23 Jan

Municipales à Toulouse : la candidate PS, Nadia Pellefigue, « retire » la présidence de la Métropole à son binôme, Claude Raynal

Le binôme de Nadia Pellefigue, le sénateur Claude Raynal, à la tête de la Métropole en cas de victoire ? La candidate PS dit « non ».

Photo : Facebook

Nadia Pellefigue dément avoir fait la moindre promesse. Pour la tête de liste PS-PC-PRG, il n’a jamais été question que son binôme, le sénateur Claude Raynal, préside Toulouse Métropole. Le parlementaire n’a pourtant jamais caché son intérêt pour la présidence de la Métropole. Un intérêt qui ne date pas des municipales de 2020.

En janvier 2015, lors de vœux à la presse, Claude Raynal disait « prendre date pour la Métropole ». Depuis cette déclaration, Le sénateur a dû renoncer à une tête de liste pour les Municipales. Claude Raynal a toutefois été investi, par les militants socialistes, chef de file aux côtés de Nadia Pellefigue.

Pour un membre du PS, cette formule originale reposait sur une distribution des rôles : la mairie pour la vice-présidente du conseil régional et Toulouse Métropole pour le parlementaire.

Selon une source, un accord aurait même reçu l’imprimatur de deux autorités socialistes : le président du conseil départemental de la Haute-Garonne et le patron du PS 31. Un membre du parti socialiste évoque même une réunion dans le bureau de Georges Méric pour formaliser les choses.

Du côté de Nadia Pellefigue, c’est clair. Elle n’a jamais dit que Claude Raynal pourrait, en cas de victoire, présider Toulouse Métropole. C’est, en tout cas, ce qu’elle affirme, ce jeudi 23 janvier, dans les colonnes de la presse régionale. Claude Raynal n’est pas étonné par cette déclaration. Au contraire. « Aujourd’hui les titres m’importent peu. Je partage le propos de Nadia Pellefigue pour des raisons démocratiques (Toulouse représente 2/3 des électeurs de la Métropole) et pour des raisons de gouvernance le (la) maire de Toulouse doit assumer les deux fonctions politiques (ndlr maire de Toulouse et président de la Métropole) » souligne le colistier de la socialiste.

Je partage les propos de Nadia Pellefigue

Claude Raynal précise toutefois :

Par contre, mon expérience de maire et ma connaissance des rouages et négociations entre les 37 élus de la métropoles peuvent être utilement employés

Le colistier de Nadia Pellefigue a, visiblement, fait son « deuil » de Toulouse Métropole. Mais il lance une véritable offre de service avec un espoir : continuer à peser.

Laurent Dubois (@laurendtub)

 

19 Jan

Municipales à Toulouse : quels sont les revenus des têtes de listes ?

La tête de liste Archipel-Citoyen a dévoilé le montant de son salaire. Quels sont les revenus des autres têtes de liste ?

Mairie de Toulouse. Photo : MaxPPP

1419 euros de salaire et 1118 euros d’indemnités. La tête de liste Archipel Citoyen a rendu public ses revenus. Antoine Maurice a également dévoilé son patrimoine immobilier (un appartement de 70 m2) et son « parc » automobile à savoir une Ford Fiesta auquel s’ajoute un vélo.

Cette transparence intervient en pleine polémique sur les revenus de Jean-Luc Moudenc et un cumul entre un traitement de haut-fonctionnaire à Bercy et des indemnités municipales à Toulouse.

Les candidats aux Municipales n’ont aucune obligation de déclaration de revenu et de patrimoine. Seuls les élus sont concernés et encore. S’agissant des conseillers régionaux, la législation s’applique uniquement aux président(e)s et aux vice-président(e)s  disposant d’une délégation de signature.

Pour les candidats, c’est clair. Il s’agit d’une initiative personnelle. France 3 Occitanie a donc sollicité l’ensemble des têtes de liste. Voici le résultat du « sondage ».

Jean-Luc Moudenc : 4519 euros nets

Jean-Luc Moudenc ne perçoit pas d’indemnités en tant que président de Toulouse Métropole. En revanche, il bénéficie d’une indemnité de 6097 euros au titre de son mandat de maire de Toulouse. Depuis le prélèvement à la source, il touche, après impôt, 4519 euros net. Le maire de Toulouse perçoit également un traitement de haut-fonctionnaire à Bercy. Jean-Luc Moudenc précise que, depuis fin septembre, il est en disponibilité et ne perçoit plus de rémunération du ministère des Finances depuis plus de 4 mois.

Pierre Cohen : 3400 euros de pension et 1170 euros d’indemnités

Pierre Cohen « n’aime pas rentrer dans le dévoilement un peu populiste de la vie privée, même des élus ». Mais l’ancien maire de Toulouse et ex député de la Haute-Garonne accepte de révéler ses revenus : une pension de retraite au titre de ses 3 mandats de députés (3400 euros) et une indemnité pour ses actuels mandats locaux à la maire de Toulouse et à la Métropole.

Pierre Cohen précise que ces revenus sont uniquement liés à « sa vie publique d’élu ». Le candidat aux Municipales de 2020 a également eu une activité professionnelle : enseignant dans le supérieur. A ce titre, il bénéficie d’une retraite dont il n’a pas communiqué le montant.

Nadia Pellefigue : 2575 euros nets et une indemnité supplémentaire ?

Nadia Pellefigue estime que « la transparence est désormais nécessaire ». Même si la tête de liste PS-PC-PRG « regrette la suspicion généralisée qui s’installe à l’égard de l’ensemble des élus qui, pour leur grande majorité perçoivent de très modestes indemnités ».

Nadia Pellefigue ne donne pas de chiffre. Mais le principal élément de sa rémunération est accessible sur le site du conseil régional d’Occitanie : 2575,07 euros par mois.

La candidate aux Municipales évoque également une indemnité en tant qu’administratrice d’un satellite du conseil, l’agence de développement économique régionale, Ad’OCC.  La somme devrait figurer dans la déclaration effectuée annuellement par les élus régionaux d’Occitanie. Visiblement, il s’agit d’un oubli.

Quentin Lamotte : 1737 euros d’indemnités régionales

Tête de liste pour le Rassemblement National, Quentin Lamotte, renvoie, s’agissant de ses revenus, à sa déclaration de conseiller régional. Ses indemnités s’élèvent à 1737,42 euros. A ces revenus, liés au seul mandat détenu par Quentin Lamotte, il faut ajouter une rémunération de courtier en prêt immobilier.

Quentin Lamotte ne souhaite pas les communiquer et précise qu’il s’en tient « à la loi en ce qui concerne la publication du patrimoine des élus ».

Frank Biasotto : 3427 euros d’indemnités municipales

Enfin, s’agissant de la dernière tête de liste (Toulouse Belle et Forte), Franck Biasotto ne communique aucun chiffre ou élément. Mais le candidat précise qu’il doit prochainement dévoiler publiquement ses revenus. Les seuls données disponibles se trouvent, pour le moment, dans une déclaration effectuée auprès de la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique (HATVP).

Elle mentionne 18 000 euros annuels net pour une activité d’agent immobilier.

L’autre chiffre accessible concerne les indemnités de Franck Biasotto. Le site de la mairie de Toulouse précise qu’il perçoit 1795 euros à la mairie et 1632 euros s’agissant de la métropole.

Laurent Dubois (@laurentdub)

16 Jan

Municipales à Albi : l’ex patron du PS tarnais rejoint la liste En Marche

L’ancien patron des socialistes tarnais (toujours encarté au PS) rejoint la liste En Marche pour les Municipales

Patrick Vieu, ex premier fédéral du Tarn et membre du PS 81

Les discussions remontent à plusieurs semaines. Mais c’est officiel depuis quelques heures. L’ancien patron de la Fédération du PS tarnais rejoint la liste d’En Marche. La place de Patrick Vieu n’est pas encore définie. Elle le sera prochainement au terme de discussions. Néanmoins, c’est un fait acquis. Un socialiste et pas n’importe lequel va participer, au scrutin de mars prochain sous les couleurs du parti « macroniste ».

Patrick Vieu n’est plus actif au sein du PS tarnais. Depuis plus d’un an, le socialiste est absent des réunions. Mais il reste l’ancien 1er Fédéral du PS tarnais et l’ex conseiller de François Hollande à l’Elysée. A ce CV, il faut ajouter une candidature aux législatives de 2017.

Depuis plusieurs mois, Patrick Vieu a remis les pieds dans la vie albigeoise. Le haut fonctionnaire, en poste à Paris, a constitué un collectif ViV’Albi. Cette initiative pouvait être un premier pas vers la constitution d’une liste.

Finalement, le socialiste rejoint  En Marche. Muriel Roques Etienne est pleinement satisfaite de cette alliance. « L’idée était de rassembler le centre droit et le centre gauche, c’est fait. On est au complet » déclare la tête de liste LaRem.

Du côté du PS tarnais, le ton est forcément moins positif. « Pas surpris. Nous savions que (Patrick Vieu) n’était pas de gauche. Ce n’est qu’une confirmation. Cela clarifie les choses » estime le 1er des socialistes, Vincent Recoules.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

Grand Débat et cahiers de doléance : un an après que sont-ils devenus ?

Près de 10 000 réunions d’initiatives locales et le double de cahiers de doléance avaient été mis en place en France à l’occasion du Grand Débat organisé suite au mouvement des Gilets Jaunes. Alors que sont devenues les données et interventions recueillies ? Difficile de le savoir vraiment.

Emmanuel Macron lors d’un grand débat autour des maires le 18 janvier 2019 à Souillac dans le Lot (PhotoPQR La Montagne/MaxPPP)

A Aspet, en Haute-Garonne, Christian Boato, avait organisé un débat en tant que simple citoyen. L’évènement avait réuni une cinquantaine de personnes le 8 février dernier. « L’expérience par elle-même a été satisfaisante. Je n’en attendais pas d’autres retours »  explique-t-il. « Après, j’ai croisé quelques personnes qui étaient satisfaites pour la valeur intellectuelle de la proposition et l’échange que ça a suscité ».

Faire vivre les valeurs républicaines et le débat démocratique »

Cet ancien cadre bancaire et commerçant désormais à la retraite avait tout simplement envie de faire vivre les valeurs républicaines et le débat démocratique aujourd’hui en danger selon lui. Une expérience qui s’est terminée pour lui par…un engagement dans En Marche. « Je ne l’ai pas fait par amour pour M.Macron mais pour encourager la vision globale et l’audace de ce mouvement ».

De nombreux débats auraient toutefois donné lieu à des synthèses exploitées. Didier Gardinal en était le référent pour le département du Tarn. « En tant que membre du CESE (Conseil économique Social et Environnemental), je travaille en ce moment à un rapport sur la fiscalité verte, domaine qui fait partie des thématiques qui ont été désignées comme prioritaires à l’issue du grand débat. Nous nous inspirons directement des synthèses des débats organisés partout en France. Nous devrions rendre nos conclusions fin mars ». Un travail mené parallèlement à celui de la convention citoyenne pour le climat.

Aucun retour » pour les maires

Côté Association des Maires de France, qui avait été directement impliquée dans l’organisation des débats et le recueil des cahiers de doléances « aucun retour ». « Je n’ai même aucun maire qui m’en a parlé » commente Jean-Louis Puissegur président de l’AMF en Haute-Garonne et vice-président au niveau national.

Ce sont les Préfectures qui étaient censés faire remonter ses cahiers de doléances auprès du gouvernement. Un rapport final  a bien été mis en ligne en juin dernier. Mais quid des cahiers de doléance eux-mêmes ? « Je sais que ça a dû être archivé quelque part. Mais je n’ai rien vu ni lu qui me laisse penser qu’il en a été fait quelque chose » reconnaît Didier Gardinal.

On a presque perdu un an »

« Beaucoup de choses se sont perdues en route » regrette également Aurélien Michel. « Regardez où nous en sommes aujourd’hui. Tout augmente. On a presque perdu un an » assène celui qui est resté Gilet Jaune mais qui a aussi réintégré plus activement son syndicat, la CGT. « Ce qu’ils font aujourd’hui avec le retrait provisoire de l’âge pivot, c’est ce qu’ils nous avaient fait à l’époque avec la taxe carburant ».

De toute façon, de nombreuses voix s’accordent à dire qu’en plein mouvement social sur les retraites, l’urgence n’est pas à envisager de nouvelles réformes. Emmanuel Macron s’est pourtant dit prêt, la semaine dernière, à soumettre à référendum certaines propositions de la conférence citoyenne pour le climat.

Patrick Noviello (@patnoviello)

14 Jan

Municipales Toulouse : combien coûte une place sur une liste ?

Les colistiers participent au financement de la campagne des Municipales. Combien ça coûte à Toulouse ? Tour d’horizon des « tarifs ».

Il ne faut pas payer pour figurer sur une liste municipales. Mais cela a un coût car les colistiers participent au financement de la campagne. A Toulouse, les « tarifs » sont très variables. Sur la liste de Jean-Luc Moudenc le plafond est fixé à 4800 euros. Des colistiers peuvent verser moins mais ils ne peuvent pas dépasser cette somme.

Un plafond de 4800 euros pour Jean-Luc Moudenc

Une solidarité est, toutefois, organisée entre colistiers afin de permettre une péréquation. Les plus aisés peuvent compenser le manque de moyen financier de l’un de leur camarade.

Ce système est justifié par l’absence de financement par des partis nationaux (Les Républicains ou En Marche) et d’emprunt bancaire. Mais le porte-parole de la campagne, Pierre Esplugas, insiste également sur le fait que « c’est un moyen de responsabiliser les colistiers ».

La liste PS-PRG-PC de Nadia Pellefigue est quasiment sur le même schéma que Jean-Luc Moudenc : une contribution financière mais une modulation en fonction des revenus. Le montant est, cependant, moins élevé : 1000 euros. A cela s’ajoute un don de 500 euros.

1500 euros pour la liste de Nadia Pellefigue

D’autres listes ne livrent pas de chiffres. Pierre Cohen confirme que ses colistiers vont contribuer financièrement à la campagne mais il précise  : « on n’a pas encore décidé quel niveau. Ce sera en fonction des moyens ». La tête de liste du Rassemblement National, Quentin Lamotte, se contente de préciser que ses colistiers « le font librement pour alimenter les comptes de campagne électorale ».

Du côté d’Archipel Citoyen, la transparence est mise en avant. La liste des gros donateurs (1000 euros et plus) sera publiée. S’agissant des colistiers, des financements peuvent intervenir. Mais il n’y a pas de montant fixé et aucun caractère obligatoire. Un appel aux micro-dons (5, 10 ou 20 euros) doit être adressée à la population.

Contactée par France 3 Occitanie, la liste de Franck Biasotto (Toulouse, Belle et Forte) ne s’est pas exprimée.

Laurent Dubois (@laurentdub)

10 Jan

Municipales à Toulouse : Archipel Citoyen interpelle Jean-Luc Moudenc sur la réforme des retraites

La liste Archipel Citoyen s’engage sur le terrain de la réforme des retraites et demande au maire (sortant) de Toulouse de se positionner.

Photo : MaxPPP/NSaintAffre

Archipel Citoyen participe  à la mobilisation contre la réforme des retraites. Lors de la dernière manifestation, ce jeudi 9 janvier, les représentants de la liste ont battu le pavé aux côtés des salariés et des syndicats. Une présence qui a d’ailleurs pris un air de campagne municipale avec la distribution de tracts.

Depuis le début de la contestation, en décembre 2019, Archipel descend dans la rue. Mais la liste citoyenne a également pris la plume en écrivant aux agents de la mairie et de Toulouse Métropole sur le sujet des retraites. Dans une lettre ouverte, Archipel évoque implicitement les municipales en qualifiant le maire (sortant) d’incarnation locale d’Emmanuel Macron.

Le directeur de campagne d’Archipel Citoyen est plus direct et demande au maire de Toulouse de se positionner sur le dossier (chaud) des retraites. Pour Romain Cujives, »Jean-Luc Moudenc ne peut pas rester silencieux sur un sujet aussi important pour les Français et les Françaises ».

Jean-Luc Moudenc ne peut pas rester silencieux

Contacté par France 3 Occitanie, Jean-Luc Moudenc déclare :

Cela montre bien l’intention de mes opposants : confisquer le débat municipal aux toulousains et dévoyer le vote de l’élection municipale pour en faire une question de politique nationale. Je ne me prêterait pas à la manœuvre car, chacun le sait, ce ne sont pas les maires actuels ou futurs qui sont décideurs sur l’avenir des retraites des Français. Mal à l’aise pour contester notre bilan et proposer un projet vrai et crédible, l’opposition tente une grossière diversion Parlons plutôt de Toulouse et des Toulousains

Du côté du parti socialiste, pas d’interpellation de Jean-Luc Moudenc sur la question des retraites. La candidate PS (également soutenue par le PC et le PRG), Nadia Pellefigue, participe, toutefois, aux manifestations.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

Municipales à Toulouse : l’improbable soutien de Ségolène Royal à la candidate (PS) Nadia Pellefigue

Ségolène Royal aux côtés de la candidate socialiste aux municipales à Toulouse, Nadia Pellefigue. Une affiche improbable au regard des relations (politiques) entre les deux femmes et les récentes critiques d’une colistière de Nadia Pellefigue envers l’ambassadrice des Pôles.

Ségolène Royal. Photo : AFP/EricPiermont

Ce samedi, Ségolène Royal vient délivrer un brevet de « vertitude » à Nadia Pellefigue.  Des doutes existent sur la comptabilité de cette démarche avec le statut d’ambassadrice des Pôles de l’ex ministre. Mais un retour sur la scène électorale n’a rien d’étonnant. Ségolène Royal a annoncé la couleur en juin dernier. Elle va s’impliquer dans la campagne des municipales. Une implication qui doit se traduire par un engagement aux côtés candidats ayant une fibre « écolo ».

En revanche, le choix de Nadia Pellefigue est plus surprenant. Les deux femmes n’ont pas vraiment d’atomes crochus. Elles se sont même combattues au sein du PS.

Un combat frontal au sein du PS

Nadia Pellefigue a été la numéro 2 d’une fédération socialiste qui s’est durement opposée à Ségolène Royal. Proche de Benoit Hamon et de l’aile gauche du PS, Nadia Pellefigue a ensuite rejoint Arnaud Montebourg. Mais Ségolène Royal et son courant « Désirs d’avenir » ont toujours constitué pour la socialiste toulousaine un adversaire politique.

Nadia Pellefigue n’était pas la seule à s’opposer à Ségolène Royal. La fédération de la Haute-Garonne était très majoritairement hostile. Pour un socialiste, « c’était quasiment de la haine. Le nom de Ségolène Royal était littéralement vomi et pas uniquement par Nadia Pellefigue ». Un épisode rappelle l’intensité du conflit. En 2011, dans le cadre des Primaires citoyennes organisées par le PS, Ségolène Royal est venue à Toulouse : aucun cadre ou élu  pour l’accueillir.

Seule l’ancienne députée, Catherine Lemorton, a assuré le service minimum.

Tout ce passif appartient au passé. La page semble tournée. Nadia Pellefigue a même intégré dans son équipe une « Royaliste » historique : Régine Lange. Mais cette dernière critique, désormais, « vertement » Ségolène Royal.

Une charge anti-Royal de la part d’une colistière

Le déplacement toulousain de Ségolène Royal s’inscrit dans un contexte très particulier. L’ambassadrice des Pôles, nommée par Emmanuel Macron, est au cœur d’une polémique.

Ségolène Royal est accusée de mélanger les genres et d’utiliser les moyens du ministère des Affaires Etrangères à des fins personnelles. Ce grand déballage n’a pas échappé à la colistière de Nadia Pellefigue. Sur les réseaux sociaux, Régine Lange a ouvertement pris ses distances avec l’Ambassadrice des Pôles.

L’équipe de Nadia Pellefigue présente la venue de Ségolène Royal comme « s’inscrivant dans une démarche nationale ». Cette présentation relativise l’importance de l’événement. Ça tombe bien car il risque d’y avoir des sourires forcés et des arrières pensées.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

 

 

 

08 Jan

Municipales à Toulouse : exclusion de Franck Biasotto d’En Marche, un « non-événement » pour le patron des Marcheurs

En Marche a officiellement exclu Franck Biasotto. Une décision parfaitement assumée. C’est la seconde exclusion prononcée en Haute-Garonne dans le cadre des Municipales de 2020.

Franck Biasotto, maire adjoint de Toulouse et président de Toulouse Habitat. Photo : FBiasotto

Ce lundi 6 janvier, le bureau exécutif d’En Marche a exclu un élu toulousain. Cette décision était parfaitement prévisible et même annoncée. Elle fait suite à la déclaration de candidature de Franck Biasotto face au maire (sortant), soutenu par En Marche. Il s’agit d’une simple officialisation. Le référent départemental d’En Marche relativise les choses et parle d’un « non événement ».

Mais Pierre Casteras enfonce le clou. Le patron des Marcheurs de la Haute-Garonne assume totalement la sanction. Il souligne également que le couperet est tombé également à Colomiers : une autre exclusion visant toujours un dissident.

Pour Pierre Casteras, l’ex marcheur, élu à la mairie de Toulouse,  » a participé à des activités au sein du mouvement. Mais ce n’était pas le plus actif et le plus incontournable ». Il aurait également franchi, avant les municipales, deux fois la ligne rouge : en critiquant la politique du logement du gouvernement et en créant, contre l’avis d’en Marche, un groupe au sein de Toulouse Métropole.

Le responsable d’En Marche en Haute-Garonne tourne la page « Biasotto » et affiche son objectif : les municipales.

Pierre Castéras précise qu’il est « dans une logique de coalition avec Jean-Luc Moudenc » et souligne qu’En Marche participe à l’élaboration du projet du maire sortant. « Nos idées,  nos propositions et nos valeurs sont de plus en plus entendus » se félicite Pierre Castéras.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

Municipales à Toulouse : la « zone zéro chômeur » défendue par Archipel Citoyen, vraie idée ou pure démagogie ?

La Liste Archipel Citoyen veut expérimenter une « zone zéro chômeur » à Toulouse. La proposition peut paraître utopique. Mais le dispositif existe déjà, grâce à François Hollande, dans une centaine de villes françaises.

Photo : MaxPPP/Morin

Une zone sans aucun chômeur. En lançant la proposition, Archipel Citoyen semble verser dans le slogan démagogique. A priori, le parti socialiste a une vraie occasion de railler son adversaire de gauche. En novembre dernier, la candidate du PS Nadia Pellefigue a comparé Archipel Citoyen (plus précisément sa méthode) à l’animation d’une MJC. La première annonce économique d’une liste composé d’écologistes, d’ex-socialistes, d’Insoumis et de citoyens tirés au sort est pourtant parfaitement sérieuse.

Archipel Citoyen propose simplement d’expérimenter un dispositif prévu par une loi inspirée par l’action d’ATD Quart Monde et votée (à l’unanimité) sous la présidence d’un.. socialiste. Depuis 2015 et la présidence de François Hollande, une dizaine de territoires ont crée un peu plus d’un millier d’emploi grâce à des financements publics. L’idée est simple. Un chômeur de longue durée perçoit des indemnités, environ 18 000 euros par an. Pourquoi ne pas utiliser cet argent pour verser un salaire ? Il suffit d’utiliser la somme pour compléter le salaire versé par une entreprise.

Ce retour à l’emploi est un vrai succès et les municipalités sont demandeuses. Archipel Citoyen propose donc de transposer ces expérimentations dans les quartiers toulousains du Mirail ou de Bagatelle.

La socialiste Nadia Pellefigue est allée piocher son idée de végétalisation du périphérique du côté de Mexico. Archipel s’inspire du bilan de François Hollande et d’expériences locales.

Des expériences qui ont été évaluées en octobre 2019. Une évaluation qui a, d’ailleurs soulevé, une polémique sur le coût pour les finances publiques.

Laurent Dubois (@laurentdub)

04 Jan

Municipales à Montauban : le candidat soutenu par En Marche réserve 20% de sa liste à des candidatures « spontanées »

« Vous avez envie de vous impliquer pour Montauban ? Rejoignez notre liste ! » L’annonce ne passe pas inaperçu sur les réseaux sociaux. Pierre Mardegan tête de liste « Osons Montauban » s’explique.

Pierre Mardegan souhaite « marquer un changement fort avec la gouvernance de l’actuelle municipalité ». Photo DR

« En offrant ainsi des places à la société civile, on voulait marquer un changement fort avec la gouvernance de l’actuelle municipalité » se justifie celui qui est aussi le chef de pôle des urgences de l’hôpital. Et peu lui importe que ses adversaires le brocardent déjà en avançant qu’il a fait cela parce qu’il avait du mal à boucler sa liste.

Je vais recevoir chacune des personnes »

« Aujourd’hui, on a reçu une quinzaine de candidatures. Je vais recevoir chacune des personnes » promet la tête de liste « Osons Montauban ». C’est, en tout, une dizaine de places qui seront ainsi pourvues et pas que des strapontins se défend Pierre Mardegan : « Certains d’entre eux pourraient se voir confier des responsabilités en fonction de leurs compétences particulières ».

« On a fait pareil avec deux jeunes à qui nous avons réservé deux places » assure l’ancien candidat En Marche aux Législatives en Tarn et Garonne. Mais cette fois-ci pas d’étiquette insiste-t-il. Il n’est que « soutenu » par le mouvement présidentiel. « On a voulu installer un équilibre politique avec une sensibilité centriste qui regroupe avec nous notamment l’UDI et le Modem ».

La liste annoncée avant fin janvier »

Alors qui seront ces « candidats spontanés » ? Réponse d’ici fin janvier quand la liste sera annoncée officiellement. En attendant, les équipes d’ « Osons Montauban » sont déjà sur le terrain explique son leader qui prévoit déjà six réunions publiques.

Patrick Noviello (@patnoviello)