Un vent nouveau soufflerait-il sur la politique française et régionale ? Un candidat de 39 ans, jamais élu, jamais encarté, au second tour de la Présidentielle, qui l’aurait cru ? Certes les sondages nous annoncent le duo de tête depuis des mois. Depuis les Régionales, le Front National est d’ailleurs donné comme le parti leader des premiers tours (ce qui n’a pas été le cas dimanche soir d’où une certaine déception au F.N).
Les partis traditionnels, et surtout le PS, y compris en Occitanie, sortent exsangues de ce premier tour. Mais pour en revenir aux sondages et aux analyses, à force d’annoncer les défaites de Fillon et de Hamon, l’électeur n’a-t-il pas été sous influence ? Ou assiste-t-on réellement à la fin d’une époque et au poing sur la table des électeurs ?
« En Marche » se présente comme un mouvement nouveau, entretenu par des militants jusque-là en dehors du champ de la politique traditionnelle, un mouvement qui veut casser le dogme droite-gauche et porter un espoir. Mais cette qualification en tête du 1er tour d’Emmanuel Macron est-elle le fruit de cette espérance ? Ou au contraire est-elle le résultat d’une crainte de n’avoir à choisir qu’entre la leader frontiste et un candidat de droite empêtré dans les affaires ou un candidat de gauche trop « Insoumis » pour certains ?
Quoi qu’on en dise, Emmanuel Macron reste pour beaucoup de citoyens le choix du saut dans l’inconnu. Un inconnu préféré au chaos annoncé par les détracteurs de Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon. Alors crainte ou espoir ? Vote de conviction ou vote « contre » ? Les urnes ont livré un premier verdict mais n’ont pas répondu à ces questions. Ce n’est d’ailleurs pas leur rôle.
A moins, qu’en attendant bien évidemment le résultat du second tour, les Législatives nous amènent plus d’éléments d’informations sur le pourquoi de ce vote Macron et par là-même sur ce bouleversement historique de l’échiquier politique chez nous en ex-Midi-Pyrénées comme partout en France.
Patrick Noviello (@patnoviello)