Si nous avions encore eu une émission à l’antenne en ce début d’été, nous vous aurions certainement parlé de la violence routière, violence volontaire ou involontaire. Comme les homicides…
Ces derniers jours ont été terribles sur les rubans d’asphalte de notre région. Tout a démarré, sur les chapeaux de roue, un vendredi en fin de journée, avec un Go Fast au péage de Labège, une course poursuite avec la police au milieu du trafic, des tirs et un véhicule finalement intercepté. Des kilos de drogue ont été retrouvés dans la voiture.
Mais pas besoin d’être un trafiquant pour foncer sur la police, la chose s’effectue de plus en plus fréquemment de la part des contrevenants. Jeudi après-midi à Toulouse, c’est un chauffard ayant grillé un feu rouge qui fonce sur deux fonctionnaires de police pour les renverser et les trainer sur plusieurs mètres. Les syndicats n’hésitent pas, à cette occasion, à rappeler la terrible mort de leur collègue de Decazeville lors d’un banal contrôle routier.
Et alors que l’uniforme bleu ne semble plus dissuader les fous du volant, les autres accidents, plus banaux mais hélas non moins mortels, se poursuivent. Comme sur la route Castres-Toulouse où une femme de 38 ans a perdu la vie mercredi en fin de journée dans une collision frontale avec un véhicule qui semble s’être déporté involontairement sur sa voie.
Nous allons dans les jours qui viennent nous retrouver des millions sur cette route synonyme de liberté et de vacances mais aussi de drames humains au quotidien. Oui la voiture, de manière volontaire ou involontaire, peut devenir une arme par procuration. Que personne ne l’oublie. Elle tue le plus souvent des innocents comme ces trois jeunes columérins décédés jeudi matin alors qu’ils avaient la vie devant eux. « A vingt ans, c’est pas le moment d’y aller » déclarait sur notre antenne un encadrant de leur club de foot.
Si le terme de « vivre ensemble » a connu son heure médiatique au moment des drames de janvier à Charlie Hebdo et dans l’Hyper Casher, il est plus que jamais d’actualité alors que les fêtes estivales et les chassés-croisés de vacanciers vont débuter. A chacun maintenant de ne pas franchir la ligne blanche pour ne pas poursuivre la série noire que l’on vient de vivre.
Patrick Noviello