24 Fév

L’hiver, il neige…

Autoroute A43 fermée en direction de Lyon, samedi dernier. AFP PHOTO / JEFF PACHOUD

Autoroute A43 fermée en direction de Lyon, samedi dernier. AFP PHOTO / JEFF PACHOUD

Quid du sempiternel principe de précaution ? Combien de fois n’a-t-on pas dénigré des mesures jugées inutiles ou au contraire dénoncé le manque d’alerte, en matière d’intempéries notamment ? Rappelez-vous aussi ces gymnases remplis de familles faisant la queue pour se faire vacciner contre un H1N1 que nous n’aurons jamais réellement vu (heureusement…) ? Rappelez-vous enfin cette année 2003 de canicule où des personnes âgées mourraient, seules, chez elles, dans l’indifférence la plus totale, sans qu’aucun message d’avertissement n’ait été diffusé.

Alors oui quand il fait chaud la canicule peut frapper les plus fragiles et isolés et quand il fait froid, la grippe s’installe. Cela semble logique mais les pouvoirs publics vont parfois à l’encontre de ce bon sens faisant fi d’une anticipation efficace. Et la leçon n’est pas toujours retenue ou s’assimile mal.

Cet hiver, ce sont des Urgences hospitalières qui se sont engorgées face à un virus grippal mal couvert par le vaccin tant recommandé. Comment est fabriqué ce vaccin, c’est justement la question que pose ce week-end dans Libération, Patrick Pelloux, le leader des urgentistes frondeurs. Et il a raison, à quoi bon nous seriner qu’il faut « seringuer » si cela ne sert à rien ?

Une fois encore samedi, en plein chassé-croisé, la France s’est rendue compte qu’une autoroute (même si c’est celle des vacances d’hiver) pouvait être fermée à cause de la neige. Bilan : des milliers d’automobilistes bloqués sur la route des Alpes. Et une question agite alors nos esprits : et au Canada comment font-ils ?

Que celui qui n’a jamais fauté sur une prise de décision jette la première boule de neige, mais il convient une fois de plus de se poser la question de la mobilisation des pouvoirs publics que ce soit en termes sanitaires ou plus généralement logistiques. Surtout face à des fléaux qui se répètent comme les intempéries ou la grippe… Demander aux citoyens de mettre des chaînes à leurs voitures ou de se frotter les mains avec du gel hydro alcoolique, il y a certainement mieux à faire passer comme message politique.

 

Patrick Noviello