26 Juin

Ligne blanche et série noire

©JEAN-PHILIPPE-KSIAZEK-AFP

©JEAN-PHILIPPE-KSIAZEK-AFP

Si nous avions encore eu une émission à l’antenne en ce début d’été, nous vous aurions certainement parlé de la violence routière, violence volontaire ou involontaire. Comme les homicides…

Ces derniers jours ont été terribles sur les rubans d’asphalte de notre région. Tout a démarré, sur les chapeaux de roue, un vendredi en fin de journée, avec un Go Fast au péage de Labège, une course poursuite avec la police au milieu du trafic, des tirs et un véhicule finalement intercepté. Des kilos de drogue ont été retrouvés dans la voiture.

Mais pas besoin d’être un trafiquant pour foncer sur la police, la chose s’effectue de plus en plus fréquemment de la part des contrevenants. Jeudi après-midi à Toulouse, c’est un chauffard ayant grillé un feu rouge qui fonce sur deux fonctionnaires de police pour les renverser et les trainer sur plusieurs mètres. Les syndicats n’hésitent pas, à cette occasion, à rappeler la terrible mort de leur collègue de Decazeville lors d’un banal contrôle routier.

Et alors que l’uniforme bleu ne semble plus dissuader les fous du volant, les autres accidents, plus banaux mais hélas non moins mortels, se poursuivent. Comme sur la route Castres-Toulouse où une femme de 38 ans a perdu la vie mercredi en fin de journée dans une collision frontale avec un véhicule qui semble s’être déporté involontairement sur sa voie.

Nous allons dans les jours qui viennent nous retrouver des millions sur cette route synonyme de liberté et de vacances mais aussi de drames humains au quotidien. Oui la voiture, de manière volontaire ou involontaire, peut devenir une arme par procuration. Que personne ne l’oublie. Elle tue le plus souvent des innocents comme ces trois jeunes columérins décédés jeudi matin alors qu’ils avaient la vie devant eux. « A vingt ans, c’est pas le moment d’y aller » déclarait sur notre antenne un encadrant de leur club de foot.

Si le terme de « vivre ensemble » a connu son heure médiatique au moment des drames de janvier à Charlie Hebdo et dans l’Hyper Casher, il est plus que jamais d’actualité alors que les fêtes estivales et les chassés-croisés de vacanciers vont débuter. A chacun maintenant de ne pas franchir la ligne blanche pour ne pas poursuivre la série noire que l’on vient de vivre.

 

Patrick Noviello

25 Juin

LR 31 : contestation autour de l’élection de Laurence Arribagé à la présidence du parti

« Les Républicains 31 » ont élu hier au soir, leur président par intérim. Suite à la démission de Jean-Luc Moudenc, le comité électoral a désigné Laurence Arribagé. L’ élection de la députée de Haute-Garonne est contestée par le représentant de François Fillon.

©Vincent Isore/IP3 ; Paris, France le 4 Fevrier 2015 - Ambiance dans la salle des 4 colonnes pendant la seance de questions au gouvernement - Laurence Arribage  (MaxPPP TagID: maxnewsworldthree679090.jpg) [Photo via MaxPPP]

Jean-Marie Belin a écrit au secrétaire général des Républicains afin de savoir si les statuts internes du parti ont été respectés. En effet, d’après lui, le comité départemental n’est pas compétent pour élire un président, même par intérim. Conformément à des statuts adoptés en mai dernier, ce sont les militants qui doivent voter.

Le président de Force Républicaine en Haute-Garonne estime qu’au delà du respect des textes, c’est une question éthique. Pour lui, la création du nouveau parti « Les Républicains  » (le 30 mai dernier) suppose une rénovation des pratiques.

La lettre adressée au secrétaire général LR est le second courrier envoyé aux instances nationales du parti. Aucune réponse n’est arrivée à ce jour.

Du côté de Jean-Luc Moudenc, il n’y a strictement aucun problème. Les statuts ne prévoient rien sur la vacance de la présidence. D’après un cadre de la fédération, Jean-Luc Moudenc s’est renseigné auprès des instances nationales LR. Ces dernières ont proposé deux options : Jean-Luc Moudenc peut nommer directement quelqu’un, ou (deuxième possibilité) le « national » désigne une personne. Jean-Luc Moudenc a choisi une troisième formule. Conformément à la philosophie des anciens statuts, le maire de Toulouse a laissé la main à un comité départemental qui, avant la réforme des statuts internes, élisait le président.

En fait, toute cette affaire autour des statuts et de l’élection de la très « sarkozyste » Laurence Arribagé a de forts relents politiques. La présidente par intérim (et future candidate, en janvier prochain, à sa propre succession) connaît déjà le visage de son opposition « filloniste ».La bataille des statuts annonce et amorce les futures escarmouches. Des escarmouches sur fond d’une guerre Sarko/Fillon pour les présidentielles de 2017.

 

Laurent Dubois

24 Juin

Régionales, vers un accord PS/PRG !?

Mercredi 24 juin, le Comité Directeur du PRG s’est réuni pour se prononcer sur une liste autonome aux Régionales. Depuis le 7 juin, date d’une réunion à Gruissan, le parti de Jean-Michel Baylet parle d’une éventuelle dissidence. La menace s’éloigne. On se dirige vers un accord PRG/PS.

Jean-Michel Baylet, ancien ministre et président du PRG

Jean-Michel Baylet, ancien ministre et président du PRG

Ce n’est pas vraiment une surprise. Lors d’une réunion du Parlement des Territoires (une instance créée par le maire de Montpellier, Philippe Saurel), la figure montante du PRG languedocien, Didier Cordoniou a évoqué, en aparté, la préparation d’un accord.

Une série d’évènements ont semé le trouble. Présence remarquée de Sylvia Pinel lors d’une assemblée plénière au Conseil Régional de Midi-Pyrénées, rumeur savamment entretenue sur le déblocage d’un budget pour la campagne, présence forte  sur le terrain de la ministre PRG du Logement (fête de la musique à Carcassonne, visite médiatisée du musée des Abattoirs à Toulouse…). Toute une mise en scène a permis d’alimenter le scénario d’un départ en campagne imminent.

D’après nos informations, tout cela aurait servi à établir (selon les mots de Jean-Michel Baylet) « un rapport de force ». Lors du Comité Directeur, l’ancien ministre de François Mitterrand aurait parlé d’un « bon accord » acquis grâce à une montée en tension. D’après une source, le secrétaire général du Parti (Guillaume Lacroix) a toutefois précisé que ce bon accord ne signifie pas que les radicaux de gauche vont forcément obtenir davantage d’élus qu’en 2010 (date des dernières régionales).

Jean-Michel Baylet aurait déclaré avoir obtenu des garanties de la part de Jean-Christophe Cambadélis (1er secrétaire du PS). En toute hypothèse, le PRG va continuer à maintenir la pression sur son partenaire socialiste et à exiger la tête de liste régionale pour Sylvia Pinel.

Quelques jours avant le vote des listes socialistes (le calendrier n’est pas neutre) le PRG se positionnera (aux alentours du 7 juillet) définitivement et ouvertement. En attendant, le principe d’un accord semble acquis. Il va falloir habiller ce retour dans les rangs socialistes. Le danger du Front National peut servir d’argument-paravent.  Le plus dur n’est pas forcément le nombre de place et les postes à décrocher. Le plus difficile sera d’évacuer un (re)sentiment général : « tout ça pour ça ».

Un dérapage incontrôlé et « un revirement après le revirement » du Comité Directeur est toujours possible. Mais, comme le confirme un fin connaisseur des arcanes radicales, « c’est hautement improbable ».

 

Laurent Dubois

 

 

 

 

 

 

23 Juin

Régionales : Robert Rochefort (Modem) appelle au rassemblement mais sous conditions  

 

Le leader grande région du Modem et député européen Grand Sud-Ouest viendra présenter sa démarche jeudi à Toulouse. Il n’est pas encore sûr de présenter une liste autonome mais veut peser dans le débat et pose ses conditions à un rassemblement.

Robert Rochefort -®AFP Photo Bertrand Langlois

Robert Rochefort -®AFP Photo Bertrand Langlois

Pourquoi envisagez-vous de présenter une liste Modem aux régionales ?

 

Robert Rochefort : Parce que le spectacle que l’on constate aujourd’hui ne privilégie pas le rassemblement mais l’étalement de divisions et le jeu des parties. A plus de cinq mois du scrutin, ce n’est pas ce qu’attendent les électeurs. Les préoccupations sociales sont vives et l’enjeu politique tout autant avec la montée du FN en embuscade.

 

Alors justement pourquoi prendre le risque d’éparpiller un peu plus les voix face au Front National ?

 

R.R : Nous n’avons pas dit que nous présentions une liste. Nous espérons que le bon sens l’emportera. Notre objectif est un rassemblement le plus large possible.

 

Quelles sont les conditions de ce rassemblement ?

 

R.R : Renouveler l’offre politique sur le fond. Cela ne veut pas dire une simple addition des deux majorités socialistes avec une chef prise entre deux feux, ses obligations liées au gouvernement et son désir de changement.

La première condition est de préciser en quoi nous allons intéresser les citoyens et comment on les associe. C’est pourquoi nous lancerons jeudi un blog participatif « ma région de toutes nos forces ». Il s’agira d’une démarche « remontante » et non « descendante ».

La deuxième condition au rassemblement porte sur la manière dont on va s’y prendre pour mener la campagne. Est-ce que c’est la logique d’appareil qui va l’emporter ou la société civile et les forces locales ? Il faut aller au-delà des discours convenus pour se rapprocher des réalités de terrain.

 

Quelles sont les préoccupations majeures que doivent avoir les candidats aujourd’hui selon vous ?

 

R.R : Tout d’abord rassurer sur les conditions de cette fusion. Qu’est-ce qu’on en attend ? Même si elle a été faite aux forceps, elle recèle de potentiels de développement important. Je fais exprès de ne pas prendre l’aéronautique en exemple.

Mais parlons de la santé entre la plus ancienne faculté de médecine à Montpellier et l’industrie pharmaceutique ou le Cancéropôle à Toulouse. On peut devenir sur ce secteur un leader européen. On pourrait aussi citer la robotique et son pôle de compétitivité.

La deuxième préoccupation doit être de donner une cohésion à ce territoire. En Midi-Pyrénées, 70% de la richesse est focalisée sur la zone urbaine de Toulouse. Si la rivalité entre Toulouse et Montpellier accentue encore plus ce phénomène sur les deux métropoles, ce sera un échec.

Il faut arrêter de concentrer les transports sur la LGV Bordeaux-Toulouse et Toulouse-Montpellier. Contentons-nous d’une rénovation de la ligne à 200 km/h et attribuons le reste des moyens ainsi économisés à la rénovation des autres transports sur la région.

Mais aujourd’hui les candidats ne parlent pas de tout ça !

Quel regard portez-vous sur les délibérations communes qui ont été prises hier aux conseils régionaux de Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon ?

 

R.R : On met la charrue avant les bœufs !

On se répartit les institutions alors que ce qui compte c’est ce que feront les futurs élus.

 

Croyez-vous en la cohérence de cette future grande région ?

 

R.R : Oui même si elle a été imposée au forceps, je le répète. C’est un mariage de raison qui va le rester pendant un long moment encore. Mais oui j’y crois parce que nous avons beaucoup d’atout qui peuvent en faire une réussite. Rappelons-nous de l’Occitanie. C’est très important les racines. Regardez, si les bretons n’ont pas voulu fusionner avec les Pays de Loire, c’est parce qu’ils n’avaient pas de racines communes. Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées ont construit ensemble la laïcité face aux religions. Il y a aussi cette culture rebelle face à Paris.

J’en reviens aussi à mon mandat européen. Nous formons une Euro Région avec la Catalogne et Les Baléares. Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon y sont déjà associées et ont le même poids que la Catalogne. Il y a des alliances à tisser pour conforter cette Euro Région. On serait ainsi moins dépendant d’une logique nationale. Ça peut devenir différent de « Paris et les autres ». On peut le vivre dans une logique de construction. Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon de tous les rassemblements forcés de France est celui qui peut fabriquer le plus de choses en agriculture, tourisme, ou encore technologies.

 

Que pensez-vous de la candidature de Dominique Reynié ?

 

R.R : Au début, j’avais un regard plutôt sympathique car il amenait du renouvellement, de l’ouverture. Ensuite les choses se sont compliquées. Il passe 90% de son temps à négocier avec les leaders locaux « Les Républicains ». J’ai eu des contacts avec lui mais nous n’avons pas de négociations en bonne et due forme.

 

Quel délai vous-donnez-vous avant de décider de partir seul ou pas ?

 

R.R : Il faut qu’à la rentrée de septembre les choses soient dégagées.

Y-aura-t-il un partenariat avec une autre liste ? Peuvent-ils passer à côté du potentiel de François Bayrou qui répond aussi aux déçus du Hollandisme ? On est une force politique qui pèse entre 7 ,5 et 8%. Peuvent-ils se priver de ces voix-là pour gagner ?

 

Propos recueillis par Patrick Noviello

22 Juin

La vérité sur l’absentéisme de la ministre Sylvia Pinel au Conseil Régional

Sylvia Pinel (Crédit : MaxPPP)

Sylvia Pinel (Crédit : MaxPPP)

Lundi 22 juin, les deux conseils régionaux de Midi-Pyrénées et Languedoc-Rousillon organisent des Assemblées Plénières simultanées. Le même jour, à Toulouse et Montpellier, les conseillers régionaux débattent et votent 4 délibérations identiques. Sur les bords de la Garonne, dans l’hémicycle présidé par Martin Malvy, cette première est doublement « extra-ordinaire ».

C’est, en tout cas,ce que prétend un conseiller régional. Sur son compte Twitter, François Simon a posté un message

Le caractère exceptionnel de la présence de Sylvia Pinel, ministre PRG du Logement, est partagé sur tous les bancs de l’Hotel de Région. Sacha Briand, adjoint au maire de Toulouse et conseiller régional du groupe d’Opposition (Droite et Centre) déclare  : « Ni madame Pinel, ni madame Delga n’ont brillé par leur présence quand exerçant le mandat régional elle se sont vues attribuer des responsabilités ». Même son de cloche du côté d’Europe-Écologie. Pour Guillaume Cros, « Sylvia Pinel est présente au maximum 1 fois sur 3 et elle ne reste pas longtemps ».

C’est hallucinant et totalement choquant. Elle n’est jamais présente » (un membre de la majorité)

En off, les propos sont plus cinglants. Un membre de la majorité déclare : « C’est hallucinant et totalement choquant. Elle n’est jamais présente. Elle est toujours absente ». Un autre ajoute : « Et quand elle vient cela dure 1 heure ».

Cette semaine, mercredi 24 juin, le parti de Sylvia Pinel doit se prononcer sur une éventuelle liste autonome face à la candidate PS, Carole Delga. Pour de nombreux élus régionaux, la subite assiduité de Sylvia Pinel est liée à cette actualité brûlante.

Sylvia Pinel est-elle réellement une élue régionale virtuelle ? François Simon et ses collègues ont-ils raison ou sont-ils de mauvaise foi ? Réponse par les chiffres.

Le Conseil Régional de Midi-Pyrénées organise (en moyenne, comme les autres collectivités régionales) 4 à 6 Assemblées Plénières par an. En 2015, Sylvia Pinel a été absente le 5 mai (une délégation a été donnée à Dominique Salomon et Michèle Guarrigues), le 7 avril (une délégation a été donnée à Dominique Salomon et Michele Guarrigues). En revanche Sylvia Pinel a été présente ce 22 juin. Elle a toutefois quitté l’hémicycle régional à 13 heures.

Tous les ans, la Commission permanente du Conseil Régional examine la présence des élus et, éventuellement, décide de retenues sur les indemnités. Les principes fondamentaux sont les suivants : une absence justifiée est dite excusée et elle n’est pas comptabilisée comme une absence ; passé un certain seuil les absences non excusées débouchent sur une retenue sur les indemnités.

Les chiffres disponibles sont ceux de 2014. Sylvia Pinel aurait dû siéger 16 fois. Elle a été physiquement présente 1 seule fois et donc absente des instances régionales 15 fois sur les 16 dates recensées par la Commission Permanente.

Néanmoins, Sylvia Pinel justifie 15 de ses 16 absences et son « total absence » (pour reprendre la terminologie administrative) est de 0 %. Elle a donc perçu l’intégralité de ses indemnités régionales.

Un praticien des arcanes régionales parle de « prouesse mathématique : 0 présence physique = 0 absence retenue ». En comparaison, pour la même période, le président du groupe PS à la Région, Thierry Suaud affiche…16 % de « total absence » alors qu’il a été présent physiquement sur 18 dates c’est-à-dire 18 fois plus que Sylvia Pinel (présente physiquement 1 seule fois en 2014). CQFD.

Laurent Dubois

DOCUMENT / présence et absence des élus au Conseil régional Midi-Pyrénées en 2014

20 Juin

Dominique Reynié, une conférence de presse très politique.

Samedi matin, à la terrasse d’un café toulousain, Dominique Reynié a confirmé et expliqué le choix de ses référents départementaux. Ce rappel apparemment « technique », relatif à une question d’organisation, est en réalité hautement politique. Dominique Reynié admet des tensions au sein de la droite régionale. Il contre-attaque et marque son territoire. Le politologue cultive sa différence. Mais le candidat Reynié devient politique. Il pratique les manoeuvres tactiques et, dans un contexte de kabbale interne, affirme son autorité sur son camp. 

Dominique Reynié

Dominique Reynié

Pendant plus d’une heure, au milieu de la presse locale, Dominique Reynié a évoqué son programme (La Cité Savante), son ressenti sur la création de la Grande Région (un Languedoc inquiet et qui a peur d’être oublié) ou la situation budgétaire des collectivités (en parlant d’un possible Krach). Mais la tête de liste aux régionales a débuté sa conférence de presse par une mise au point sur l’actualité de la semaine : l’organisation départementale de sa campagne régionale.

Mardi soir, les instances nationales des « Républicains » investissent les chefs de files départementaux. Le lendemain, mercredi, Dominique Reynié désigne ses référents dans les 13 départements de la Grande Région. La tête de liste régionale reconnaît que cette double désignation peut semer le trouble. Mais il réaffirme l’utilité de ses référents, ceux qu’il a personnellement sélectionné.

Pour Dominique Reynié, « la territorialisation de la campagne est essentielle. Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon est une région aux 1000 visages, celle du viticulteur, de l’aéronautique. Les référents départementaux résultent de l’analyse de l’immensité et de la diversité impressionnantes de la Grande Région ».

Au delà d’un maillage territorial, les référents auront également un rôle opérationnel : « ils sont là pour aider à la production du programme et pour faire entrer le travail des groupes d’oppositions (NDLR : des deux conseils régionaux) dans le programme ». Dominique Reynié précise qu’une équipe sera constituée ultérieurement pour écrire le programme. « Une équipe qui (d’ailleurs) réservera des surprises ». Mais les référents ne vont pas seulement « permettre de repérer les personnes ressources dans les départements ». Ils vont aider à trouver des idées et à formuler des propositions.

Pour Dominique Reynié, aucun doute. Les référents du candidat (qui sont d’ailleurs parfois identiques à ceux de la Commission Nationale d’Investiture des « Républicains ») sont utiles et même indispensables. Dominique Reynié ne jette pas de l’huile sur le feu. Il joue la complémentarité avec les instances partisanes de son nouveau parti. Mais il persiste et signe.

Il est même offensif.

Dominique Reynié a écrit au président de la CNI des « Républicains », Christian Estrosi. Dans un courrier, il a exprimé une exigence : la parité. La parité n’est pas obligatoire au niveau des têtes de listes départementales. Elle est uniquement imposée par la loi au niveau de la composition des listes. Dominique Reynié souhaite qu’au moins 6 femmes (UDI ou LR) obtiennent une tête de liste départementale :

« il n’y a que dans le Rugby à XIII que l’on peut sélectionner 13 hommes ».

Cet attachement à la parité est l’occasion de marquer de son empreinte les listes départementales. Mais aussi de faire entrer des nouveaux visages. Et tout cela en se drapant dans l’image moderne d’un candidat qui ouvre les portes et fait entrer de l’air frais. Habile.

Dominique Reynié endosse progressivement son (nouveau) costume de candidat. Le politologue devient politique. Il intègre les règles de son nouvel univers. Il « tient à assumer son rôle de tête de liste atypique ». Dans le même temps, il prononce des phrases digne d’un vieux briscard des luttes électorales :

« je ne vais pas me mêler de la composition des listes départementales. Mais je dois veiller au respect de certains équilibres ».

L’art et la manière de ménager les uns et les autres, tout en poussant ses avantages.

Dominique Reynié continue à se définir comme « un corps étranger ». Et, en effet, il conserve un style très particulier : une forme de fraicheur dans sa capacité d’écoute, son accès facile et sa capacité à « réfléchir en parlant et à parler en réfléchissant ». Samedi matin, au milieu de la presse toulousaine, il a encore marqué sa différence. Mais il a également montré qu’il est, de plus en plus, un candidat en campagne.

 

Laurent Dubois

 

 

 

 

18 Juin

[Exclusif] Elections régionales : tous les candidats du PS 81 pour figurer sur la liste départementale

®MaxPPP

®MaxPPP

Dans le Tarn, comme dans les autres fédérations départementales socialistes, les candidatures pour les investitures sont closes. 21 adhérents sont en compétition. Les instances fédérales vont devoir pré-sélectionné les noms qui seront ensuite soumis au vote des sections le 9 juillet prochain. On note la candidature de la députée, Linda Gourjade, et celle de la conseillère municipale de Graulhet, Claire Fita et de la conseillère régionale sortante (proche de l’ancien ministres, Paul Quilès), Catherine Pinol.

 

ALBI Freddy FICARRA

ALBI Samuel CEBE

CADALEN Gilles VIAULLE

CARMAUX Catherine PINOL

CASTRES Louis CAZAL

CASTRES Linda GOURJADE

CASTRES Boukil HAMRIA

CASTRES Lysiane LOUIS

CASTRES Martine MORON

CASTRES Catherine MULLER

CASTRES Dominique RAMUSCELLO

CORDES Thierry DOUZAL

GRAULHET Claire FITA

LAVAUR Geneviève PARENT

LESCURE Bernard DELBRUEL

LISLE SUR TARN Jean TKACZUK

MAZAMET Fabrice CABRAL

MONESTIES Thierry DECOMPS

PAYS DU VAURAIS Julien SOUBIRAN

ST JUERY Blandine THUEL

VALDERIES Vincent RECOULES

 

 

Laurent Dubois

[Exclusif] Elections régionales : tous les candidats du PS 31 pour figurer sur la liste départementale

®MaxPPP

®MaxPPP

Le début du commencement. Le PS 31 lance sa procédure pour la constitution des listes départementales. Les candidats viennent de déposer leur candidature. Le 29 juin prochain, les instances fédérales du parti (issues du Congrès de Poitiers) et la tête de liste régionale, Carole Delga, vont établir une liste qui sera ensuite soumise au vote des sections le 9 juillet. Conformément aux statuts du PS, la liste fédérale (issue du vote du 29 juin) peut être remplacée, dans les 48 heures, par une liste différente. Ce jeu de haies (très formaliste) est moins formel qu’il n’y paraît. Comme le dit un habitué des arcanes socialistes : « très souvent les décisions viennent d’en haut ».

Sur cette liste d’une centaine de noms, on trouve pèle-mêle un membre du cabinet du ministre de l’Agriculture (Rémi Branco), un ancien collaborateur d’Arnaud Montebourg (John Palacin) ou pas mal d’anciens adjoints de Pierre Cohen à la mairie de Toulouse, qui, lui n’est pas candidat aux régionales, comme il en avait pourtant été question ces derniers mois.

EXCLUSIF –  Les candidats du PS 31 pour figurer sur la liste départementale des régionales :

  • ACOLAS Monia
  • ADJELOUT  Fatiha
  • ADROIT  Sophie
  • ALLEMANE  Jean-Claude
  • ANDRIEU  Cédric
  • ARSEGUET  Andrée
  • AUGER Emmanuel
  • AUGER Maryse
  • BALESTAN Sylvie
  • BAKIRI  Nadia
  • BEZ   Jean-Marie
  • BLANC  Paul-Marie
  • BOULANGER   Mathieu
  • BORDERIES Alexandre
  • BORIES Sylvie
  • BOUSSATON  Michel
  • BRANCO  Rémi
  • BRIANCON Philippe
  • BUYS Danielle
  • CADAUX  Pierre-Henri
  • CALESTROUPAT Gilles
  • CAPEL  Nicole
  • CARRAL Alain
  • CARREIRAS  Joël
  • CHAINET  Julien
  • CHEVALIER Patrick
  • CHEVALIER Yannick
  • CRAYSSAC Anne
  • DAVID Guy
  • DEMERSSEMAN-PRADEL  Rémi
  • DES ROCHETTES  Michel
  • DIAW  Ousseynou
  • DREUILHE Michel
  • DUPIN  Jean-Louis
  • DURAND  William
  • FAGES  Marie-Laure
  • FELLAH Mourad
  • FERRE   Louis
  • FONTALIRAND  Jean-Luc
  • GANDRIEAU  Marie-Agnès
  • GASQUET   Etienne
  • GAUDON  Philippe
  • HIRIGOYEN  Hervé
  • HONORAT  Yannick
  • HOUADEC  Virginie
  • IASSAMEN Alia
  • LANGE  Régine
  • LASSERRE  Jean-Jacques
  • LAURINE  Michel
  • LEPINAY  Jean-Raymond
  • LUBAC  Christophe
  • LUCAZEAU  Rachida
  • LUKUSA-MUKENA  Jean-Barthélémy
  • LUMEAU-PRECEPTIS   Aude
  • LUNTADILA   Yannick
  • MAAFRI  Mohamed
  • MADER  Nathalie
  • MALAVAL  Chantal
  • MARTIN Yannick
  • MAZZOUJ  Ismaël
  • MBENGALACK  Elias
  • MERIC  Laurent
  • MIMAR  Saliha
  • MIRASSOU  Jean
  • MOLINA  Daniel
  • MURAWSKI  Mireille
  • NABET  Guy
  • NEMIR  Alix
  • NEUMAN Jean-Pierre
  • NICOLAS-DUCROQ  Brigitte
  • NGUMBU  Gauthier
  • PALACIN  John
  • PELLEFIGUE  Nadia
  • PETIOT Jean-Paul
  • PETRACHI  Hugo
  • POUGET Françoise
  • PRAT  François
  • PRODHON Patrick
  • REGIS  Daniel
  • RIVAT  Olivier-Ronan
  • RIVOAL  Faustine
  • RUEDA  Michel
  • SAVIGNY  Thierry
  • SEGURA  Elisabeth
  • SERIEYS Alain
  • SNELA  Damien
  • SOULA  Serge
  • SUAUD Thierry
  • SZTULMAN   Marc
  • TEMPESTA  Marie-Caroline
  • TISSOT  Nicolas
  • TOLSAN  Mathilde
  • TOSI  Julie
  • TOUZET  Sophie
  • TRAORE   Aboubacar
  • VERNIOL   Gisèle
  • VIGNEAUX  Laure
  • VITRICE   Fabienne

Laurent Dubois

16 Juin

Régionales : « Les Républicains » désigne ses chefs de files départementaux

617188714 noms pour les 13 départements de la Grande Région. La Commission Nationale d’Investiture (CNI) des Républicains vient d’adouber ses chefs de files départementaux pour les Régionales de décembre prochain. La désignation (finale) des têtes de listes départementales interviendra après des discussions avec les partenaires (UDI, Modem). Voici le casting :

Dominique Reynié (Aveyron)

Bernard Carayon (Tarn)

Michel Py (Aude)

Gérard Trémège (Hautes-Pyrénées)

Calleja Philippe (Ariège)

Vincent Terrail-Novès, Elisabeth Pouchelon (Haute-Garonne)

Thierry Deville (Tarn-et-Garonne)

Stéphan Rossignol (Hérault)

Pierre Morel A l’Huissier (Lozère)

Christophe Rivenq (Gard)

Gérard Dubrac (Gers)

Bernard Dupont (Pyrénées Orientales)

Aurélien Pradier (Lot)

 

Laurent Dubois

15 Juin

Régionales : réunion autour de Manuel Valls, l’hypothèse Saurel toujours d’actualité

Manuel Valls, premier ministre

Manuel Valls, premier ministre

Les Régionales se sont délocalisées à Matignon. Ce lundi 15 juin, à partir de 18 heures et pendant une heure, l’agenda de Manuel Valls a pris les couleurs (électorales) de Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon. Le premier ministre a reçu les présidents des deux régions, Martin Malvy et Damien Alary, le maire de Montpellier, Philippe Saurel, et la tête de liste PS aux prochaines régionales, Carole Delga.

Objet de la rencontre : le cas Saurel.

Ce n’est pas la première fois que le maire de Montpellier discute avec Manuel Valls des régionales. Mais, ce lundi, l’auditoire est élargi. Et surtout le calendrier avance. Carole Delga entre pleinement en campagne après sa démission du gouvernement (rendue officielle mardi) et (point essentiel) les listes du PS seront bouclées dans moins d’un mois.

Les négociations, c’est maintenant. Une fois les listes votées (le 9 juillet prochain), impossible d’offrir des places.

Pourtant, Carole Delga n’espérait pas un ralliement en cette mi-juin. La candidate socialiste reconnaît qu’il faut laisser du temps au temps et offrir une porte de sortie honorable à Philippe Saurel. Dans son entourage, on parle même d’un « jeu du chat et de la souris qui peut durer jusqu’en septembre ».

Carole Delga estime que « la réunion s’est déroulée de manière cordiale, l’ambiance était sereine et Philippe Saurel attentif ». Ce que confirme, par ailleurs, l’entourage de Philippe Saurel. Mais surtout, la candidate socialiste refuse de parler d’un échec : « un échec cela aurait été de refuser un échange et une absence de dialogue, ce n’est absolument pas le cas ».

Comme le dit Carole Delga, « Philippe Saurel continue sa réflexion ». Il n’a pas rendu les armes ou entonné le champ du départ (pour les régionales). C’était prévisible. Sa candidature éventuelle soulève des questions politiques et pratiques : 158 candidats à trouver dans les 13 départements de la Grande Région, un budget (environ 900 000 euros) à boucler, les conséquences sur ses (récents) élus départementaux…

Mais, en réalité, le rendez-vous de Matignon reposait sur une équation personnelle.

C’est la personnalité de Philippe Saurel qui « interdisait » une issue rapide. Comme le dit un responsable du PS, « Philippe Saurel a le gout de l’impossible ». Ce n’est pas une réunion, sous les dorures de la République, qui peut le brider, encore moins l’impressionner. Les arguments (rationnels) de Martin Malvy, la détermination (affichée) de Carole Delga ou le rappel à l’ordre de Manuel Valls, ne pèsent pas face à un tempérament « sauvage ». Le maire de Montpellier s’est fait (dernièrement) tatoué un léopard sur l’avant-bras. Le symbole lui va bien. Il se veut indomptable.

Bien évidemment, il y a une part de mise en scène. Philippe Saurel reconnaît lui même qu’il est pragmatique et qu’il sait être prudent. Mais, en revanche, il ne pouvait pas transformer l’invitation de Manuel Valls en acte de reddition.

En définitive, la question posée par le rendez-vous de Matignon n’est pas : un rendez-vous manqué ? La véritable interrogation est : quelle sera son utilité ? La table ronde ne pouvait pas servir de tremplin à une annonce. Mais est-ce qu’elle amorce une union entre Philippe Saurel et Carole Delga ?

Laurent Dubois

 

RSS