19 Jan

Municipales à Toulouse : quels sont les revenus des têtes de listes ?

La tête de liste Archipel-Citoyen a dévoilé le montant de son salaire. Quels sont les revenus des autres têtes de liste ?

Mairie de Toulouse. Photo : MaxPPP

1419 euros de salaire et 1118 euros d’indemnités. La tête de liste Archipel Citoyen a rendu public ses revenus. Antoine Maurice a également dévoilé son patrimoine immobilier (un appartement de 70 m2) et son « parc » automobile à savoir une Ford Fiesta auquel s’ajoute un vélo.

Cette transparence intervient en pleine polémique sur les revenus de Jean-Luc Moudenc et un cumul entre un traitement de haut-fonctionnaire à Bercy et des indemnités municipales à Toulouse.

Les candidats aux Municipales n’ont aucune obligation de déclaration de revenu et de patrimoine. Seuls les élus sont concernés et encore. S’agissant des conseillers régionaux, la législation s’applique uniquement aux président(e)s et aux vice-président(e)s  disposant d’une délégation de signature.

Pour les candidats, c’est clair. Il s’agit d’une initiative personnelle. France 3 Occitanie a donc sollicité l’ensemble des têtes de liste. Voici le résultat du « sondage ».

Jean-Luc Moudenc : 4519 euros nets

Jean-Luc Moudenc ne perçoit pas d’indemnités en tant que président de Toulouse Métropole. En revanche, il bénéficie d’une indemnité de 6097 euros au titre de son mandat de maire de Toulouse. Depuis le prélèvement à la source, il touche, après impôt, 4519 euros net. Le maire de Toulouse perçoit également un traitement de haut-fonctionnaire à Bercy. Jean-Luc Moudenc précise que, depuis fin septembre, il est en disponibilité et ne perçoit plus de rémunération du ministère des Finances depuis plus de 4 mois.

Pierre Cohen : 3400 euros de pension et 1170 euros d’indemnités

Pierre Cohen « n’aime pas rentrer dans le dévoilement un peu populiste de la vie privée, même des élus ». Mais l’ancien maire de Toulouse et ex député de la Haute-Garonne accepte de révéler ses revenus : une pension de retraite au titre de ses 3 mandats de députés (3400 euros) et une indemnité pour ses actuels mandats locaux à la maire de Toulouse et à la Métropole.

Pierre Cohen précise que ces revenus sont uniquement liés à « sa vie publique d’élu ». Le candidat aux Municipales de 2020 a également eu une activité professionnelle : enseignant dans le supérieur. A ce titre, il bénéficie d’une retraite dont il n’a pas communiqué le montant.

Nadia Pellefigue : 2575 euros nets et une indemnité supplémentaire ?

Nadia Pellefigue estime que « la transparence est désormais nécessaire ». Même si la tête de liste PS-PC-PRG « regrette la suspicion généralisée qui s’installe à l’égard de l’ensemble des élus qui, pour leur grande majorité perçoivent de très modestes indemnités ».

Nadia Pellefigue ne donne pas de chiffre. Mais le principal élément de sa rémunération est accessible sur le site du conseil régional d’Occitanie : 2575,07 euros par mois.

La candidate aux Municipales évoque également une indemnité en tant qu’administratrice d’un satellite du conseil, l’agence de développement économique régionale, Ad’OCC.  La somme devrait figurer dans la déclaration effectuée annuellement par les élus régionaux d’Occitanie. Visiblement, il s’agit d’un oubli.

Quentin Lamotte : 1737 euros d’indemnités régionales

Tête de liste pour le Rassemblement National, Quentin Lamotte, renvoie, s’agissant de ses revenus, à sa déclaration de conseiller régional. Ses indemnités s’élèvent à 1737,42 euros. A ces revenus, liés au seul mandat détenu par Quentin Lamotte, il faut ajouter une rémunération de courtier en prêt immobilier.

Quentin Lamotte ne souhaite pas les communiquer et précise qu’il s’en tient « à la loi en ce qui concerne la publication du patrimoine des élus ».

Frank Biasotto : 3427 euros d’indemnités municipales

Enfin, s’agissant de la dernière tête de liste (Toulouse Belle et Forte), Franck Biasotto ne communique aucun chiffre ou élément. Mais le candidat précise qu’il doit prochainement dévoiler publiquement ses revenus. Les seuls données disponibles se trouvent, pour le moment, dans une déclaration effectuée auprès de la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique (HATVP).

Elle mentionne 18 000 euros annuels net pour une activité d’agent immobilier.

L’autre chiffre accessible concerne les indemnités de Franck Biasotto. Le site de la mairie de Toulouse précise qu’il perçoit 1795 euros à la mairie et 1632 euros s’agissant de la métropole.

Laurent Dubois (@laurentdub)