 décembre. Nous sommes à 5 points du PS (NDLR Carole Delga obtient 19 points dans le sondage BVA). Le plus important dans les sondages et tous les sondeurs le disent, c’est la pente et la pente est favorable. Mais les 14% c’est dans la rue que je les ai vu. En défilant dimanche dans les rues de Toulouse pour défendre le climat. Des passants sont venus me voir pour m’apporter leur soutien et pour me dire qu’ils soutiendront la lutte contre le réchauffement dans les urnes. Samedi soir, j’étais dans le Comminges. Il y avait 200 personnes. Je n’ai jamais connu cela. Les 14, 15 ou 16% c’est au contact du terrain que je les ressens et que je m’aperçois qu’avec notre programme nous sommes vraiment dans le vrai.

Régionales 2015-Le BVA est, très probablement, le dernier sondage avant le 1er tour. Votre bon score va-t-il vous conduire à mettre la pression sur le PS ? Histoire de prendre des points sur votre « allié ».

Gérard Onesta. Le PS se met la pression tout seul. Quand il se fourvoie en interdisant les manifestations pour défendre le climat. Le PS se met la pression tout seul en se fourvoyant dans une logique sécuritaire ou avec les mauvais chiffres du chômage. Le PS se met la pression tout seul lorsqu’il prend sur ses listes un représentant de l’agriculture productiviste ou un membre du Medef. Je n’ai pas besoin de parler du PS. Le PS parle très bien de lui tout seul et on verra dans les urnes ce que cela donne.

Propos recueillis par Laurent Dubois

Réforme des régions : Le PC demande un plan d’urgence pour les communes rurales

 

Les nouvelles régions devront penser à tous les territoires

Les nouvelles régions devront penser à tous les territoires

Ne vous y trompez pas, les communistes sont candidats aux élections régionales aux côté de Gérard Onesta mais ils dénoncent la réforme des régions. Pour le dire, ils viennent d’écrire une lettre ouverte au Préfet de Midi-Pyrénées qui est aussi le préfet préfigurateur de la future grande région.

 

Entendez-vous dans nos campagnes la grogne des élus locaux. A l’heure où le pays a besoin de se rassembler et d’être solidaire, il ne faut pas oublier ces acteurs de liens sociaux. C’est ce qu’ont voulu dire en substance quelques élus communistes parmi lesquels le vice-président régional en charge des transports, Charles Marziani, quelques maires ruraux ou encore même un ancien adjoint de la ville Toulouse.

Des supers régions qui vont isoler les zones rurales

Pour eux, la loi Notre impose à des communes de fusionner, supprimant au passage de nombreux syndicats intercommunaux : « cela préfigure la disparition des départements et l’affaiblissement de la démocratie de proximité, au bénéfice de la métropolisation, sur fond de concurrence entre les territoires ». Et de pointer du doigt des « supers régions et supers intercommunalités qui vont isoler les zones rurales, mettre à mal la démocratie et le lien social, éléments pourtant essentiels après les attentats de Paris ».

 

Et de revenir à la charge contre la baisse des dotations d’état qu’ils qualifient comme « un pacte d’austérité ». Pour tout mettre à plat, les communistes réclament l’organisation d’Assises de la ruralité ainsi qu’une conférence des maires ruraux. Dans l’immédiat, ils en appellent au préfet pour « un moratoire de six mois à un an sur la mise en place des intercommunalités ».

Mise en concurrence de territoires

Les signataires dénoncent une « logique de mise en concurrence des territoires. » Ils prennent pour exemple le Comminges en Haute-Garonne, où selon eux seraient créées deux intercommunalités de 17000 habitants et une troisième de 44000 « pour concurrencer la métropole toulousaine ». Une réflexion sur l’équilibre et l’aménagement du territoire qui est au cœur de la campagne de ces Régionales et sur laquelle chaque candidat devra prendre position.

 

Patrick Noviello