25 Juin

LR 31 : contestation autour de l’élection de Laurence Arribagé à la présidence du parti

« Les Républicains 31 » ont élu hier au soir, leur président par intérim. Suite à la démission de Jean-Luc Moudenc, le comité électoral a désigné Laurence Arribagé. L’ élection de la députée de Haute-Garonne est contestée par le représentant de François Fillon.

©Vincent Isore/IP3 ; Paris, France le 4 Fevrier 2015 - Ambiance dans la salle des 4 colonnes pendant la seance de questions au gouvernement - Laurence Arribage  (MaxPPP TagID: maxnewsworldthree679090.jpg) [Photo via MaxPPP]

Jean-Marie Belin a écrit au secrétaire général des Républicains afin de savoir si les statuts internes du parti ont été respectés. En effet, d’après lui, le comité départemental n’est pas compétent pour élire un président, même par intérim. Conformément à des statuts adoptés en mai dernier, ce sont les militants qui doivent voter.

Le président de Force Républicaine en Haute-Garonne estime qu’au delà du respect des textes, c’est une question éthique. Pour lui, la création du nouveau parti « Les Républicains  » (le 30 mai dernier) suppose une rénovation des pratiques.

La lettre adressée au secrétaire général LR est le second courrier envoyé aux instances nationales du parti. Aucune réponse n’est arrivée à ce jour.

Du côté de Jean-Luc Moudenc, il n’y a strictement aucun problème. Les statuts ne prévoient rien sur la vacance de la présidence. D’après un cadre de la fédération, Jean-Luc Moudenc s’est renseigné auprès des instances nationales LR. Ces dernières ont proposé deux options : Jean-Luc Moudenc peut nommer directement quelqu’un, ou (deuxième possibilité) le « national » désigne une personne. Jean-Luc Moudenc a choisi une troisième formule. Conformément à la philosophie des anciens statuts, le maire de Toulouse a laissé la main à un comité départemental qui, avant la réforme des statuts internes, élisait le président.

En fait, toute cette affaire autour des statuts et de l’élection de la très « sarkozyste » Laurence Arribagé a de forts relents politiques. La présidente par intérim (et future candidate, en janvier prochain, à sa propre succession) connaît déjà le visage de son opposition « filloniste ».La bataille des statuts annonce et amorce les futures escarmouches. Des escarmouches sur fond d’une guerre Sarko/Fillon pour les présidentielles de 2017.

 

Laurent Dubois