Le gouvernement envisage de créer une seconde journée de solidarité. Une journée au cours de laquelle les salariés travaillent sans être rémunérés. Pour la députée du Tarn-et-Garonne, Valérie Rabault, c’est une augmentation d’impôt déguisée.
Depuis 2004, une fois par an, les salariés travaillent sans percevoir de rémunération. Les employeurs payent à l’Etat ce qu’ils auraient dû verser à leurs employés. Ce versement, appelé Contribution Solidarité Autonomie, est collecté par la caisse nationale de solidarité autonomie (CNSA) et sert principalement à financer la fameuse APA, l’Allocation d’Autonomie Personnalisée. Depuis 2004, 31 milliards ont ainsi été collectés et reversés.
Le gouvernement envisage une seconde journée de solidarité. La ministre de la Santé a évoqué cette éventualité. Emmanuel Macron trouve la piste intéressante.
La présidente du groupe Nouvelle Gauche à l’Assemblée n’est pas du tout de cet avis.
Créer une 2eme journée de solidarité = travailler sans être payé. C’est donc équivalent à payer une nouvelle contribution ou un nouvel impôt. Si le Gouvernement veut créer une 2eme journée de solidarité, c’est donc qu’il augmente les impôts contrairement à ce qu’il dit.
— Valérie Rabault (@Valerie_Rabault) 21 mai 2018
L’ex-rapporteure du Budget dénonce « une manière cachée d’augmenter les impôts; C’est une hypocrisie fiscale de plus de la part d’Emmanuel Macron ». La députée du Tarn-et-Garonne que « le salarié ne travaille pas pour lui. Il donne l’argent qu’il aurait du percevoir à l’Etat ou à la sécurité sociale ».
Les syndicats et les entreprises sont également très réservés.
Voir le reportage de Frédéric Fraysse :
Laurent Dubois (@laurentdub)