6 mai 2012-6 mai 2013. François Hollande vient de passer un an à l’Élysée. La fédération du PS 31 fête cet anniversaire à sa manière. Elle organise une conférence de presse dans ses locaux toulousains. Le maire de la ville Rose, Pierre Cohen, le président du Conseil Général, Pierre Izard, plusieurs député(e)s du département (Christophe Borgel, Martine Martinel, Carole Delga, Catherine Lemorton, Émilienne Poumerol) et un ministre, Kader Arif, sont présents. Parmi cet aréopage, un sénateur : Bertrand Auban. Le parlementaire du Comminges est un « historique ». Avec Jean-Jacques Mirassou, un autre sénateur haut-garonnais, et Kader Arif, il accompagne, depuis des années, l’actuel locataire de l’Élysée. L’ancienneté des racines « hollandaises » de Bertrand Auban confère un poids particulier à ses propos. Bertrand Auban parle doublement de l’intérieur : membre de la majorité et pilier du camp présidentiel. Les bougies de l’an I sentent le souffre. Explosion du chômage, flambée d’impopularité, scandale Cahuzac. Les douze premiers mois de François Hollande n’ont rien d’un long fleuve tranquille. C’est même plutôt le Cap Horn au moment des tempêtes automnales. Bertrand Auban reconnait les écueils. Il invoque juste « des éléments non maitrisables qui rendent la période plus difficile que prévue ». Parmi ces impondérables, le sénateur cite notamment l’Europe. En revanche, Bertrand Auban admet un tangage. Il dresse même un constat sans concession. Dans les difficultés rencontrées, « il faut ajouter un peu de cacophonie, un zeste d’erreur avec notamment une réforme de la Décentralisation qui n’en est pas une ». Dans ce contexte, Bertrand Auban est inquiet. Il prédit une sanction électorale. Il « craint le risque de perdre les électeurs (de gauche) qui ne se déplaceront pas ». Pour lui, les européennes sont les plus redoutables. Le PS va être « largement sanctionné ». Du côté des municipales, « sans être forcement catastrophique, ce ne sera pas très bon non plus ». Les Régionales, quant elles, s’annoncent « compliquées ».
LD