07 Jan

La fiscalité explose pour les commerçants, une députée En Marche de Toulouse alerte le ministre des comptes publics

La taxe foncière  pour les commerçants explose en 2019. La députée En Marche de la Haute-Garonne, Monique Iborra, demande au ministre des Finances de reconsidérer cette hausse.

Monique Iborra, députée En Marche de Haute-Garonne.

Un nouveau mode de calcul fait flamber la taxe foncière des commerçants. Dans certaines communes, la hausse peut atteindre 150%. Une députée de la majorité s’alarme de cette inflation. Une inflation qui n’est  pas le fait des communes mais d’une réforme nationale des valeurs locatives professionnelles.

Monique Iborra a écrit au ministre des comptes public, Gérald Darmanin. La parlementaire estime que ce n’est le moment d’augmenter la pression fiscale. « Dans le contexte actuel, où l’activité des commerçants a été impactée ces dernières semaines par le mouvement des gilets jaunes, (la) hausse risque d’être insurmontable pour certains ».

La députée de la majorité estime « urgent de considérer cette situation ». Autrement dit, Monique Iborra demande une pause et rappelle que l’Assemblée a voté un étalement sur 10 ans de l’augmentation de la taxe foncière.

Laurent Dubois (@laurentdub)

22 Déc

Gilets jaunes : une députée (En Marche) de la Haute-Garonne référente Occitanie pour le Grand débat national

La députée (En Marche) Elisabeth Toutut-Picard est la référente des députés de la majorité dans le cadre du Débat national organisé par le gouvernement.

Elisabeth Toutut-Picard, députée de la Haute-Garonne. Photo : MaxPPP

Face à la crise des gilets jaunes, le gouvernement a décidé d’organiser un Grand débat national. Les modalités pratiques sont en cours de concrétisation. Edouard Philippe a notamment annoncé que des citoyens seront tirés au sort pour participer à des conférences régionales.

Un autre aspect du dispositif émerge. Les députés de la majorité vont être associés au Grand débat. Le groupe En Marche à l’Assemblée a constitué un comité de pilotage et des référents régionaux ont été désignés. En Occitanie, il s’agit de la députée de la Haute-Garonne, Elisabeth Toutut-Picard.

La parlementaire va assumer un rôle d’interface entre ses collègues des 13 départements d’Occitanie et le « national ». Comme l’indique un cadre d’En Marche, Elisabeth Toutut-Picard va être « chargée de faire remonter les initiatives des députés vers le groupe et son comité de pilotage. C’est un rôle opérationnel et technique ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

17 Déc

Mairie d’Albi : démission (surprise) de Philippe Bonnecarrère

L’ancien maire d’Albi, Philippe Bonnecarrrère démissionne du conseil municipal. Une démission inattendue qui fait suite à une séance budgétaire particulièrement houleuse.

Philippe Bonnecarrère, sénateur UDI. Photo : LDubois/France3MidiPyrénées

La séance budgétaire de ce lundi 17 décembre se solde par une démission. Depuis plusieurs semaines, il existait des tensions entre la maire d’Albi et Philippe Bonnecarrère. Mais le vote du budget aura fini par solder les comptes. Le sénateur du Tarn démissionne de son mandat de conseiller municipal et de conseiller intercommunal.

Philippe Bonnecarrère justifie sa décision par « l’extrême violence de la prise a partie de madame le Maire ». « J’ai attendu 5 minutes pour demander la parole, exprimer le fait que j’ai toujours géré la ville avec la plus grande dignité et que je ne méritais pas de recevoir un tel assaut de reproches et d’insinuations » précise l’ancien maire.

Après sa démission, effective le 18 décembre au matin, Philippe Bonnecarrère, exprime « beaucoup de sérénité avec le sentiment d’avoir été un serviteur efficace et honorable de la ville d’Albi ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

23 Nov

Municipales à Toulouse : qui compose la « Task Force » Cujives ?

Romain Cujives  occupe le devant de la scène toulousaine. Une mécanique bien « huilée » et tournée vers un but avoué : la conquête du Capitole. Qui accompagne et conseille Romain Cujives ? Elément(s) de réponse(s).

Romain Cujives (Facebook)

Romain Cujives revendique 350 participants à la soirée de présentation de son livre-programme . Cette soirée est le dernier acte d’un véritable storytelling.

Un storytelling entamé à la rentrée, avec des vidéos Facebook au titre taillé sur mesure : Station Capitole. Derrière cette stratégie d’occupation du terrain se trouve plusieurs cercles.

Le cercle politique : Henri Matéos et un « conseil stratégique »

Romain Cujives bénéficie de l’expérience d’un « homme de l’Ombre » : Henri Matéos. Le socialiste (et ancien représentant syndical) a lancé la carrière de l‘ex-députée Catherine Lemorton.  Sa connaissance des sections, sa maitrise de l’appareil (notamment sa « gestion » des cartes ) ont également accompagnés Georges Méric vers la présidence du conseil départemental. Les relations « Méric-Matéos » se sont dégradées. La rupture a même débouché sur une mise à la retraite (forcée) du fonctionnaire territorial (employé par le département) Henri Matéos.

Ce divorce (brutal) est une source de motivation (supplémentaire) pour le « coach » politique de Romain Cujives. Dans la campagne interne au PS, Georges Méric soutient le concurrent déclaré de Romain Cujives, Claude Raynal. En faisant gagner « son » candidat, Henri Matéos pourrait savourer un match retour face au président du conseil départemental.

Le « Trotskiste-Lambertiste » a largement contribué à l’installation de Sébastien Vincini à la tête du PS 31. Mais Henri Matéos a des raisons personnelles de contribuer à la défaite d’un Claude Raynal, candidat (quasi) officiel de la fédération socialiste.

Le cercle politique de Romain Cujives dépasse le seul « maître d’oeuvre » Matéos. Romain Cujives est en contact permanent avec une dizaine de secrétaires de sections. Notamment Michel Torrea, Alexandre Borderies, Ousseynou Diaw. Le responsable du Mouvement des Jeunes Socialistes, Daniel Molina appartient également à ce réseau très politique. Ils sont la « pierre angulaire »  de la stratégie du jeune candidat.

Un cercle « com »

Des anciens ou des membres actuels du MJS sont les « chevilles ouvrières » de la com de Romain Cujives. Tous bénévoles, ils réalisent notamment les vidéos « Station Capitole ».

Un groupe de 3 personnes écrit les textes qui sont ensuite mis en image par un cadreur. Pour le lancement de son livre, Romain Cujives a dérogé au principe du bénévolat. La réalisation d’un site a été confié à un prestataire de service.

Un cercle thématique

Romain Cujives revendique une 50aine de « personnes ressources ». Un médecin toulousain alimente notamment le candidat sur les questions de santé. Un avocat, un chef d’entreprise, un universitaire, des salariés et des retraites complètent ce cercle « société civile ». L’identité de ces personnes n’est pas publique. Officiellement, c’est pour préserver le « caractère collégial de la démarche et ne pas mettre en avant des personnalités ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

13 Nov

Municipales à Toulouse : rappel à l’ordre au PS

Le « patron » des socialistes la Haute-Garonne rappelle à l’ordre ses camarades. Sébastien Vincini dénonce des « initiatives à l’extérieur du parti » au sujet des Municipales à Toulouse.

Sébastien Vincini, 1er secrétaire de la Fédération du PS 31

Le 1er Fédéral de la Haute-Garonne tape du poing sur la table. Il a adressé, ce lundi 12 novembre, une lettre aux militants et cadres de son parti. Et, Sébastien Vincini, n’apprécie pas du tout « des initiatives qui fleurissent à l’extérieur (du) parti ». Le patron du PS31 ne donne pas de nom mais dresse une liste de ces « initiatives » : « organisation d’un rendez-vous public ouvert aux toulousains et toulousaines invitation faite à des représentants d’autres forces politiques ».

Sébastien Vincini ne donne pas de nom et ne personnalise pas le recadrage. Mais l’allusion est transparente. « Le rendez-vous ouvert aux toulousains et aux toulousaines » correspond parfaitement à un évènement organisé par Romain Cujives, à l’occasion de la parution de son livre-programme.

Sébastien Vincini estime que le débat doit être interne et que la seule échéance est la prochaine investiture d’un candidat par les militants socialistes. « La désignation de la/du premier-e des socialistes pour Toulouse n’est pas une primaire ouverte à l’ensemble des toulousain-e-s. Nous connaissons tous les limites d’une telle primaire, la précédente, à l’échelle nationale, a démontré les risques et les dégâts pour notre formation politique » écrit Sébastien Vincini.

Pour le 1er Fédéral, les échappées extérieures au PS « ne (lui) paraissent pas garantir la qualité d’un débat interne serein mais surtout elles lui paraissent en totale contradiction avec la volonté de porter un message commun ».

Un socialiste a sa propre lecture du rappel à l’ordre du patron du PS31 : « Traduction évidente. Raynal (NDLR : qui bénéficie du soutien affiché du président PS du conseil départemental) est largué par ses petits camarades engagés dans la compétition. Tout particulièrement Cujives, de plus en plus l’homme à abattre ! L’allusion est à peine voilée ».

Ambiance

Laurent Dubois (@laurentdub)

12 Nov

Haute-Garonne : débarquement (programmé) du référent d’En Marche !

Les jours du référent départemental d’En Marche ! en Haute-Garonne sont comptés. Son remplacement est programmé.

Photo : MaxPPP/Tanguy

En Marche ! va élire un nouveau Délégué Général début décembre. Cette élection nationale risque d’avoir des répercutions au niveau de la Haute-Garonne. Selon nos informations, le mouvement d’Emmanuel Macron va organiser, à cette occasion, une « exfiltration » en douceur du référent départemental.

Pierre Castéras affirme qu’il « sera toujours là dans les prochains mois et qu’il participera à la préparation des municipales ». Mais un récent épisode à Toulouse Métropole doit précipiter son départ. Le référent d’En Marche s’est exprimé dans la presse locale afin d’annoncer que les élus En Marche n’allaient pas participer à un vote. Cette prise de position publique, doublée par une intervention auprès des élus métropolitains, a suscité la désapprobation et l’intervention des instances nationales d’En Marche.

Pour Pierre Castéras, le bilan est positif. Interrogé par France 3 Occitanie, le responsable départemental affirme avoir agi « en accord avec Matignon et l’Elysée ». Pierre Castéras estime que « l’opération n’a pas fait pschitt puisque En Marche a obtenu un amendement de la part de Jean-Luc Moudenc ».

Visiblement, ce n’est pas le ressenti des instances nationales d’En Marche. France 3 Occitanie a eu accès à un échange entre Toulouse et Paris et dans lequel il est précisé que Pierre Castéras n’aura bientôt plus de responsabilités au sein de LREM31. Une échéance est fixée : début décembre et les élections internes. Une méthode est également indiquée : « en douceur ».

Bien évidemment, tout cela reste encore un simple scénario. Mais la volonté et les intentions des instances nationales d’En Marche sont claires. En attendant une clarification, Pierre Castéras continue à exercer ses fonctions. Le référent départemental vient d’envoyer un document sur la méthodologie pour les prochaines municipales.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

09 Nov

Toulouse Métropole : le putsch qui fait « pschitt » d’En Marche !

De élus En Marche qui boycottent une promesse de campagne d’Emmanuel Macron. C’est le scénario qui a manqué se produire à Toulouse Métropole. Il a fallu une intervention de Matignon et du secrétariat d’Etat en charge des Relations avec le Parlement pour remettre de l’ordre dans les rangs.

Photo : MaxPPP/Tanguy

Jean-Luc Moudenc a organisé un vote sur la fusion entre Toulouse Métropole et le conseil départemental. Le président de la collectivité toulousaine est favorable au projet. Un projet issu d’une promesse de campagne d’Emmanuel Macron et défendu par le gouvernement. La délibération a été adoptée avec une large majorité : 75 « Pour » sur les 79 votants.

Le vote s’est déroulé à « bulletin secret ». Mais les 75 « Pour » intègrent les 7 voix Modem et LaRem. Ce n’était pas gagné.

La veille du scrutin le référent départemental d’En Marche ! a appelé à un boycott du vote. Dans la presse régionale, Pierre Castéras a annoncé que les élus « macronistes » ne participeront pas au scrutin. Une déclaration surprenante. En Marche ne soutenant pas une réforme directement portée par…Emmanuel Macron, ce n’est pas banal

La manœuvre était bien « jouée » localement. Une fissure dans la majorité métropolitaine aurait affaibl Jean-Luc Moudenc. Visiblement, le maire de Toulouse ne s’attendait pas à ce coup de Trafalgar. Mais le président de Toulouse Métropole a pu compter sur l’aide involontaire du référent En Marche. La sortie médiatique de Pierre Castéras a permis de préparer une contre-attaque.

Matignon et le secrétariat en charge des relations avec le Parlement sont intervenus. Les 7 « Frondeurs » ont été contactés les uns après les autres. Le conseiller politique d’Emmanuel Macron, Stéphane Séjourné, a également été mis dans la boucle.

Les coups de téléphone ont pris la forme d’un recadrage. Ce mercredi, en fin d’après midi, Pierre Castéras a du rentre les armes. Selon une source, quelques heures avant le vote, il contacte les élus métropolitains pour leur demander de voter le vœux présenté par Jean-Luc Moudenc. Une heure avant le vote, élus En Marche et Modem rentrent dans le rang. Le président de Toulouse Métropole est passé très près d’un sérieux accident politique.

L’incident n’est pas clos. Jean-Luc Moudenc a fait un geste en direction du Modem, en amendant la délibération adoptée. Mais, du côté d’En Marche, il reste un goût amer. Le référent départemental ressort affaibli de l’épisode. Désavoué par Paris, Pierre Castéras a du corriger le tir sous la contrainte. La (fausse) manœuvre de l’ex élu PS est perçue comme une alliance objective avec le conseil départemental présidé par le socialiste, Georges Méric.

Pierre Castéras était déjà contesté en interne, s’agissant notamment de sa gestion de la législative (partielle) dans le Comminges. Selon nos informations, il y a plusieurs mois, sa tête a été demandée auprès du nouveau ministre de l’Intérieur et ancien patron d’En Marche, Christophe Castaner.

La mésaventure à Toulouse Métropole ne va pas arranger la situation.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

05 Nov

Quand Emmanuel Macron se fait « recadrer » par les responsables d’En Marche ! en Haute-Garonne

Les cadres d’En Marche ! en Haute-Garonne ont été consultés par leur référent départemental. L’audit interne contient un « rappel à l’ordre » d’Emmanuel Macron.

MaxPPP

Le référent d’En Marche en Haute-Garonne, Pierre Castéras, a organisé une consultation des Animateurs et Co-animateurs de son mouvement. L’opération s’est déroulée du 24 au 31 octobre 2018. Elle a permis de recueillir 27 contributions. France 3 Occitanie s’est procuré le document synthétisant les avis et impressions des cadres d’En Marche.

Des points positifs ressortent. La mise à disposition de flyers ou la vitalité des réseaux sociaux sont salués. Des contributions expriment une inquiétude sur la vitalité d’En Marche ! (« inquiet de la désaffection (disparition) de beaucoup de marcheurs initiaux ») ou encore la gestion politique des dossiers (« Très préoccupé par la (non) préparation des échéances municipales »).

Mais des aspects franchement négatifs sont mis sur la table.

Certains sont purement pratiques comme l’absence de moyens financiers. Le fonctionnement d’En Marche est également épinglé : « de nombreux marcheurs se plaignent d’un manque de démocratie. Nos réunions sont des exposés magistraux avec peu (ou pas) de questions des auditeurs…besoin de plus de collégialité ».

Mais les critiques les plus frontales visent directement le chef de l’Etat :  » notre président doit la jouer plus modeste et plus collectif avec le gouvernement…Les petites phrases et mots inutiles doivent impérativement cesser. Il nous expose inutilement ».

« Pognon de dingue« , « Gaulois réfractaires » ou  » la seule chose que l’on a pas le droit de faire, c’est de se plaindre« . Ces sorties du chef de l’Etat ont déclenché des polémiques. Visiblement, elles font des dégâts jusque dans les rangs d’En Marche !

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

 

 

29 Oct

François Hollande revient sur la scène « électorale » et c’est dans le Gers

François Hollande est de retour dans une élection gersoise. L’ancien chef de l’Etat n’est pas candidat. Mais il participe à une votation citoyenne organisée par le conseil départemental du Gers.

François Hollande. Photo : MaxPPP

Le retour de François Hollande. Le jeune retraité alimente lui même la chronique. On ne compte plus les piques et les remarques sur son successeur à l’Elysée. Un ancien conseiller de François Hollande affirme qu’il n’y a pas de doute, « François Hollande veut revenir ».

Dans le Gers, la question ne se pose plus. L’ancien président a retrouvé le chemin des urnes. Le conseil départemental organise une votation s’agissant d’un budget participatif. Les Gersois doivent voter pour départager des projets. Les « heureux élus » bénéficieront d’un financement. Le scrutin sera clos le 31 octobre. Les « Gersois de Paris » peuvent participer en se rendant dans un établissement gastronomique à l’accent du Sud Ouest. François Hollande doit participer à cet événement. Il a confirmé sa venue auprès de l’autorité organisatrice, le département du Gers. Rien de surprenant.

François Hollande a une terre d’élection, Tulle et la Corrèze. Mais il a également un « terroir de cœur » : le Gers. L’ancien chef de l’Etat a récemment étoffé son patrimoine immobilier. Il a notamment acquis; en famille, une maison dans le XXe arrondissement de Paris. Mais, dans le Gers, François Hollande n’a pas besoin de prendre rendez-vous chez le notaire pour se sentir chez lui.

Les parents de sa compagne ont un bien dans le département de d’Artagnan. François Hollande et Julie Gayet viennent fréquemment dans le Gers. Et, évidemment, la tournée de dédicace du dernier livre ( à succés) de l’ex président est passée par Auch.

Pour François Hollande, cette proximité affective se double d’une proximité politique. Le Gers est présidé par son ex ministre de l’Ecologie, Philippe Martin

Bien sur, tout cela ne permet pas à François Hollande de participer au vote pour le budget participatif du Gers.  Mais le Gersois devrait, ce lundi 29 octobre, se déplacer et se retrouver au milieu des votants.

Ce n’est pas un acte de candidature. Mais cela montre que François Hollande est toujours partant pour une soirée électorale. Même (ou surtout) s’il s’agit du Gers.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

26 Oct

Tarn-et-Garonne : le maire de Beaumont-de-Lomagne poursuivi en justice pour « braconnage »

Le maire de Beaumont-de-Lomagne a été présenté devant le tribunal correctionnel de Tarbes pour avoir abattu une biche « sans bracelet ». Un promeneur a assisté à la scène et accuse l’élu local d’avoir essayé de le renverser avec sa voiture.

Photo : MaxPPP

Jean-Luc Deprince n’est pas « simplement » le maire d’une commune importante du Tarn-et-Garonne. C’est le suppléant de la députée du Tarn-et-Garonne, Sylvia Pinel. Le maire de Beaumont-de-Lomagne est également un proche de l’ancien président du département, Jean-Michel Baylet. Mais Jean-Luc Deprince est surtout un grand chasseur devant l’éternel. Sur les réseaux sociaux, l’élu local affiche certains de ses trophées et posent en tenue camouflage, un fusil sur l’épaule.

Jean-Luc Deprince a un terrain de chasse privilégié : les Hautes-Pyrénées. Mais sa dernière sortie s’est soldée par une comparution en justice. Selon une source judiciaire, Jean-Luc Deprince a « tiré » une biche « sans bracelet ». C’est un contravention de 5ème classe prévue et réprimée par l’article R 428-13. Une amende de 1500 euros est prévue.

Selon une source proche du dossier, Jean-Luc Deprince aurait été condamné à cette sanction par le juge.

En revanche, l’avocat de l’élu, Maître Thierry Deville, a obtenu une relaxe s’agissant de l’incident avec un promeneur ayant assisté à la scène. Ce dernier est intervenu et accusait Jean-Luc Deprince d’avoir essayé de le renverser avec son véhicule. L’incident se serait produit après que l’élu local ait chargé l’animal abattu dans le coffre de sa voiture.

Contacté par France 3 Occitanie, Maître Thierry Deville précise qu’il obtenu « un abandon des poursuites » et que « le parquet ne fait pas appel de la décision ».

Laurent Dubois (@laurentdub)