10 Nov

L’UDI maintient son logo mais autorise ses responsables locaux à ne plus soutenir Dominique Reynié

Le bureau exécutif de l’UDI vient de rendre sa décision. Dominique Reynié conserve le logo UDI. Mais précision très centriste :  » un responsable local peut dire qu’il ne soutient pas Dominique Reynié. Il ne subira aucune sanction sauf s’il appelle à voter PS, FN ou autre ».

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Les mots employés lors du Bureau Exécutif (et qui sont retranscris dans un compte-rendu publié ci-dessous) sont sévères. Les instances nationales de l’UDI parlent même du souhait, exprimé par plusieurs responsables centristes, d’un retrait de l’investiture dont bénéficie Dominique Reynié.

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Malgré un constat clair et précis, le bureau exécutif de l’UDI ne fait pas ce que prédisaient des Centristes : un retrait du logo.

Jean-Christophe Lagarde, après avoir menacé de sanctions Dominique Reynié dégaine une sacrée formule : un soutien sans soutien. Les instances nationales de l’UDI soutiennent Dominique Reynié. Mais elles ferment les yeux si certains de ses membres refusent de soutenir le même Dominique Reynié.

C’est bientôt l’époque du prix de l’humour politique. Les Centristes viennent peut-être de gagner un ticket pour le podium.

Gérard Onesta aurait pu bénéficier du soutien des centristes. Malheureusement, à cause d’une impitoyable fermeté, des sanctions pourraient tomber sur des anti-Reynié qui trouveraient refuge chez les Ecolos. Cela n’empêche pas Gérard Onesta de réagir : « heureusement le ridicule ne tue pas autrement cette campagne serait un génocide ». Du côté de l’UDI, un responsable régional, est sur le même ton : « c’est du grand guignol ». Un autre lance un cri du cœur : « c’est du grand n’importe quoi. Je suis anéanti ».

Laurent Dubois

 

09 Nov

L’UDI se prépare à retirer le logo UDI à Dominique Reynié

Le feuilleton n’en finit pas. Depuis le jeudi 5 novembre, Dominique Reynié est sur le devant de la scène politico-médiatique. Chaque journée qui passe apporte son lot de rebondissement au sujet de son « coup de force » sur la composition de sa liste pour les Régionales. Après 6 jours de péripéties un nouvel épisode va se dérouler mardi 10 novembre. Le bureau exécutif de l’UDI doit se pencher sur le cas de Dominique Reynié. Des mesures de « représailles » sont à l’ordre du jour. Après l’hypothèse d’un éventuel retrait de l’investiture, on se dirige vers un retrait du logo UDI. D’après une source centriste, 80% des membres du « burex » sont favorables à cette sanction.

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Samedi 7 novembre, la presse nationale a répercuté le « recadrage » de Nicolas Sarkozy en plein Conseil National des Républicains. Deux jours plus tard, lundi 9 novembre, France Info évoque des possibles sanctions, après les élections, contre le trublion Reynié. Demain, mardi 10 novembre, c’est au tour de Jean-Christophe Lagarde et des instances nationales de l’UDI de réagir.

Le bureau exécutif de l’UDI va se réunir à partir de 12 heures 30. L’ordre du jour ne mentionne pas expressément le cas de Dominique Reynié. Mais il va être évoqué lors de la séquence dédiée aux élections régionales.

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Depuis la découverte d’une modification unilatérale des listes départementales dans l’Hérault, Jean-Christophe Lagarde ne décolère pas. Un de ses plus proches soutiens, Joseph Francis, a été rétrogradé et un membre de l’UDI 34, Olivier Oddi, a été carrément débarqué. Une « place 13 UDI » s’est transformée en Modem. Sans parler d’une 8ème position qui était réservé à l’UDI et qui est repoussée à la 12ème place.

Bref, Dominique Reynié ne respecte pas les accords signés entre Jean-Christophe Lagarde et Nicolas Sarkozy. Le président de l’UDI ne veut pas laisser passer cet affront. Lundi 9 novembre, en fin d’après-midi, l’hypothèse d’un retrait de l’investiture UDI circule. Dans les rangs centristes, la publication d’un communiqué de presse allant dans ce sens est évoqué.

Ce scénario laisse sceptique.

Dominique Reynié a déposé ses listes en préfectures. Les candidats UDI sont dessus. Le guichet préfectoral est fermé depuis le lundi 9 novembre midi. Impossible de retirer des candidats qui, de toute manière, n’auraient pas forcément envi de quitter le navire.

En revanche, le retrait du logo UDI est plus réaliste. Cette solution est prévue pour le Morbihan. Une autre région dans laquelle les accords électoraux ne sont pas respectés.

D’ailleurs, dans l’Aude, le président départemental de l’UDI prépare une action en justice qui vise à retirer le logo UDI à Dominique Reynié. Jean-Christophe Lagarde n’a pas décroché son téléphone pour dissuader son responsable départemental. Le risque d’une démission de plusieurs membres du bureau de l’UDI11 (9 sur 14) a peut-être pesé dans la balance. Mais le soutien (implicite) de Jean-Christophe Lagarde peut s’expliquer autrement : l’initiative audoise anticipe ce qui va se produire au niveau national.

Un retrait du logo aurait des conséquences  pratiques. Dominique Reynié n’utilise pas de logo de partis sur son journal de campagne. Des militants regrettent d’ailleurs cet « oubli ». En revanche, sur des affiches électorales, le sigle de l’UDI apparaît effectivement. Même chose sur le site du candidat.

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Un retrait aurait un triple impact.

Financier. Du matériel de campagne siglé « UDI » risque de finir au panier. Cela peut occasionner des frais d’imprimeries supplémentaires. Le budget de campagne de Dominique Reynié est très serré et la tête de liste régionale veille sur le moindre euro. La sanction de l’UDI peut lui coûter de l’argent. La décision de Jean-Christophe Lagarde risque de devenir une sorte d’amende.

Politique. Le politologue a pris sa carte « Les Républicains » après son investiture. La perte du label UDI le renvoie à une seule chapelle. La perte du logo UDI contredit l’image d’ouverture et d’homme au dessus des partis que veut renvoyer Dominique Reynié.

Electoral. Depuis la fin octobre et une polémique autour de son éligibilité, Dominique Reynié est plongé dans une série noire. A moins d’un mois du scrutin, la décision de l’UDI ferait tanguer à nouveau la galère. 

A l’annonce d’une prochaine et possible sanction de la part de l’UDI, un élu Républicain a eu un cri du cœur : « ils ont plus de c…que nous. Les centristes ne se laissent pas faire ». La confirmation d’un « simple » retrait du logo UDI risque de refroidir ce membre de LR.

La perte d’un logo est évidemment moins forte et spectaculaire que le retrait d’une investiture. Mais c’est loin d’être anecdotique.

 

Laurent Dubois

 

 

 

 

 

 

 

 

Affaire Reynié : une décision connue d’avance

La liste Reynié est validée. Pour un des colistiers du politologue, c’est fait. Les doutes sont balayés. La polémique autour de l’éligibilité de Dominique Reynié est close. Sur son compte Twitter, Stéphan Rossignol (maire de la Grande-Motte et tête de liste départementale dans l’Hérault) est catégorique. Le préfet a mis un coup de tampon et d’arrêt à une affaire qui secoue les Régionales depuis plus de 15 jours.

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Visiblement, Stephan Rossignol est bien informé. La validation des listes sera officialisée mardi 10 novembre par le ministère de l’Intérieur. Le colistier de Dominique Reynié a posté son tweet le…6 novembre c’est-à-dire 4 jours avant la décision des services de l’Etat.

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Deux hypothèses. Stephan Rossignol fait de la communication avec une « grosse ficelle » et confond volontairement « dépôt » et « validation ». Dominique Reynié a bien déposé sa liste le 6 novembre (et obtenu à ce titre un récépissé). Mais, la validation intervient postérieurement et elle est formalisée par la publication des listes.

Stephan Rossignol occulte peut-être volontairement ces évidences. En pleine tempête politico-médiatique, le soutien héraultais de Dominique Reynié fait de l’intox pour défendre Dominique Reynié. Il est dans son rôle.

Mais il existe une seconde hypothèse. La belle assurance de Stephan Rossignol peut reposer sur des informations ou des garanties. Cette version des faits ne renvoie (absolument) pas à une quelconque théorie du « complot ». Elle repose sur un faisceau d’éléments.

Un premier point peut susciter une interrogation. Stephan Rossignol est un proche d’Alain Marleix. Ce dernier, ancien secrétaire d’Etat aux Collectivités, peut parfaitement avoir une ligne directe avec le préfet Mailhos et la place Beauvau. Alain Marleix, avant d’entrer dans le gouvernement Fillon, a longtemps travaillé au ministère de l’Intérieur. Notamment auprès de deux anciens « 1er flics de France » : Charles Pasqua et Claude Guéant.

Alain Marleix

Alain Marleix

La proximité entre Stephan Rossignol et le très influent Alain Marleix lui a-t-elle permis de recueillir des assurances ou simplement des informations ?

Une chose est certaine. Stephan Rossignol n’est pas le seul à penser que le préfet va valider la candidature de Dominique Reynié. Des responsables nationaux de droite comme de gauche estiment que la candidature du candidat de la droite et du centre va « passer ». Tous sont sceptiques sur l’éligibilité de Dominique Reynié. Certains évoquent même une future sanction devant les tribunaux, après le scrutin. Mais il existe un consensus qui dépasse les frontières partisanes

Un parlementaire de gauche déclare, en exigeant le OFF : « il ne faut pas que le préfet nous le change. Il nous va très bien. Le préfet va se contenter de son attestation sur les listes électorales et on verra après ».

D’après nos informations, c’est le même discours du côté de Matignon. Affaibli politiquement, le candidat Reynié est considéré comme un…excellent candidat. Il déroule un tapi rouge pour la gauche. De surcroit, son maintien permet d’éviter un cataclysme politique (un débarquement d’urgence) qui dynamiterait la droite et renforcerait le Front National.

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Un responsable du PS refuse « de mettre les doigts là-dedans, pas question de donner l’impression d’un tripatouillage ». Mais, du bout des lèvres et avec beaucoup de retenu, il reconnaît que « le préfet aurait une bonne idée en enregistrant la candidature de Dominique Reynié ».

Parlementaires ou élus locaux, responsables nationaux et régionaux, de nombreux socialistes sont sur la ligne « Rossignol ». Dominique Reynié peut se rassurer. La foudre ne devrait pas tomber.

A droite, un haut responsable des Républicains est également confiant. Il pense que « le préfet ne va pas bouger. Ensuite si Dominique Reynié est déclaré inéligible, il n’y a pas de risque d’annulation du scrutin, c’est seulement lui qui sera concerné ».

Ce dernier point est essentiel.

Les doutes sur l’éligibilité de Dominique Reynié sont largement partagés dans les rangs de la droite et de la gauche. Un élu socialiste est persuadé que « ça ne passe pas ». Un grand élu local de gauche pense la même chose et ne s’en cache pas. Il le répète à ses interlocuteurs. Y compris en plein Conseil Régional.

Des maires ruraux interpellent, sur un marché ou au téléphone, les représentants de la droite et du centre. Notamment sur le thème : comment se fait-il que Dominique Reynié ne présente pas une taxe d’habitation ou foncière ?

Mais, dans la majorité des cas, un leitmotiv revient : l’annulation du scrutin n’est pas en jeu. Ce sentiment ne fait pas l’unanimité. Certaines voix estiment, au contraire, qu’une (éventuelle) déclaration d’inéligibilité de Dominique Reynié pourrait conduire à un nouveau vote des 4 millions d’électeurs de la Région.

Cette dispute juridico-politique entre les tenants de l’annulation et les défenseurs d’un scénario « minimaliste » (seul Dominique Reynié risque une « inéligibilité ») va rapidement être purgée.

L’enregistrement de la candidature de Dominique Reynié « soldera » le sujet. En effet, il est difficile d’imaginer que Manuel Valls et le préfet Mailhos valident un candidat qui pourrait conduire à de nouvelles élections régionales.

C’est toujours possible. Mais ce serait une véritable bombe à retardement.

Laurent Dubois

12 listes (et 2208 candidats) aux régionales en Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon ?

Alors que la période de dépôt en préfecture des listes aux élections régionales s’est achevée ce lundi 9 novembre à midi, on commence à y voir plus clair dans l’éventail des candidats. Une douzaine de listes a été déposée en préfecture de région à Toulouse.

© AFP

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C’est plus qu’en 2010 où l’on en comptait seulement 8 en Midi-Pyrénées et 11 en Languedoc-Roussillon. Les électeurs pourraient donc avoir un choix plus large qu’au dernier scrutin régional.

Par ordre alphabétique du nom du chef de file régional, voici donc les 12 listes, avant validation des candidatures par les services de l’Etat :

  • Louis Aliot (FN)
  • Nicolas Canzian (Ecologistes Citoyens Catalans)
  • Christophe Cavard (Le Bien Commun / DVG)
  • Carole Delga (PS/PRG/MRC)
  • Gilles Fabre (Nouvelle Donne)
  • Yvan Hirimiris (UPR)
  • Damien Lempereur (Debout la France)
  • Jean-Claude Martinez (Force France Sud)
  • Gérard Onesta (EELV/FDG/Ensemble!/Occitanistes)
  • Dominique Reynié (LR/UDI)
  • Philippe Saurel (Citoyens du Midi / DVG)
  • Sandra Torremocha (Lutte Ouvrière)

Dans les heures qui viennent, préfecture et ministère de l’Intérieur vont donc continuer à « éplucher » les noms et les dossiers individuels de 2208 candidats. Chaque liste a en effet déposé 158 noms de titulaires et 26 suppléants. Le ministère de l’Intérieur doit communiquer mardi la liste des candidats « validés ».

Pour mémoire, le scrutin des 6 et 13 décembre prochain se déroule au niveau départemental. Chaque département enverra à la future région un nombre de conseillers régionaux proportionnels à sa population. Le nombre d’élus va presque de 1 à 10 si l’on compare le département le moins doté (la Lozère avec 4 élus) et le plus réprésenté (la Haute-Garonne avec 38). Le décompte est le suivant :

  • Haute-Garonne : 38
  • Hérault : 32
  • Gard : 22
  • Pyrénées-Orientales : 15
  • Tarn : 13
  • Aude : 12
  • Aveyron : 10
  • Tarn-et-Garonne : 9
  • Hautes-Pyrénées : 9
  • Gers : 7
  • Lot : 7
  • Ariège : 6
  • Lozère : 4

Fabrice Valéry

Une 4ème liste « Ecolo-Citoyenne »

 

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Le label a du succès. Une 4ème liste « Ecolo-Citoyenne » va être déposée en préfecture aujourd’hui, lundi 9 novembre à 10 heures. Elle est portée par le parti indépendantiste Convergence Démocratique de Catalogne (CDC), l’Alliance Ecologiste Indépendante (AEI) et l’Union des Forces Citoyennes et Républicaines (UFCR).

Sa figure de proue est Jordi Vera. Le « Catalaniste » (présent, avec le CDC, dans la bataille des municipales 2010 et celle des départementales 2015) est conseiller municipal à Perpignan et son fief électoral est dans les Pyrénées Orientales.

Jordi Vera président du CDC

Jordi Vera président du CDC

Contacté par téléphone en fin de semaine dernière, Jordi Vera n’était pas certain de pouvoir constituer une liste. Il était englué, selon ses propres mots, dans des « tracasseries administratives ».

Visiblement elles ont été levées durant le week-end. Un communiqué de presse, diffusé le lundi 6 novembre à 6 heures du matin, confirme le dépôt en préfecture. Jordi Vera a refusé de limiter sa candidature à une candidature régionaliste. Le leader du CDC parle de « redonner la parole aux Citoyens et de défendre la cause écologiste ».

Le ton du communiqué de presse est, en revanche, franchement catalaniste :

Notre participation garantit que la réalité territoriale du Pays Catalan ne soit pas escamotée par le nouveau pouvoir régional. Le pays Catalan a sa logique propre et exige des stratégies spécifiques…Il mérite une solution régionaliste

En attendant de pouvoir défendre la cause régionaliste dans les Régionales 2015, le CDC et ses alliés vont passer une étape de l’Etat Central. Le dépôt va devoir être validée par la préfecture. Jordi Vera se présente dans la toute dernière ligne droite au guichet. Un guichet qui ferme à 12 heures.

Si le dossier n’est pas parfaitement en ordre, il va être difficile de régulariser en urgence. La 4ème liste « Ecolo Citoyenne » du scrutin (avec « Nouveau Monde » de Gérard Onesta, « Bien commun » de Christophe Cavard et « Nouvelle Donne » de Gilles Fabre) est sur la ligne de départ mais pas encore dans la course.

Laurent Dubois

07 Nov

L’UDI 11 saisit la justice pour retirer le logo centriste à Dominique Reynié

La fédération UDI de l’Aude doit déposer, lundi 9 novembre, un référé pour interdire l’utilisation du logo UDI par Domnique Reynié. Jusqu’à présent les réactions étaient politiques. Le dépôt d’une liste Reynié en préfecture (une liste qui contrevient aux décisions des instances nationales de LR et de l’UDI) a suscité une vive réaction de Nicolas Sarkozy, Christian Estrosi et Nathalie Kosciusko-Moriset.

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A la tribune ou dans les couloirs de la Convention Nationale de LR, samedi 7 novembre, les critiques et les piques se sont abattues sur Dominique Reynié.

Mais, les passes d’armes prennent une tournure judiciaire. Le président départemental de l’UDI audoise a vu son avocat vendredi 6 novembre. Il a un nouveau rendez-vous lundi matin afin de déposer un recours judiciaire. Jean-François Daraud justifie sa décision : « Je me contente d’appliquer les consignes de mon président, Jean-Christophe Lagarde « .

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Pour appuyer son recours, l’UDI invoque un courrier signé par Jean-Christophe Lagarde (lire ci-dessus) et adressé à Dominique Reynié. Avec copie à Nicolas Sarkozy. Dans ce courrier le président de l’UDI précise que le soutien de son parti est conditionné au respect des noms et des places issues de la Commission Nationale d’Investiture. Or les listes déposées en préfecture par Dominique Reynié ne respectent pas les choix arrêtés par les CNI des deux partis.

Laurent Dubois

06 Nov

Dominique Reynié fait plier Nicolas Sarkozy

Dominique Reynié, le novice en politique, impose sa Loi (ou plutôt ses listes) à l’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy. Le politologue a déposé en préfecture une liste départementale « retouchée » par ses soins. Face à ce coup de Jarnac, Nicolas Sarkozy est entré dans une violente colère. Les instances nationales des Républicains ont exigé une correction immédiate. Mais la tête de liste régionale n’a pas obtempéré. Dominique Reynié a publiquement présenté sa liste. Cette résistance aurait pu lui coûter une nouvelle rafale. Peut-être même sa tête. Mais pas du tout. Les instances nationales LR dédramatisent. Mises au pied du mur, elles avalent la potion amère.

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Dominique Reynié a commis « une faute politique ». Il doit retourner à la préfecture et rectifier sa « vraie-fausse » liste dans l’Hérault. Il doit, séance tenante, la rendre conforme aux décisions des instances nationales des Républicains. Hier au soir, jeudi 6 novembre, les réactions résonnent comme des rafales.

Tout au long de la journée du vendredi 8 novembre, les états-majors de l’UDI et de LR ont vérifié si d’autres listes (en dehors de celle de l’Hérault) n’ont pas été retouchées par Dominique Reynié.

D’ailleurs, on peut se poser une question : comment un tel pointage a-t-il pu se faire ?!!! Les listes déposées par Dominique Reynié sont censées être dans le « coffre-fort » du préfet. Seule la tête de liste régionale (ou son mandataire) peut (en dehors des services préfectoraux) avoir accès aux documents. Comment un parti a-t-il pu consulter les listes ? Mystère. L’ex chef de l’Etat et ancien ministre de l’Intérieur conserverait-il des lignes directes avec les préfectures ?!! Un militant dans les murs ??

Peu importe les moyens (détournés), les contrôles ont permis de détecter la disparition d’un candidat (Arnaud Julien, secrétaire départemental LR) et la rétrogradation d’un autre (Joseph Francis de l’UDI).

Dans la « charrette », on trouve une ancienne collaboratrice de NKM et un ancien adjoint de Béziers. Mais Arnaud Julien et Joseph Francis sont emblématiques. Le dernier est un très proche du président de l’UDI, Jean-Christophe Lagarde. Joseph Francis a activement participé à l’élection de Lagarde à la tête du parti centriste. Il glisse simplement de la 3ème à la 5ème. Une place qui reste (a priori) éligible. Mais le simple fait de le remettre en cause son classement  est un vrai « casus belli » envers le patron de l’UDI.

Arnaud Julien ne se contente pas d’un changement de place. Il passe carrément à la trappe. Ce fidèle « sarkozyste » était sur la sellette au niveau de la CNI. Mais Dominique Reynié avait accepté de le conserver. Visiblement, après avoir donner sa parole à Nicolas Sarkozy qu’il respecterait le vote de la CNI, il a changé d’avis.

Dominique Reynié invoque une « casserole » liée à un pré-rapport de la Cour des Comptes. Un pré-rapport au sujet de factures téléphoniques et d’un Office de Tourisme, Arnaud Julien ne fait pas l’objet d’une plainte. Mais le politologue juge le personnage trop sulfureux. Seul problème, un membre de la liste « Reynié » fait l’objet d’un dépôt de plainte au pénal et un autre a connu la prison.

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Sans parler des déboires judiciaires, en Midi-Pyrénées, de l’un de ses colistiers. En effet, le maire de Tarbes, Gérard Trémèges, est sous le coup d’une mise en examen.

Bref, l’argument de l’ordre « moral » n’est pas vraiment convaincant.

Dominique Reynié a bien retouché la liste déposée le jeudi 5 novembre. Vendredi 6 novembre, il a régularisé plusieurs points sur ses listes départementales. Notamment une candidate dans la Lozère qui a du être retirée. En effet, pour des raisons d’incompatibilité entre son activité professionnelle et sa candidature, elle était…inéligible.

Mais, malgré ce second passage en préfecture, il n’a pas fléchi et infléchi sa ligne. Ce n’est pas surprenant. Visiblement, son action est préméditée. Depuis une quinzaine de jours, Arnaud Julien est écarté de la campagne de Dominique Reynié. Signe révélateur, tous les colistiers ont du régler leur participation financière à la campagne. Mais, d’après nos informations, Arnaud Julien n’a pas été contacté alors que ses « camarades » ont été (ardemment) sollicités.

De plus, le dépôt tardif des listes n’est pas innocent. En choisissant le 5 novembre (l’ouverture des dépôts remonte au 2 novembre), Dominique Reynié a rendu toute réaction quasiment impossible.

Toute la journée du 6 novembre, des consignes ont été passées par sms pour que des candidats récupèrent en urgence les documents nécessaires pour déposer une autre liste en préfecture.

Mais les délais sont quasiment impossibles à tenir. Les mairies ferment à 16 heures (la préfecture exige des documents originaux) et il faut mobiliser 184 personnes dans 13 départements. De surcroit, le procédure de dépôt est close le lundi 9 novembre à midi.

Dominique Reynié a parfaitement calculé son coup. Un coup qu’il n’a pas réalisé dans son coin. Il a bénéficié du soutien actif du maire de la Grande-Motte, Stéphan Rossignol. Comme Dominique Reynié, ce dernier vise une circonscription législative dans l’Hérault.

Demain, samedi 8 novembre, le Conseil National des Républicains doit se réunir pour valider les listes départementales pour les Régionales. Sur le papier, il doit s’agir des listes adoptées par…la Commission Nationale d’Investiture.

D’après un responsable Républicain, Nicolas Sarkozy va « physiquement recadrer Dominique Reynié ». Mais, s’agissant du cadre statutaire, c’est le politologue qui est bien parti pour « emplâtrer » le parti de l’ex-président.

Laurent Dubois

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« Occitanie-Pays catalan », c’est le nom préféré des internautes pour la future grande région

Parmi les 9 propositions de noms proposés lors du sondage lancé par Francetvinfo et France 3, l’appellation « Occianie-Pays catalan » sort nettement en tête recueillant 53% des votes.

Fin du vote le 5 novembre 2015

Fin du vote le 5 novembre 2015

Occitanie-Pays Catalan recueille plus de la majorité des votes avec 53 % des voix. Loin derrière Occitanie  remporte 17 % des suffrages. Les autres propositions ont peu attiré les votant. Le nom La Septimanie proposée par Georges Frêche, il y a dix ans, tombe en dernière position et n’atteint pas les deux pour cent. Le sondage internet a reçu 9457 votes.

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Les nouveaux conseils régionaux seront élus lors des prochaines échéances électorales des 3 et 16 décembre. Les nouveaux élus devront trancher la question cruciale du nom. Ils auront jusqu’au 1er juillet 2016 pour s’accorder sur une dénomination, qui sera ensuite définitivement arrêtée par décret avant le 1er octobre 2016.

Une plainte vise Bertrand Monthubert (PS), n°2 de la liste Delga en Haute-Garonne

Une lettre qui peut coûter cher ? Une plainte vient d’être déposée contre Bertrand Monthubert, ex-président de l’Université Paul Sabatier et numéro 2 sur la liste de Carole Delga en Haute-Garonne, qui lui reproche d’avoir employé les moyens de l’université au profit de la campagne.

Bertrand Monthubert (Photo : MaxPPP)

Bertrand Monthubert (Photo : MaxPPP)

Petit retour en arrière : le 24 septembre dernier, Bertrand Monthubert annonce dans un communiqué de l’université sa démission de la présidence pour rejoindre le cabinet du ministre de l’enseignement supérieur mais surtout pour se consacrer à la campagne des élections régionales.

Laconique, le communiqué indique alors que Bertrand Monthubert a adressé un courrier « à tous les personnels de l’université ». Et c’est là que se pose le problème. Car aujourd’hui, ses adversaires politiques lui reprochent d’avoir utilisé les moyens de l’université à des fins de propagande électorale.

Dans ce courrier, Bertrand Monthubert remercie la communauté universitaire, dresse un rapide bilan de son action et explique les deux raisons de sa démission. L’une d’elles est effectivement, il ne s’en est jamais caché, son engagement dans la campagne des régionales.

Comme vous ne l’ignorez pas, je souhaite en effet solliciter les suffrages des électeurs pour les prochaines élections régionales et la candidate qui représentera la majorité, Carole Delga, m’a fait l’honneur de me faire figurer en bonne position sur la liste de la Haute-Garonne. A ce titre et à cette place, je contribuerai à ce que les enjeux de l’enseignement supérieur et de la recherche soient portés à leur juste place dans notre nouvelle région ».

Ce courrier, le voici, in extenso, envoyé par email aux personnels et aux étudiants, soit environ 35.000 personnes :

Alors Bertrand Monthubert a-t-il utilisé les moyens de l’université mis à sa disposition pour faire campagne et évoquer sa contribution « à ce que les enjeux de l’enseignement supérieur et de la recherche soient portés à leur juste place » ?

Oui répond l’association des contribuables de Haute-Garonne, qui vient de déposer une plainte sur le bureau du procureur de la République de Toulouse par l’intermédiaire de son avocat Maître Jean-Paul Escudier (qui est aussi ancien élu centriste au Conseil régional et au conseil municipal de Toulouse). L’association estime à 21.000 euros le coût de l’envoi de ce mail.

« Farfelu » répond Bertrand Monthubert, qui a indiqué à nos confrères de Côté Toulouse qu’il s’agit « d’un coup bas politique« . « C’est farfelu, c’est sidérant et cette calomnie visant à entretenir le “tous pourris” fait le jeu du FN, a-t-il ajouté. Je n’appelle jamais à voter pour Carole Delga. Je me contente simplement d’indiquer les raisons de ma démission. C’était la moindre des choses que j’informe ceux qui étaient sous ma responsabilité de mon départ et des raisons de celui-ci ».

Cette plainte est une nouvelle péripétie dans cette campagne des régionales, décidément très agitée. Quant à son issue judiciaire, le temps de la justice et celui des échéances électorales (élections les 6 et 13 décembre) n’étant jamais le même, il convient d’être patient.

F. Valéry

Un ancien ministre LR : Dominique Reynié « doit corriger ses listes vendredi ou il sera abattu »

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Les réactions se multiplient depuis la découverte d’une rectification des listes départementales LR-UDI par Dominique Reynié. Après Christophe Lagarde, c’est au tour d’un ancien ministre et membre des instances nationales de LR de prendre position. Contacté par téléphone, il déclare :

S’il ne corrige pas demain (NDLR Dominique Reynié), il sera abattu sans sommation. Politiquement, humainement et financièrement. Il joue 150 000 euros (NDLR montant prêt personnel contracté par Dominique Reynié pour financer la campagne)

De son côté, un responsable régional de LR ajoute :

Le conseil national des Républicains se réunit samedi à Paris. Tout est possible.

Laurent Dubois

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