Toulouse Métropole a signé, en juillet dernier, un partenariat avec des communes gersoises. Jean-Luc Moudenc souhaite étendre le dispositif.
Samedi 7 octobre, l’association des maires de la Haute-Garonne a tenu son Assemblée Générale. La fiscalité et les annonces budgétaires du gouvernement se sont invitées à la tribune. Mais un autre sujet, moins brûlant mais hautement stratégique, a alimenté les discussions. Le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, a évoqué une expérience pilote menée dans le Gers. Toulouse Métropole a signé le 10 juillet dernier un partenariat avec une structure intercommunale gersoise, le Pôle d’Équilibre Territorial et Rural (PETR) Pays Portes de Gascogne.
Cette structure regroupe notamment les communes de Gimont, L’Isle Jourdain, Samatan, Lectoure, Saint Clar.
La convention entre Toulouse Métropole et Portes de Gascogne est unique en France. Elle permet une collaboration sur l’agriculture raisonnée, la mobilité, la transition énergétique, l’action culturelle ou l’économie.
Jean-Luc Moudenc a ouvert les bras à d’autres partenariats. Les communes de la Haute-Garonne sont les bienvenues pour une initiative à la Gersoise. Cet appel remet en cause les « potentats » départementaux. En ouvrant les portes aux maires de la Haute-Garonne, Jean-Luc Moudenc « concurrence » le conseil départemental de la Haute-Garonne. Mais la quasi totalité des autres départements sont potentiellement concernés.
L’aire urbaine toulousaine s’étend dans le Tarn-et-Garonne, le Tarn, le Gers et l’Ariège. Des travailleurs toulousains vivent à Montauban, Saint Sulpice, Rabastens, Pamiers ou Saverdun. Des coopérations peuvent se justifier. Mais il existe une différence de taille entre la Haute-Garonne et ses voisins : Emmanuel Macron envisage de supprimer les départements qui cohabitent avec une métropole. Dans toute l’Occitanie, il en existe deux : l’Héraut et la Haute-Garonne.
Selon une source proche du gouvernement, il n’existe pas de calendrier. Mais le chantier reste d’actualité.
Dans ce contexte, le discours de Jean-Luc Moudenc prend une résonance particulière. Celle d’un démembrement anticipé.
Laurent Dubois (@laurentdub)