03 Mar

Gérard Bapt en Syrie : courage ou faute politique?

Doit-on laisser une chance à la paix et unir ses forces face aux intégristes même s’il s’agit de parler avec les représentants d’un dictateur ? Ou au contraire doit-on ne pas bouger d’un iota au risque de voir le terrorisme et la guerre progresser ? Voilà la problématique que pose l’initiative prise par Gérard Bapt de se rendre à Damas.

 

©Francois Lafite/Wostok Press/Maxppp

©Francois Lafite/Wostok Press/Maxppp

Le député de Haute-Garonne s’est rendu, sans y être mandaté officiellement mais « en ayant prévenu l’Elysée », en visite en Syrie. « Une visite privée » précise-t-il avec un « engagement moral » de ne pas rencontrer Bachar al-Assad. Un président syrien qualifié de « boucher » par Manuel Valls mais aussi par la direction du PS qui compte « sanctionner » Gérard Bapt. Comment ? « Il parait qu’il y aurait une commission de déontologie » précise, dubitatif, le député sur notre plateau.

Ce lundi, c’est Bruno Le Roux, président du groupe socialiste à l’Assemblée qui lui demande de démissionner de la présidence de groupe d’amitiés France-Syrie. Les socialistes n’ont-ils pas mieux à faire en ce moment que de juger un député, président du groupe d’amitié France-Syrie, parce qu’il s’est rendu….en Syrie ? Interrogé sur sa riposte après ces réactions scandalisées, Gérard Bapt répond sur France Inter qu’il va « discuter avec le gouvernement », sa majorité « à l’encontre de laquelle il ne souhaite pas aller ».

Mais revenons au cœur du sujet. « Il y a urgence à trouver un cessez-le feu pour la population syrienne » dit l’élu de Haute-Garonne. Et quand les journalistes lui demandent encore une fois si c’est une raison pour dialoguer avec le régime d’al-Assad, il cible Daech et retourne la question : « Dites-moi quelle est l’organisation qui menace le plus la paix dans toute la région et aussi les citoyens européens ? »

A défaut de donner tort ou raison aux députés qui se sont rendus en Syrie, cette initiative nous interroge sur la question plus large de la diplomatie. Est-elle la solution absolue ? Jusqu’où doit-elle être poussée quand l’un des interlocuteurs est présenté comme « infréquentable » ? Pour Gérard Bapt, « La diplomatie n’est pas seulement un choix moral distinguant le bien du mal ».

François Hollande l’a dit lui-même lors de sa dernière conférence de presse semestrielle : la France ne peut envoyer ses soldats partout. Alors si on ne souhaite pas intervenir militairement et qu’on n’utilise pas la diplomatie jusqu’au bout, que fait-on ? On sanctionne le premier qui bouge ?

L’autre question qui me semble être posée est la suivante : pourquoi le PS et le gouvernement font tant de barouf autour d’un voyage qui aurait pu (du ?) rester inaperçu ? C’est d’ailleurs le plus souvent dans l’anonymat et la discrétion que bon nombre de conflits sont résolus ou de liens se sont renoués sur la scène internationale. Les américains qui ont déjà des émissaires dans la région ne font pas tant de bruit.

Alors Gérard Bapt a-t-il fauté et trahi les siens ? C’est à eux de le dire. A-t-il eu tort ou raison d’ « aller parler avec le diable » pour reprendre l’expression d’un de ses collègues parlementaires qui était du voyage ? En tout cas, il a eu le courage de défendre ses idées, envers et contre tous, ce qui n’est pas si courant de nos jours en politique.

Patrick Noviello

02 Mar

Départementales 81 : Sivens revient systématiquement

Deuxième campagne départementale. Pierre Verdier siège au Conseil Général du Tarn depuis 2008. Mais, pour le maire de Rabastens, la fin de son premier mandat est très particulière. Sivens colle à ses semelles. Le président de la commission « territoires et développement durable » a été au cœur du dossier. Très présent dans les médias, il s’est assis autour de la table des négociations avec Ségolène Royal. Il n’a pas ménagé son temps et son énergie pour essayer de trouver une solution. Mais, pour Pierre Verdier, Sivens ne se limite pas à un conflit long et violent. C’est devenu son territoire. Un redécoupage de la carte électorale a redessiné le canton du conseiller général sortant. Les 14 hectares de la discorde et de toutes les tensions conditionnent désormais son avenir politique. Pierre Verdier, c’est l’interlocuteur « parfait » pour évoquer l’influence de Sivens sur les urnes tarnaises.

Pierre Verdier - conseiller général sortant et candidat sur le canton de Sivens - avec son binôme, Clarisse Oriol

Pierre Verdier – conseiller général sortant et candidat sur le canton de Sivens – avec son binôme, Clarisse Oriol

Midi-Pyrénées Politiques. Sivens est-il, d’après vous, au centre des préoccupations des électeurs ?

Pierre Verdier. Sivens est très présent dans la campagne. Le sujet revient systématiquement dans les réunions publiques. Mais on arrive également à parler du reste.

Midi-Pyrénées Politiques. Sivens peut-il influencer le vote de mars prochain ?

Pierre Verdier. Oui. Sivens va peser sur les élections. Mais quel peut être l’impact, je l’ignore. Les électeurs vont-ils se dire que cela ne sert à rien de voter pour des conseillers départementaux dont les décisions ne sont pas respectées ? Vont-ils voter pour le FN en se disant qu’il faut des élus autoritaires ? Je n’en sais rien. Mais c’est certain que Sivens va avoir une incidence. En ce qui me concerne, avec mon binôme (Clarisse Oriol) nous essayons d’avoir une attitude responsable en expliquant ce que peut faire ou ne pas faire le conseil général.

Midi-Pyrénées Politiques. D’après vous, Sivens peut-il « polluer» la campagne et nuire à la qualité des débats ?

Pierre Verdier. Oui Sivens pèse négativement. Cela occulte les vrais sujets. Le projet de Sivens est issu d’une action volontaire du conseil général du Tarn. Et, comme on ne connaît pas encore les compétences du département (un projet de loi est en cours de discussion), la construction d’une retenue d’eau risque d’être impossible dans le futur. Réduire l’élection départementale à Sivens est donc totalement réducteur. Il ne faut pas se tromper d’élection. De plus, on reproche certaines choses qui ne sont absolument pas du fait du conseil général mais d’une irresponsabilité au plus haut sommet de l’Etat.

Midi-Pyrénées Politiques. Comment menez-vous votre campagne si Sivens est, en quelque sorte, « hors sujet » ? Vous défendez un programme ? 

Pierre Verdier. Nous mettons en avant notre personnalité. On met en avant le fait que notre binôme et nos suppléants (Bernard Miramond et Karine Bernard) travaillent et travailleront ensemble tout au long de la campagne, bien sur, mais aussi au-delà. Mais nous défendons également 5 thèmes que nous nous engageons à défendre au sein de l’assemblée départementale mais aussi à l’extérieur.

Midi-Pyrénées Politiques. Vous tirez une leçon personnelle de Sivens ?

Pierre Verdier. Dans cette affaire, les élus départementaux ont respecté tous les schémas réglementaires et légaux. Mais il aurait fallu faire preuve de plus de pédagogie et expliquer la décision. Pour certains élus, le boulot est terminé à partir du moment ou la décision est prise. Cette manière de faire n’est plus adaptée. Il faut aller au contact de la population avant la prise de décision mais aussi après.

Midi-Pyrénées Politiques. Vendredi, avec les autres élus du conseil général, vous allez vous prononcer sur le projet Sivens. Une idée sur la décision qui doit être prise ?

Pierre Verdier. Je ne sais pas. Mais il ne faut surtout pas que l’on donne l’impression de prendre une posture.

Midi-Pyrénées Politiques. En parlant de posture, vous pensez à l’aile dure des pro-Sivens ? Ceux qui plaident pour la continuation du projet initial ?

Pierre Verdier. Une posture, ce serait de prendre une décision inapplicable ou qui ne donne pas de perspective. A partir du moment où l’on ne dispose plus d’un financement, le fait de prétendre relancer le projet initial est effectivement une posture. Mais le fait de ne pas prendre de décision serait également une posture.

Midi-Pyrénées Politiques. Vous parlez de tensions. D’après vous, le blocage du site de Sivens par les syndicats agricoles constitue une tension supplémentaire ? Vous soutenez leur action ? 

Pierre Verdier. L’action en cours permet de canaliser des actions individuelles qui seraient dramatiques. Je ne dis pas que c’est positif car ce n’est pas le rôle des syndicats de faire le travail de l’Etat. Mais je comprends.

Laurent Dubois

 

 

 

 

Départementales 2015 : échos de campagne

 

 

©PHOTOPQR/LE DAUPHINE ; Jean Francois SOUCHET / Le Dauphine Libere

©PHOTOPQR/LE DAUPHINE ; Jean Francois SOUCHET 

Changements de bureaux de vote : « C’est pas nous, c’est l’Etat »

Voilà en substance le communiqué de presse de la mairie de Toulouse concernant le changement d’adresse de certains bureaux de vote. La municipalité se défends d’être à l’origine de ce qui semble selon elle éloigner certains électeurs des urnes. « La Ville de Toulouse rappelle qu’elle n’a aucune responsabilité dans cette réorganisation des bureaux de vote, qui n’est que la conséquence directe des choix de l’État et donc du Gouvernement lors de la création des nouveaux cantons. » Alors stratégie politique ou répercussion logique du redécoupage des cantons ? Quoi qu’il en soit, voilà qui ne va pas remédier au risque d’une abstention massive qui ne devrait profiter ni au PS, ni à l’UMP.

 

Christophe Borgel voit rouge

Le député socialiste de la 9ème circonscription s’indigne contre un tract des candidats de droite et du centre du canton de Portet-sur-Garonne. Son titre : « Les socialistes vous dépouillent ». Pour le secrétaire national aux élections du PS, ce tract « emprunte le langage de l’extrême droite » et est « indigne parce qu’il fait de nos concitoyens les plus démunis d’abord des fraudeurs. Indigne parce qu’il tire la politique vers le bas, ce qui est irresponsable au moment où l’abstention monte dans notre pays. »

Bref la campagne s’annonçait chaude dans l’agglomération toulousaine. Elle l’est.

 

Contrôle des étiquettes

Opération « enfumage socialiste ». Voilà l’intitulé d’un communiqué du porte-parole de l’UMP31 qui ne va pas calmer les esprits. Pierre Esplugas y dénonce le fait que les étiquettes des candidats de la droite ne sont pas lisibles dans les listes publiées par le Ministère de l’Intérieur. Il revendique une présence de plus de 60% de candidats UMP dans l’ensemble des cantons. Or selon lui, les décomptes officiels ne feraient état que de 20% pour l’UMP contre 48% pour le PS.

Alors où sont passés les autres ? « Etiquetés Divers droite » selon Pierre Esplugas. Pour lui, le but de la manœuvre serait de minimiser les résultats de son parti : « ce tour de passe-passe s’ajoute au redécoupage des cantons conduit par Manuel Valls l’année dernière. Le PS est prêt à tout : adapter les règles, changer les dimensions du terrain et choisir la couleur du maillot des joueurs ! Le discrédit est, d’ores et déjà jeté sur la fiabilité des résultats qui seront annoncés. »

Un contre-feu allumé pour regonfler d’avance les scores du principal parti d’opposition ?

 

Une autre économie et une autre façon d’organiser les réunions publiques

L’alternative citoyenne semble moins concentrée sur les étiquettes que sur son programme. Il ne sera pourtant pas simple pour elle de se faire identifier. Donc pour être clair, cette nouvelle formation regroupe Nouvelle Donne, le Front de Gauche et Europe Ecologie Les Verts. Elle tiendra demain soir un forum-débat, salle Barcelone, à Toulouse. Au cœur du propos : une autre économie au service des droits humains et respectueuse de la planète. Et pour permettre au maximum d’y participer, l’invitation précise qu’une garde d’enfants est possible sur place. Voilà qui devrait assurer un auditoire plus fourni à l’économiste Jacques Larrouturou et à Patrick Jimena, conseiller général sortant EELV.

 Patrick Noviello

Un emprunt de 17 millions d’euros de la mairie de Castres annulé par le juge administratif

4 ans de procédure et un jugement qui tombe comme un couperet. Le Tribunal Administratif de Toulouse vient d’annuler une délibération du conseil municipal de Castres au sujet d’un emprunt pluriannuel.

 

Hotel de ville de Castres

Hotel de ville de Castres

En janvier 2011, Samuel Cébe (secrétaire fédéral du PS 81 et ancien conseiller municipal de Castres) introduit un recours pour excès de pouvoir au sujet d’une délibération du conseil municipal de la sous-préfecture tarnaise. Une délibération portant sur un crédit d’un montant de 17 millions d’euros.

Le juge toulousain est allé au-delà les conclusions du rapporteur public. Ce dernier préconisait une annulation partielle ou totale. Le Tribunal a prononcé, le 17 février dernier, une annulation totale de la délibération attaquée.

Pour Samuel Cèbe, cette décision « est un vrai camouflet pour le maire de Castres. C’est la preuve que, contrairement à ce que prétend Pascal Bugis, il ne respecte pas la légalité et qu’il ne gère pas la ville en bon père de famille ».

Pour le responsable socialiste, l’engagement de l’emprunt est lié à un autre dossier : « Pascal Bugis a sûrement cherché à approvisionner la municipalité en vue d’une amende de 32,5 millions d’euros qu’elle avait été condamnée à payer à La Lyonnaise des eaux ».

La décision du Tribunal Administratif  de Toulouse peut faire l’objet d’un appel (devant la Cour Administrative d’Appel de Bordeaux). Comme le précise un membre de la majorité municipale castraise : « il est plus que probable que l’on n’en reste pas là ».

Néanmoins, juridiquement, l’appel n’a pas d’effet suspensif. Autrement dit, par principe, la sentence des juges toulousains s’impose et s’applique immédiatement. La mairie de Castres peut toujours déposer une demande de « sursis à exécution ». Mais l’adoption de cette mesure (qui permet, comme son nom l’indique, de suspendre l’exécution du jugement de première instance) n’est pas évidente.

La bataille judiciaire est loin d’être finie. Mais Pascal Bugis a, en toute hypothèse, subi un sérieux revers. Un revers que Samuel Cèbe et le parti socialiste tarnais ne manqueront pas d’exploiter.

Laurent Dubois

25 Fév

Départementales 31 : le PS et le PRG, une opposition frontale et des propositions

Sous les fenêtres de Jean-Luc Moudenc. La première conférence de presse de la liste « Aimons la Haute-Garonne » s’est déroulée place du Capitole. Dans un café bien connu des Toulousains, les candidats du PS et du PRG ont fait de la pédagogie et présenter des propositions. Sujet de la semaine : l’action sociale et les politiques de solidarité territoriale. Le prochain rendez-vous portera sur le « numérique ». Mais le lancement d’une série de quatre points presse débute par l’essentiel.

Conférence de presse de la liste PS-PRG "Aimons la Haute-Garonne"

Conférence de presse de la liste PS-PRG « Aimons la Haute-Garonne »

Georges Méric (candidat sur le canton d’Escalquens) a rappelé que « l’action sociale représente 57% du budget de fonctionnement et 112 millions d’euros ». Dans son introduction, Sébastien Vincini avait déjà enfoncé le clou. Le candidat sur le canton d’Auterive et 1er fédéral du PS a ouvert la conférence de presse en définissant le social comme  l’ADN du département. Le rappel de cette vérité d’évidence est surtout un cheval de bataille. L’action sociale est bien la première des compétences obligatoires des conseils généraux. C’est bien le premier poste de dépense des départements. Mais les candidats du PS et du PRG transforment cette réalité institutionnelle en véritable marqueur politique.

Le social comme cheval de bataille électoral.

Dès le début, Sébastien Vincini lance un appel. Un appel « important pour que les citoyens viennent voter ». « La mobilisation citoyenne » évoquée par le responsable socialiste était le vrai sujet de la conférence de presse. Et pour mobiliser son électorat, la liste « Aimons la Haute-Garonne » transforme les élections départementales en un combat entre une gauche « au service des démunis » et une droite « qui voudrait supprimer la gratuité des transports scolaires et qui mène une politique anti-association ».

Sébastien Vincini est très clair : « les électeurs doivent faire un véritable choix politique entre une majorité de gauche sortante et une droite qui prépare une cure d’austérité ». Chacun à leur tour, les orateurs ont martelé un même discours : attention la droite anti-sociale est en embuscade.

A coté de Sébastien Vincini et Georges Méric, Alain Gabrieli (candidat sur le canton Toulouse 3), Patrick Pignard (candidat sur le canton Toulouse 5) et Marie-Claude Farcy (canton Toulouse 8) ont entonné le leitmotiv. Alain Gabrieli a notamment insisté sur la question de la fraude sociale : «On pourrait faire la chasse aux escroqueries. Cela représente 1% et encore il faut intégrer les indus. Moi je préfère faire en sorte que ceux qui ont droit au RSA puissent en bénéficier ».

L’objectif est évident. Il s’agit d’opposer une gauche généreuse et soucieuse des droits sociaux à une droite qui traque les pauvres. Pendant une heure, sur la question des logements sociaux ou des rapports entre la métropole et le reste du département, « Aimons la Haute-Garonne » s’est présentée comme une force de résistance. Au risque d’apparaître comme une force d’opposition. Et pas vraiment de proposition.

Une force d’opposition

Le nom est revenu en boucle. «Jean-Luc Moudenc veut prendre les recettes et laisser les dépenses au département. Jean-Luc Moudenc veut faire sortir les 36 communes de la métropole du syndicat d’électricité. Jean-Luc Moudenc veut supprimer la gratuité des transports scolaires… ».

Sébastien Vincini est catégorique : « ce n’est pas le troisième tour de l’élection municipale ». Et pourtant le maire de Toulouse est la cible de la liste PS-PRG pour les départementales. C’est cohérent. Jean-Luc Moudenc est très engagé dans la bataille électorale de mars prochain. Néanmoins, à force de s’opposer, le danger est d’occulter les propositions. Il a fallu attendre le jeu des « questions-réponses » avec la presse pour que le programme monte vraiment à la surface.

Et des propositions

Dans son intervention, Georges Méric a évoqué le « plan Alzheimer » pour « aider les aidants ». Les autres orateurs ont également formulé quelques propositions. Mais c’est une question posée par un journaliste qui a finalement permis à Sébastien Vincini de décliner les « propositions phares autour du thème de la solidarité ». Le responsable socialiste a enfin parlé de « la rénovation énergétique de 10 000 logements » et de « l’expérimentation de projets d’insertion professionnelle » ou encore « de la transformation des « Maisons de Solidarité » en guichet unique ».

Ce programme était détaillé dans le dossier de presse (7 propositions en tout). Mais une impression générale a flotté dans la salle. L’impression que la majorité (départementale) sortante est plus sur la défensive que véritablement offensive. Elle a trois autres conférences de presse pour améliorer sa communication et quatre semaines de campagne pour rectifier le tir.

Laurent Dubois

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

24 Fév

Départementales 31 : vive réaction à la présentation du programme de la Droite et du Centre

Une (vive) réaction à vif. Jean-Jacques Mirassou a lu la presse ce matin. L’ancien sénateur PS et candidat aux cantonales a découvert, dans les journaux, le programme départemental de la Droite et du Centre. Un programme présenté la veille. Jean-Jacques Mirassou est furieux. « Ces gens ne sont pas sérieux ». Pour ce proche de Pierre Izard, ses concurrents « ne connaissent pas les dossiers (et) leurs propositions ne tiennent pas la route ».

Jean-Jacques Mirassou. Conseiller général PS et candidat sur le canton Toulouse 9

Jean-Jacques Mirassou. Conseiller général PS et candidat sur le canton Toulouse 9

En matière de transport, il épingle l’idée d’un ticket unique : « ça existe déjà. C’est la carte pastel. Ils racontent n’importe quoi ».

Jean-Jacques Mirassou est sans nuance. D’après lui, la vertu budgétaire revendiquée par la Droite et le Centre est une manœuvre. Elle dissimule « un but inavoué celui de siphonner l’argent du département pour financer la métropole présidée par Jean-Luc Moudenc ».

 Le conseiller général sortant récuse (catégoriquement) l’accusation d’une explosion des dépenses de fonctionnement. «  Il n’y a aucune gabegie au conseil général. Même sur les trombones. On ne fait pas des voyages à l’étranger sous le prétexte de parrainages factices ». Jean-Jacques Mirassou attend des éclaircissements.

Il veut « savoir ou vont se faire les économies promises par la droite. La droite doit dire ou elle compte faire ses économies ». Cette attente n’est pas une simple demande. Elle résonne comme une accusation. Jean-Jacques Mirassou pointe un risque. Celui d’une remise en cause des politiques sociales. Le socialiste rappelle que la majorité sortante maintiendra « la gratuité des transports scolaires, la gratuité de la télésurveillance pour les personnes âgées et la gratuité de la cantine pour les enfants bénéficient des minimas sociaux ».

Laurent Dubois

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’hiver, il neige…

Autoroute A43 fermée en direction de Lyon, samedi dernier. AFP PHOTO / JEFF PACHOUD

Autoroute A43 fermée en direction de Lyon, samedi dernier. AFP PHOTO / JEFF PACHOUD

Quid du sempiternel principe de précaution ? Combien de fois n’a-t-on pas dénigré des mesures jugées inutiles ou au contraire dénoncé le manque d’alerte, en matière d’intempéries notamment ? Rappelez-vous aussi ces gymnases remplis de familles faisant la queue pour se faire vacciner contre un H1N1 que nous n’aurons jamais réellement vu (heureusement…) ? Rappelez-vous enfin cette année 2003 de canicule où des personnes âgées mourraient, seules, chez elles, dans l’indifférence la plus totale, sans qu’aucun message d’avertissement n’ait été diffusé.

Alors oui quand il fait chaud la canicule peut frapper les plus fragiles et isolés et quand il fait froid, la grippe s’installe. Cela semble logique mais les pouvoirs publics vont parfois à l’encontre de ce bon sens faisant fi d’une anticipation efficace. Et la leçon n’est pas toujours retenue ou s’assimile mal.

Cet hiver, ce sont des Urgences hospitalières qui se sont engorgées face à un virus grippal mal couvert par le vaccin tant recommandé. Comment est fabriqué ce vaccin, c’est justement la question que pose ce week-end dans Libération, Patrick Pelloux, le leader des urgentistes frondeurs. Et il a raison, à quoi bon nous seriner qu’il faut « seringuer » si cela ne sert à rien ?

Une fois encore samedi, en plein chassé-croisé, la France s’est rendue compte qu’une autoroute (même si c’est celle des vacances d’hiver) pouvait être fermée à cause de la neige. Bilan : des milliers d’automobilistes bloqués sur la route des Alpes. Et une question agite alors nos esprits : et au Canada comment font-ils ?

Que celui qui n’a jamais fauté sur une prise de décision jette la première boule de neige, mais il convient une fois de plus de se poser la question de la mobilisation des pouvoirs publics que ce soit en termes sanitaires ou plus généralement logistiques. Surtout face à des fléaux qui se répètent comme les intempéries ou la grippe… Demander aux citoyens de mettre des chaînes à leurs voitures ou de se frotter les mains avec du gel hydro alcoolique, il y a certainement mieux à faire passer comme message politique.

 

Patrick Noviello

23 Fév

Départementales 31 : programme commun et ambitions personnelles à Droite et au Centre

10 orateurs pour aborder 10 thèmes. Ce lundi matin, « Ensemble pour la Haute-Garonne » a présenté son programme départemental. Salle du Sénéchal, à quelques mètres du Capitole, les candidats de la Droite et du Centre ont décliné leurs propositions. Le président du Modem 31 a tenu la baguette. Jean-Luc Lagleize a surveillé le temps de parole et fait circuler le micro. L’UMP Elisabeth Pouchelon comme l’UDI Jean-Marc Dumoulin ont du respecter le « maitre de cérémonie » centriste. Tout un symbole. Un symbole immédiatement mis en avant. « C’est historique nous avons fait l’union sur la totalité des cantons ». Dès les premières minutes le ton est donné. Jean-Luc Lagleize regrette que la préfecture n’ait pas validée l’étiquette « Union de la Droite et du Centre ». Mais, la conférence de presse est construite autour d’une alternance entre représentants des différentes familles de la Droite et du Centre.

 

Conférence de presse de la liste "Ensemble pour la Haute-Garonne

Conférence de presse de la liste « Ensemble pour la Haute-Garonne »

Une étiquette imposée par la préfecture.

 Jean-Luc Lagleize déplore la rigueur de la préfecture. Les candidats de la Droite et du Centre voulaient utiliser l’étiquette « Union de la Droite et du Centre ». Ils ont du se contenter du dossard « Ensemble pour la Haute-Garonne ». Cette petite contrariété « marketing » n’a pas entamé une volonté d’affichage. L’affichage de l’unité de la Droite et du Centre. Le président de l’UMP 31, Jean-Luc Moudenc était absent. Mais sa marque de fabrique était bien présente. Une marque de fabrique qui se résume à une mathématique politique : l’addition des forces du Centre et de la Droite.

Jean-Luc Moudenc, un absent bien présent

La présentation du programme pour les départementales s’est déroulée au cœur de Toulouse, dans une salle municipale. Mais l’autorité « invitante » était absente. L’invitation adressée à la presse mentionnait la présence des parlementaires UMP. Laurence Arribagé et Brigitte Micouleau ne se sont pas déplacées. Jean-Luc Moudenc non plus (mais son fidèle conseiller presse, Arnaud Mounier était dans la salle). Le président de l’UMP 31 a participé à la précédente conférence de presse. Celle présentant les candidats. En revanche, s’agissant du programme, seuls les « compétiteurs » et les représentants des partis (Jean Iglésis pour l’UDI, Xavier Spanghero s’agissant de l’UMP, l’animateur Modem de l’événement, Jean-Luc Lagleize et Marie-Pierre Chaumette du MPF) étaient en piste. Normal. Le maire de Toulouse et président de l’UMP 31 est très actif dans la préparation des castings. En revanche, une participation à la présentation du programme donnerait l’impression d’un trop grand interventionnisme. Jean-Luc Moudenc a le sens de la communication et du flair politique. Il sait jusqu’où il ne faut pas aller. D’ailleurs, une empreinte ne se limite pas à une présence physique. Le déroulé de la conférence de presse respectait parfaitement l’équation « Moudicienne ». La parole a été donnée à toutes les composantes de la Droite et du Centre en Haute-Garonne. Cette succession de propositions vise un objectif. L’affirmation d’un programme commun.

L’affirmation d’un programme commun.

Finance. Agriculture. Action sociale. Transport. Sécurité…Les 10 orateurs ont balayé 10 sujets. Un balayage mêlant le bilan de 70 ans de gestion socialiste et propositions concrètes. Association des maires pour l’attribution des logements sociaux et renforcement de l’insertion professionnelle dans la bouche de Jean-Marc Dumoulin (candidat UDI sur le canton de Villemur-sur-Tarn). Co-financement de la troisième ligne de Métro et mise en place d’un ticket unique de transport pour Arnaud Lafon (candidat Modem sur le canton de Castanet-Tolosan). Lutte contre la fraude sociale et transparence dans l’attribution des subventions du côté d’Elisabeth Pouchelon (candidate UMP sur le canton de Portet-sur-Garonne). Dépassement du clivage entre le monde rural et le milieu urbain dans l’intervention de Jennifer Courtois-Périssé (candidat Sans Etiquette sur le canton de Rieumes).

Pendant une heure, les intervenants se sont succédés. Puis ils ont sacrifié au rituel des « questions-réponses » avec une presse installée à la tribune, face à un hémicycle composé de candidats et de suppléants.

Lors d’un échange, Arnaud Lafon répond, au sujet des transports, par une citation de l’ancien maire de Toulouse, Pierre Cohen. Une phrase qui commence par un « je ». Immédiatement, Jean-Luc Lagleize corrige en utilisant un « nous collectif ». Le président du Modem 31 se rend rapidement compte qu’il s’agissait d’une simple…citation. Mais ce reflexe est révélateur. Il faut surtout éviter que des individualités brisent l’unité.

 Cette préoccupation est loin d’être superflue. Il existe une campagne dans la campagne. Une élection dans l’élection. La désignation, en cas de victoire, du futur président du Conseil Départemental agite les esprits.

Une campagne dans la campagne.

Des regards lors de l’intervention de Jennifer Courtois-Périssé (dont le nom circule pour la présidence), des apartés plus au moins discrets lorsque Arnaud Lafon prend longuement la parole ou la manière dont Jean-Marc Dumoulin affirme son autorité face au micro. Tous ces éléments valent tous les discours. Ils montrent que l’union n’est pas incompatible avec les ambitions personnelles.

Une autre conférence de presse est prévue. Elle sera à suivre. Au delà des paroles, il y aura des non-dits et des gestes éloquents.

 

Laurent Dubois

 

 

 

 

 

 

20 Fév

Départementales Tarn : exclusions à l’UMP et ambition régionale

« La confiance est cassée. L’UMP présentera des candidats dans tous les cantons pour les élections de mars 2015 ». En septembre 2014, suite aux sénatoriales, le patron de l’UMP 81, Bernard Carayon, prononce le divorce. Le maire de Lavaur soupçonne des manœuvres déloyales de la part de l’UDI. Il suspend les accords électoraux entre son parti et celui de Philippe Foliot. Février 2015, les plaies sont pansées. Un accord est signé.

Bernard Carayon. Maire de Lavaur et président de l'UMP 81

Bernard Carayon. Maire de Lavaur et président de l’UMP 81

La signature était loin d’être évidente. Les sénatoriales ont mis le feu. Mais, dans le Tarn, entre la Droite et le Centre, le torchon brûle depuis des années. L’inimitié entre les deux leaders des deux camps alimente une guerre aussi rituelle que le festival « Pause Guitare ».

D’ailleurs, Bernard Carayon appuie sur le bouton « pause ». Fin des hostilités avec son adversaire favori. Le président de l’UMP 81 a non seulement négocié et ratifié un accord avec l’UDI de Philippe Folliot. Mais il veille scrupuleusement au respect de l’accord électoral.

Bernard Carayon, gardien du Temple.

Le président de l’UMP 81 estime que « la raison l’a emporté sur les pulsions ». La signature d’un accord UMP-UDI répond, pour Bernard Carayon, a une rationalité politique. La Droite et le Centre ont « une chance historique d’emporter le département ». Un point de vue partagé par une autre personnalité de l’UMP. Jacques Thouroude estime que « Thierry Carcenac est très fragilisé par Sivens et une usure après 25 ans de présidence du Conseil Général ».

Bref, du côté de l’UMP, l’accord conclu avec l’UDI est perçu comme un levier. Un levier permettant d’ouvrir les portes du Conseil Général. Mais Bernard Carayon va plus loin. Il le défend énergiquement. Le leader de l’UMP a obtenu l’exclusion de 11 militants. 11 militants qui se présentent face aux candidats officiellement investis sur la base de l’entente « UMP-UDI ». La sanction a été validée mercredi par les instances nationales de l’UMP.

Ces exclusions frappent notamment les dissidents des cantons Albi 1 et Albi 3.

Des exclusions : une mesure « extrême ».

Les statuts de l’UMP prévoient une gradation des sanctions. Un cran en dessous de l’exclusion, il existe une mesure moins sévère : la suspension. Une partie de l’UMP 81 a plaidé, au niveau des instances départementales, pour cette option.

C’est la ligne dure qui l’a emporté. Des têtes doivent tomber. Cette sévérité ne fait pas l’unanimité. En off, certains responsables trouvent que la présidence tarnaise de l’UMP est « plus royaliste que le roi ». Ils rappellent que, du côté de l’UDI, les dissidents ont été traités avec plus de mansuétude. Notamment vers Castres ou une simple suspension a été prononcée.

Jacques Thouroude défend la position de Bernard Carayon : « les gens savaient ce qu’ils risquaient en se présentant. Bernard Carayon ne pouvait pas faire autrement. Cela aurait fragilisé les accords ».

L’argument du maire adjoint de Castres se défend. Mais l’intransigeance de Bernard Carayon dépasse le cadre des départementales. Le président de l’UMP 81 est intéressé par la présidence de la future SuperRégion. Une entente cordiale avec l’UDI peut faciliter son entreprise régionale.

Bernard Carayon, une intransigeance au service d’une ambition.

Bernard Carayon est connu pour sa poigne. Sa fermeté dans la gestion des départementales est conforme à son tempérament. En revanche, sa récente loyauté envers l’UDI peut surprendre. Le patron de l’UMP 81 n’a pas d’affinité particulière envers le Centrisme et les centristes. C’est un homme de droite. Une droite pure et dure. De plus, son inimitié envers Philippe Folliot est de notoriété publique. Son soudain soutien aux ambitions départementales du député UDI est étonnant.

Un soutien étonnant. Mais cohérent. Bernard Carayon vise les prochaines régionales. Il espère obtenir la tête de liste sur la nouvelle Grande Région. Or ce projet passe par une entente avec l’UDI. La formule des départementales a vocation à se reproduire. Les listes pour les régionales de décembre 2015 mêleront des candidats de Droite et du Centre. L’UDI a déjà intronisé son chef de file. Il s’agit d’un autre tarnais, Philippe Bonnecarrère. Bernard Carayon doit donc donner des gages.

Paris vaut bien une messe. La présidence de la future SuperRégion mérite bien quelques scalps.

 

Laurent Dubois

 

 

 

 

19 Fév

Régionales 2015: « Carole Delga imposée par Paris, c’est absurde »

Les genoux du Stade Toulousain sont passés entre ses mains. Il a remis sur pied Frédéric Michalak, Vincent Clerc et Clément Poitrenaud. Pendant des années, Michel Boussaton passe 14 heures par jour au bloc. Mais, en 2010, le chirurgien découvre un autre univers : l’Hôtel de Région. Pierre Izard lui propose d’entrer en politique. Michel Boussaton se retrouve sur la liste de Martin Malvy. A 60 ans, l’orfèvre du bistouri explore un nouveau champ opératoire. Il va passer ces cinq dernières années au sein de la majorité régionale. Dans quelques mois, c’est la fin de son premier mandat. L’occasion de dresser un bilan. Mais aussi d’expliciter son soutien à Carole Delga.

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Midi-Pyrénées Politiques.  Europe-Ecologie parcourt Midi-Pyrénées. Les élus régionaux dressent un bilan public du mandat qui s’achève. Qu’en pensez-vous ?

Michel Boussaton. C’est très bien de faire un bilan. Mais tout dépend si Europe-Ecologie veut faire le bilan de la Région ou le bilan de son action au sein de la Région. Parce que, s’agissant du Bilan d’Europe Ecologie, c’est le bilan de l’ensemble de la majorité. Nous avons connus quelques différences. Mais nous avons travaillé tous ensemble. On ne peut pas dissocier le bilan des uns et des autres.

Midi-Pyrénées Politiques. Du côté de votre famille politique, le PS, c’est aussi le temps du bilan ?

Michel Boussaton. Le bilan de Martin Malvy est très bon. Mais, encore une fois, ce n’est pas le bilan d’un groupe ou d’un autre. C’est le bilan d’une majorité.

Midi-Pyrénées Politiques. Vous êtes en charge des formations sanitaires et sociales. Etes-vous satisfait de votre action ?

Michel Boussaton. Le bilan est très bon. Nous avons augmenté le nombre de places dans les formations pour les infirmières. C’est une vraie politique volontariste. Nous avons fait cela sans compensation de l’Etat. Et surtout nous avons augmenté la territorialisation des formations. On aurait pu créer une seule grande école à Toulouse. C’est à mettre au crédit du président Malvy.

Midi-Pyrénées Politiques. En décembre prochain, une nouvelle assemblée régionale va être élue. Le PS a investi sa tête de liste, Carole Delga, vous la soutenez. Pourquoi ?

Michel Boussaton. Je soutiens Carole Delga depuis la première heure. Je l’ai connu pendant la campagne de 2010 ou j’ai appris à travailler avec elle. J’étais nouveau en politique. Nouveau à 60 ans. Mais nouveau. Elle m’a beaucoup aidé. Elle m’a même empêché de faire de grossières erreurs de communication. C’est une énorme travailleuse.

Midi-Pyrénées Politiques. Les adversaires de Carole Delga lui reprochent son statut de ministre. D’après eux, c’est un handicap. Votre point de vue.

Michel Boussaton. Ce n’est ni un inconvénient, ni un avantage. On vote pour la présidence de la Région. J’entends dire qu’elle est imposée par Paris. C’est totalement absurde. Imposée par Paris ce serait valable pour quelqu’un de parachuté. Or Carole Delga est ancrée dans notre région. Elle est née dans la région. Elle a eu tous ses mandats dans la région. Et puis, en tant que socialiste, nous n’avons pas à rougir du bilan du gouvernement. Carole Delga a eu l’honneur d’être distinguée et d’être nommée ministre. Certains qui critiquent son statut de ministre auraient bien aimé être distingué de la sorte.

Midi-Pyrénées Politiques. Le PRG réclame la tête de liste. Une réaction ?

Michel Boussaton. Cela ne se situe pas à mon niveau. Mais vu l’importance de la mobilisation autour de Carole Delga, il ne serait pas logique que la tête de liste lui échappe.

Midi-Pyrénées Politiques. Vous connaissez bien Carole Delga, sa principale qualité ?

Michel Boussaton. Elle a de vraies convictions de gauche. C’est quelqu’un qui sait dire « non » quand ce n’est pas conforme à ses convictions.

Midi-Pyrénées Politiques. Son principal défaut ?

Michel Boussaton. Je ne lui vois pas de défaut. Elle en a comme tout le monde. Mais politiquement, je n’en vois pas.

Midi-Pyrénées Politiques. Des membres de la majorité prétendent que le Directeur Général des Services de Martin Malvy, Joël Neyen, écrit le programme de Carole Delga. Vous confirmez ?

Michel Boussaton. Le programme sera établi par toutes les personnes de bonne volonté qui entourent Carole Delga. Mais sincèrement elle connaît extrêmement bien les dossiers régionaux. Elle n’a besoin de personne pour écrire son programme. Le fait d’avoir une investiture assez éloignée de la date des élections donne du temps et permet de mener des travaux thématiques. Cela laisse le temps de mettre en place des groupes de réflexion.

Midi-Pyrénées Politiques. Serez-vous candidat aux régionales de 2015 ?

Michel Boussaton. Cela ne dépend pas de moi. Si Carole Delga me demande d’être sur sa liste, je le serai avec beaucoup de plaisir. Mais, en toute hypothèse, je n’ai aucune exigence et j’essaierai d’être utile et de l’aider.

Propos recueillis par Laurent Dubois

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