12 Sep

Insécurité : Jean-Luc Moudenc atteint par le syndrome Cohen ?

Les maires se succèdent et l’insécurité perdure. Ce lundi 12 septembre, Jean-Luc Moudenc a tenu son point presse de rentrée. Un point presse largement axé sur la sécuritéLe maire de Toulouse a  déclaré : « La police municipale ne doit pas être dans une logique de substitution ou de subsidiarité par rapport à la police nationale. La lutte contre la délinquance appartient à la police nationale. Je rappelle que la police municipale est en charge des incivilités, des nuisances ou des infractions« . En 2008, le prédécesseur de Jean-Luc Moudenc au Capitole, Pierre Cohen déclare : « Vous me parlez d’agressions, de racket. C’est de la délinquance. Ce n’est pas de la compétence de la police municipale mais de la police nationale. Il n’est pas question que la police municipale supplée la  police nationale« .

Jean-Luc Moudenc maire de Toulouse, MaxPPP

Jean-Luc Moudenc maire de Toulouse, MaxPPP

2008-2016. Deux maires et quasiment (au mot près) les mêmes propos sur le même sujet. Pierre Cohen et Jean-Luc Moudenc ne se sont pas simplement opposés sur la question de l’insécurité. L’actuel maire de Toulouse a axé sa campagne sur une rupture avec Pierre Cohen. La victoire de Jean-Luc Moudenc est (en partie) acquise grâce à  un volontarisme (affiché) en matière de lutte contre l’insécurité.

Après deux ans de mandat, Jean-Luc Moudenc est-il atteint du syndrome Cohen ?

Pendant la campagne des municipales, Pierre Cohen souffre d’une mauvaise image : manque de lucidité sur la « plaie » toulousaine de la petite et de la grande délinquance, mollesse dans la gestion de la police municipale avec un refus d’armement et la suppression des patrouilles de nuit…En 2014Jean-Luc Moudenc dresse (pendant des semaines, à longueur de discours et d’interviews) un véritable réquisitoire contre le bilan Cohen. Des propositions chocs sont formulées. Armement de la police municipale. Création d’une brigade d’intervention rapide motorisée. Doublement des effectifs et renforcement de la vidéo-surveillance.

Le sens des responsabilités à la place de l’angélisme. L’efficacité au lieu du laxisme. Le pragmatisme et le refus du dogmatisme. En matière d’insécurité (comme d’ailleurs budgétaire) Jean-Luc Moudenc se veut l’anti-Cohen. Après 2 ans de mandat, Jean-Luc Moudenc « rejoint » pourtant (dans les mots) Pierre Cohen. Dans les faits, Jean-Luc Moudenc a pris des mesures que Pierre Cohen refusait d’adopter et même combattait. Il y a une rupture entre le mandat du socialiste et celui de l’actuel maire Les Républicains.

Mais tout cela pour quel résultat ? Le même constat. Un constat qui se résume à une évidence : un maire reste un maire. Ce n’est pas un ministre de l’Intérieur. La seule solution pour franchir le fossé entre le Capitole et la place Beauvau est de devenir le prochain « Bernard Cazeneuve » du prochain président de la République.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

Primaire : Hervé Gaymard à Toulouse ce soir pour soutenir Juppé

L’ancien Ministre et actuel Président du Conseil Départemental de la Savoie est Porte-parole d’Alain Juppé dans la primaire de la droite et du centre. Il est en réunion publique ce soir à 19h, salle Osète cercle Duranti à Toulouse.

©Vincent Isore/IP3 ; Paris, France le 7 Decembre 2015 - Bureau politique du parti Les Republicains suite aux resultats des elections regionales - Herve Gaymard  (MaxPPP TagID: maxnewsworldthree901201.jpg) [Photo via MaxPPP]

Hervé Gaymard, Porte-Parole d’Alain Juppé dans la primaire (Photo MaxPPP)

Le Blog Politique : La Fédération de Haute-Garonne compte beaucoup de soutiens Sarkozystes, à commencer par sa Présidente, Laurence Arribagé. Y-a-t-il des militants à convaincre malgré tout pour vous ici ?

Hervé Gaymard : Cette Primaire est ouverte à tous les français, membre d’un parti politique ou pas. Je me suis personnellement engagé dans le mouvement gaulliste à l’âge de 14 ans. S’il  y a ceux qui sont déjà convaincus et il y a aussi les autres.

Laisser s’instaurer le débat

Le Blog Politique : Pensez-vous qu’une réunion publique comme celle de ce soir va attirer ces non-convaincus ?

Hervé Gaymard : Je l’espère bien. J’ai commencé les réunions publiques dans mon département et j’ai été surpris par l’affluence. En général je tiens un propos introductif très bref pour ensuite laisser s’instaurer le débat.

Le Blog Politique : Justement, quelles sont les thématiques ou les questions qui intéressent les citoyens lors de ces débats ?

 Hervé Gaymard : L’emploi et le bloc régalien. J’entends par bloc régalien la sécurité, le terrorisme mais aussi les valeurs de la République comme la laïcité. Et puis sur les questions spontanées revient aussi beaucoup l’école pour les parents mais aussi les jeunes. Je pense notamment aux étudiants qui, quoi qu’on en dise, vivent une véritable sélection par l’échec.

Juppé crédible sur un Etat fort

Le Blog Politique : Pour le grand public toujours, comment qualifieriez-vous la candidature et le programme Juppé par rapports aux autres concurrents de la primaire ?

Hervé Gaymard : Le projet se définit par rapport aux français, pas par rapport aux autres candidats. Alain Juppé arpente le pays depuis plus de deux ans. Sur l’Etat fort régalien, tous les sondages le donnent en tête et comme étant le plus crédible. Il a également beaucoup de propositions sur l’emploi et sa priorité porte aussi sur l’école. Sur l’allure générale du programme, nous avons trois mots que nous répétons : « Apaisement » parce que ça ne sert à rien de monter les gens les uns contre les autres, « Rassemblement » parce que c’est indispensable pour gagner et « Réforme » parce que tout le monde le dit, on a trop tardé à réformer.

 Le Blog Politique : Midi-Pyrénées a longtemps été une terre de centristes. Alain Juppé a-t-il une bonne carte à jouer ici selon vous ?

Hervé Gaymard : Alain Juppé est un homme du sud. Il a donc une proximité naturelle avec ce territoire. Un territoire qui est constitué de vieilles terres républicaines avec des valeurs qui se rapprochent des siennes.

 Un dernier meeting à Toulouse

 Le Blog Politique : Que est le calendrier jusqu’à novembre pour votre équipe ?

Hervé Gaymard : Il sera principalement séquencé par les débats télévisés entre les différents candidats. Le premier rendez-vous est le 15 octobre. Il y aura un autre débat à la mi-novembre puis un dernier entre les deux tours. Avant cela nous communiquerons beaucoup sur le fonctionnement de la primaire dès début octobre. Le but étant que le maximum de personnes y participe.

Le Blog Politique : Est-il prévu qu’Alain Juppé vienne en meeting à Toulouse ?

Hervé Gaymard : Ces meetings débuteront demain à Strasbourg puis le 25 septembre à Lyon pour les grandes villes puis il participera aussi à des réunions départementales. Toulouse ce sera en fin de campagne normalement, comme le faisait Mitterrand ici (Rires).

Propos recueillis par Patrick Noviello

Législatives, Christophe Borgel en partance pour une nouvelle circonscription ?

Christophe Borgel, numéro 3 du PS et député de Haute-Garonne MaxPPP

Christophe Borgel, numéro 3 du PS et député de Haute-Garonne MaxPPP

Dimanche 11 septembre, première émission pour le nouveau magazine politique de France 3. Et première « petite phrase ». Deux membres du PS (Christophe Borgel, Pierre Cohen) et une ex-socialiste, la députée Monique Iborra étaient les invités de « Dimanche en Politique ». Au détour d’une question, le numéro 3 du PS, Christophe Borgel a ouvertement évoqué sa candidature pour les législatives de 2017.


Christophe Borgel repart pour les législatives

Rien de surprenant. Le député de la Haute-Garonne brigue un nouveau mandat. Comme le précise, Christophe Borgel, « que je déclare ma candidature, cela n’a rien d’un scoop« . Mais Christophe Borgel n’a pas précisé sur quelle circonscription. La réponse semble aller de soi. Une nouvelle candidature c’est évidemment sur la 9eme de la Haute-Garonne.

Par principe et en dehors de quelques exceptions (Jack Lang, Alain Juppé, Paul Quilès), les députés sortants rempilent sur leur « circo ». Selon plusieurs sources, cette évidence n’est pas évidente s’agissant de Christophe Borgel. Le patron des élections au PS et ancien conseiller régional d’Ile-de-France, serait intéressait par une circonscription « des français de l’étranger ». Un sortant ne souhaite pas se représenter. Sur les 11 députés représentants l’Asie, l’Europe de l’Est et l’Océanie ou encore l’Amérique du Nord, le Canada, le Maghreb et le Moyen-Orient, 5 sont socialistes

Contacté par France 3 Midi-Pyrénées, Christophe Borgel dément : « absolument pas« .

C’est donc la 9eme circonscription de la Haute-Garonne qui reste d’actualité. Les investitures vont être attribuées par les fédérations départementales les deux premières semaines de décembre. Cette (première) étape risque de « secouer ». Lors de son arrivée en Haute-Garonne, en 2012, Christophe Borgel a été confronté à des résistances internes. La violente secousse de la loi El-Khomri et la contestation du bilan comme de la candidature Hollande par la gauche du PS vont venir se greffer sur le « passif » des précédentes législatives. La « Fédé 31 » est sur la ligne « Montebourg-Aubry ». Une ligne qui n’est pas celle défendue et incarnée par Christophe Borgel. La ligne du numéro 3 du PS est celle de Cambadélis-Valls-Hollande.

Dans ce contexte chahuté, Christophe Borgel conserve (malgré tout) un atout stratégique. Le 16 décembre, après les investitures départementales, les instances nationales du PS doivent ratifier. Des instances dans lesquelles siège, en tant que patron des élections, Christophe Borgel.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

09 Sep

Ces (vieux) compagnons de Dominique Baudis qui finissent au FN

Après Maïté Carsalade et Chantal Dounot-Sobraquès, c’est à l’ex-avocat Serge Didier, ancien député et maire-adjoint de Toulouse très proche de Dominique Baudis, de se rapprocher du Rassemblement Bleu Marine.

Dominique Baudis (AFP)

Dominique Baudis (AFP)

Le centriste Dominique Baudis se retourne-t-il dans sa tombe ? Un a un, ses anciens proches au Capitole rejoignent les rangs de Rassemblement Bleu Marine (RBM) ou du Front National. C’est cette fois au tour d’un des plus proches de l’ancien maire de Toulouse, l’avocat Serge Didier, de mêler sa voix à celle des militants de Marine Le Pen, en assistant à l’université d’été du RBM-FN ! Serge Didier devrait se rendre aux Estivales du Front National, à Fréjus, les 17 et 18 septembre prochains.

Cette présence allonge la liste des anciens compagnons de Dominique Baudis qui « finissent » au FN. Serge Didier a été l’adjoint de Dominique Baudis pendant 18 ans au Capitole. Mais le compagnonnage entre l’ancien maire Centriste et  l’avocat toulousain dépasse le cadre de la politique. Serge Didier a été l’un des conseils de Dominique Baudis lors de la ténébreuse affaire Allègre. Comme le précise un contemporain de ce sombre épisode, « c’est tout à son honneur (NDRL de Serge Didier), à l’époque les personnalités toulousaines ne se bousculaient pas pour soutenir Dominique Baudis ».

Baudisien, Serge Didier n’a jamais été un centriste. Ancien membre du mouvement (de la droite radicale) Occident, puis proche du libéral Alain Madelin, l’ancien compagnon de route et adjoint (1983-2008) de Dominique Baudis rappelle une réalité historique qu’une certaine légende « dorée » efface. Dominique Baudis reste dans les mémoires comme une figure centriste. Mais, comme son père Pierre, Dominique Baudis n’a jamais limité son horizon et son entourage au centriste et à la démocratie-chrétienne.

Selon une source, le décor du bureau de Serge Didier au Capitole parlait de lui-même. Des objets et des références à l’Algérie Française s’étalaient sur les murs et la table de travail. Serge Didier n’a jamais caché son inclinaison vers la droite dure et une référence à l’Algérie Française. Ces racines politiques expliquent d’ailleurs la présence de Serge Didier aux côtés de Marine Le Pen et Louis Aliot. Serge Didier est un ami de longue date de Louis Aliot. Tous les deux partagent des racines et une histoire de l’autre côté de la Méditerranée.

La présence de Serge Didier aux Estivales du Front National peut-elle, à quelques mois des législatives, annoncer un retour en piste ? Contacté par France 3 Midi-Pyrénées, Serge Didier dément : « Ce n’est pas fait (ndlr l’Université d’été du FN) et il n’y a pas d’adhésion du FN en vue. On m’a juste demandé de participer à une table ronde sur la justice. Pourquoi pas. Je ne vois pas ce que cela a de honteux. Il faut arrêter. J’ai dit que j’arrêtai la politique, ce n’est pas pour recommencer« .

Fabrice Valery (@FabValery) et Laurent Dubois (@laurentdub)

Bernard Cazeneuve et Gérard Larcher dans le Gers mardi 13 septembre

Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur, lors d'un déplacement en août 2015. Photo MaxPPP

Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, lors d’un déplacement en août 2015. Photo MaxPPP

Mardi 13 septembre, le ministre de l’Intérieur et  le président du Sénat seront dans le Gers. Les sénateurs du groupe Rassemblement Démocratique et Social Européen (RDSE) tiennent leur journée parlementaire à Fleurance. Bernard Cazeneuve et Gérard Larcher sont invités et assisteront aux travaux. La sécurité et la ruralité sont les deux thèmes principaux. L’initiative de cette journée gersoise revient au président du groupe RDSE. Jacques Mézard n’a pas simplement choisi une commune appartenant à sa famille politique, le PRG de Sylvia Pinel. Le sénateur du Cantal a souhaité faire un geste (symbolique) envers son collègue gersois. Raymond Vall a été élu, en septembre 2015, au terme d’une bataille de haute lutte et d’un accord PS-PRG transformé (par Philippe Martin, le président socialiste du Gers) en modèle du genre.

Raymond Vall ne va pas seulement jouer l’hôte. Le sénateur-maire de Fleurance a prévu de transformer la journée parlementaire du RDSE en vitrine gastronomique. Au moment du déjeuner, Bernard Cazeneuve, Gérard Larcher et une quinzaine de sénateurs vont prendre la route du domaine d’Embidoure à Rejaumont. Cette escapade ne doit simplement les amateurs de bon coups de fourchette. Il ne s’agit pas simplement de profiter de produits locaux. Raymond Vall souhaite que la dégustation de magret séché et de cuisses de canard soit l’occasion d’aborder la question agricole. Une question qui, dans le département du Gers, a été marquée par la crise de la grippe aviaire

Laurent Dubois (@laurentdub)

« Politic Café » #1 : Occitanie, Pinel, Primaire

Politic Café

Comme promis voici le premier numéro de « Politic Café« , le nouveau module politique en vidéo de France 3 Midi-Pyrénées. Chaque semaine, trois journalistes (Laurent Dubois, Patrick Noviello, Fabrice Valéry) débattent sur les sujets d’actualité politique sur un ton totalement libre, parfois avec humour.

Pour cette première, on revient sur le choix du nom Occitanie, sur l’élection de Sylvia Pinel à la tête du PRG et sur la position des élus locaux sur la primaire à droite.

Voici donc cette vidéo. N’hésitez pas à partager et à commenter sur les réseaux sociaux.


POLITIC CAFE #1 par france3midipyrenees

08 Sep

Aveyron : Luche veut recruter 1000 personnes et atteindre les 300 000 habitants

Voici un challenge alléchant à l’heure où la courbe du chômage a du mal à s’inverser. Sous l’égide de son Président, le département lance demain une campagne de communication pour recruter un millier de personnes. Des postes qui ont du mal à trouver preneur  sur le territoire de l’Aveyron.

Jean-Claude Luche, Président UDI du Conseil départemental de l'Aveyron et Sénateur. Photo Max PPP

Jean-Claude Luche, Président UDI du Conseil départemental de l’Aveyron et Sénateur.
Photo Max PPP

Le Blog Politique : A l’heure où l’emploi est si difficile à trouver, comment expliquez-vous que 1000 postes soient à pourvoir sur votre territoire ?

Jean-Claude Luche : L’Aveyron est un des départements de France où le taux de chômage est le plus bas : 7,4%. Ce chiffre, même si encore important, n’est pas aussi élevé qu’ailleurs. De plus, notre département a un certain dynamisme économique, malgré la conjoncture actuelle.

Le Blog Politique : Quels types d’emplois sont à pourvoir ?

Jean-Claude Luche : Beaucoup de chefs d’entreprise me sollicitent en direct pour des postes de mécaniciens, de chauffeurs poids-lourds pour le TP ou même des places d’ingénieurs ou de programmeurs. Ces offres ne trouvent pas preneurs chez nous. Quand j’étais maire de Saint-Geniez d’Olt, et alors que la conjoncture économique était florissante, j’avais tenté cette expérience à une autre échelle. Je me souviens d’un couvreur de la commune qui avait embauché deux lillois !

Si on ne trouve pas ici, il faut donc aller chercher à l’extérieur.

Des gens valables que notre cadre de vie peut séduire

Le Blog Politique : Justement, vous lancez un appel à tous les départements de l’Occitanie. Pourquoi cibler la grande Région ?

Jean-Claude Luche : C’est un réflexe humain. Rappelons que notre région a un des taux de chômage les plus élevés de France. On a toujours tendance à chercher pas trop loin de chez soi et puis les déménagements seront moins difficiles. Je suis sûr qu’il y a des toulousains, des gardois ou des montpelliérains, des gens valables, que notre cadre de vie peut séduire. D’autant qu’on va lancer une campagne de publicité pour « faire-savoir » et asseoir la notoriété de notre département.

Le Blog Politique : A travers cette campagne de recrutement, vous visez d’ailleurs à attirer de nouveaux résidents en Aveyron. L’objectif c’est 300 000 habitants. Pourquoi est-ce si important ?

Jean-Claude Luche : Il y va de l’avenir des petits commerces mais aussi des services publics et des collectivités territoriales. Et puis ce sont des actifs qui vont venir avec des enfants pour nos écoles. L’Aveyron, ce n’est pas n’importe où ! Ici, nous avons la sécurité, un taux de réussite exceptionnel au BAC ou encore un cadre de vie remarquable sans pollution par exemple.

La grande région : une machine compliquée

Le Blog Politique : Pour revenir et terminer par l’Occitanie où vous lancez votre appel, comment se sent votre département dans cette nouvelle grande région ?

Jean-Claude Luche : Je ne vais pas me renier. J’étais favorable à cette fusion mais avec des réserves. Aujourd’hui, il y a un problème tant administratif que politique. C’est une machine… C’est compliqué… Avant qu’on soit à 100km/h, il faudra des années. Ce n’est pas un problème de territoire mais de mise en place et de structures. Il fallait aller jusqu’au bout au niveau de la répartition des compétences.

Le Blog Politique : D’ailleurs c’est la région qui est normalement en charge de l’emploi, et dans votre cas de figure, c’est le Département qui s’en charge…

Jean-Claude Luche : Ce qui est important, c’est que le lieu d’action soit au plus près du lieu de décision. Pour être efficace, il faut être proche du citoyen. L’outil économique régional est galère. Il n’y a pas de véritables relais locaux. Alors que paradoxalement, il y a beaucoup de doublons administratifs désormais entre Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon. Mais là c’est un autre débat…

 

Propos recueillis par Patrick Noviello

« Politic Café », un nouveau rendez-vous vidéo

Politic Café

C’est une grande première ! Vendredi 9 septembre, nous publierons sur ce blog politique (où, soit dit en passant, vous êtes de plus en plus nombreux à lire nos articles) un nouveau module vidéo exclusivement web : « Politic Café » ou comment commenter l’actualité politique dans la région avec un ton libre et décalé en moins de 10 minutes.

Ce nouveau rendez-vous hebdomadaire regroupe trois journalistes (Laurent Dubois, Patrick Noviello et Fabrice Valéry) autour d’un café dans la rédaction de France 3 Midi-Pyrénées. Chaque semaine, ils commentent l’actualité politique et cette année, elle ne va pas manquer ! Primaires (à droite, à gauche, chez les écologistes), campagne présidentielle, élections législatives, nouvelle région, gestion des métropoles, etc. Tous les sujets passeront à la moulinette.

Nous souhaitons parler de choses sérieuses sans se prendre au sérieux. On espère juste que ça vous plaira. Rendez-vous vendredi 9 septembre pour le premier numéro, sur le blog politique de France 3 Midi-Pyrénées.

En attendant, voici une petite bande-annonce :

07 Sep

Pétition anti-cumul : quels sont les député(e)s signataires en Occitanie ?

Une pétition contre deux propositions de loi. Une centaine de parlementaires socialistes se mobilisent en faveur de la loi anti-cumul. Voté en 2013, le texte doit entrer en vigueur en 2017. La droite parlementaire a déposé deux propositions de loi afin de reporter le dispositif en…2020. Les signataires ne sont pas tous des soutiens de Nicolas Sarkozy. Mais ils sont la même ligne que l’ancien de chef de l’Etat. En cas de victoire à la présidentielle, Nicolas Sarkozy souhaite revenir sur la réforme.

Assemblée Nationale Photo MAXPPP

Assemblée Nationale Photo MaxPPP

Une députée PS, Laurence Dumont, réagit face à cette contre-offensive. Une contre-offensive qui émane également d’une partie de la gauche. Cet été, un sénateur proche de Manuel Valls a également déposé une proposition de loi qui va dans le même sens et vise le même but que le texte défendu par la droite parlementaire. Les sénateurs radicaux de gauche d’Occitanie sont, d’ailleurs, à la pointe de cette initiative. Malgré une brèche dans le front des anti-cumuls, la pétition socialiste recueille la signature de plus d’une centaine de parlementaires PS.

Une des instigatrices de la pétition, la députée de la Haute-Garonne, Martine Martinel reconnait que le mouvement a été lancé par sa collègue, Laurence Dumont. Mais, comme les 2400 autres signataires, elle reprend les arguments de la députée du Calvados et qui figure en-tête de la pétition : « A partir de juin 2017, députés et sénateurs ne pourront plus cumuler leur mandat de parlementaire avec celui de maire, maire-adjoint, président ou vice-président de collectivité locale (département, région, communauté de communes…. Une avancée majeure, plébiscitée par les Français. Les Républicains a « franchi la ligne jaune » en déposant deux propositions de loi visant à repousser l’entrée en vigueur de cette mesure. Un report en fait synonyme d’abandon pur et simple. Nous devons  nous mobiliser pour qu’aucun retour en arrière ne soit possible !« .

L’appel a été entendu par 11 des 49 députés d’Occitanie. C’est un peu plus de 22% des parlementaires de la Région qui se sont mobilisés. Tous sont socialistes mais tous les députés socialistes n’ont pas signés la pétition. Parmi les « absents », on compte la présidente-députée de la Région, Carole Delga mais aussi le député de Haute-Garonne , Gérard Bapt, ou encore le numéro 3 du PS, Christophe Borgel. L’absence, parmi les signataires, de Christophe Borgel est d’ailleurs étonnante. La pétition vise à défendre une loi initiée par François Hollande et défendue par Manuel Valls. Le soutien d’un des hiérarques du parti socialiste envers l’action d’un gouvernement…socialiste peut paraître naturelle. Visiblement, elle ne l’est pas. Il faut toutefois préciser que Christophe Borgel a été le rapporteur de la loi anti-cumul et plaide (même s’il a cumulé un temps son mandat de député avec celui de conseiller regional d’Ile-de-France) pour le mandat unique.

En revanche, côté signataires, le département de la Haute-Garonne est sur la seconde marche du Podium avec 3 petionnaires  : Martine Martinel, Monique Iborra (ex-PS), Catherine Lemorton. L’Hérault est le département de la plus mobilisé avec 4 signataires (Patrick Vignal, Christian Assaf, Fanny Dombre-Coste, Kléber Mesquida). Dans l’immense majorité des autres départements d’Occitanie un seul député(e) soutient la pétition : Valérie Rabault (Tarn-et-Garonne), Jacques Valax (Tarn), Robert Olive (Pyrénées Orientales), Marie-Lou Marcel (Aveyron).

A noter que certains signataires cumulent et l’un d’entre eux est visé » par la loi dont il demande l’application. Il s’agit de Christian Assaf (député et conseiller régional) et de Kléber Mesquida (député et président

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

Brigitte Barèges candidate ou suppléante aux législatives dans le Tarn-et-Garonne ?

Un département phare. En juin prochain, au moment des législatives 2017, les projecteurs vont se braquer sur le Tarn-et-Garonne. De Montauban, en passant par Caussade, Moissac et Valence, on compte seulement 2 circonscriptions. Mais des personnalités nationales ou des figures locales (fortes) sont en piste. L’ancienne ministre Sylvia Pinel et nouvelle présidente du PRG a (une nouvelle fois) évoqué, lors d’un Congrès des radicaux à La Rochelle, sa candidature à sa propre réélection sur la 2eme circonscription.

Toujours à gauche de l’échiquier électoral, une figure socialiste est également dans les starting-block. La rapporteure du budget, Valérie Rabault, va briguer sa propre succession. A droite, les législatives 2017, sonnent le retour sur la scène électorale d’une ex-députée (2002-2012) actuellement maire de Montauban : Brigitte Barèges. Mais à quelle place ?

Brigitte Barèges (Photo : AFP)

Brigitte Barèges (Photo : AFP)

Que ce soit sur la 1ère circonscription avec un duel (programmé) « Rabault-Barèges » ou sur la seconde avec Sylvia Pinel face à un FN puissant, quel est l’état des lieux ? Réponses.

1ère circonscription : le vrai-faux retour de Brigitte Barèges

La maire de Montauban a été investi, en juin dernier, par Les Républicains. Brigitte Barèges doit affronter la socialiste Valérie Rabault. La compétition s’annonce pimentée entre deux candidates de caractère et qui se vouent une détestation réciproque. Mais il règne une drôle d’atmosphère autour du ring. Plusieurs sources évoquent un « pacte » entre la maire de Montauban et Jean-Michel Baylet. Cette alliance (contre-nature) viserait à faire battre la socialiste. Une socialiste rendue responsable par Jean-Michel Baylet de son échec à l’élection de la présidence du département. Le « pacte » Baylet-Barèges passerait par une mise à disposition de la force de frappe médiatique de l’ancien patron du quotidien régional.

Une autre « bizarrerie » entoure la 1ère circonscription. Brigitte Barèges a officiellement été investie par LR. Mais elle pourrait laisser sa place à un de ses proches, Thierry Deville. Le principal intéressé ne dément pas cette hypothèse. Contacté par France 3 Midi-Pyrénées, le conseiller régional déclare : « en matière politique, rien n’est impensable. Je pense que tout est possible. Mais c’est la réalité du moment (ndlr : l’investiture de Brigitte Barèges) ».

Le scénario d’un jeu de chaises musicales peut s’expliquer par l’entrée en vigueur de la loi anti-cumul. A partir de 2017, les députés ne pourront pas cumuler exécutif local et mandat parlementaire. En cas d’élection au Palais-Bourbon, Brigitte Barèges devra quitter la mairie de Montauban. Cet abandon d’un fief municipal est improbable. Une formule permet toutefois de trouver une porte de sortie. Brigitte Barèges pourrait être la suppléante de Thierry Deville. Dans ce cas, la maire de Montauban pourrait être sur l’affiche électorale en 2017 mais sans tomber sous le coup de la loi anti-cumul. En effet, un suppléant forme un ticket avec le candidat « principal ». Mais il n’est pas juridiquement titulaire d’un mandat de député.

Un ticket « Deville-Barèges » a un avantage (le poids politique de la maire de Montauban) sans un gros inconvénient (la perte de la présidence d’Agglomération et du fauteuil de maire).

2ème circonscription : un proche de Marion Maréchal-Le Pen pré-investi face à Pinel

Les Républicains ont fait leur choix. C’est Mathieu Albugues qui va porter les couleurs de la droite. Le conseiller départemental (originaire de Montaigu-de-Quercy) va subir une concurrence UDI. Le parti centriste a investi un candidat, Pierre Mardegan. Ancien binôme de Brigitte Barèges aux départementales, Pierre Mardegan est en rupture de ban avec la maire de Montauban suite à son ralliement à la majorité du nouveau président du département, Christian Astruc.

Mais, c’est au Front National que les législatives 2017 secouent le plus. L’assistant parlementaire de Marion Maréchal-Le Pen, Romain Lopez, tient la corde. Il a été pré-investi. Mais les investitures définitives seront arrêtées fin septembre. Valérie Rabassa, ex-élue UMP passée au FN, reste en embuscade.

Dans la circonscription de Sylvia Pinel, le casting du FN est au cœur du scrutin. Le profil du candidat FN peut favoriser un front républicain qui (par effet domino) va profiter à la députée sortante. Sylvia Pinel est comptable du bilan de François Hollande. Ancienne ministre et héritière (politique) d’un membre du gouvernement Valls (Jean-Michel Baylet), Sylvia Pinel va devoir surmonter le handicap de son étiquette PS-PRG. Le fait d’avoir en face d’elle, un(e) candidat(e) du FN « dur » peut mobiliser l’électorat de gauche.

Laurent Dubois (@laurentdub)