28 Juin

Municipales Toulouse : le Front de gauche se fissure.

Pour Jean-Christophe Sellin, pas de doute, le Front de Gauche doit aligner une liste pour les Municipales toulousaines : « Il y a une demande politique extrêmement forte sur Toulouse depuis plusieurs années que les besoins sociaux, les attentes démocratiques, les préoccupations écologiques puissent s’exprimer ». Et le porte-parole du Parti de Gauche de mettre en avant les 16% de Jean-Luc Mélenchon au premier tour de la Présidentielle sur la ville rose. Soit comme il le souligne, 9 fois le score du Parti Communiste lors du précédent scrutin présidentiel.

Mais justement le Parti Communiste sera-t-il de la partie ? « Nous ferons tout pour qu’ils se joignent à nous » assure Jean-Christophe Sellin. Engagée aux côté de ce dernier d’ores et déjà : Myriam Martin ancienne dirigeante du NPA et désormais ralliée à la Gauche anticapitaliste. Un appel est également lancé à Europe Ecologie Les Verts.
De son côté le PCF 31 « prend acte des divisions dans le Front de gauche ». Pour son secrétaire départemental Pierre Lacaze « la traversée du désert de ces derniers mois de Jean-Christophe Sellin et Myriam Martin n’a rien changé à leurs ambitions personnelles ».

Ambiance, ambiance… Les communistes toulousains décideront par vote de leur stratégie aux Municipales.

27 Juin

Marcher sur l’eau

François Hollande avec les sinistrés de Luz Saint-Sauveur ©Laurent Dard / AFP

Faut-il tout attendre de l’Etat ? La question est lancinante, revient sans cesse dans les débats, les manuels de Sciences Politiques, Etat-gendarme ou Etat-providence… A l’heure où l’acte III de la décentralisation tant souhaité par Hollande s’embourbe dans des discussions parlementaires stériles, il est bien évident que certaines situations imposent une présence forte de l’Etat.

C’est évidemment le cas face à cette catastrophe climatique que vient de vivre notre région. Quand les assureurs chiffrent les dégâts à 500 millions d’euros, on se doute bien que ce ne sera pas le Conseil Général des Hautes-Pyrénées ou celui de Haute-Garonne qui vont endosser l’essentiel de la facture. Seulement de quels fonds dispose exactement le gouvernement en cette période de restriction budgétaire ? « Toujours assez quand il s’agit de répondre à une situation d’urgence » tempère-t-on dans les administrations parisiennes.
La reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle va ouvrir droit à l’accès à ses fonds, mais jusqu’à quand considèrera-t-on qu’il y a « urgence » ? En attendant les collectivités locales ouvrent, elles aussi, les vannes financières, 5 millions pour la Région, six de plus pour le département de la Haute-Garonne, estimations en cours du côté des Hautes-Pyrénées.
Durant quatre heures, nous aurons vu un François Hollande pixellisé en direct live sur les chaînes d’information continue, de Saint-Béat à Lourdes, dispenser la bonne parole aux sinistrés ainsi qu’aux secours présents sur le terrain. « S’il y a un symbole à attacher à ma présence ici, c’est de montrer que l’Etat est présent quand il s’agit de répondre à l’urgence et d’être solidaire » a-t-il répété à l’envi.
Aider les particuliers à se reloger, permettre aux entreprises et sites touristiques de rouvrir au plus vite, sauver les exploitations agricoles déjà bien anémiques et, enfin remettre à flot toutes les infrastructures publiques dévastées (routes, ponts, bâtiments…) : la tâche est colossale. Reste à savoir maintenant si l’Etat ira jusqu’au bout de ses engagements une fois la vague médiatique passée…

26 Juin

Christine de Veyrac investie par l’UDI. Et maintenant ?

Un tweet attendu. Mardi 25 juin, à 21 h 37, le compte Twitter de l’UDI 31 a annoncé l’investiture, pour les municipales toulousaines, de Christine de Veyrac.

Ce mercredi matin, un communiqué met un terme à des semaines de spéculations et de manœuvres de couloirs. Beaucoup en doutaient. Certains (notamment le sénateur Châtillon) ont essayé de l’empêcher. Désormais, c’est fait.  Christine de Veyrac porte le dossard UDI.

Et maintenant ?

L’investiture n’était pas évidente. Le plus dur est devant. Au sein même de l’UDI 31, ses soutiens reconnaissent le manque de notoriété de leur candidate. Christine de Veyrac est plutôt bien servi dans les médias. Elle bénéficie d’une exposition médiatique appréciable. Membre de la Fondation de la Dépêche du Midi, elle profite notamment de l’attention bienveillante du quotidien régional. Mais, en revanche, dans la rue, les toulousains découvrent son visage. Dans les prochains jours, elle va devoir cultiver, enraciner son image. Ça tombe bien. D’après son entourage, Christine de Veyrac adore les marchés et le contact avec les électeurs. Autre chantier.

Après l’affiche et l’affichage, le son et le programme. Pour installer sa candidature, Christine de Veyrac va devoir parler aux toulousains. Elle s’exprime déjà sur les risques de crue de la Garonne ou le concours d’entrée à l’école d’infirmière de Purpan. Désormais, place aux idées et aux projets. Les toulousains ressemblent aux albigeois et aux montalbanais. Ils ne votent pas pour un commentateur. Ils espèrent, pour leur ville, un gestionnaire et, si possible, un visionnaire. Christine de Veyrac est particulièrement attendu sur ce terrain. Elle a perdu certains soutiens qui lui reprochaient un manque de travail, une absence de projet. Elle va devoir démonter ces accusations et démontrer sa capacité à être une « vraie » candidate.

L’investiture de Christine de Veyrac ne couronne pas une candidate. Elle marque le début du commencement d’une candidature.

Laurent Dubois

20 Juin

Emission exceptionnelle « inondations dans le Sud-Ouest », samedi 22 juin à 10h50 sur France 3 Midi-Pyrénées et France 3 Aquitaine

Route emportée à Villelingue (65) © Simon Warren

Samedi 22 juin à 10h50 : mobilisation générale de France 3 Midi-Pyrénées et France 3 Aquitaine pour vous rendre compte de la crue du siècle et de ses conséquences dans les départements des Pyrénées-Atlantiques, Hautes-Pyrénées et Haute-Garonne.

Les inondations hors-normes et dévastatrices à Lourdes, Nay, Saint-Béat, Barèges, Cauterets des derniers jours sont-elles la conséquence d’un phénomène météorologique imprévisible induit par le réchauffement climatique ? Qu’ont fait les autorités ? Ont-Ils bien mesuré l’ampleur de l’événement ?

Dans une émission spéciale, Patrick Noviello à Toulouse et Pascal Cagnato en direct de  Nay (Pyrénées-Atlantiques), reviendront sur les événements du 18 juin. Avec eux, directeur de station de ski, chef d’entreprise, élus feront un état des lieux de la situation, des dégâts et des impacts économiques et touristiques.

Au cours de l’émission également, on s’interrogera sur l’avenir. Quelles réparations possibles? Quelles sont les responsabilités et les devoirs de l’Etat ? Plus précisément sur les actions d’endiguement, sujet récurrent évoqué après chaque crue.

Particuliers, entrepreneurs quelles démarches faut-il engager auprès de votre assurance ? Un représentant de la fédération française des sociétés d’assurance tentera d’apporter conseils et informations aux sinistrés

Joël Collado, météorologue, nous expliquera ce qui a pu se produire. Comment la fonte de la neige tombée en abondance sur le massif pyrénéen associée aux pluies incessantes de ces derniers jours ont elles pu entraîner de telles inondations ? Est-ce la conjonction de conditions météorologiques exceptionnelles ou doit-on s’attendre à des événements similaires dans l’avenir ?

Nous recevrons également sur le plateau élus et représentants de l’Etat. Quel est leur rôle face aux conséquences ? Quels sont leurs domaines de responsabilités ? Pour évoquer ces problématiques nous avons invité :

  • Bertrand Auban, sénateur PS et conseiller général du canton de Saint-Béat
  • Jean-Pierre Artiganave, maire UMP de Lourdes, fortement touchée.
  • et d’autres invités.

Rendez-vous samedi 22 juin à 10h50 sur France 3 Midi-Pyrénées et France 3 Aquitaine et également sur les sites internet qui vous informent quotidiennement de l’évolution de la situation en Midi-Pyrénées et en Aquitaine

Emission exceptionnelle « inondations dans le Sud-Ouest », samedi 22 juin à 10h50 sur France 3 Midi-Pyrénées et France 3 Aquitaine

Route emportée à Villelingue (65) © Simon Warren

Samedi 22 juin à 10h50 : mobilisation générale de France 3 Midi-Pyrénées et France 3 Aquitaine pour vous rendre compte de la crue du siècle et de ses conséquences dans les départements des Pyrénées-Atlantiques, Hautes-Pyrénées et Haute-Garonne.

Les inondations hors-normes et dévastatrices à Lourdes, Nay, Saint-Béat, Barèges, Cauterets des derniers jours sont-elles la conséquence d’un phénomène météorologique imprévisible induit par le réchauffement climatique ? Qu’ont fait les autorités ? Ont-Ils bien mesuré l’ampleur de l’événement ?

Dans une émission spéciale, Patrick Noviello à Toulouse et Pascal Cagnato en direct de  Nay (Pyrénées-Atlantiques), reviendront sur les événements du 18 juin. Avec eux, directeur de station de ski, chef d’entreprise, élus feront un état des lieux de la situation, des dégâts et des impacts économiques et touristiques.

Au cours de l’émission également, on s’interrogera sur l’avenir. Quelles réparations possibles? Quelles sont les responsabilités et les devoirs de l’Etat ? Plus précisément sur les actions d’endiguement, sujet récurrent évoqué après chaque crue.

Particuliers, entrepreneurs quelles démarches faut-il engager auprès de votre assurance ? Un représentant de la fédération française des sociétés d’assurance tentera d’apporter conseils et informations aux sinistrés

Joël Collado, météorologue, nous expliquera ce qui a pu se produire. Comment la fonte de la neige tombée en abondance sur le massif pyrénéen associée aux pluies incessantes de ces derniers jours ont elles pu entraîner de telles inondations ? Est-ce la conjonction de conditions météorologiques exceptionnelles ou doit-on s’attendre à des événements similaires dans l’avenir ?

Nous recevrons également sur le plateau élus et représentants de l’Etat. Quel est leur rôle face aux conséquences ? Quels sont leurs domaines de responsabilités ? Pour évoquer ces problématiques nous avons invité :

  • Bertrand Auban, sénateur PS et conseiller général du canton de Saint-Béat
  • Jean-Pierre Artiganave, maire UMP de Lourdes, fortement touchée.
  • et d’autres invités.

Rendez-vous samedi 22 juin à 10h50 sur France 3 Midi-Pyrénées et France 3 Aquitaine et également sur les sites internet qui vous informent quotidiennement de l’évolution de la situation en Midi-Pyrénées et en Aquitaine

18 Juin

Pape et mariage pour tous Sacrée polémique

Le pape François 1er ©ALBERTO PIZZOLI / AFP

Samedi, 45 parlementaires français étaient reçus au Vatican. Parmi eux : Jean-Luc Moudenc, député UMP de Haute-Garonne. Que leur a dit exactement le Saint-Père sur le mariage pour tous voté en France ? La polémique a enflé ce week-end. Les deux élus socialistes présents contestent le fait que François ait demandé l’abrogation de la loi. Pour d’autres élus UMP, comme le sénateur Charles Revet (cité par l’Agence France Presse) le message était clair : « Abroger est un terme que le pape a appuyé ».

Pour Jean-Luc Moudenc, la chose est claire : « le pape n’a pas parlé du tout du mariage pour tous ». L’ancien maire de Toulouse n’a absolument aucun doute, et pour cause, l’élu toulousain comprenant l’italien, il confirme que la traduction française de l’allocution fournie à la délégation de parlementaires et à la presse, est fidèle aux propos du Saint-Père. Le texte est d’ailleurs consultable sur le site du journal La Croix.
Alors comment expliquer les interprétations qui en ont été faites ? Le pape utilise effectivement le terme « abroger » mais dans une unique phrase que voici: « Votre tâche est certes technique et juridique, consistant à proposer des lois, à les amender ou même à les abroger ». Phrase suivie d’une autre qui est certainement celle qui a donné lieu à interprétation : «Il vous est aussi nécessaire de leur insuffler (NDR : aux lois) un supplément, un esprit, une âme dirais-je, qui ne reflète pas uniquement les modes et les idées du moment, mais qui leur apporte l’indispensable qualité qui élève et anoblit la personne humaine ».
Ce lundi matin, Libération synthétise et explique que « le souverain pontife argentin les a invités à « amender et même à abroger » les lois, si nécessaires pour leur insuffler « un esprit, une âme,  qui ne reflète pas uniquement les modes et les idées du moment ». L’entretien avec les parlementaires français dure environ une demi-heure, puis s’en suivent des interviews de certains d’entre eux par les journalistes présents. Est-ce à ce moment-là que la polémique a débuté ? « Je ne sais pas, je ne me suis pas joint à eux » explique Jean-Luc Moudenc.
A l’arrivée, après la publication d’une dépêche de l’Agence France Presse samedi à 17h, les commentaires ne se font pas attendre notamment du côté du PRG dénonçant « une nouvelle fois la volonté de l’église catholique d’influencer le travail du législateur en France et en Europe ». Ce n’est pas comme cela que Jean-Luc Moudenc a reçu les propos du pape :
« Au contraire, il a même dit que le rôle de l’église était de participer au débat mais dans le respect de la laïcité et pas simplement sur les question de société ».
Décidément, en religion, comme en d’autres domaines, l’interprétation des textes fait rarement l’unanimité.

17 Juin

Jean Iglésis  » Sans l’UDI Moudenc ne peut pas gagner »

Jean IGLESIS. Président UDI 31. Photo. L Dubois/France3MidiPyrénées

Un « 4ème étage » et une vue surplombante du Capitole. Jean Iglésis a bien choisi son bureau. Le président de l’UDI 31 navigue dans les méandres des municipales. Un peu de hauteur le change des bas fonds. Dans la ville rose, la vie du parti de Jean-Louis Borloo est assez sombre. Feuilleton autour de l’investiture de Christine de Veyrac. Cohabitation rugueuse avec l’allié UMP. Agitation dans les rangs autour de la désignation d’un delegué departemental. L’UDI cherche ses marques. Jean Iglèsis plaide la jeunesse. »C’est un parti nouveau, en cours de constitution ». D’après lui, le rodage explique le tangage. S’agissant, notamment, de Christine de Veyrac. Jean Iglèsis ne doute pas de sa prochaine investiture. L’actualisation de fichiers et « moins de 10 personnes qui gèrent l’organisation des élections » expliquent le suspens. Bref, le diable est dans le détail. Ou plutôt dans des petites mains trop peu nombreuses et débordées. Le « psychodrame autour de cette investiture » est, d’après lui, une tempête dans un gobelet médiatique. Pour Jean Iglèsis, « Borloo a été très clair dans la presse. Il n’y a aucune raison de penser qu’il ne respecte pas ce qu’il a déclaré ». Christine de Veyrac va porter, en mars prochain, les couleurs de son parti. Dans le même temps, Jean Iglèsis admet un « lobbying de Jean-Luc Moudenc » auprès des instances nationales de l’UDI. Il le trouve, d’ailleurs légitime. En faisant cet aveu, Jean Iglèsis reconnaît donc une évidence : l’investiture Veyrac n’est pas une question administrative. C’est une affaire politique. Les reports successifs de cette « formalité » traduisent une opposition, au sein même de l’UDI, entre « pro » et « anti » Veyrac. Visiblement, jusqu’à présent, les seconds tiennent la corde. Christine de Veyrac attend toujours son dossard. Jean Iglèsis refuse de le dire. Mais, par ses propos, il confirme les faits. Même discours implicite au sujet des opérations électorales. Jean Iglèsis parle de « réservoirs de voix et d’un électorat PS en déshérence qui ne votera jamais UMP et qui peut aller vers l’UDI ». Il invoque  » une recomposition du paysage politique et une UMP écartelée entre des courants antagonistes ». Il affirme que « depuis le départ, une union est nécessaire. Sans l’UDI Jean-Luc Moudenc ne peut pas gagner et Christine de Veyrac ne peut pas gagner sans l’UMP ». Mais le silence répond à une question simple : croyez vous vraiment à un ticket « Veyrac-Moudenc » ? En fait, Jean Iglèsis livre implicitement un secret de Polichinelle. Un « secret » copieusement colporter dans les états-majors des deux camps. L’union du Centre et de la Droite est un édifice totalement virtuel. Ses fondations sont inexistantes. L’Union, c’est facile à dire. Mais ceux qui en parlent ne peuvent ignorer une chose. Jean-Luc Moudenc et Christine de Veyrac sont incapables de cohabiter sur une même liste. Des lieutenants, Laurence Massat ou Éric Mouton, peut être. Mais les deux généraux se haïssent. Ce n’est plus de la Politique. C’est une histoire de rancœur personnelle et de détestation mutuelle.

13 Juin

Quelle politique familiale ? dans la Voix est libre, samedi 15 juin à 11h30

Quelle politique familiale ? ©joseph.bourez

Faut-il baisser les allocations familiales pour les ménages les plus aisés ? Faut-il raboter les aides à la garde d’enfant ? Ces aides minent-elles réellement le budget de  la Sécurité Sociale ? Comment créer plus de places d’accueil pour les plus petits ?

Voici quelques unes des questions que va devoir trancher le gouvernement avant de faire passer sa réforme sur les prestations familiales à l’automne prochain.

  • Avec nous pour en débattre, Gérard Bapt député socialiste de la Haute-Garonne et rapporteur du budget de la Sécurité Sociale à l’Assemblée nationale.
  • Face à lui, Sacha Briand, conseiller régional UMP.

A travers un reportage nous nous rendrons aussi à la Caisse d’Allocation Familiale de Toulouse et verrons aussi comment la ville de Toulouse essaie de créer de nouvelles places en crèche.

« Quelle politique familiale » c’est samedi à 11h30 dans « La Voix est Libre » sur France 3 Midi-Pyrénées.

06 Juin

C’était un petit jardin…

@MaxPPP

Vous connaissez peut-être cette chanson de Dutronc qui raconte l’histoire d’un coin de verdure à la Chaussée d’Antin convoité par les promoteurs immobiliers. Chaque fois que je l’entends, et ce depuis toujours (elle est plus vieille que moi), elle me fend le cœur, sans raison aucune. Mais aujourd’hui je comprends pourquoi elle me rend nostalgique.

Savez-vous que tous les sept ans en France, c’est l’équivalent d’un département qui est coulé sous le béton ? Imaginez qu’un jour, nos enfants ou leurs enfants, ne vivent plus que sur un carré de ciment pour les plus pauvres, de carrelage voire de marbre pour les autres…

La ministre du Logement, Cécile Duflot, est une écolo dans l’âme, et ce bien plus que moi. Croyez-vous que cela va changer quelque chose à l’emballement de cette machine infernale ?

Comme pour prouver qu’EELV savait aussi faire du social, la ministre prône désormais « la densification urbaine ». Si on m’avait dit qu’un jour ce terme serait à l’avant-garde de la défense de l’environnement… Pour faire simple, bétonner ou monter des étages supplémentaires sur les immeubles existants reviendrait à préserver la nature contre l’étalement des villes.  Autre avantage défendu par cette ligne politique : la création de logements sociaux ou moins chers qui permettraient à des familles de revenir s’installer en ville.

Ainsi aujourd’hui, à peine un pavillon est-il en vente que son emplacement est scruté sous tous les angles par la mairie et par les promoteurs. A Toulouse Pierre Cohen suit cette philosophie de « densification urbaine » s’inscrivant ainsi dans la ligne gouvernementale. Concrètement, on coule de l’immeuble au mètre carré, et surtout on n’élargit pas systématiquement les voies de circulation, et ce même si on rajoute 60 habitants dans la rue ou 600 sur l’avenue.

Mais la problématique s’étale aussi au niveau régional notamment dans des séminaires comme celui qui s’est tenu cette semaine dans la métropole : « Bimby, (build in my backyard, construire dans mon jardin) 10 000 logements individuels par an sans étalement urbain en Midi-Pyrénées ? »

Habiter en ville, toujours selon des experts urbanistes, ce serait désormais moins de circulation automobile et plus de transports en commun. Les constructeurs adhèrent totalement en ne réalisant qu’un ou deux niveaux de parkings souterrains là où il en faudrait le double. Comme ça, vous savez maintenant pourquoi il y a plus de voitures garées dans votre rue le soir et le week-end que la semaine en journée.

Evidemment je suis heureux pour ceux qui ont pu quitter le Mirail par exemple, pour vivre dans un quartier agréable et plus proche du centre (où ils ne vont jamais préférant les centres commerciaux de la périphérie ou la campagne). Pour ces trajets d’ailleurs, ils ont pour la plupart deux voitures par foyer. Maintenant eux aussi trouvent que cette « densification », ça commence à faire beaucoup. On ne quitte pas une cité pour se retrouver dans une autre, même neuve. Pas moins de six immeubles se construisent actuellement dans le pâté de maison où je vis. Nous, riverains, nous sommes résignés à l’application de cette politique. L’intérêt général passe peut-être par là.

Vous pourrez évidemment me rétorquer que sur mes désormais 500 mètres-carrés et ceux de mes voisins, s’étendaient à perte de vue, il n’y a pas si longtemps, des exploitations maraichères. Vous verriez le nombre de violettes qui poussent dans le coin à la saison. La nature reprend parfois le dessus. Tant mieux.

L’architecture et l’urbanisme évoluent en permanence, les intérêts économiques aussi. Dans mon quartier, trois bouchers continuent de cohabiter, autant de boulangeries… d’opticiens désormais et aussi… d’agences bancaires. Lors de notre émission « Spéciale Aveyron », le photographe Jean-Marie Perrier désormais rouergat avait bien raison de s’emporter contre ceux « qui veulent faire comme tout le monde ou comme à Paris » défigurant ainsi les villes et leurs faubourgs.

« De grâce, de grâce, monsieur le promoteur, de grâce, de grâce, ne coupez pas mes fleurs » disait la chanson de Dutronc.

Patrick Noviello

LGV : le bout du tunnel ? dans la Voix est libre, samedi 8 juin à 11h30

Pose des premiers rails sur la ligne Bordeaux-Tours ©MaxPPP

La Ligne Grande Vitesse Toulouse-Bordeaux-Paris verra-t-elle enfin le jour ? Cette semaine les leaders socialistes de Midi-Pyrénées ont une nouvelle fois tapé du poing sur la table.

Ils retireront leur participation financière au tronçon Tours-Bordeaux s’ils n’obtiennent pas l’assurance de la réalisation de la portion Bordeaux-Toulouse.
Ce sera à une commission du Ministère des Transports de trancher. Crise oblige, elle doit établir le bien-fondé et l’urgence d’un ensemble de liaisons ferroviaires en France dont celle reliant Toulouse à Paris en TGV.

Avec nous pour débattre de ce projet, de sa justification et de son avancement, trois élus :

– Thierry Suaud, président du groupe Parti Socialiste au Conseil Régional.
– Gérard Onesta, vice président Europe Ecologie au Conseil Régional
– Jean-Luc Moudenc, député UMP de Haute-Garonne

A travers un reportage, nous reviendrons également sur les attentes des chefs d’entreprise, la future plateforme ferroviaire de Matabiau et sur un projet alternatif de ligne grande vitesse testé en Allemagne.

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