La rue de Solférino a la main lourde. Alors que le nombre de militants socialistes a plutôt tendance à fondre comme actuellement les neiges des sommets pyrénéens, le siège du Parti Socialiste vient de prononcer l’exclusion pour un an du président du Conseil départemental du Lot, Serge Rigal.
La décision a pris effet le 18 avril dernier. Au PS on ne mégote pas avec les dissidences. Le parti a perdu plusieurs départements en mars 2015. Il a conservé celui du Lot mais désormais son président n’est plus socialiste !
La faute de Serge Rigal : s’être (re)présenté à la présidence du département alors que le PS avait choisi Geneviève Lagarde. D’ailleurs les conseillers départementaux n’avaient pas suivi non plus la ligne du PS. En mars 2015, Serge Rigal, président sortant qui avait succédé à Gérard Miquel, avait récolté 24 voix contre 9 à son adversaire… socialiste.
En congé du PS, Serge Rigal risquait donc l’exclusion. Dans les vallées lotoises, quelques caciques du PS, parmi lesquels l’influent Martin Malvy ou encore le sénateur Gérard Miquel, avaient plaidé pour un peu de mansuétude. Ils n’ont pas été entendus par les instances parisiennes. Serge Rigal sera donc hors du PS pour les 12 mois qui viennent.
Dans sa frénésie d’exclusion, le PS a aussi exclu pour 6 mois Danièle Deviers, le binôme de Serge Rigal sur le canton de Causse et Bouriane, et le maire de Figeac André Mellinger, élu vice président du Conseil départemental.
Fabrice Valéry (@fabvalery) et Laurent Dubois (@laurentdub)