Dans le cadre des rencontres du gouvernement, la ministre des Transports a tenu une réunion publique ce jeudi 17 mai à la préfecture de la Haute-Garonne. Elisabeth Borne a été confrontée à la colère d’une retraitée, mécontente de la hausse de la CSG.
Le cadre était feutré. Elisabeth Borne a choisi une salle de la préfecture de la Haute-Garonne. Sous les dorures et avec vue sur jardin, une centaine d’élus, de parlementaires, des syndicalistes (CFDT, CGC, FDSEA), des citoyens et une délégation de « Jeunes avec Macron » ont interpellée la ministre. La séance a débuté à 19 heures 48 et s’est terminée à 21 heures 17. Plus d’un heure et 30 interpellations venues de la salle.
Le ton général était très policé, parfois « courtisan ». Une question sur le plan « cœur de ville » du gouvernement a notamment commencé par un hommage appuyé à la ministre.
Mais une participante a profité du micro pour exprimer sa colère. Une toulousaine a mis sur le tapis la hausse de la CSG pour les retraités. Ce n’est pas la seule critique adressée à la ministre des Transports. Une fonctionnaire de l’Etat a évoqué la dégradation de la situation dans la fonction publique et particulièrement le retour du « jour de carence » en cas d’arrêt maladie. Mais les propos sur les retraités et la CSG ont été les plus virulentes.
L’oratrice (qui s’est présentée comme une simple citoyenne) a lancé à Elisabeth Borne :
Le gouvernement n’en a pas grand chose à faire des retraités. Comment on peut s’en sortir quand on a 1200 euros par mois.
La ministre a répondu en évoquant une mesure fiscale qui doit favoriser le pouvoir d’achat des retraités : la fin de la taxe d’habitation. Elle a été interrompue par sa contradictrice : « les hausses c’est maintenant alors que pour la taxe d’habitation c’est pour plus tard ».
Des manifestants étaient cantonnés à une cinquantaine de mètres des grilles de la Préfecture, derrière un imposant dispositif de sécurité. Mais la contestation est, toute de même, parvenue à se frayer un chemin jusqu’à la ministre des Transports.
La salle était très largement composée d’élus , de responsables administratifs (sécurité civile, conseil régional), associatifs ou syndicaux. Mais une dizaine de « vrais » citoyens s’est déplacée. Une sortie sur le pouvoir d’achat des retraités était « statistiquement » prévisible. Le sujet est tellement chaud et polémique qu’Elisabeth Borne pouvait difficilement éviter la colère d’un participant.
Laurent Dubois (@laurentdub)