Emmanuel Macron veut réduire le nombre de parlementaires. En Occitanie, le coup de serpe pourrait se traduire par la suppression de 19 sièges de députés sur 49 actuellement. Tous les départements sont concernés sauf le Tarn-et-Garonne, la Lozère et l’Ariège.
Les Français soutiennent massivement la réduction du nombre de parlementaires. Dans les rangs des députés, l’inquiétude est réelle. Moins de sièges, c’est une sorte de « plan social ». Des sortants vont perdre leur circonscription. Les places seront moins nombreuses et donc beaucoup plus chères. Certains députés ne sont pas concernés. C’est le cas, en Haute-Garonne, de Monique Iborra. La représentante d’En Marche ! vit son dernier mandat. D’autres parlementaires ne se sentent pas visés. Dans le Tarn, Marie-Christine Verdier-Jouclas a confié à son ancien entourage professionnel qu’elle est bien partie pour un second mandat, découpage ou pas découpage.
En dehors de quelques exceptions, la révision constitutionnelle suscite une vraie agitation. Mais quel sera son impact ? Evidemment, il faut attendre que la copie gouvernementale soit définitive. Mais France 3 Occitanie s’est procuré les projections d’un grand parti.
La projection en question repose sur la méthode dite de la tranche. Il existe 3 méthodes : tranche glissante, proportionnelle et de la tranche. Cette dernière est validée par le Conseil constitutionnel. Mais, surtout, elle est utilisée depuis le début de la Vème République. La « tranche » (qui tient compte de la population) a été appliquée lors des trois grands découpages : 1958, 1986-1987, 2009-2010. Un expert électoral, ayant travaillé à l’Elysée « ne voit pas pourquoi on changerait ».
En Occitanie, la réduction de 30% des députés conduit la suppression des sièges suivants :
- Haute-Garonne : – 4
- Hérault : -4
- Gard : -2
- Pyrénées-Orientales : -2
Après ce quarté « perdant », on trouve une majorité de départements pour lesquels la perte se limite à 1 siège :
- Tarn
- Aveyron
- Lot
- Aude
- Hautes-Pyrénées
- Gers
L’arithmétique n’est pas le seul paramètre. La géographie entre également en ligne de compte. Des territoires sont plus ou moins de « gauche » ou de « droite ». En fonction du coup de ciseau, le verdict des urnes peut être très différent. En Haute-Garonne, l’actuelle 8ème circonscription, est façonnée par une zone de montagne qui vote depuis des décennies à gauche. La récente réélection du député PS, Joël Aviragnet, rappelle cette géo-politique commingeoise. Un autre exemple, tout aussi édifiant, rappelle l’importance « géographique » des découpagse. Toujours en Haute-Garonne, mais à droite cette fois, la 3ème circonscription a été « ciselée » par Alain Marleix pour garantir les chances d’élection de Jean-Luc Moudenc en 2012.
Après l’ampleur de la coupe et le nombre de siège, ce sont les contours de la découpe (des circonscriptions) qui vont être essentiels.
LD (@laurentdub)