Après l’attaque terroriste de Trèbes, des élus locaux, notamment en Occitanie, demandent un accès au fichier S.
Vendredi 23 mars, le terrorisme a encore frappé dans l’Aude. Ce nouvel épisode meurtrier a fait 4 morts et une quinzaine de blessés. L’assassinat d’un officier de gendarmerie, le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, suscite une vague d’émotion dans tout le pays. Quatre jours après les faits, des élus locaux d’Occitanie demandent un assouplissement des règles de consultations du fameux Fichier S.
Le terroriste originaire de Carcassonne était fiché ainsi que sa compagne. Ce point n’a pas échappé à Bernard Carayon. Le maire (LR) de Lavaur s’est déjà exprimé sur le sujet. L’ancien député du Tarn renouvelle sa demande et souhaite que les maires puissent être informés, par le préfet, du nombre et de l’identité des fichés S sur leur commune. Bernard Carayon souhaite également que les personnes concernées et considérées comme dangereuses fassent l’objet d’une mesure d’internement administratif. Pour les fichés d’origine étrangère, l’élu Les Républicains plaide pour une expulsion.
En revanche, le maire de Lavaur se trompe au sujet de la naturalisation de Radouane Lakdim : elle est intervenue en 2004, bien avant qu’il ne soit fiché par les services de renseignement.
Un élu FN, Patrice Charles, doit interpeller, ce lundi 26 mars, le maire de Moissac sur le nombre de fichés S.
Je demanderai lundi au Maire de #Moissac au nom des #ElusFN du Conseil municipal combien de fichés S sur les 27 du #TarnetGaronne, résident à Moissac. S’il ne le sait pas lui-meme on est mal. #Islam radical pic.twitter.com/5zNncI9CtQ
— Patrice Charles (@patricecharles) 24 mars 2018
Cette demande ne peut pas aboutir puisque, les maires n’ont pas accès, au fichier S. La consultation est réservée à des fonctionnaires bénéficiant d’une habilitation particulière. Même les policiers et les gendarmes ne sont pas tous autorisés à consulter le fameux fichier. Contacté par France 3 Occitanie, Patrice Charles, reconnaît cette évidence. Une parfaite évidence que le conseiller municipal de Moissac ne peut pas ignorer. En effet, Patrice Charles est avocat de formation et de profession.
L’élu local souhaite simplement attirer l’attention sur le sujet afin que la loi évolue.
Une autre élue du Tarn-et-Garonne est favorable à une « ouverture » du fichier S.
En octobre 2016, la maire de Montauban, Brigitte Barèges, s’est opposé, publiquement, au ministre de l’Intérieur de l’époque, Bernard Cazeneuve. Le locataire de la place Beauvau s’opposait à la consultation du fichier par les maires.
Laurent Dubois (@laurentdub)